La guerre de Paris aura-t-elle lieu ?

Alors que tout le parti est en ordre de marche derrière François Hollande après son investiture à la Halle Freyssinet du 22 octobre dernier, le conflit qui oppose Rachida Dati et François Fillon dans la perspective des législatives 2012 à Paris est encore monté d’un cran et tourne à la guerre de tranchées.

En effet, l’ex-ministre de la Justice, députée européenne, actuelle maire du VIIe arrondissement et le Premier ministre de Sarkozy s’écharpent pour obtenir la 2ème circonscription de Paris qui englobe les Ve, VIe et une partie du VIIe arrondissement. L’une pour éviter son transfert dans le XVe arrondissement, l’autre pour entamer une ascension qui le mènera – espère t-il – à la Mairie de Paris.

Ambiance : « Fillon se cherche une circonscription de confort » a déclaré Rachida Dati en marge des journées UMP de Tours, « les états d’âme de Dati, je m’en contrefous » a-t-il répondu devant quelques proches, ajoutant : « Elle est complètement fêlée ! On lui a tout donné, et elle se permet de donner des leçons de courage. Mais je serai candidat où je veux, et elle n’aura rien à dire. Elle volera comme une mouche » (Le Canard Enchaîné du 26/10).
Le tout sous l’oeil amusé de Jean François Copé qui compte les points et qui prétend jouer les médiateurs. Cet affrontement commence à faire désordre dans les rangs de l’UMP.
Nombreux sont les élus et militants qui trouvent que cette affaire parisienne empoisonne l’atmosphère et détourne des objectifs actuels qui sont de démonter coûte que coûte le projet du parti socialiste et de reprendre la première place sur le plan médiatique. Le « motodidacte » maire de Nice, Christian Estrosi, s’est même fait le porte-parole du ras-le-bol des provinciaux : « Depuis quelques semaines, Paris continue à agiter notre famille politique, ce qui désespère les militants », a-t-il déploré dans les colonnes du Figaro, se plaignant que toute la famille UMP soit « polluée par le système parisien ».

A l’heure où l’équipe constituée autour de François Hollande est contrainte de revoir les bases économiques du projet, compte tenu de la crise, de la croissance prévue pour 2012 et de l’état de déliquescence dans lequel se trouvera la France après 5 années de sarkozysme, force est de constater que l’unité se trouve actuellement dans les rangs socialistes et non dans ceux de la majorité sortante.
 
Texte rédigé par Frédéric Penalver

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