Des
textes sont en préparation sur l’ex-Ecole nationale de la Marine marchande
devenue « Ecole nationale supérieure maritime » (ENSM), à l’automne
dernier, mais l’horizon demeure encore flou
sur le nouveau profil de l’enseignement supérieur maritime…
Ce que l’on sait :
- Après avoir failli passer sous la compétence des régions,
les quatre écoles de la marine marchande ( Le Havre, Nantes, Marseille
et Saint-Malo) sont formellement renationalisées.
Le décret d’application de la loi du 8 décembre 2009 – qui concerne
la création d’un établissement unique–
est actuellement en rédaction à la Direction des affaires maritimes.
Dans ses grandes lignes, on sait que ce décret décrira le futur
« établissement public à caractère scientifique,
culturel et professionnel » comme un grand établissement
à l’image de l’Ecole nationale des ponts et chaussées. - Autres certitudes : la mission de l’ENSM sera d’apporter des
formations plus larges que celle des hydro actuelles et
le travail en réseau, comme
les grandes écoles, figurera parmi les priorités (coopération
avec les lycées maritimes, l’Ecole navale, mais aussi des écoles
d’ingénieurs, de commerce, de logistique, les universités). - La future école sera composée de quatre
entités (les quatre écoles actuelles) administrées
par un conseil d’administration de 21 membres ; à sa tête un
président et un directeur général. Cette réforme
institutionnelle sera accompagnée d’une réforme pédagogique
dont l’objectif est de rendre la filière plus
attractive : les études supérieures
maritimes seront alignées sur le schéma universitaires LMD (
licence, mastère, doctorat) et le panel des débouchés
s’élargira puisque le cursus (5 années) permettra l’obtention
du titre d’ingénieur de la marine marchande. La réforme
sera normalement effective en septembre 2011.
Ce que l’on ne sait pas encore… Les contours
de la réforme demeurent encore flous.
Au chapitre des interrogations :
-
le siège du futur établissement administratif
(pour la gestion des 4 écoles)
n’est pas encore connu ; il devrait être prochainement fixé
par arrêté. - De même, la répartition
des formations entre les quatre sites (écoles du Havre, Nantes, Marseille
et Saint-Malo) n’est pas encore arrêtée.
Au Havre,
c’est dans ce contexte de changement de statut que se dessine
le projet de déménagement de l »Hydro » qui quittera donc les hauteurs de Sainte-Adresse,
pour rejoindre les rives du bassin de l’Eure, quai
du Cameroun.
La future école, qui pourra tripler ses
capacités et ses effectifs (actuellement de 360),
s’installera sur 15 000 m2, avec, pour illustres voisins, Sciences Po’ et l’INSA.
»L’Hydro » constituera l’une des composantes du futur
pôle d’ingénierie maritime regroupant notamment l’Isel et plusieurs laboratoires
universitaires.
Le coût de cet établissement est estimé à 25
M€ et les travaux devraient
commencer en 2011. Cet établissement devrait, en outre, devenir pôle
de référence en matière de recherche et de sécurité maritime.
Du côté de Sainte-Adresse, les élus viennent de confier à l’AURH la réalisation
d’une étude sur le devenir des 3 hectares libérés par l’Hydro.