Fête de l’Humanité en Normandie

Fête de l’Humanité en Normandie

22-23 novembre 2014

Parc des expositions de Rouen

Inauguration de la Fête le samedi à 12h.

Meeting dimanche à 16h avec Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et député européen, et des salariés, des syndicalistes, des militants en lutte

Débats

Un nouveau cap pour la France est-il possible ? Samedi 14h15 avec Thierry Foucaud, vice-président PCF du Sénat, Liêm Hoang Ngoc, membre du Bureau national du PS, ancien député européen, club des socialistes affligés, David Cormand, conseiller régional de Haute-Normandie, secrétaire national adjoint EELV, Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble.

Débat animé par Cédric Clérin, journaliste politique à l’Humanité Dimanche.

Droit à l’énergie et démocratie de proximité, samedi 15h, avec Valérie Gonçalves (PCF énergie), Yves Ledoux (CGT FNME), Christine Boulier (Droit à l’énergie Stop aux coupures), Jean Chatelais (conseiller régional PCF de Basse-Normandie), Véronique Bérégovoy (vice-présidente EELV du Conseil régional de Haute-Normandie), Lionel Lerogeron (Comité régional CGT Normandie), Marie-Luce Buiche ( Adjointe au maire de Dieppe en charge des solidarités).

Pour une autonomie digne, samedi 17h30, avec François Fondart, président de l’Union nationale des associations familiales, Jean-Marc Dussaux, président de l’AAFP76, Claude Collin, conseiller général de Seine-Maritime, Didier Quint, syndicaliste Santé et un sociologue.

Crise du logement, crise de société, dimanche 11h, avec Nathalie Nail, conseillère générale de Seine-Maritime, Jean-Luc Schroeder, président du directoire de Logiseine, Pierre Mouraret, vice-président du Conseil régional de Basse-Normandie, un représentant de la Confédération nationale du logement, un représentant du SPF…

Les questions kurdes et palestiniennes au cœur de la résolution des conflits au Moyen-Orient, dimanche à 14h15, avec Francis Wurtz, député européen honoraire, Jean-Paul Lecoq, ancien député, maire de Gonfreville-l’Orcher, Pascal Lederer, animateur de l’association Une autre voix juive, Jean-Marie Héricher, président de l’Association France Palestine Solidarité 76.

Débat animé par Franck Weil-Rabaud, rédacteur en chef de France bleu Haute-Normandie.

Austérité et éducation, avec Sébastien Léger (FCPE), Frédéric Marchand (adjoint au maire PS de Rouen), Manuel Labbé (adjoint au maire PCF de Rouen), Michelle Ernis et Pascal Langlois (conseillers municipaux Ensemble de Saint-Étienne-du-Rouvray).

Forum social

Quel financement pour la protection sociale, samedi à 16h30, débat organisé par le comité régional de la CGT. Avec la participation de Éric Aubin, dirigeant confédéral de la CGT.

Le monde ouvrier, spectacle proposé par l’Institut d’histoire sociale, samedi à 18h30.

Les concerts

Samedi 22 à partir de 18h, La Jarry, La Rumeur et La Rue Kétanou.

Dimanche 23 à partir de 17h, Tarace Boulba et Zoufris Maracas.

Groupes régionaux

Byg Bad Bill (pop rock), samedi 12h30, 18h, dimanche 12h.

Bossafinade (musique populaire brésilienne), dimanche 12h30.

Fanfare Cuivrais, dimanche midi (et 2 morceaux avec Tarace Boulba).

Expositions

Jérôme, artiste plasticien stéphanais.

Argatti, artiste plasticien rouennais (stand section Saint-Étienne-du-Rouvray).

Jackie Soloy, plasticienne au stand de l’ADECR.

Les discriminations et l’immigration, par l’ASTI.

Réhabilitation des fusillés pour l’exemple (14-18), par la Fédération de la Libre pensée.

Louise Michel et Adolphe Thiers, par les Amis de la commune.

Histoire de la JOC, par la Jeunesse ouvrière chrétienne.

L’ONCF fête ses 110 ans, par l’Orphelinat national des chemins de fer.

Les amis de l’Huma

Débat : l’Humanité 1904 – 2014, samedi 15h, avec Alexandre Courban, auteur de « L’Humanité de Jean Jaurès à Marcel Cachin, 1904-1939 ».

Rencontre signature, dimanche 16h, avec Marc Legras, journaliste à France 2 durant 25 ans et auteur d’une biographie d’Allain Leprest : Dernier domicile connu.

Expositions : « Jaurès, 150 ans de modernité » et « 20 regards sur Jaurès ».

Espace Hum’ma nature

Débats :

Le TAFTA (traité de libres échanges transatlantiques) nuit gravement à la santé, dimanche 15h.

Quelle agriculture, quel avenir pour les agriculteurs ? avec des représentants de la Confédération paysanne.

Espace enfance

Animations les deux jours avec notamment une fresque qui sera réalisée pour les enfants de Gaza.

Spectacle Kélémani (Agogô Percussions), dimanche à 17h

Espace livres

Avec Paroles et papier – Mille feuilles en vagabondage.

Débat-Installation sur le polar avec Jeanne Desaubry, Roger Delaporte, Jean-Charles Lajouanie, Max Obione, Claude Soloy et Laurent dit LO.

PRATIQUE

Horaires Samedi, 11h-1h ; dimanche 11h-20h.

Tarifs : 12 euros en prévente auprès des militants du journal (02 35 07 89 80), 15 euros Fnac, Ticket net, Carrefour, Leclerc, 20 euros sur place.

Accès

Stationnement sur le parking du parc expo (4.000 places)

Transport en commun ligne F1 arrêt Zénith.

Relations presse

Olivier Demiselle : olivier.demiselle@wanadoo.fr – 06 87 20 17 15

La Rue Ketanou

Partout où il passe, le trio de chanteurs et comédiens séduit, avec cette phrase d’accroche : « C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est La Rue Ketanou ». Au gré de leurs pérégrinations, s’accumulent les rencontres. Celles de Tryo, en 2000 est déterminante. Ces derniers produiront le 1eralbum de La Rue Ketanou. Un formidable bouche à oreille nourrit par leurs prestations toujours généreuses leur permet d’attirer un public toujours plus nombreux. Un 2ealbum sort en 2001, le succès éclate. Des Vielles Charrues au Paléo Festival jusqu’aux Francofolies de La Rochelle, La Rue Ketanou prend une ampleur immense, devenant l’un des groupes emblématiques de toute une génération avide de liberté, de grand air, de chansons francophones qui les fassent rêver et qu’ils puissent chanter, simplement avec une guitare, à la manière des chansons de Renaud ou de Graeme Allwright.

15 ans après, La Rue Ketanou est toujours là. Ils sortent un 6ealbum « Allons voir ». Comme une invitation, nous vous dirons « Venez voir ». Vous en ressortirez le cœur un peu plus plein.

Nouvel album « Allons voir » sorti le 6 janvier 2014.

Fête de l’Humanité en Normandie, samedi 22 novembre, à partir de 18h.

La Rumeur

La Rumeur est un groupe de rap français composé de Ekoué, Hamé, le Bavar, Mourad et de deux DJs, Soul G et Kool M.

La Rumeur se considère comme un groupe de rap underground hardcore, souhaitant se différencier en cela du milieu du rap français qui, en grande partie selon eux, adapte ses textes aux exigences des radios, quitte à perdre son caractère subversif. Ils refusent d’atténuer leurs textes pour être diffusés sur des radios commerciales.

La Rumeur est proche aussi de certains groupes de rock. Ainsi, Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, apparaît sur deux albums du groupe.

Fête de l’Humanité en Normandie, samedi 22 novembre à partir de 18h.

La Jarry

Groupe rock francophone formé par 2 frères, Benoît (chant) et David Pourtau (guitare)+ Arnaud Bottin (bassiste) et Manu Ninitte (batteur), La Jarry signe avec « Radio Robot » son 4ealbum.

On a pu voir et entendre le groupe cette année dans de nombreux media, fruit d’une aventure qui dure depuis plus de 10 ans et de centaines de concerts faits à travers la France, Suisse, Canada, Belgique, Allemagne…

Forts d’un public fidèle et d’une fan-base grandissante, La Jarry écume les salles et festivals avec un rock en français « simple » et « alternatif ». Leur nouvel album intitulé « Radio Robot » a été enregistré à Memphis (USA) au Sun Studio. On notera parmi leurs chansons « Marques d’amour », co-écrite avec Florence Cassez ou encore « comme les autres » avec la participation de Samuel Le Bihan.

Fête de l’Humanité en Normandie, samedi 22 novembre à partir de 18h.

Photo : © Heka agence photo

Zoufris Maracas

Un groupe français formé par deux amis d’enfance d’origine sétoise. Vincent Sanchez, dit Vin’s, et Vincent Allard, dit Micho, se retrouvent à Paris en 2007. Ensemble ils font de la musique dans le métro et forment un duo dont le nom fait référence aux ouvriers algériens venus travailler en France dans les années 50. À force de persévérance, ils quittent les couloirs du métro pour des débuts en studio. En 2010, le groupe La Rue Ketanou les invite à monter sur scène. Leurs textes et leurs rythmes tropicaux séduisent le public et Zoufris Maracas enchaîne les festivals. Bientôt le groupe s’élargit et accueille François Causse à la batterie, Brice à la trompette et Mike à la guitare manouche. « Et ta mère », leur premier single sort en 2011. Suivent un six-titres puis un album en 2012.

Rumba, calypso, rythmes capverdiens ou brésiliens, swing manouche, tout leur va pour nous chanter une poésie sociale et politique, aussi drôle que corrosive, un hymne joyeux à la vie et à la liberté.

Fête de l’Humanité en Normandie, dimanche 23 novembre, à partir de 17h.

Tarace Boulba

Troupe sonore et colorée de vingt-cinq musiciens transportant un tohu-bohu de compositions originales, une équipée de batteur, stickiste, percussions, trompettistes, trombonistes, saxophonistes, clarinettes, souba, tuba ou voix. Toutes et tous contagieux, s’époumonant à propager une fougue dansante, celle d’un collectif évolutif de musiciens dévoués aux commandements de la performance live.

