L’annonce d’un plan social au sein du groupe des Journaux du Midi (Midi libre à Montpellier, l’Indépendant à Perpignan et Centre Presse à Rodez) visant à supprimer 200 emplois ne laisse pas d’inquiéter.
Mais, pour autant, une telle annonce n’est pas surprenante depuis que le président du directoire des Journaux du Midi, Alain Plombat, avait déclaré en février dernier : « Pour résister en 2011 nous avons la ferme volonté de ramener nos charges structurelles à un niveau compatible avec celui de nos ressources prévisibles. La remise en question sera sûrement difficile, mais elle est inévitable si nous voulons écrire un avenir pour les Journaux du Midi ».
Les trois journaux du groupe et les filiales, La Semaine de Nîmes, Le Journal de Millau, L’Aveyronnais, Le Catalan judiciaire, Terre de Vins, Terres Catalanes, ainsi que Voyages du Midi ou Régie Network, avaient été rachetés par le groupe Sud-Ouest au groupe Le Monde en 2008, qui lui-même (avec le concours de la Banexi, la banque d’affaires de la BNP) avait racheté le groupe à son fondateur, Maurice Bujon en 1999.
Le groupe des Journaux du Midi n’est pas sorti indemne de cette valse des actionnaires. Mais, aujourd’hui, ce sont les salariés qui devraient faire les frais des aventures menées au gré des appétits des prédateurs des médias.
Que cache ce plan dit de sauvegarde des emplois ? Les pressions des banques pour accélérer le désendettement du groupe Sud-Ouest ? Le rétablissement de l’équilibre financier du groupe des Journaux du Midi avant sa mise en vente ?
Pour le SNJ-CGT, les salariés ne doivent en aucun cas être une nouvelle fois les « variables d’ajustement » et les victimes désignées par les actionnaires.
Le SNJ-CGT appelle les salariés des groupes Sud-Ouest et Journaux du Midi à s’opposer par tous les moyens à ce plan de licenciements. Il se tient à leur disposition pour toutes les actions qu’ils jugeraient utiles pour résister.
Communiqué du SNJ CGT