Les Identitaires pour les nuls

  Le dimanche 11 novembre, à 16h, les Identitaires de la Vague Normande appelaient à un rassemblement, dans les jardins de l’ hôtel de ville de Rouen afin de glorifier la statue de Rollon qui avait subi quelques « outrages » (en fait des tags). Naïvement nous pensions que les principales préoccupations de la population aujourd’hui étaient …

Les Identitaires pour les nuls

 Le dimanche 11 novembre, à 16h, les Identitaires de la Vague Normande appellaient à un rassemblement, dans les jardins de l’ hôtel de ville de Rouen afin de glorifier la statue de Rollon qui avait subi quelques outrages (en fait des tags). Naïvement nous pensions que les principales préoccupations de la population aujourd’hui étaient le chômage, la précarité, la misère, le droit à la santé et au logement…visiblement ce ne sont pas les préoccupations des zids, ni d’ ailleurs de la population seino-marine (qui se fout et se contre-fout de Rollon) ainsi qu’ en témoigne la photo ci-jointe où ils ne sont guère nombreux…

 Retour sur les Identitaires…

(avec l’ aide de Bertold du Rayon)

Parti
politique, groupe extraparlementaire, mouvement tourné vers
l‘action, ou encore « think-tank » qui se consacre à
l’élaboration d’idées… fascistes ? Les avis ne sont pas
unanimes, au sein de la mouvance « identitaire »,
concernant l’avenir de leurs structures et leurs champs
d’intervention prioritaires. Le week-end dernier, ses
militants étaient réunis en « convention identitaire »
à Orange et ont tenté de trouver un compromis.

Un
mode d’intervention de la mouvance identitaire consiste à attirer
des secteurs de la jeunesse, ayant soif d’action et fascinés par
une utilisation adroite des technologies de communication. Le Bloc se
sert habilement d’éléments d’une « contreculture »
d’extrême droite telle que musique, utilisation de vidéos, mise
en scène (« moderne » par la forme) de mythes. L’un
des mythes mis en avant est celui des guerriers de la bataille des
Termophyles : dans la Grèce antique, 300 soldats de Sparte se
sacrifient pour combattre une « invasion », les Perses en
surnombre… Le récit est ancien, la façon de le montrer sous forme
de films et vidéos est nouvelle. Le clip-vidéo récemment publié
par les Identitaires, montrant la « déclaration de guerre »
d’une jeunesse – se décrivant comme victime du
multiculturalisme, de la perte de valeurs, et de
« l’irresponsabilité » de la génération soixante-huitarde
précédente – a vite fait du « buzz » au-delà des
frontières, en Europe.

Quelle stratégie ?

Lors
de sa convention de 2009, le Bloc s’était officiellement érigé
en parti politique. Or, son projet de présenter un candidat à
l’élection présidentielle – Arnaud Gouillon, 25 ans,
sympathisant du nationalisme serbe – se solda par un piètre échec.
A Orange, le week-dernier, les dirigeants identitaires proposèrent
ainsi une autre stratégie. Restant avant tout un mouvement faisant
de l’agitation pour « faire avancer des idées » –
notamment celle du « nécessaire combat contre
l’islamisation », récemment marquée par l’occupation d’un
chantier de mosquée à Poitiers (en référence à Charles Martel),
et contre « le racisme anti-blanc » -, les dirigeants du
Bloc lui proposèrent aussi un travail institutionnel au niveau de la
politique locale. Philippe Vardon de Nice allant, par exemple , jusqu’à
proposer des « alliances électorales » voire « une
participation à des exécutifs municipaux » pour les élections
municipales de mars 2014.

Avec le FN ?

Or,
le principal partenaire convoité pour un tel projet était le FN, ou
le « Rassemblement Bleu Marine » qui lui sert d’alliance
électorale. Le même jour, dimanche 04 novembre, Marine Le Pen
déclina l’offre sur BFM TV. Primo, elle déclara que le Bloc était
avant tout « un parti d’agit-prop, d’activistes »,
donc moins sérieux à ses yeux que sa propre formation. Secundo,
elle reprocha aux Identitaires d’être « européistes et
régionalistes », ce qui est vrai dans la mesure où ceux-ci
prônent une défense de trois « identités » présentées
comme imbriquées les unes dans les autres : locale, nationale
et « civilisation européenne ». Or, pour le FN, la
nation – seule – doit être au centre.