Une réputation assise de spécialiste en concerts mémorables, plusieurs tournées internationales dans les bagages et la French Funk machine TARACE BOULBA tourne à plein.

 

Fête de l’Humanité en Normandie, dimanche 23 novembre à partir de 17h.

 

Conseil Municipal et baisse des dotations aux collectivités

Lors du Conseil Municipal de Sotteville du 13 novembre, les élus communistes par la voix de Véronique CHRISTOL sont intervenus dans le cadre des questions d’actualité sur la baisse des dotations aux collectivités.

vero mairie

Voici le texte de sa question :

Madame la Députée-Maire,

Le projet de Loi de Finances pour 2015 a été rendu public et acté par la commission des finances de l’Assemblée Nationale le 8 octobre dernier.

Il contient de nombreux éléments qui vont mettre les Françaises et Français en difficulté dans leur vie quotidienne, comme le maintien du taux de TVA à 10% sur l’essentiel des produits.

Le choix est fait, dans le prolongement du discours de Manuel VALLS, notamment de celui devant le MEDEF, de satisfaire, en priorité et sans discernement, la finance, les plus riches.

Cela s’est traduit par la mise en place du pacte de responsabilité contenant 40 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires aux grosses entreprises par le biais du CICE. Pour la seule haute Normandie, ce sont d’ores et déjà 87 millions qui sont globalement reversés selon les chiffres donnés il y a quelques jours par le Préfet.

Oui en France, il y a de l’argent, comme le rappelle le montant des dividendes versés aux actionnaires. Or, comme depuis des années, on nous rabâche le fait qu’il n’y en aurai pas, que les caisses de l’Etat seraient vides, on met en avant la dette publique dépassant les 2 000 milliards d’euros.

Il faut donc, pour le gouvernement, avec toujours l’objectif de ne pas toucher aux intérêt des plus riches, au monde de la finance qui était l’ennemi principal du candidat Hollande en 2012, mettre à contribution des collectivités territoriales qui pourtant ne « pèsent » que pour moins de 10% dans cette dette publique, une dette purement capitaliste.

De plus, selon le « collectif pour un audit de la dette publique de la France » 59% de celle-ci provient des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs qui sont le fruit de la loi de 1973 interdisant à la Banque de France de prêter à l’Etat français.
Si cette loi a été abolie, elle est reprise dans le Traité de Maastricht de 1992, et plus récemment dans le Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, dit Traité de Lisbonne de 2008 qui indique, dans son article 123 « qu’il est interdit à la banque centrale européenne et aux banques centrales des Etats membres d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

C’est donc une baisse annoncé de 11 milliards d’Euros sur 3 ans (2015-2017) qui fait suite à la baisse de 1,5 milliards en 2014 et le gel des dotations les années précédentes qui est annoncée.

Pour le bloc communal, communes et intercommunalités, c’est 2,071 milliards qui ne viendront pas abonder les budgets. Pour les communes, le manque à gagner sera de 1,450 milliards selon le texte même du projet de loi de finances.

Quel sera l’impact de cette diminution du concours financier de l’Etat pour la commune de Sotteville ?

C’est pourquoi, Madame la Députée-Maire, je vous demande de soutenir la motion de l’Association des Maires de France (AMF) qui vise à alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat, une baisse cumulée de 28 milliards sur la période 2014-2017.

Le communiqué de presse de l’AMF précise que :
« Ce prélèvement est insoutenable.
Il est également incohérent arbitraire disproportionné insupportable risqué pour l’attractivité économique pénalisant pour l’emploi. »

Bien évidemment, toutes les communes, et donc Sotteville, sont concernées.
Je vous fais grâce des détails de ce communiqué.
Car nous savons que vous avez reçu un courrier du secrétaire de la section communiste de Sotteville portant sur cette question, courrier auquel vous n’avez pas daigné répondre jusqu’à présent.

Aussi, nous vous demandons donc de faire voter par le conseil municipal de ce soir une délibération, un vœu, une motion reprenant le texte ou l’esprit de cette motion de l’AMF comme l’ont déjà fait de nombreuses communes.

De plus, outre l’exigence du maintien des dotations pour les années à venir, nous vous demandons d’intervenir auprès du gouvernement dont vous êtes un fervent soutien, afin d’engager un débat national, nécessaire, sur la réforme de la fiscalité locale.

En réponse, la député Maire qui soutient le gouvernement et qui a voté la première partie du projet de loi de finance a déroulé un catalogue de mesures qu’elle considère comme s’opposant à l’austérité.

Elle a argué notamment du fait que la baisse annoncé ne représenterait que 1,9% des budgets de fonctionnement. Elle a aussi repris le discours de son Chef, Manuel Valls, devant l’Assemblée le 16 septembre dernier quand il dit que « quand nous augmentons de 10% le RSA, ce n’est pas de l’austérité » …

Elle a donc justifié l’ensemble des mauvais coups portés par le gouvernement à la fois aux populations mais aussi aux collectivités.

Boutique SNCF au conseil Municipal de Sotteville.

Lors du Conseil Municipal du 13 novembre, la question de la fermeture annoncée de la boutique SNCF de la place de l’Hôtel de ville à Sotteville a été évoquée.

C’est Jean Pierre DUVAL qui est intervenu, au nom du groupe communiste lors d’une question d’actualité.

Un courrier de Claude Collin, conseiller général communiste, portant également sur cette question a été envoyé à Guillaume Pepy, le Président de la SNCF. Voir ce courrier en Pièce jointe.

Voici l’internetion de Jean Pierre DUVAL :

« Lors du dernier Conseil municipal, nous vous avions interrogé sur la politique de la SNCF qui a des conséquences sur notre commune, sous différents aspects.

Outre le sort de nombreux cheminots, habitants notre commune, je voudrais attirer votre attention sur la fermeture à nouveau annoncée de la boutique SNCF et sur la manière dont le Fret, et en particulier le triage situé sur notre commune, est traité dans le pays.

Sur la boutique, vous disiez, Madame le Maire, lors du Conseil Municipal de juin que « la boutique SNCF s’inscrit vraiment dans une histoire avec des besoins et elle a un avenir ».

Aujourd’hui, il semble que nous en sommes à la fin de l’histoire, qu’il n’y aurait plus de besoins pour nos populations et donc plus d’avenir.

En effet, la fermeture de la boutique de Sotteville, comme celle de Saint-Sever ou du Havre est annoncée pour le 31 décembre 2014.
Ce serait un recul du service public du transport ferroviaire puisque les usagers, désormais considérés comme des clients, devraient aller à la gare de Rouen pour acheter un billet ou avoir simplement un renseignement.
Il est vrai qu’ils pourraient aussi faire la même chose par internet, sauf que chacun le sait ici, tout le monde n’a pas accès à internet, et notamment les personnes âgées qui ne sont pas celles qui voyagent le moins.

Vous aviez annoncé en décembre 2013, il y a un an, que comme Député, vous aviez fait votre travail en rencontrant le Directeur régional et que grâce à vous, la boutique était sauvée…

Il est vrai que cela était avant les municipales.

Vous vous étiez appuyé sur un courrier d’octobre 2013, signé du Directeur régional, Roland Bonnepart, qui précisait « qu’à ce jour, la SNCF n’a pas pris la décision de fermer les boutique de Sotteville et de Saint Sever ».

Nous regrettons également que, comme députée, vous ayez voté la « loi portant réforme ferroviaire » le 24 juin. Cette loi porte en elle les conditions de la situation dégradée que nous connaissons aujourd’hui.

Et ce ne sont pas les dernières infos concernant la réduction annoncée de la moitié des effectifs du service dédié au transport des marchandises qui va arranger les choses.
Nous y voyons une preuve supplémentaire de la casse orchestrée du Fret ferroviaire et donc du triage de Sotteville, avec les conséquences que cela aura inévitablement sur l’environnement, pollution, émission de Gaz à Effet de Serre et réchauffement climatique.

Déjà il y a un an, la fermeture de la boutique de Sotteville, comme celle de Rouen, étaient programmée.
Ce n’est que grâce à l’action des cheminots avec leurs syndicats, du comité de défense du triage et plus largement de la Convergence Nationale Rail, des élus, notamment le Sénateur et les conseillers généraux communistes, sans oublier les élus municipaux de l’époque, que, ensemble, nous avons pu faire reculer la SNCF quant à cette décision de fermeture.

Aussi, aujourd’hui, nous prenons acte de l’intervention que vous avez faite en début de séance et nous ne manquerons pas de vous interroger sur l’évolution de ce dossier.

Les vrais assistés au paradis fiscal

Après le Secours populaire, le Secours catholique a alerté, la semaine dernière, sur l’aggravation de la pauvreté. Au même moment, un consortium d’une quarantaine de journalistes révélait l’ampleur d’une évasion fiscale, organisée par le grand duché du Luxembourg.

De son côté, M. Gattaz appelle le grand patronat à descendre dans la rue contre un prétendu « ras le bol fiscal » alors que 58 grands groupes français détournent de l’argent qui devrait revenir à la collectivité publique et qui est soustrait des ressources du pays pour alimenter le feu de la destructive spéculation financière.

La collision entre ces deux événements est brutale. Le choc est violent !

Le Luxembourg, pays de 549 000 habitants, abrite 104 000 entreprises. La fraude fiscale représente 40% de ses richesses mais le taux de pauvreté y est passé de 16% des habitants à 19% en deux ans. Les entreprises ? Ce sont simplement de petites plaques dorées à l’entrée de bâtiments, camouflant de colossales fortunes et surtout des millions de milliards d’argent créé par le travail manuel et intellectuel dans le monde entier, détournés du bien commun. Dans le lot des 340 multinationales qui viennent placer leur argent volé au chaud dans ce pays, les géantes transnationales nord-américaines plébiscitent ce paradis fiscal qui leur sert par ailleurs de porte d’entrée dans l’Union européenne, loin des détecteurs de fraude de l’administration fiscale nord-américaine. Une part de ces détournements sert aux mastodontes des Etats-Unis à racheter les sociétés européennes comme on vient aussi de le voir la semaine dernière quand, en toute discrétion, le gouvernement a permis à Général Electric de placer une partie des activités du groupe Alsthom dans ses puissantes mâchoires.

