Etats Généraux de l’Industrie
Des paroles aux actes
Après l’annonce, très médiatique, du Président de la République en date du 3 septembre 2009, sur la mise en place d’Etats Généraux de l’Industrie, le Ministre Christian ESTROSI a présenté, à l’ensemble des acteurs de l’Industrie, le projet gouvernemental en la matière.
Il a voulu donner un message fort sur la nécessité de redonner un sens à l’industrie, en appuyant fortement pour que celle-ci soit le moteur de toute une économie, qu’elle soit la condition de l’avenir de notre pays, des ouvriers, de nos territoires, de l’avenir de notre modèle social…. Innovation, création, redynamisation, sont les mots clés d’un discours qui pourrait rassurer les salariés, si ce même gouvernement, comme les précédents, n’accompagnait pas la stratégie de démantèlement des entreprises avec des aides non négligeables servant à la multitude de plans sociaux en cours dans de nombreuses entreprises.
Le Ministère annonce déjà que le grand emprunt national sera la clé pour relancer l’industrie. Il annonce des primes à la relocalisation, alors que depuis des années des millions d’euros d’exonérations de charges sociales qui devaient servir au développement de l’emploi et de l’industrie, ont permis l’accélération des délocalisations et remplis les portefeuilles des actionnaires.
Ainsi la première mesure concrète évoquée s’inscrit dans la vielle logique des cadeaux au patronat. La décision a été prise de mettre en place d’un Comité National des Etats Généraux avec les organisations syndicales, d’organiser des initiatives dans les régions et nationalement, pour aboutir, début février 2010, à une présentation des travaux par le Président de la République.
Dans ce contexte, la CGT prendra toute sa place dans les différentes initiatives pour porter ses revendications, ses exigences en matière de politique industrielle pour nos régions, notre pays, mais aussi pour l’Europe.
Cette bataille pour une véritable politique industrielle, la CGT la mène depuis plusieurs années sans relâche. Depuis février, une campagne a été lancée avec, notamment, l’exigence d’un débat national.
Pour que nos propositions soient retenues, le 22 octobre sera une nouvelle étape de la mobilisation pour exiger que toutes les industries qui font encore la richesse de notre pays puissent se développer : Métallurgie, Textile, Agro-alimentaire, Verre, Chimie, Papier-Carton, etc…. Cela passe par des investissements pour la recherche, la formation et l’innovation et non le pillage des richesses produites pour la seule rémunération des actionnaires.
Montreuil, le 16 octobre 2009