Le
fait qu’il ne soit pas arrimé au FN ni un parti politique à part
entière laisse, cependant, d’autres portes ouvertes au Bloc
identitaire. Notamment dans la droite classique, où l’on considère
le FN comme un parti rival, mais voit parfois – pour certains –
d’un bon œil ses frères ennemis. Christian Vanneste, ancien
député UMP notoirement homophobe, s’était déplacé jusqu’à
Orange. Par ailleurs, entre 15 et 20 députés UMP ont jusqu’à
maintenant signé une pétition contre le droit de vote des immigrés,
lancée par la mouvance identitaire.

Le groupe ZEP, à nouveau, en concert à Rouen

Le chanteur Saïdou du groupe Zone d’ Expression Populaire (ZEP) et le sociologue Saïd Bouamama ont été mis en examen pour de prétendues injures, discriminations et incitations à la haine raciale, à la suite d’une plainte déposée par une officine d’ extrême droite l’ AGRIF (Alliance contre le racisme et le respect de l’ identité française et chrétienne).

Cette association présidée par Bernard Anthony, vieux cheval de retour du Front National s’ occupe depuis des années à trainer devant les tribunaux tous les créateurs, auteurs, artistes qui ne leur plaise pas, tels Godard, Costa-Gavras ou Martin Scorsese…

Fin 2011, les 10 alcooliques et les 5 dégénérés qui composent l’ extrême droite rouennaise avaient tenté vainement d’ interdire  le concert de ZEP à la Maison de l’ Université de Mont-Saint-Aignan.

La mobilisation des antifascistes avait permis que ce concert ait lieu sans aucun problème.

ZEP sera de nouveau présent à Rouen, à la fête de l’ Huma, au parc-expo, les 24 et 25 novembre prochains.

Nos nazillons locaux seront-ils présents ? Si oui ils auront l’ acceuil qu’ ils méritent.

Le groupe ZEP, à nouveau, en concert à Rouen

Le chanteur Saïdou du groupe Zone d’ Expression Populaire (ZEP) et le sociologue Saïd Bouamama ont été mis en examen pour de prétendues injures, discriminations et incitations à la haine raciale, à la suite d’une plainte déposée par une officine d’ extrême droite l’ AGRIF (Alliance contre le racisme et le respect de l’ identité …

Les réacs dans les rues de Rouen

Des manifestations ont rassemblé, mardi 23 octobre, dans 75 villes de france, des opposants au projet de loi ouvrant aux homosexuels le droit au mariage et à l’ adoption, à l’ appel de l’ association pro-vie Alliance Vita.

Cette association a été fondée par Christine Boutin en 1993.

A Rouen ils étaient une petite centaine rassemblée devant le palais de justice scandant un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants répondant à l’ appel de leur délégué départemental Alexandre Le Ricque.

Au delà de leur happening ridicules qui a bien fait rire les passants, ils semblent avoir réussi leur coup en terme de mobilisation.

Ils étaient bien organisés puisque dans dans toutes les villes on a assisté aux mêmes chorégraphies, vu les mêmes affiches, entendu les mêmes slogans, assisté aux mêmes dress-code.

On se serait cru dans un revival des manifestations Civitas de l’ an dernier, à Paris, contre les pièces de théâtre, jugées par ces intégristes, de blasphématoires mais en moins hard-core catholique traditionnalistes.

Surtout des vieux et des très jeunes issus des collèges et lycées privés du coin lookés comme il faut de façon tradi ou harlington…Le tout très caricatural et pas du tout  populaire .

Plus que l’ intérêt de l’ enfant ce qui les motive est un certain type de société, une société qui cache son côté réactionnaire et normatif sous des termes comme ordre et symbolique , et cache le plus souvent une chose qui sent très-mais vraiment très-mauvais.

Les réacs dans les rues de Rouen

Des manifestations ont rassemblé, mardi 23 octobre, dans 75 villes de france, des opposants au projet de loi ouvrant aux homosexuels le droit au mariage et à l’ adoption, à l’ appel de l’ association « pro-vie » Alliance Vita. Cette association a été fondée par Christine Boutin en 1993. A Rouen ils étaient une petite centaine …

Le discours de l’ extrême droite décrypté

(avec le concours d’ Acrimed) 

le 14 octobre dernier, le groupe d’ extrême droite 3ème voie Normandie distribuait, sur le marché de Sotteville, un tract intitulé Contre la dictature des banques (1).