Ces faits, à condition qu’ils soient mis en relation, devraient aider les militants syndicaux, associatifs, les salariés en général à déchirer le voile qui cache les milliards de spoliation du travail et de l’intérêt général derrière ces mots sombres, rabâchés désormais à satiété par de prétendus « experts», répétant en cœur que nous devrions être « toujours plus compétitifs » ou qu’il serait inconscient de laisser la dette publique à nos petits-enfants. En vérité, une poignée de multinationales qui exploitent et surexploitent des travailleurs sur la planète entière, pour dégager de substantiels profits, couvrent d’or leurs actionnaires privés avec l’argent qu’ils extorquent au bien commun. Ceux qui nous expliquent que la lutte des classes est une lubie dépassée, sont les mêmes qui accentuent cette violente lutte contre les classes travailleuses qui n’ont que leur force de travail à vendre. Ceux-là même qui paient de plus en plus d’impôts que les milieux dirigeants tentent de rendre inodores et incolores avec la TVA ou la taxe sur les carburants. Ces dernières apportent désormais six fois plus d’argent dans les caisses publiques que l’impôt sur les sociétés.

Un deuxième enseignement est confirmé avec éclat par ces scandales : l’inceste permanent entre les milieux d’affaires et des dirigeants politiques de la droite. Rien n’est en effet possible sans décisions politiques. Rien de cela n’existerait sans que M. JC Juncker, ministre des finances du Luxembourg, puis premier ministre, tout en étant président de l’Eurogroupe, ait organisé ce système dit de « rescrit fiscal », permettant de soustraire des multinationales industrielles et bancaires à l’impôt. Mieux ! Quand ce débat est venu devant les cénacles européens, M. Juncker n’a jamais hésité à brandir l’arme du veto pour bloquer toute avancée européenne contre la fraude et l’évasion fiscale. Autrement dit, le même qui participait à imposer une cure d’austérité indescriptible aux peuples des pays du sud, y compris en y faisant augmenter les impôts, faisait exonérer le capital. Eclatant conflit d’intérêts ! C’est celui-là que les partis de droite européens ont choisi pour diriger la Commission de Bruxelles et auquel les parlementaires socialistes se sont ralliés.

Oui, le grand capital international s’est choisi M. Juncker à la tête de la Commission européenne car il sait qu’il est pour eux un homme sûr et qu’avec lui, avec ses 37 000 euros de salaire mensuel, ses égoïstes intérêts seront bien défendus !

Et notre ministre des finances, M. Sapin n’est pas en reste. Il vient en effet de se faire le porte-voix du lobby bancaire au cours de la dernière réunion des ministres des finances européens, le 7 novembre dernier, en limant sans cesse le projet de taxe sur les transactions financières qui risque de devenir une coquille vide.

Il faut maintenant demander avec plus de forces, d’énergie, plus de persévérance, des comptes à tous ces dirigeants. Au service de qui êtes-vous messieurs ? L’intérêt général ou la minorité des privilégiés ?

Les inégalités deviennent insupportables. La pauvreté qui parcourt nos rues et nos champs aussi. Le chômage et la précarité gangrènent la société. Ensemble, refusons qu’une majorité du peuple au travail, à la retraite ou privé d’emploi et d’activité souffre en silence et deviennent la proie de l’extrême-droite.

Nous appelons à relever la tête, à prendre son destin en main pour un avenir de justice et de progrès. Faisons la lumière sur les vrais assistés du paradis fiscal.

Partout, que la vérité éclate sur les causes des inégalités et les moyens de s’en sortir. Exigeons une vraie révolution de justice fiscale, avec l’abolition de tous les nouveaux privilèges. Chaque heure compte désormais pour faire de la journée d’action unitaire contre l’austérité du 15 novembre, avec le collectif « Alternative à l’austérité », le Front de gauche, des syndicalistes, des associations, un temps fort de contre-offensive aux prétentions du MEDEF. Il fera écho à ceux des cheminots allemands, des travailleurs italiens et belges qui, avec ceux de la Grèce et de l’Espagne, se sont mobilisés ces derniers jours contre l’austérité et pour la justice.

Là est la condition d’un sursaut positif et progressiste.

Israël : dans l’UE ?

La Guerre du cerveau

Carrément choqué lorsque j’ai vu cette image .

Compte tenu du sérieux de la chaine ARTE, on ne peut pas penser qu’il s’agit d’une erreur .

Le magazine Square diffusé le 9 novembre 2014 à 12 h 55 .

 

voir ici : http://www.arte.tv/guide/fr/046446-113/square

 

Le commentaire : « 

Les Européens sont dans la course, la commission vient de lancer « Humain Brain Project »

 

Et le commentaire sur le site de la chaine :

 

Deux projets sensiblement identiques s’affrontent de part et d’autre de l’Atlantique. D’un côté, le Human Brain Project, l’un des projets phare de l’Union Européenne, qui envisage de construire un modèle informatique du cerveau humain à l’aide d’un supercalculateur d’ici 10 ans. De l’autre côté, aux Etats-Unis, le Brain Activity Map Project. Le compte à rebours est lancé.

On en parle dans Square avec le Professeur Cornelia Bargmann de l’université de Rockfeller aux Etats-Unis, à la tête du « Brain Activity Map Project » et Sean Hill, co-directeur du « Human Brain Project » de Lausanne et co-directeur de neuro-informatique à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

 

Il y a aussi la Suisse qui aurait rejoint l’UE.

 

Les impasses des dogmes austéritaires


Les impasses des dogmes austéritaires

Ce qui nous était présenté hier comme le « modèle » à suivre marque plus que des faiblesses ! L’Allemagne s’enfonce dans de nouvelles difficultés. Rien d’étonnant à cela. Dès lors que les budgets sociaux et publics sont sans cesse compressés, que les salaires et les retraites sont bloqués voir poussés à la baisse, le poison de l’austérité fait son œuvre destructrice.

Après avoir compressé son marché intérieur puis obligé les autres pays européens à faire de même, l’Allemagne se trouve aujourd’hui avec des exportations qui diminuent, alors qu’elle refuse de lancer un plan d’investissement pourtant indispensable afin de répondre aux besoins humains, sociaux et d’efficacité économique. Ceci n’a évidemment pas empêché la coalition au pouvoir de convoquer deux ministres français, M. Sapin et M. Macron, pour qu’ils présentent, avant leur adoption par notre Parlement, les budgets de la France, ainsi que ce qui est faussement appelé « un plan de réformes ». Acceptant de passer au confessionnal allemand, nos deux ministres ne se sont pas contentés d’y aller la fleur au fusil.

Ils ont fait toutes les préconisations de leurs interlocuteurs et de ceux des gendarmes de Bruxelles qui pourtant mènent à l’impasse partout. Les annonces et les projets de contre-réformes libérales de M. Macron en sont la preuve. Il l’a fait avec un tact qui lui est propre, ne voyant dans la classe ouvrière que des illettrés et préparant pour les pauvres des flottes de « cars ». Quant aux chômeurs, il parle d’eux avec une incroyable violence mêle de mépris, laissant entendre qu’ils voleraient leurs maigres indemnités qu’il veut diminuer. Personne à droite n’avait encore réalisé un tel exploit ! Lui espère y parvenir en affublant toutes les conquêtes sociales, résultats de décennies de lutte, du nom magique de » tabous » que, d’un ton badin, il se propose de « faire sauter ». En vérité, tout est fait pour tenter de sauver le capitalisme de sa crise globale.

Evidemment tout ceci est maquillé sous des débats dont sont désormais exclus toutes pensées, solutions ou projets différents, sans même parler de projet alternatif. Ainsi la télévision publique mettait l’autre soir face à face M. Zemmour et M. Attali, ce dernier assumant un moindre mal qui enferme tout de même dans la cage de l’ultralibéralisme. Dimanche dernier, un journal mettait face à face deux économistes qui faisaient semblant de se chamailler sur le fait de savoir si la France était prête à des « réformes ». Ce mot désormais si galvaudé, transformé en son contraire dès lors qu’il s agit de décisions politiques. Au lieu de s’attacher au grand chantier d’une véritable réforme de justice fiscale, avec des impôts sur le revenu progressif, des impôts locaux en lien avec le revenu, un impôt sur le capital équivalent à ceux prélevés sur le travail, voici que l’argument de la justice est galvaudé pour démolir le principe d’universalité dans l’octroi des allocations familiales. Derrière la brèche ouverte par cette décision, si elle était définitive, c’est l’ensemble de notre système de protection sociale qui serait mis à mal. Encore un engagement présidentiel déchiré ! Le candidat F. Hollande ne déclarait-il pas avec force : « je reste très attaché à l’universalité des allocations familiales qui sont aussi un moyen d’élargir la reconnaissance nationale à toute la diversité des formes familiales. Elles ne seront donc pas soumis à conditions de ressources ». Cette parole conforme aux valeurs du Conseil national de la Résistance est en passe d’être bafouée sur l’autel du service du grand patronat. D’un côté, celui-ci ne contribuera plus pour la part qui lui revient au financement de la branche familiale de la protection sociale. De l’autre, des familles seront spoliées. Demain, on abaissera le seuil en-deçà duquel elles seront touchées et, pour faire bonne mesure, les remboursements de médicaments, eux aussi, seront mis sous conditions de ressources !

Pourtant il faut se rendre à l’évidence, ces politiques qui s’accompagnent d’un cortège de souffrances et de malheurs, ne produisent que des échecs partout.

Laisser faire ne ferait qu’aggraver la situation générale et celle des familles. Il y a donc urgence à se bouger, à casser l’ambiance actuelle qui pousse au renoncement et au fatalisme qui nourrissent dans toute l’Europe la montée des extrémismes de droite.

Certes le mal est profond. Raison de plus pour susciter le maximum de discussions dans les localités et les entreprises pour s’efforcer de dégager des alternatives politiques unitaires et des rassemblements de lutte.

