Il devait renégocier le traité Sarkozy/Merkel. Il s’est littéralement couché devant l’Allemagne et quelques mois après l’accord, il n’est même plus question de contrepartie (les 120 milliards de relance européenne se sont évaporés).
Il avait promis de négocier durement le budget de l’Union européenne pour les 7 prochaines années. Il s’est volatilisé au dernier sommet de Bruxelles alors même qu’il avait la possibilité par le droit de veto de faire preuve de fermeté.
Comment la France pourra être respectée à l’avenir par Mme Merkel et Mr Cameron qui, eux, défendent les intérêts de leur pays respectif et savent où ils veulent aller ?
Mais en réalité si le Président de la République et son gouvernement sont si faibles au niveau européen c’est parce que la situation économique intérieure est déplorable.
Ce qui devait arriver, arrive. A force d’appuyer sur le frein de la croissance, d’accabler le pays d’impôts nouveaux, de céder aux lobbies bancaires, à force de ne pas baisser les charges sur les PME qui investissent en France, le pays est entré en récession, les recettes fiscales et sociales s’effondrent. Et, bien évidemment l’objectif de 3% de déficit ne sera pas atteint.
La France est entrée dans le cercle vicieux de la faiblesse politique, de l’échec économique et de la révolte sociale.
Maintenant, le Président de la République en est réduit à quémander la bienveillance de Bruxelles et de ses partenaires. Les socialistes se sont mis eux-mêmes dans la seringue.
Nicolas Sarkozy a perdu la présidentielle en raison du décalage entre ses coups de menton et sa soumission à Bruxelles et Berlin. François Hollande ne fait même pas illusion.
Nous sommes revenus sous la IVème République quand la France bouclait ses fins de mois à Washington – en attendant d’ailleurs la création d’une zone de libre échange des deux côtés de l’Atlantique annoncée par B. Obama dans son discours sur l’état de l’Union…
Quelle tristesse, alors qu’une autre politique serait tout à fait possible.
Bien sûr, qu’il faut faire des économies, mais nous ne ferons ces économies que dans une dynamique de relance avec une bouffée d’oxygène monétaire. Voilà pourquoi la baisse de l’euro, puis son démontage est une urgence absolue.
Bien évidemment, ce choc de compétitivité doit être accompagné d’une baisse des charges ciblées sur les entreprises qui investissent sur le sol français et d’une réduction progressive de la dépense publique étalée sur 5 ans avec comme objectif final de passer de 56% du PIB à 50%.
Aujourd’hui le choix pour la France est très simple : soit nous continuons cette politique de folie et nous finirons comme la Grèce ou l’Espagne, soit nous défendons nos intérêts en Europe et remettons de l’ordre dans nos affaires.
François Hollande a cru qu’il pourrait passer entre les gouttes, mais à force d’attendre il va être noyé sous l’orage.