Charles Piaget (mouvement des LIP) était à Dieppe,vendredi 14 juin 2013

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Charles Piaget qui a animé le mouvement d’occupation de l’Usine Lip à partir de 1973 était à Dieppe vendredi 14 juin, à l’invitation des anarchistes.
La rencontre a commencé par la projection du film que Chris Marker avait consacré à l’action.
À la fin de la conférence, suite à la question d’un participant sur les étapes de la lutte, Charles Piaget a fait part de son expérience. Ce que j’en retiens : que nous avons beaucoup à apprendre du passé, en particulier dans la période de chômage de masse que nous connaissons. Charles Piaget nous a dit que sous Giscard, en 1977, le chômage passait la barre du million et qu’en 1980, celle des deux millions et que le Président de la République aurait dit dans cette période que les mutations du capitalisme impliquait qu’il fallait, pour les politiques, renoncer à l’idée de plein emploi, parce que les seuls investissements à faire doivent permettre de faire de gros profits et que les autres seraient tout à fait inutiles. Renoncement cynique du politique à l’idée de transformer la société. La droite, et aujourd’hui le Parti socialiste, ne sont que les fondés de pouvoir de l’économie capitaliste. Les promesses de campagne de François Hollande, jadis de Nicolas Sarkozy, à Gandrange, Florange, Petit-Couronne (Pétroplus) laisseront des traces indélébiles. Le PS a renoncé à prendre le contre-pied de la logique capitaliste, il a baissé les bras et a fait entrer notre pays dans la vis sans fin de l’austérité. Pour tous ces gens-là, malgré les discours, le chômage est inéluctable.
Charles Piaget nous a éclairés en nous montrant, que le conflit des Lip est parti du rachat de cette vieille entreprise familiale par un grand groupe suisse qui a imposé licenciement, approvisionnement à moindre coût. Le libéralisme dont nos sociétés sont les victimes se mettait en place alors.

La résistance est nécessaire, elle sera souvent impuissante, mais « à la fin, c’est nous qu’on va gagner » (Fakir). Ces années 70 étaient beaucoup plus idéologisées que les nôtres, le syndicalisme beaucoup plus ancré dans l’entreprise. La révolution restait, au moins dans les discours, un horizon. Pourtant, tous les signes que quelque chose était en train de changer étaient présents. Se préparait, dans l’ombre, l’entrée dans le néo-libéralisme, auquel tous les politiciens, de droite comme de gauche, allaient se soumettre.

Nous proposons une rupture avec cette logique destructrice et inhumaine, cette guerre de classes que mènent les capitalistes contre le monde du travail, les salariés et toutes les victimes de leur politique.

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