Non à la fermeture des points de vente SNCF

La fermeture des points de vente SNCF de Sotteville les Rouen et ST Sever semble se confirmer. La direction régionale aurait décidée la fermeture définitive de ses deux boutiques pour le 31/12/14. Ces projets de fermetures qui avaient été révélés et empêchés l’an passé grâce notamment à la mobilisation des syndicats de cheminots, des élus […]

Défendre nos communes et départements, condition de la démocratie et d’une vie meilleure

 

Dans La Terre, l’éditorial de Patrick Le Hyaric. Au cours de cet automne, des textes importants relatifs à des modifications territoriales vont être discutés à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le 28 octobre prochain, le Premier ministre s’adressera aux sénateurs en ce sens. S’en suivra la réouverture du débat sur la réforme territoriale puis, fin décembre, la discussion autour du texte qui définit les compétences dévolues à chacune des strates de la nouvelle organisation du territoire. Quatre mois plus tard, toutes les électrices et les électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers généraux.

Le calendrier est si serré qu’il sent le coup de force et le coup fourré. Raison de plus pour redoubler d’efforts pour mettre au cœur du débat public les enjeux colossaux de cette nouvelle contre-réforme qui s’inscrit dans un projet vaste de remodelage social et territorial de notre France, en lien avec les injonctions des puissances d’argent que servent chaque jour un peu plus le pouvoir de M. Valls et M. Hollande.

La loi de 2010 portant sur la « réforme » des collectivités territoriales de M. Sarkozy, que la gauche dans son ensemble avait combattue et qui contraignait toutes les communes à se regrouper au sein d’intercommunalités de 5000 habitants à fiscalité propre, n’a pas été abrogée, ni même détricotée. Au contraire, elle a été amplifiée par l’adoption de la loi dite « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ». Dès le premier janvier 2015 les métropoles Toulouse , Lille,  Bordeaux, Nantes, Strasbourg,  Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier et Brest, vont donc voir le jour, puis celles de Paris, Lyon et Marseille début 2016. Les intercommunalités devront compter, au minimum 20 000 habitants. La plupart des communes rurales seront, elles aussi, rattachées à des « villes principales ».

Dans la droite ligne des ces dispositions, le texte actuellement en discussion sur le nouveau découpage avec la création de « super grandes régions » va bouleverser la donne. Il prépare le terrain pour la loi dite de « nouvelle organisation territoriale de la République » qui va fixer les compétences des nouvelles structures. Le gouvernement vient de dire qu’il maintiendrait les départements ruraux sans évoquer leurs compétences réelles à l’avenir.

La volonté du pouvoir est de passer en force pour imposer de nouvelles règles démocratiques ou plutôt « a-démocratique » où une technostructure remplacerait les élus, avec de nouvelles formes de représentations au sein des institutions, inspirées des recommandations de la Commission européenne.

Aucune information, aucun débat public n’est organisé alors qu’il s’agit d’un véritable séisme : un séisme démocratique et institutionnel à l’abri des regards et du débat citoyen.

Cette « contre-réforme » répond à trois objectifs fixés par les puissances d’argent : imposer l’austérité à travers l’objectif avoué de réduire encore et toujours la dépense publique, attiser la concurrence entre les territoires pour accroître la compétitivité et ouvrir de nouveaux espaces de profits au marché en « rationalisant » l’architecture républicaine, c’est à dire en éloignant les citoyens de lieux de décision.

La philosophie à l’œuvre est en rupture totale avec ce qui a fait la France jusque-là. L’enjeu n’est plus de rechercher « l’égalité territoriale » mais d’inscrire chaque territoire dans une concurrence avec les autres. Chaque territoire devrait devenir attractif non pas pour les habitants mais pour les capitaux. Au nom de cela, le pouvoir réduit déjà fortement les dotations aux collectivités pour les placer, et avec eux les populations, dans les mains du privé. Ainsi seront de plus en plus développés des équipements privés où sera recherchée la rentabilité ; des services seront offerts au secteur privé. Et le rôle des régions et surtout des départements ruraux sera réduit à panser les plaies en procédant a des redistributions de miettes à la marge. Auparavant il y avait au moins le souci de contenir les processus de marginalisation et de désertification des espaces considérés en difficulté. Aujourd’hui l’idée est de promouvoir des grandes métropoles compétitives dans la guerre économique internationale. L’actuel projet s’inscrit dans le soutien aux forces capitalistes déchaînées et leur « marché libre ». En ce sens, ce projet politique est cohérent : mettre en concurrence des gestions publiques pour réduire les moyens financiers qui reviennent aux populations et réduire les prélèvements sociaux et fiscaux sur les plus grosses entreprises pour toujours plus diminuer les dépenses consacrées au développement humain : celles concernant l’école, la santé, la protection sociale, les transports, l’accès a la culture, la petite enfance ou les retraités. L’obligation faite de réduire le personnel dans les collectivités, l’abaissement des dotations d’Etat et la mise en concurrence des territoires accompagnent ce mouvement.

Dans un tel schéma, le pivot des politiques sociales en lien avec l’Etat que constitue le Conseil général, l’unité de base de la démocratie qu’est la commune, l’outil de gestion et de répartition différencié des ressources que constitue la région, entrent en contradiction avec la phase actuelle qu’imprime le capitalisme. Son extension brutale conduit non seulement à saborder tous ces espaces de répartition solidaire et d’impulsion de projets publics, mais aussi le cadre de la nation et de l’Etat social au bénéfice du cadre imposé par l’Union Européenne.

Ajoutons que ceci va de pair avec la volonté de détruire les représentations politiques donc les espaces de démocratie. L’enjeu n’est donc pas de défendre « des élus » comme on l’entend trop souvent ou encore de participer à ce lamentable procès permanent contre « les dépenses » des collectivités. Il s’agit, au fond, d’un nouveau projet politique contre les populations et la démocratie.

Le mouvement lancé prévoit lentement mais sûrement la disparation à terme du fait communal qui constitue, depuis, 1789, les soubassements de la République française. Faut-il voir les 36 000 assemblées élues, délibératives, en lien étroit avec les populations comme un coût, où comme une richesse démocratique à revivifier ? Là est le cœur du débat.

Depuis des décennies, notre peuple a construit des structures de démocratisation de nos institutions afin de rapprocher les citoyens des lieux de décision. Il s’agit donc pour nous, non pas de revenir à une hyper- centralisation autour des métropoles, mais d’amplifier les relais de proximité, d’encourager les assemblées délibératives, ce qui n’empêche aucunement de créer des formes de coopérations intercommunales. Il s’agit de redonner du souffle à la démocratie locale pour redonner vie et pouvoir aux territoires. C’est aussi dans cet objectif que devrait s’élaborer la nécessaire nouvelle République sociale, démocratique et écologique que nous appelons de nos vœux .

Sans les citoyens, les forces sociales qui interviennent dans les territoires, sans les élus locaux, sans les personnels territoriaux qui font vivre au quotidien les liens de proximité, aucune avancée démocratique ne pourra voir le jour.

Partout dans chaque localité avec les élus faisons la lumière sur ces projets et organisons la résistance combinée avec le débat de propositions pour de nouveaux choix démocratiques et progressistes.

Les réformateurs ringards

L’éditorial de Maud Vergnol Il y aurait donc d’un côté les «modernes» Valls, Sapin et autres Macron, réformateurs au sourire impeccable.

Il y aurait donc d’un côté les « modernes » Valls, Sapin et autres Macron, réformateurs au sourire impeccable. Ceux qui n’ont pas peur d’user les semelles de leurs chaussures Louboutin à arpenter les couloirs de Bruxelles pour leur « opération séduction », nous dit-on. Et de l’autre, la « vieille gauche », « la gauche archaïque », celle des « sans-dents » et des « illettrées », celle qui ose croire encore au progrès social et qui refuse le grand bond en arrière.

Pourtant, ceux qui se présentent comme les chantres de la modernité prennent la route de l’histoire en sens inverse. L’incurie du gouvernement face au chômage de masse en est l’illustration parfaite.

Ainsi, il faudrait « libérer » l’activité, en généralisant le travail du dimanche, casser les derniers droits des salariés, baisser l’indemnisation des chômeurs et les transformer en travailleurs pauvres.

Qu’importe, pour les « modernes », que le problème du chômage soit ailleurs, dans les trois vraies maladies du pays que sont l’austérité, le pompage des richesses par le capital et l’affaiblissement de l’État, pourvu que l’« armée industrielle de réserve » continue de permettre aux financiers de regonfler leurs marges.

Après deux ans de silence, Martine Aubry impose depuis deux jours une autre musique en critiquant durement l’orientation politique du gouvernement Valls. « Détricoter au XXIe siècle les progrès du XXe siècle est une étrange option pour la modernité », dénonce celle qui avait recueilli 30 % des voix à la primaire socialiste de 2011, loin devant l’actuel locataire de Matignon. « Il serait assez curieux, avec la crise sous les yeux, de s’amouracher à contretemps d’illusions qui démoralisent notre pays. Les tentatives de Tony Blair et de Gerhard Schröder sont derrière nous », estime la maire de Lille, qui a finalement consenti à venir renforcer les voix qui s’insurgent à gauche, depuis le début du quinquennat, contre les orientations suicidaires de François Hollande.

Finances communales : Un courrier d’Olivier CHRISTOL, secrétaire de la section PCF à la Députée-Maire

Suite à l’annonce de la baisse très importante des dotations aux collectivités, Olivier CHRISTOL, secrétaire de la section du PCF, a adressé un courrier à la Députée-Maire de Sotteville-lès-Rouen.

Il lui demande notamment l’évaluation du manque à gagner pour la commune et de mettre à l’ordre du jour du prochain conseil municipal une délibération demandant le maintien des dotations pour les collectivités, reprenant la lettre ou l’esprit d’une motion de l’assosciation des Maire de France.

Voici son courrier.

Sotteville-lès-Rouen, le 13 octobre 2014

Madame la Députée-Maire,

Le projet de Loi de Finances pour 2015 a été rendu public et acté par la commission des finances de l’Assemblée Nationale le 8 octobre dernier.

Il contient de nombreux éléments qui vont mettre les Françaises et Français en difficulté dans leur vie quotidienne, comme le maintien du taux de TVA sur l’essentiel des produits.

Le choix est fait, dans le prolongement du discours de Manuel VALLS, notamment de celui devant le MEDEF, de satisfaire, en priorité et sans discernement, la finance, les plus riches.

Cela se traduit par le choix de mettre à contribution les collectivités territoriales qui ne « pèsent » que pour moins de 10% dans la dette publique, la dette capitaliste de l’Etat.

