8èmes rencontres des élus de Seine-Maritime. Discours de Didier Marie

Mesdames et Messieurs

Je suis très heureux d’ouvrir ces 8èmes rencontres des élus de Seine-Maritime et de vous accueillir dans ce zénith.
C’est avec plaisir que je constate que vous êtes toujours aussi nombreux à répondre à notre invitation, plus de 700, pour participer à ce moment de réflexion et de discussion, loin des considérations partisanes et du temps médiatique particulièrement polémique de ces derniers jours.
Nous avons cette année transmis l’invitation aux conseillers municipaux, instituant ainsi une pratique déjà ancienne, les maires étant déjà soient représentés soit accompagnés.
Vous représentez ce matin plus de 350 communes.

Je vois dans le succès renouvelé de ces rencontres le signe de la vitalité de nos territoires, de notre volonté partagée de servir l’intérêt général et je vous en remercie.

Merci à toutes celles et ceux qui contribuent à l’organisation de cette manifestation, merci à Laurent Fabius, Président de la CREA de sa présence et de mettre gracieusement cette salle à notre disposition contribuant à ce que le coût de cette manifestation soit raisonnable.
Contrairement aux contrevérités que j’ai pu lire ou entendre ici ou là,  je précise d’ailleurs pour lever toute ambigüité, que la dépense totale est de 45000€, la même que pour le congrès de l’association des maires, puisque la totalité des prestations est assurée par les personnels du département que je remercie et félicite pour leurs qualités professionnelles.

Merci à Bertrand Tierce et à tous nos intervenants qui nous font le plaisir et l’honneur de leur présence et ont accepté de consacrer du temps pour venir éclairer de leur expertise nos réflexions.

Cette nouvelle édition se déroule dans un contexte bien particulier, celui de l’aggravation de la crise financière, économique et sociale que nous traversons depuis près de 4 ans.
Cette crise, nous en soulignons tous la violence, c’est celle d’une économie de plus en plus virtuelle dirigée par les marchés financiers dont la règle d’or est la spéculation, au détriment de l’économie réelle et de l’emploi.
Nous en connaissons aussi les conséquences dans nos communes, avec une augmentation du chômage, de la précarité et la manifestation croissante d’inquiétudes pour l’avenir.

Son impact est particulièrement brutal pour les départements qui voient croître le poids de leurs dépenses sociales obligatoires, avec en un an, une augmentation de 15% du nombre d’allocataires du RSA en Seine-Maritime, mais aussi l’augmentation importante des dépenses liées à l’aide sociale à l’enfance, à l’aide aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap….
Confrontés à cette crise, nous sommes tous contraints de repenser l’action publique, de redéfinir nos priorités.
Les Etats tentent, non sans difficultés, de réguler l’augmentation de leur déficit et le creusement de leur dette, et je ne commenterai pas ici les récentes décisions du gouvernement français.
Les collectivités sont aussi mises à contribution :

De façon autoritaire, avec la suppression de la taxe professionnelle et le gel de leurs dotations, ce qui se traduit pour la 1ère fois depuis 30 ans par une baisse de nos recettes.
De façon plus volontaire en palliant les difficultés des plus fragiles, je le dis depuis plusieurs années, l’équation financière, pour les départements, devient de plus en plus difficile à résoudre et nous sommes arrivés au bout de l’exercice.

Après avoir considérablement réduit nos charges de fonctionnement courant, réduit nos investissements, nous avons pris nos responsabilités, priorisé nos actions, en exigeant d’abord nos compétences obligatoires et en préservant l’essentiel de celles qui ne le sont pas.
Les choix n’ont pas été faciles, mais nous les assumons.
Ces choix nous permettent, malgré la contrainte financière croissante de continuer d’être le garant des solidarités sociales mais aussi territoriales.
C’est ainsi que depuis 2008, nous avons consacré plus de 282 M€ de subventions aux communes et aux intercommunalités et plus de 222 M€ aux associations, aux entreprises et aux agriculteurs du département. Ainsi, depuis le 1er janvier, 443 communes ont été soutenues ainsi que 4688 associations. Cela ne couvre pas tous les besoins, mais cela fait du Département votre 1er partenaire.
Confronté à cette crise, la 1ère solution, c’est d’attendre que ça passe, sans savoir si cela passera, la subir et perdre ainsi toute capacité d’actions, nous le refusons.
La 2nde consiste à repenser nos façons d’agir, réfléchir à un avenir plus souriant, s’appuyer sur nos potentialités, les valoriser, saisir les opportunités, se serrer les coudes, innover, imaginer, choisir.

C’est ce que nous avons souhaité faire en lançant « Seine Maritime, imaginons 2020 », relever les enjeux du vivre ensemble, de l’attractivité et du rayonnement de nos territoires, mobiliser les forces vives et les habitants.
Apporter notre contribution à toutes les réflexions lancées par les différentes institutions pour préparer l’avenir. Positionner notre département dans les projets du Grand Paris.
Aborder les questions structurelles, bien évidemment, mais aussi humaines, en veillant à ne pas oublier les gens, ceux par lesquels et pour lesquels nous sommes en responsabilités.
Nous avons aujourd’hui conduit la 1ère étape de la démarche, celle du diagnostic et d’une large consultation.

8000 personnes ont répondu à un questionnaire, 1000 ont participé à 8 réunions publiques, les seinomarins ont joué le jeu, assumant une parole libre et féconde, c’est celle-ci que nous souhaitons vous restituer, et à partir de celle-ci que nous engageons dès aujourd’hui un travail d’approfondissement, avec vous-même et nos invités, travail qui sera prolongé dès le mois d’octobre, mais je vous en dirai plus en conclusion.

Je vous remercie chaleureusement de votre présence et je laisse la parole à Bertrand Tierce et à nos invités, en vous souhaitant une bonne matinée et en vous donnant rendez-vous à la fin de celle-ci

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