Petroplus : La CGT maintient l’objectif initial de l’intersyndicale en faveur d’un redémarrage du site

(fil-fax 03/09/13)

Le syndicat CGT de la raffinerie Petroplus ne désarme pas malgré le retrait de la CFDT et de la CFE-CGC de l’Intersyndicale constituée lors de la déconfiture du groupe suisse au tournant des années 2011 et 2012. La CFDT est en désaccord avec la conduite de l’action depuis la fermeture totale du site en avril et sa liquidation judiciaire. La CFDT ne croit pas plus à la relance de la raffinerie et se tourne vers le comité de pilotage dirigé par le Préfet de région Haute-Normandie afin qu’il propose « des alternatives industrielles créant des emplois ».

« Je ne suis pas surpris, mais pour nous ça ne changera rien », a réagi Yvon Scornet, emblématique porte-parole de l’Intersyndicale qui s’exprime désormais au nom de la seule CGT.

Sur le fond du dossier, il répète que « des dossiers de reprise, il y en a », dont celui du libyen Mabrouk Jomode Elie Getty, patron de la société Murzuk Oil, même si les services de l’Etat assurent qu’il n’est pas en mesure de produire les garanties suffisantes. Il devrait le répéter une nouvelle fois ce mardi, devant les grilles de la raffinerie, lors d’une assemblée générale avec le soutien de l’UD CGT de la Seine-Maritime. « Les dossiers ont du mal à se finaliser parce que certains nous mettent des bâtons dans les roues », martèle M. Scornet en alertant sur le « coût d’une fermeture pour les collectivités et les contribuables ». La CGT devrait donc défendre le projet de reprise du libyen Murzuk, ainsi que celui de sociétés iraniennes et d’un « repreneur sub-saharien ».

« Pour nous, le problème n’est pas qu’il n’y ait pas de candidat mais que rien n’est fait pour nous aider à maintenir une activité de raffinage sur le site », proteste la CGT en refusant « les pseudos montages pour sonner un autre avenir au site ».

En fustigeant l’attitude du Président de la République, François Hollande, et du gouvernement, Yvon Scornet a ajouté ne plus « faire confiance » au Préfet pour permettre une relance, ne serait-ce qu’industrielle, du site de Petit-Couronne. Il s’interroge sur l’utilité du Comité de pilotage qui doit veiller à la bonne application du PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) et à la réindustrialisation du site.

Hope, le combat des Petroplus

Si l’Intersyndicale a vécu, le syndicat CGT de la raffinerie Petroplus est de fait en voie d’extinction puisque l’entreprise n’existe plus. Comme ce fut le cas pour les ex-chantiers navals ACH du Havre, une association a été créée et déclarée en préfecture avec pour objet de « renforcer et entretenir les liens amicaux entre les membres et anciens membres de la raffinerie de Petit-Couronne ». Détail important, elle est reconnue par le comité d’entreprise de la raffinerie pour la dévolution des biens de celui-ci en cas de liquidation de la raffinerie. Son nom : Hope, le combat des Petroplus, du nom donné à une peluche d’une habitante de Petit-Couronne devenue la mascotte du personnel de la raffinerie. L’assemblée générale constitutive est prévue le 5 septembre à Petit-Couronne.

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