Faut-il rappeler ici que la dette publique est le fruit de cadeaux divers aux plus riches.
Ainsi, selon le « collectif pour un audit de la dette publique de la France » 59% de celle-ci provient des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs.
Ces derniers sont le fruit de la loi de 1973 (N° 73-7 du 03 janvier 1973) qui interdit à la Banque de France de prêter à l’Etat français.
Cette loi a été abolie, mais elle est reprise dans le Traité de Maastricht de 1992, à son article 104 et dans le Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, dit Traité de Lisbonne de 2008 qui indique, dans son article 123 « qu’il est interdit à la banque centrale européenne et aux banques centrales des Etats membres d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

C’est donc une baisse de 11 milliards d’Euros sur 3 ans (2015-2017) qui fait suite à la baisse de 1,5 milliards en 2014 et le gel des dotations les années précédentes qui est annoncée.

Pour le bloc communal, communes et intercommunalités, c’est 2,071 milliards qui ne viendront pas abonder les budgets. Pour les communes, le manque à gagner sera de 1,450 milliards selon le texte même du projet de loi de finances pour 2015.

Cela appelle de ma part une question : quel sera l’impact de cette diminution du concours financier de l’Etat pour la commune de Sotteville ?

Aussi, Madame la Députée-Maire, je vous demande de soutenir la motion de l’Association des Maires de France (AMF) qui vise à alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat, une baisse cumulée de 28 milliards sur la période 2014-2017.

Le communiqué de presse de l’AMF précise que :
« Ce prélèvement est insoutenable. Il est également :
• incohérent parce que les collectivités locales ont réalisé depuis 30 ans ce qu’on attendait d’elles : infrastructures, équipements, services aux habitants, etc. Elles sont cependant aujourd’hui violemment pénalisées ;
• arbitraire parce que les transferts financiers de l’Etat vers les collectivités correspondent à des compensations d’impôts supprimés, à des transferts de charges consécutifs à des transferts de compétences. En les diminuant, l’Etat ne tient pas compte du rôle de la DGF qui est de garantir un niveau de ressources forfaitaire à chaque commune, selon des critères objectifs de démographie et de superficie ;
• disproportionné parce que le secteur local connait une diminution nette de ses recettes tandis que les dépenses des autres administrations ne seront soumises qu’à une moindre progression ;
• insupportable parce que les collectivités n’ont pas de ʺtrésor cachéʺ sur lequel on peut prélever sans dommage. Les maires refusent de se voir imposer la hausse de la fiscalité locale et de l’endettement, comme l’Etat les y encourage indirectement. Cette contribution aura donc un impact considérable sur le niveau de service rendu aux habitants et les investissements publics locaux. La cohésion sociale s’en ressentira inévitablement ;
• risqué pour l’attractivité économique parce qu’un des points forts du pays, ce sont les infrastructures financées en majeure partie par les collectivités locales. Ne plus les développer, ni même assurer leur entretien, c’est se priver d’atouts dans la compétition internationale ;
• pénalisant pour l’emploi parce que les investissements publics locaux (37 milliards pour le seul bloc communal) vont fortement baisser dès 2015. Cela représente une perte de dizaine de milliers d’emplois, dans le BTP par exemple. »
C’est dans cet esprit que je vous demande de mettre à l’ordre du jour du prochain conseil municipal le vote d’une délibération reprenant le texte ou l’esprit de cette motion de l’AMF comme l’ont déjà fait de nombreuses communes.

Outre l’exigence du maintien des dotations pour les années à venir, nous demandons au gouvernement dont vous êtes un fervent soutien, d’engager un débat national sur la réforme de la fiscalité locale nécessaire.

Espérant que vous prendrez en compte ma demande, je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Députée-Maire, l’expression de ma considération distinguée.

Olivier CHRISTOL

Amfreville-la-Mivoie

Amfreville-la-Mivoie

A M F R E V I L L E – L A – M I V O I E

vendredi 24 octobre à 18 h 30 Salle Tango

(Derrière La Poste en contrebas)

Venez-y avec vos questions vos revendications, votre volonté de faire avec les autres

et même avec vos rêves, si vous voulez !

Nous pourrons parler de tout : de logement, de famille, de politique, de tranquillité, de travail, de pouvoir d’achat…

Un apéritif nous permettra de prolonger les débats

Madame, Monsieur,

Peut-être avez-vous voté pour le « Front de gauche » lors des dernières consultations électorales.

Si c’est le cas, vous avez choisi de soutenir une politique qui n’a rien à voir avec celle de Sarkozy jusqu’en 2012, rien à voir avec la politique de François Hollande depuis son élection, rien à voir avec celle que Marine le Pen appliquerait si elle arrivait au pouvoir, c’est à dire la même politique que tous les autres, avec, en plus, des attaques portées à nos libertés individuelles, à la culture, etc.

Sur l’emploi (les entreprises qui ferment), la démocratie locale (le Conseil général qui risque de disparaître), les services publics (La Poste qui réduit ses horaires d’ouverture), l’école (les classes qui ferment), les transports (les bus qui devraient être gratuits),

Sur tous ces sujets qui concernent notre quotidien, les militants du Front de Gauche (Parti de Gauche, Parti communiste, Ensemble !) ont beaucoup à dire et à faire, y compris sur ce qui se passe au niveau local.

Nous sommes des Amfrevillais, membres et sympathisants du Front de gauche à nous réunir de temps à autre. Nous souhaiterions élargir ce cercle, c’est pourquoi nous nous adressons à vous aujourd’hui. Pour nous défendre, reprendre le pouvoir sur notre avenir et le construire dans la justice sociale.

Car la 5e République est à bout de souffle. Il faut passer à un système républicain qui redonne le pouvoir aux citoyens et non aux élites malhonnêtes qui nous gouvernent aujourd’hui.

Si donc vous voulez être informés de ce que nous faisons, nous faire part d’un problème qui peut concerner tous les autres habitants, nous aider à convaincre les habitants d’Amfreville qu’à plusieurs nous serons plus forts.

Rendez-vous le vendredi 24 octobre à 18h30

Salle Tango (Derrière La Poste en contrebas). Pot amical vers 20 heures.

 

Merci d’annoncer votre présence à

frontdegaucheamfreville@gmail.com

 

 

Conseil Général: intervention de Claude COLLIN et Jean-Louis JEGADEN sur l’aide à domicile

lors de la séance du Consei Général, Jean-Louis Jegaden, Président du groupe communiste a évoqué l’aide à domicile dans son intervention lors du débat de politique Départemental.

Puis, l’occasion du débat sur un amendement à une décision modificative, c’est Claude Collin qui est revenu sur ce sujet.

Voici leurs interventions :

Extrait de celle de JL Jegaden, l’intégral étant en pièce jointe …

…Dans les mois à venir, chacun devra clairement exprimer ses choix, et sa vision de l’avenir pour les départements. Pour nous, la Seine-Maritime n’a rien à gagner au retour en arrière proposé par une droite arrogante et aux abois, elle n’a rien à gagner non plus à n’être que le relai de l’austérité gouvernementale aux ordres de l’Union Européenne.

D’autres choix sont possibles, et c’est pourquoi avec constance, détermination et avec une haute ambition pour notre Département, les élus communistes et républicains vous en ont tracé les contours aujourd’hui.

Nous en faisons la démonstration à l’occasion de cette session.

Alors que la DM2 affichait une réduction de 4 millions des dépenses de l’APA par rapport aux prévisions budgétaires initiales, une catastrophe d’une ampleur beaucoup plus importante que celle causée par la réduction des budgets de la prévention spécialisée menace les associations d’aide à domicile, leurs salariés et bien sûr les bénéficiaires de leur action.

Après intervention du groupe communiste et républicain, vous avez décidé, Monsieur le Président, de faire voter aujourd’hui, un amendement à la DM pour abonder de 1,25 millions d’Euros, auprès de l’ARS le Fonds de restructuration des associations qui œuvrent pour le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie.

Cette décision doit permettre de donner un nouveau souffle aux associations, même si elle ne règle pas le fond du dossier.

Intervention de Claude Collin :

Intervention du groupe des élus communistes et républicains sur la proposition d’amendement relative au financement complémentaire du Département au fonds d’aide aux services d’aide et d’accompagnement à domicile.

Bien vieillir à la maison est-ce possible ?
Si on lit les propos de M. le Président relayés par la presse locale lors de l’inauguration de l’EHPAD de Duclair la réponse est à priori positive. M. le Président y a souligné « l’effort du Département pour proposer aux seniors des solutions concrètes et adaptées. » et indiqué que « cette offre de service élargi correspond aux aspirations de chacun, avec pour objectif un libre choix de vie pour bien vieillir ».

La réalité sur le terrain semble beaucoup plus nuancée. Pourtant ce n’est pas faute de vous avoir alerté, notamment par un courrier de Mireille Garcia adressé au nom du groupe des élus communistes à votre intention en mai dernier, ou à l’occasion de plusieurs réunions du Bureau du Département.

La médiatisation de la situation de l’AAFP a permis de faire prendre conscience au grand public des réalités auxquelles sont confrontées ces structures chargées de mettre en œuvre des prestations de service public.

Les différences de statuts juridiques appliqués aux associations en charge du maintien à domicile créent une situation de concurrence déloyale entre elle amplifiée encore par l’existence d’un secteur privé lucratif du maintien à domicile soumis à des normes sociales moindre. En effet, ces entreprises privées ne sont pas soumises à l’application de la convention collective des salariés du secteur associatif qui prévoit notamment une grille des salaires, bien que modeste, ainsi que des exigences en terme de qualification du personnel intervenant.

Les différences de statuts juridiques entre les associations selon qu’elles soient autorisées ou agréées génèrent des inégalités de traitement pour les usagers de ces services. En effet, le reste à charge pour un bénéficiaire en GIR 2 sera de 50 euros, de 100 euros ou de 150 euros par exemple, pour un plan d’aide APA de 50 heures quand bien même la situation financière de l’usager serait identique. C’est inacceptable !

Il faut que les associations en charge du maintien à domicile bénéficient du même statut.

