Nos bons vœux pour 2011 ? Les voici !


Le 21 décembre, jour de l’hiver, le président a prévu de se rendre à l’hôpital. Pour se moquer de la charité. Il veut mettre en œuvre le plan du Medef contre l’assurance sociale santé ? (la note du Medef est publiée sur le site Filpac-CGT http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article2195). L’hôpital, comme dit le patronat, doit faire l’objet d’un business plan. L’hôpital business ? Regardez les séries américaines comme Urgence, où le comptable s’assure auprès du malade si sa carte de crédit est solvable avant l’admission. Dans la foulée des retraites, le plan du Medef, consiste à opérer une rupture définitive entre une assurance sociale solidaire, réduite au minimum, et une assurance « supplémentaire » privée.

Nous nous souhaitons réciproquement de mettre en échec ce plan destructeur et de développer à l’opposé une santé sociale solidaire, mutualiste, fondée sur le respect de l’homme et non sur celui de la banque.

Le 21 décembre, Le Medef, conduit par le délégué général de l’UIMM, va rencontrer les syndicats pour une séance sur l’Agirc et l’Arrco. L’une de ses revendications majeures consiste à baisser le tarif de ses cotisations, et de forcer la transformation du mouvement mutualiste en auxiliaire de l’assurance privée. La retraite complémentaire devrait passer au bulldozer de la loi de novembre, de façon à accentuer la baisse de la valeur des pensions à verser. Le tout dans la vision cohérente du libéralisme, fourguer l’assurance sociale à l’assurance privée.

Nous nous souhaitons réciproquement d’avoir de la suite dans les idées, de ne pas lâcher le morceau, et de poursuivre en 2011 l’œuvre inachevée de 2010, à savoir le sauvetage de la retraite solidaire.

Le 21 décembre, ce sera l’hiver sur nos salaires. Pas seulement le salaire social, celui de la santé et des retraites, le salaire direct aussi. Regardez combien le patronat rogne et gagne sur la masse salariale pour assurer une même production ! Comparez le pouvoir d’achat réel – ce qui reste après les dépenses incompressibles comme le loyer, les impôts, la santé… – et mesurez combien il a baissé.

Nous nous souhaitons réciproquement, pour toutes ces raisons et bien d’autres encore une année 2011 revendicative, où la question sociale se trouve au centre des préoccupations.

Pourquoi la question sociale doit-elle demeurer au centre de la situation ? Dès le mouvement sur la retraite solidaire suspendu, soudain, comme par hasard, les activistes de l’islamophobie disputent l’actualité aux affaires. Les médias marinent là-dedans, et c’est saumâtre. Après l’affaire Woerth Bettencourt, voici le Médiator, et les commissions des ventes d’armes (l’affaire de Karachi) succèdent à l’affaire Clearstream. Pendant ce temps, le président guerroie en Europe pour construire une société de sauvetage permanent des banques et de l’euro, aux frais du contribuable.

Nous nous souhaitons réciproquement de balayer toute cette boue pour que la société dans laquelle nous vivons prenne en compte l’intérêt général, et que les exigences des banquiers et les glapissements des racistes soient envoyés à la déchetterie la plus proche. En respectant, bien sûr, le tri sélectif.

Il y a 100 ans, le 21 décembre 1911, le premier hold-up en voiture eut lieu au 148, rue Ordener (au pied de Montmartre, à Paris) par la bande à Bonnot, contre la Société générale. Maintenant, le hold-up est devenu la spécialité des banques. Faudrait attendre 100 ans pour récupérer dans les coffres forts de la Banque ce qu’elle nous a volé ?

Nos vœux ? Que l’action revendicative de 2011 surpasse en efficacité celle de 2010.  

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