le tilleul du Mont Perreux

Bien le bonjour à vous qui faites un petit détour par ces pages …

Comment allez vous?

Moi ça va, merci, c’est sympa de le demander et sincèrement ça me fait plaisir…

Pas de surprise pour cet article, c’est comme d’habitude d’arbres dont il va être question, d’un arbre qui pousse tout près de chez moi, à quelques kilomètres à peine, et que je suis enfin allé photographier, après des années d’hésitation.

Ce que j’apprécie notamment chez les arbres et qui souvent me frappe lorsque je me rends auprès d’eux, c’est qu’à mes yeux leur être tout entier est empreint d’un symbolisme puissant.

On peut considérer cela de multiples façons et dans ce domaine subjectif il n’y a pas de vérité absolue, seulement des sensations qui varient d’une personne à l’autre et souvent ce qui résonne en moi me semble tellement personnel que par peur d’être incompris je le garde pour moi.

Il arrive aussi qu’à la faveur d’une inspiration subite et parce qu’il est bon de temps à autre de laisser s’exprimer son cœur, que je fasse étalage de ce monde intérieur.

Ce sera le cas ce soir, sans éxagération.

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L’arbre dont il est question ici est un tilleul, un gros tilleul, puisqu’il affiche la circonférence honorable de 8m10 à 1m30 de hauteur. Son tronc court se divisait il y a encore peu de temps en quatre charpentières élancées et chacune aussi grosse qu’un petit arbre, mais les aléas de la vie ont modifié ce qui s’apparentait d’un point de vue morphologique à un équilibre quasi parfait.
Il a en effet perdu deux de ces grosses branches ces dernières années et se trouve donc amputé de la moitié de lui même; de cette forme quasi parfaite qui le caractérisait il ne reste qu’un beau tableau en trompe l’oeil.
Ainsi il est resté magnifique sous certains angles, tandis que sous d’autres il n’est plus que l’ombre de lui même.

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Pour être franc le voir ainsi m’a fait forte impression et m’a inspiré quelques réflexions que je vais vous livrer maintenant.
Je suis passé devant cet arbre pendant des années sans jamais m’arrêter auprès de lui et il aura fallu que mon regard soit un jour accroché par cette branche gisant au sol pour que je sorte du chemin des habitudes et que je me rende à ses pieds.
Il me semble que de la même façon souvent nous attendons que les choses soient menacées ou dépréciées d’une façon ou d’une autre pour nous rendre compte de leur valeur et de leur beauté.
La seconde pensée qui m’est venue à l’esprit en tournant autour de lui pour le prendre en photo est relative à l’importance du point de vue que l’on adopte lorsqu’il s’agit de juger de la beauté d’un objet, de la pertinence d’une idée.
Pour une différence de quelques pas seulement les choses peuvent changer du tout au tout et il est bon dans ces moments de prendre le temps d’en faire le tour avant de se forger une opinion arrêtée.

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Quant à la dernière pensée qui en compagnie de cet arbre s’est tracée un chemin dans ma tête, je dois dire quelle n’est pas nouvelle et que déjà de nombreuses fois auparavant elle était venue bourdonner à mes oreilles.

Les arbres m’ont toujours impressionné par leur capacité à surmonter les traumatismes de leur existence.

Ils ont une capacité de résiliance hors norme et elle s’exprime pleinement ici sous la forme de ces suppléants déja forts qui sont nés à la base du tronc pour prendre le relais des branches tombées au sol et reconstituer dans quelques temps la ramure aujourd’hui amoindrie.

Sans parler des racines qui se développent à l’intérieur du tronc ouvert. Si ce n’est pas une chose formidable que de pouvoir ainsi à travers ses blessures développer ces organes qui plus tard permettront de rester debout…

Qu’il nous soit permis d’en faire autant, c’est tout le mal que je souhaite aux hommes.

En espérant ne pas vous avoir trop saoulé avec ces mots je vous souhaite une bonne nuit

🙂

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