Votre proposition de dernière minute, d’abonder le fonds de restructuration du secteur associatif du maintien à domicile, piloté par l’Agence Régionale de Santé, à hauteur de 1 250 000 euros est une proposition importante qui permettra aux associations de refaire de la trésorerie.

Néanmoins, la logique même de ce fonds d’aide suppose la mise en œuvre obligatoire d’un certain nombre de mesures pour rétablir l’équilibre budgétaire des structures associatives en difficulté. Ne soyons pas naïfs, c’est bien de suppression d’emplois dont il s’agit avec pour conséquences des prises de part de « marché » par le secteur privé lucratif. On peut citer par exemple la liquidation de l’association Familial Service et ses 300 salariés licenciés qui assurait l’essentiel de ses missions sur la vallée du Cailly et dont l’activité a été reprise par une franchise nationale à but lucratif.

Même si votre proposition est à retenir, elle ne règle pas les problématiques de fond des associations. Il faut relever les plafonds de l’APA à domicile et appliquer un même statut aux associations afin de garantir un traitement satisfaisant pour les personnes vieillissantes en perte d’autonomie.

Le blog de pcf canton de boos 2014-09-24 10:38:28

Manifestation et bouchons ce mardi matin à Amfreville-la-Mivoie au sud de Rouen - France 3 Haute-Normandie

Manifestation et bouchons ce mardi matin à Amfreville-la-Mivoie au sud de Rouen – France 3 Haute-Normandie

FRANCE 3 HAUTE-NORMANDIE Venus de l’Eure, des salariés de l’usine Prysmian ont bloqué un rond-point et distribué des tracts pour protester contre un projet de fermeture de leur usine © France 3…

http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/09/23/manifestation-et-bouchons-ce-mardi-matin-amfreville-la-mivoie-556776.html

Manuel Valls : malgré le trompe-l’œil, la main visible des marchés

L’éditorial de Patrick Apel-Muller :

On ne dit «la confiance règne» que si elle ne règne pas. Ce discours en trompe-l’oeil est un nouveau répulsif pour la politique, brouillant les repères entre droite et gauche, roulant tambour sur des barriques vides, maquillant la démission idéologique devant le Medef par des coups de mentons autoritaires.

Manuel Valls est sorti de l’Assemblée nationale avec le vote d’une minorité de parlementaires qui lui fait une majorité toute relative, et dans un climat de défiance ou d’hostilité dans le pays et, en dépit de toutes les pressions, avec une opposition à sa politique renforcée au cœur même de sa majorité. EELV, le MRC, les députés frondeurs lui ont manqué et parmi ceux qui se sont résignés à l’accompagner, nombreux sont ceux qui n’en pensent pas moins. La politique du tandem gouvernant se traduit en un cuisant échec et une majorité des électeurs de gauche de gauche ne considère pas que gouverner c’est trahir. En effet, les trémolos républicains, l’exposé des souffrances du pays n’ont habillé hier qu’une politique qui sert les marchés au point que par moment les députés de droite l’ont applaudi à tout rompre, trouvant dans les mots du Premier ministre une fidèle traduction de leurs idées. Dans la poussière de la solennité, n’émergent que l’austérité, les sacrifices à venir et l’obsession des cadeaux aux entreprises.

Quand il parlait de République, il n’en restait que l’écorce sans l’aubier de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Une gauche moderne ? A condition qu’elle avale la ringardise des discours libéraux.

Notre modèle social ? Le Premier ministre veut bien le sauvegarder à condition de lui ôter ses points forts. Même quand il évoque les Français, c’est pour hasarder une formule monarchique, son «infinie bienveillance…» Elle se mesure aux 26 centimes d’augmentation par jour du minimum vieillesse! Ce discours en trompe-l’oeil est un nouveau répulsif pour la politique, brouillant les repères entre droite et gauche, roulant tambour sur des barriques vides, maquillant la démission idéologique devant le Medef par des coups de mentons autoritaires.

Il y aurait de quoi désespérer Billancourt et bien au-delà si ne s’amorçaient de nouveaux dialogues dans une gauche de gauche rétive à l’austérité et aux oukazes patronaux. La fête de l’Humanité a, nous dit-on, irrité le gouvernement, au point de susciter une sortie du ministre chargé des tensions avec le Parlement. «Résistance n’est qu’espérance», écrivait René Char. Des millions de Français pourraient bien le signer avec lui.

Le 17 septembre à l’Assemblée : une loi anti-terrorisme terrorisante.

La Quadrature du Net a organisé le vendredi 5 septembre une soirée d’information dans les locaux de Mozilla à Paris, pour mettre en alerte sur le contenu de la loi anti-terrorisme que doit présenter l’actuel ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve.

Ce texte sera présenté par lui le 17 septembre à l’Assemblée Nationale…

Le 17 septembre prochain, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve doit présenter à l’Assemblée Nationale son projet de loi de lutte contre le terrorisme, qui éloignera un peu plus le curseur de la « liberté » pour le rapprocher de la « sécurité ». Le texte prévoit notamment de durcir les lois sur la presse, ou d’instaurer un blocage de sites internet sur ordre de l’Etat, sans possibilité pour des tiers de savoir quels sont les sites bloqués, et donc sans possibilité de s’y opposer en justice, ni en amont, ni en aval.

Le Gouvernement a choisi de présenter le texte sous le régime de la procédure accélérée, ce qui veut dire que les députés et les sénateurs ne pourront en débattre et l’amender qu’une seule fois pour chaque chambre, sans possibilité d’allers-retours. C’est donc avec la conscience de l’urgence de mobiliser les citoyens pour qu’ils mobilisent à leur tour leurs élus que La Quadrature du Net a décidé d’organiser ce vendredi soir à Paris une réunion dans les locaux de Mozilla, au 16bis boulevard Montmartre (de 17h à 19h).

L’association lance par ailleurs un site internet, Présumés Terroristes, qui explique en détails les enjeux du texte pour les libertés individuelles (y compris hors Internet), et va jusqu’à remettre en cause la proportionnalité du dispositif par rapport à la réalité de la menace et du risque terroriste, qui reste statistiquement très faible.

« La loi est l’affaire de tous. Le gouvernement a choisi une procédure d’urgence, à cheval sur l’été, pour faire adopter un projet de loi portant atteinte aux libertés fondamentales et inefficace pour la lutte contre le terrorisme. Il est du devoir des élus de la nation et des citoyens de se mobiliser pour défendre les libertés de tous, et nous appelons chacun à prendre ses responsabilités devant ce projet de loi« , exhorte Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.

Source : Numérama

Une fête de l’HUMANITE réussie et surtout combative …

Ce week-end, des milliers de personnes sont venues à la fête de l’HUMANITE pour dire ce qu’ils pensent de la politique mise en place par le gouvernement et surtout pour travailler à la construction d’une réelle alternative à cette politique.

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Il en ont profité pour signer les pétitions et notamment celle concernant la demande d’un référendum sur la réforme territoriale, sur l’avenir des collctivités dans notre pays.

En clôture de la fête, et avant le concert de Bernard Lavilliers, Patrick Le HYARIC, Directeur de l’HUMANITE et député européen a prononcé le traditionnel discours, dont voici le texte intégral.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,


Quel plaisir de nous retrouver rassemblés ici, si nombreux. Nous avions tellement besoin de nous parler, de nous écouter, de nous retrouver.


Quelle est belle notre Fête ! Votre Fête !


Et quel contraste, quel fossé ! Quel fossé entre vos visages, vos sourires échangés, vos joies partagées, vos espérances, vos idées débattues ici dans une multitude de confrontations et de rencontres. Avec les plaisirs éprouvés comme une communion dans les spectacles et les expositions.


Quel fossé entre cette belle espérance populaire et le spectacle atterrant qui nous est offert par le paysage dévasté de la vie politique.


Cette longue coulée de boue, charriant des tombereaux de promesses non tenues, de retournements de veste, de mensonges, de mépris, d’affaires, de trafics et de corruption, jusqu’au plus haut niveau de l’état.


L’argent qui tient le haut du pavé, l’argent-roi qui corrompt, l’argent qui pollue, l’argent qui ronge notre République jusqu’à l’épuisement, pendant que dans nos quartiers, dans nos villages, la France que vous connaissez, celle qui travaille, celle qui recherche un emploi, vit dans l’angoisse du lendemain et redoute que l’avenir de ses enfants soit sacrifié.


Surendettés, que devront-ils répondre aux huissiers qui viendront demain saisir les meubles pour un retard de loyer ?


Pourront-t-ils le faire, à l’image de ce petit sous-ministrion pris la main dans le sac, en invoquant « la phobie administrative » ?


Quelle époque !


Décidément, le poisson pourrit par la tête.


Il est urgent de réagir !

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La belle France des Lumières, des révolutions et de la Commune de Paris, la France du Front populaire et du Conseil national de la résistance, a besoin de votre engagement.


Un engagement citoyen de type nouveau, avec la conviction que les réponses ne viendront pas d’en haut et qu’on ne les trouvera pas dans les livres d’histoire.


Elles viendront de vous, d’un mouvement du peuple, tel qu’il est, et tel qu’il vit avec ses souffrances, ses craintes, ses joies et ses espoirs pour lui-même, pour la France, pour l’Europe et pour le monde.


De cette Fête de l’Humanité, nous vous proposons que grandisse le projet d’un sursaut national et citoyen pour une autre politique de justice, de démocratie et de paix.
Oui, parce qu’une autre politique est possible !


Partagée par le peuple de gauche et de l’écologie, qui redonne ses chances de réussite à un progressisme de notre temps.


Un progressisme à la française, riche de ce qu’il a de plus universel dans nos traditions de luttes, revivifié par ce que porte notre jeunesse de colères, de modernité et d’espoirs.


Au fond, ici, au cœur de cette Fête et ensemble, n’avons-nous pas modestement cette immense responsabilité de contribuer à redonner confiance à tant de nos concitoyens qui l’ont perdue ?


Je le crois !


Nous n’avons pas le droit de les laisser dans le désarroi, dans l’impuissance politique, face à ce que beaucoup appellent « la grande trahison du peuple de gauche et du peuple tout court ».


Celle du couple Hollande-Valls.


Ne laissons pas le Premier ministre affirmer, avec son ton docte et suffisant, que le choix ne réside qu’entre sa politique droitière et le retour des vieux chevaux usés de la droite dure.


Qu’entre lui, le petit Napoléon de l’austérité, et le chaos de l’extrême-droite, il n’y aurait rien !


Non, ce n’est pas vrai !


La petite musique savamment orchestrée qu’on entend dans les télés et les radios n’a qu’un objectif : tenter de nous enfermer dans de terribles tenailles où nous n’aurions plus le choix qu’entre le mauvais et le pire. Le pire et … le pire !


Non, ils peuvent sans cesse remaquiller l’extrême-droite et la revêtir d’habits plus présentables, elle reste l’extrême-droite et Mme Le Pen n’est pas l’alternative.


Cette adversaire de la liberté qui n’a pour programme que de transformer notre pays en une caserne, replié sur lui-même, fermé au monde, mené à la trique à coups de répression et d’interdictions de toutes sortes.


Elle, dont le parti broie toute vie associative, toute vie culturelle dans les municipalités qu’il vient de conquérir, qui refuse le droit de manifester aux travailleurs sans papiers.


Elle, l’héritière, la dauphine du roi déchu, la châtelaine milliardaire de Montretout est maintenant en embuscade avec ses amis.


Charognards de la vie politique, ils se gavent sur la décomposition du paysage politique, spéculent sur la misère, espérant encaisser les dividendes de la haine, des replis et des échecs gouvernementaux.


Cette adversaire de l’égalité qui refuse aux femmes le droit universel à l’avortement et les assujettit au rôle unique de mère, qui s’attaque aux fondements républicains de l’éducation nationale et derrière laquelle vient courir une partie grandissante des possédants.


Cette adversaire de la fraternité, championne du repli identitaire, qui veut chasser de nos écoles les enfants d’immigrés et traquer nos compatriotes musulmans.


Cette adversaire de la laïcité, soutien indéfectible de fondamentalistes religieux tout en étant l’apôtre des guerres de religion qu’elle tente d’instiller dans notre pays.


C’est vrai que dans l’actuel climat nauséabond, de brouillages de repères, l’extrême-droite a gagné du terrain dans la féroce guerre idéologique.
C’est grave, très grave !


Elle peut continuer à en gagner sans une prise de conscience et un sursaut républicain.


Et fraternellement, nous disons à chacune et chacun, révolté par ce qui se passe, enragé de voir notre industrie et notre agriculture perdre son sang, déçu et amer :


Ami, compatriote, ne te trompe pas de colère !


Ton ennemi ce n’est pas l’immigré, c’est le banquier !


Ton problème ce n’est pas la gauche. C’est qu’il n y a pas assez de gauche dans ce pays.


Sachez, Madame la châtelaine, qu’ici sont réunis celles et ceux qui jamais ne vous laisseront faire.


Que vous aurez, en toutes circonstances, face à vous les militants infatigables de la liberté, de l’égalité et de la fraternité !


Et, non Monsieur Valls, l’alternative n’est pas non plus dans le retour d’une droite usée, jusqu’à la corde, engagée dans une pathétique guerre des chefs.


Une droite qui n’a d’autre projet que de recycler ses anciennes gloires, de réchauffer les plats amers de la division, les thèses empruntées à l’extrême droite, et la course à l’échalote pour toujours plus d’austérité, moins de dépenses publiques et un transfert toujours plus grand de la richesse produite vers le capital.


Cette droite qui compte surfer sur les eaux mauvaises libérées par Manuel Valls pour aller plus loin, plus vite, plus fort dans le détricotage des 35 heures, du code du travail, de notre système de retraite, pour réduire les droits des salariés et des chômeurs.


M. Valls propose le transfert de 90 milliards d’euros vers le capital ?


Qu’à cela ne tienne.


L’UMP, elle, en propose le double !


Toujours plus !


Toujours pire !


Comme le MEDEF !


Tel est leur programme, si peu présentable que leur Messie, dont on annonce le prochain retour, envisage de se présenter sous un autre nom, tant la marque UMP est dépréciée et dont il a peur qu’on l’appelle « l’Union de la Minorité des Privilégiés ».


Non, le choix n’est pas de ce côté-là !


Il est d’abord dans le respect des engagements pris devant le peuple en 2012.


L’alternative c’est un choix de gauche.


Un choix de gauche pour l’égalité, la solidarité, la justice sociale et fiscale, des droits nouveaux pour les citoyens et les salariés, non plus le service au capital, l’échine courbée face aux comptables de Rothschild installés à Bercy et de la Commission de Bruxelles, -qui a maintenant pour président le gardien des coffres forts du paradis fiscal du Luxembourg-, l’arrimage aux généraux de l’OTAN.


Un choix qui permette, comme l’a proposé mon ami Pierre Laurent, le secrétaire du Parti communiste hier, ici même, un programme de redressement de la France.


Après-demain, les députés seront appelés à s’exprimer sur la confiance à ce nouveau gouvernement purgé de ses ministres récalcitrants.


Nous appelons solennellement les députés socialistes et écologistes à faire comme ceux du Front de gauche en refusant la confiance au Premier ministre, comme des millions de femmes et d’hommes dans ce pays la lui refusent.


On ne voit d’ailleurs pas comment l’Assemblée nationale peut vous donner la confiance, M. Valls, puisque vous la bafouer en rayant d’un trait de plume ses décisions les plus positives.


Vous avez convoqué des caméras pour annoncer avec mépris que vous démolissiez la loi sur le blocage des loyers.


C’est par SMS que les retraités, qui ont tant de mal à vivre, ont appris qu’ils n’auraient même pas la toute petite revalorisation des petites retraites, pourtant votée.


Qui êtes-vous donc pour mépriser tant le Parlement et votre propre majorité que vous voulez mettre au pas !


Si vous n’avez pas la confiance, ce ne sera pas la fin du monde !


Il sera tout simplement temps que vous partiez, M. Valls !


Beaucoup, ici, diraient « que vous dégagiez » !


En emportant dans vos valises votre politique d’austérité, de chômage et de précarité !


Et ce ne sera pas le chaos.


La confiance refusée au locataire actuel de Matignon, il restera tout simplement à celui de l’Elysée à désigner un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement pour une autre politique.


Bref, il reviendra à François Hollande de tenir compte du refus de l’Assemblée Nationale comme le prévoit la Constitution.


En vérité, il lui reviendra de faire ce qu’il a refusé au lendemain des sanctions des élections municipales et européennes.


Evoquer une dissolution n’a donc pas de sens.


A moins que le chef de l’état choisisse de laisser les clés du camion à la droite.


Dès lors, parlementaires de toute la gauche, il en porterait seul la responsabilité.


Au fond de vous-mêmes, vous ne pouvez le croire.


Cher(e)s ami(e)s,


Le Village du monde, les différentes allées de la fête ont vibré à l’unisson des espérances populaires qui, à travers le monde, tentent de frayer le chemin de la concorde, de la coopération, de l’amitié, de la fraternité et de la paix.


La fête a vibré pour la solidarité internationale.


Elle a vibré pour la Palestine.


Pour Gaza où la folie meurtrière de l’Etat israélien a semé la désolation, la mort.


Que les forces de paix, de Gaza à Ramallah, de Tel Aviv à Jérusalem, sachent que nous ne cesserons d’agir pour que la France porte au sein des Nations Unies l’exigence d’un Etat palestinien viable dans des frontières sûres et reconnues, aux cotés de celui d’Israël, la fin du blocus inhumain de Gaza, la fin de la colonisation et la libération de tous les prisonniers politiques, à commencer par celui qui devient le nouveau Mandela aux yeux du monde, le député Marwan Barghouti.


Chers amis,


Depuis quelques temps de violentes nuées annonciatrices d’orage s’étalent sur notre monde.


De quelque côté que l’on se tourne jaillissent tensions et fracas, haines et drames humains, famines et terribles maladies, massacres et guerres de toutes sortes, religieuses ou interethniques, populations déplacées de force, massacres de minorités, sanglantes et mortifères migrations.


Qui ne pressent parmi vous que l’humanité est prise dans une course de vitesse avec les logiques de guerre qui partout s’installent ?


Qui ne pressent l’urgence de dégager partout des perspectives de paix en lieu et place des postures guerrières qui dictent les choix des gouvernants ?


La troisième guerre d’Irak qui s’annonce vient douloureusement confirmer qu’aucune leçon n’a été tirée des erreurs, des fautes du passé.


Bien sûr qu’il faut arrêter, la lèpre terroriste, la folie meurtrière de djihadistes qui rêvent de disposer d’un Etat pour ensuite disséminer partout leurs métastases.


Arrêter la folie meurtrière de fondamentalistes les plus rétrogrades, inventée hier par l’impérialisme pour combattre les forces syndicales et progressistes et qu’aujourd’hui, tels des monstres échappent à tout contrôle au plus grand malheur des populations.


Leur barbarie n’a pas de limite.


Ne viennent-ils pas, après l’avoir décapité, de mettre en scène l’odieux assassinat de David Haines, travailleur humanitaire britannique qui consacrait sa vie à soulager les souffrances des populations les plus maltraitées.


Personne ne peut accepter que 153 personnes comme lui, ces porteurs de solidarité et d’humanité sont devenus une cible pour tous ces fanatiques.


Bien sûr qu’il faut briser les reins à ces égorgeurs.


Encore convient-il d’en préciser les conditions, les limites et de préparer les suites, en ayant à l’esprit que la finalité ne saurait être militaire et que seule des solutions politiques, économiques, sociales, coopératives permettront de résoudre les problèmes.


C’est de cela que notre Parlement devrait être saisi au lieu, une fois de plus, d’être mis devant le fait accompli.


C’est à cela que la nécessaire, l’indispensable Organisation des Nations-Unies devrait travailler.


Nous avons, à cet instant, une pensée particulière pour nos frères et pour nos sœurs kurdes qui combattent en première ligne contre la cruauté sauvage de l’Etat islamique, en Irak comme en Syrie.


Nous ne supportons pas que les fauteurs de guerres de l’OTAN, imposent jusque sur le continent européen, en Ukraine, et avec la complicité des instances européennes, des tensions nouvelles au bénéfice des intérêts géostratégiques nord-américains.


Nous combattons tous les impérialismes, d’où qu’ils viennent, qu’ils soient nouveaux ou plus anciens, à l’Ouest comme à l’Est.
La France souveraine n’a rien à faire dans la structure militaire de l’OTAN.


Exigeons le retour de notre indépendance diplomatique au service du règlement politique et pacifique des conflits, au service du droit international, d’un nouvel équilibre mondial et d’un monde débarrassé de ses arsenaux nucléaires.


Non ! La paix n’a pas vocation à être un intervalle entre deux guerres.


Elle est bel et bien le cœur de notre combat politique, de notre visée commune pour un monde fraternel et pour que se réalise enfin l’Humanité.


Ne laissons pas le monde vaciller sous nos pieds.


Le capitalisme, qui a désormais étendu ses griffes sur toute la planète, broyeur d’hommes, est aussi broyeur des ressources naturelles et de tous les biens communs qu’il accapare, marchandise et saccage.


Il creuse une dette terrible pour l’avenir. La dette écologique.


Face au réchauffement climatique commencé, face à la mort programmée des écosystèmes sacrifiés à l’autel de la rentabilité, aux migrations massives liées aux pénuries d’eau et aux guerres pour le contrôle des ressources naturelles.


Il y a urgence.


Urgence à mettre en place un nouveau mode de développement, respectueux des populations et de tout ce qui constitue l’environnement des individus.


L’humanité pour laquelle nous nous battons ne saurait survivre à la violence du capitalisme.


Notre choix de l’humain d’abord nous dicte d’inscrire la cause environnementale et écologique parmi les fondations d’une société nouvelle, d’un monde nouveau de coopération et de partage.


Partage des avoirs, partage des savoirs et partage des pouvoirs !


Une société de mise en commun des ressources naturelles, de partage des biens communs, l’eau, l’énergie, les transports, le logement, la santé, l’éducation, la culture, la biodiversité, l’alimentation, les communications, le crédit.


Tant de choses avec lesquelles nos concitoyens sont d’accord et que nous appelons nous : le commun, le communisme !


La Conférence sur le climat qui aura lieu l’année prochaine à Paris nous invite à favoriser l’émergence d’un vaste mouvement citoyen pour qu’enfin, une prise de conscience populaire contraigne les gouvernements à agir.


Cher(e)s ami(e)s,


Ces défis immenses ne pourront être relevés que par un vaste mouvement démocratique propre à régénérer une gauche malade de ses renoncements, de ses promesses non tenues et du divorce qu’elle entretient avec les classes populaires.


Une gauche malade de ses prophètes habillés en croquemort, d’un Président de la République sourd aux colères populaires et d’un Premier ministre autoritaire et minoritaire qui s’accroche à nos institutions monarchiques.


Une gauche malade qui vient d’organiser la liquidation après-vente du discours du Bourget, de la guerre à la finance et de la révolution fiscale qui nous étaient pourtant promises.


Une gauche qui ne saurait être laissée aux mains de l’usurpateur, Monsieur Valls.


N’usurpe-t-il pas le beau mot de « Gauche » au point qu’avec lui, droite et gauche se confondent ?


La gauche c’est une diversité d’opinions, animées des mêmes valeurs, partageant le même idéal d’égalité, de solidarité, de justice.


La gauche c’est l’union et le rassemblement du monde du travail et de la création, pas le renforcement de la dictature de la finance.


Ce sont les services publics, le code du travail, la sécurité sociale, l’encadrement des loyers, une grande réforme de justice fiscale et le combat contre les paradis fiscaux, le pouvoir d’achat du monde du travail et des retraités et non les dividendes pour une poignée de possédants.


La gauche c’est la guerre au chômage et non la chasse aux chômeurs.


La gauche c’est le contrôle de l’argent et des banques et non le flicage –puisqu’il faut bien nommer les choses par leur nom- de celles et ceux qui n’en peuvent plus d’être laissés sur le bord du chemin.


16 millions d’entre nous qui terminent le mois à dix euros près. Pendant que la France est le seul pays au monde où les dividendes des actionnaires ont augmenté de plus d’un tiers.


La gauche ce n’est pas de laisser 30% -le tiers de la valeur ajoutée des entreprises- soit 300 milliards d’euros s’évaporer chaque année au détriment de la production, du financement solidaire des retraites, de la sécurité sociale et du bien commun.


La gauche ce n’est pas s’attaquer au droit du travail. C’est garantir une formation, un travail, une activité pour chacune et chacun tout au long de sa vie.


Oui une sécurité sociale professionnelle.


La gauche ce sont des initiatives nouvelles pour que l’égalité entre les hommes et les femmes devienne enfin une réalité.


La gauche ce n’est pas l’obligation de travailler le dimanche. Mais pour six millions de chômeurs le droit de pouvoir travailler en semaine.


La gauche ce n’est pas d’obliger les grands-parents et les parents à travailler jusqu’à 67, 70 ans quand leurs enfants et leurs petits-enfants sont au chômage.


Au contraire ! La gauche c’est considérer que l’augmentation de la productivité du travail, les nouvelles technologies, les profits, doivent permettre de diminuer le temps de travail, de porter à nouveau la retraite à 60 ans.


C’est concevoir le temps libre comme une aide aux autres, une aide aux engagements associatifs, sportifs, culturels et familiaux.


Et il faut cesser de nous raconter des histoires et de tenter de nous placer dans ce piège des provocations du Premier ministre qui est allé se prosterner devant les représentants du veau d’or du capital à l’université du Medef.


Oui, nous, nous aimons l’entreprise mais pour ce qu’elle est : un collectif humain dans lequel les ouvriers, les cadres, les ingénieurs jouent un rôle primordial.


Un collectif humain sur lequel, il est profondément injuste que les propriétaires, les dirigeants, les actionnaires aient un droit de vie et de mort.


Nous aimons tellement l’entreprise que nous considérons qu’il faut cesser de les fermer.


Nous l’aimons tellement l’entreprise que pour son efficacité, nous voudrions que les travailleurs puissent contribuer au choix de ses orientations, de sa gestion, de la répartition des profits.


Nous aimons tellement l’entreprise que nous considérons que certaines d’entre elles, notamment certains secteurs stratégiques, les grandes banques, doivent être la propriété de toutes et tous, au service de l’intérêt général et non plus d’une poignée de spéculateurs.


Nous aimons tellement l’entreprise que nous souhaitons que les richesses qui s’y créent soient réparties autrement : moins pour les dividendes qui ont décuplé ces dernières années et plus pour les salaires !


Oui, il faut une grande loi donnant des pouvoirs nouveaux d’intervention aux salariés dans leurs entreprises.


D’ailleurs, si les travailleurs avaient voix au chapitre, croyez-vous qu’on jetterait 40 milliards par les fenêtres dans un prétendu pacte de compétitivité ? Sans obligation de création d’emplois ?


Si les salariés de BNP Paribas avaient leur mot à dire, croyez-vous qu’on ne discuterait pas autrement du fait que cette banque possède autant d’argent que toutes les richesses produites chaque année dans notre pays ?


Croyez-vous qu’on continuerait à appliquer cette dictature austéritaire en Europe alors que les grosses banques européennes disposent de près de trois fois toutes les richesses que nous produisons dans l’Union européenne ?


Bien sûr que non !


On répartirait autrement les richesses.


On augmenterait les salaires et on investirait dans la transition écologique. Cela créerait des millions d’emplois.


Voilà pourquoi la gauche c’est aussi le projet de donner de l’air à la société, de réinventer et de revivifier la démocratie.


Voilà pourquoi nous nous engageons dans le combat pour une sixième république où les citoyens dans la cité et les salariés dans leurs entreprises disposent de droits et de pouvoirs nouveaux.


Où on en termine avec cette monarchie présidentielle, où on puisse choisir nos élus à la proportionnelle, où le rôle du Parlement serait premier.


La gauche c’est la démocratie communale et non l’actuel charcutage de nos régions et de nos communes.


La gauche c’est l’accès à la culture pour toutes et tous. Et non pas la casse sur injonction du Medef du statut des intermittents.


La gauche c’est le combat acharné contre l’extrême-droite et pas son utilisation comme garde chiourme du système pour que rien ne change.


La gauche c’est le droit de vote de tous les résidents étrangers et non la chasse aux Roms.


La gauche c’est une action tenace appelant à une grande mobilisation populaire pour que la France soit active pour une refondation de l’Europe.


Une Europe des peuples et non plus l’Europe des puissants, des marchands et de l’argent, et des actes forts pour un nouvel ordre mondial plus juste, plus solidaire et pour la paix.


Ce sont ces valeurs que vous avez porté tout au long de cette fête. Continuons !


Gardez-la, cette parole !


Gardez-la !


Ne vous la faites pas confisquer par le prêt à penser médiatique et la liturgie libérale, par les censeurs et les démagogues.


Gardez la parole pour ne pas laisser ce beau mot de « gauche », galvaudé, abîmé, sacrifié. Ce beau mot qui porte en lui toute la puissance de l’espérance.


Gardons la parole. Réunissons-nous. Débattons. Préparons dès demain des actions, des initiatives de rassemblement.


Inventons ! Inventons ensemble !


Soyons les acteurs d’un sursaut national et citoyen. Les artisans déterminés d’un nouveau cap pour la France.


Ne laissons pas les guerres s’affirmer comme des fatalités.


Chers amis,


Notre Fête est belle. Elle est en tout point réussie. Elle est déjà utile.


– Utile à redonner des raisons d’espérer quand la dureté de la vie, l’absence de perspectives et le rejet de l’autre peuvent conduire à des replis mortifères.

– Utile parce qu’ici la gauche reprend espoir


– Utile pour reprendre confiance en soi et dans notre pays.


Cette France que nous croyons capable d’innover et d’apporter au Monde sa part d’universalité comme elle le fit tout au long de l’histoire.


Cette France que nous aimons quand elle s’ouvre aux autres, porteuse de paix, de tolérance, de solidarité et de coopérations.


Rien n’est fait. Mais tout est possible, si nos concitoyens en décident ainsi.


Ensemble, contribuons à ce qu’ils en fassent le choix.


Donnons foi, à cette belle espérance des utopistes et des révolutionnaires, que les lendemains qui chantent débutent toujours par des jours ensoleillés.

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