Evidemment quand on n’ est pas habitué à distribuer sur les marchés, et surtout sur la rive-gauche de l’ agglomération, nos courageux distributeurs avaient fait appel à leurs homologues de Picardie et de la région parisienne…courageux certes mais pas téméraire… ceux du sud de la Loire étaient sans doute indisponibles.

Bien entendu, ils se défendent d’ être d’ extrême droite , puisqu’ ils transcenderaient tous les clivages. Ils défendent une version nationaliste de la souveraineté nationale, une version xénophobe d’ une prétendue identité française, un libéralisme economique national opposé au libéralisme économique transnational, une critique de la globalisation capitaliste qui, sous le terme de mondialisme, esquive le qualificatif.

Comme ce fut toujours le cas avec l’ extrême droite et culmina avec le fascisme et le nazisme, ils se nourrisent de thèmes apparemment anticapitalistes contre l’oligarchie ou la tyrannie médiatique et se drapent derrière la défense du peuple -le vrai – contre les élites.

Dans leur prose et leurs vindictes, l’ islam d’ aujourd’hui -rebaptisé islamisme- a remplacé le judaïsme d’hier. Les apatrides ce ne sont jamais ceux qui le sont réellement : ce furent les juifs, ce sont désormais les musulmans et les élites mondialisées .

Au nom de quoi ces représentants de la pureté française se présentent comme des briseurs de tabous , des pourfendeurs de la pensée unique , des ennemis du politiquement correct .

Tout ceux qui ne partagent pas leur point de vue sont des ennemis, et face à l’ ennemi, un seul mot d’ ordre pensent-ils : à l’ assaut !

Face à eux ils trouveront toujours en travers de leur route le camp démocratique !

(1) la photo de ces charmants distributeurs est issue de leur site 3ème voie Normandie.

Le discours de l’ extrême droite décrypté

(avec le concours d’ Acrimed)  le 14 octobre dernier, le groupe d’ extrême droite « 3ème voie Normandie » distribuait, sur le marché de Sotteville, un tract intitulé « Contre la dictature des banques » (1). Evidemment quand on n’ est pas habitué à distribuer sur les marchés, et surtout sur la rive-gauche de l’ agglomération, nos courageux distributeurs …

Françoise Guégot députée UMP signataire d’une pétition initiée par l’ extrême droite.

Samedi 20 octobre, des militants de Génération identitaire, un groupuscule d’ extrême droite, ont déployé une banderole sur le site de la mosquée de Buxerolles près de Poitiers. Celle-ci portait la mention 732, Génération Identitaire  en référence à l’ année 732 marquée par le fait d’ armes de Charles Martel . 

Alors que ces 73 activistes du groupuscule Génération Identitaire, émanation du Bloc Identitaire ( dont les Identitaires de Vague Normande sont une filiale) occupaient honteusemant ce week-end le chantier de la mosquée  et affichaient leur haine des musulmans, une pétition circulait  sur le web, par mailing, pétition contre le vote des étrangers.

Cette pétition provient de l’ association Nationalité-Citoyenneté-Identité qui est également un émanation du Bloc Identitaire.

Cette association est dirigée par Catherine Blein qui est la responsable de la communication du Bloc.

Parmi les premiers signataires nous trouvons Françoise Guégot, ancienne maire de Mont-Saint-Aignan, députée UMP de Seine-Maritime.

Sa signature figure aux côtés, entre autres, de Marion Maréchal-Le Pen (voir le lien  http://www.nationalite-citoyennete-identite.com (http://www.nationalite-citoyennete-identite.com))

P.S : Françoise Guégot sur sa page facebook  se défend d’ avoir signé ce texte prétextant qu’ elle ne signe jamais de pétition. Nous pensons donc qu’ elle a du contacter Nationalité-Citoyenneté-Identité afin de protester vigoureusement, de s’indigner de l’ utilisation abusive de son nom,  et exiger que celui-ci soit enlevé de ce site rapidement ?

Françoise Guégot députée UMP signataire d’une pétition initiée par l’ extrême droite.

Samedi 20 octobre, des militants de Génération identitaire, un groupuscule d’ extrême droite, ont déployé une banderole sur le site de la mosquée de Buxerolles près de Poitiers. Celle-ci portait la mention « 732, Génération Identitaire«  en référence à l’ année 732 marquée par le fait d’ armes de Charles Martel . Alors que ces 73 activistes du groupuscule …

Un militant repenti balance les secrets de l’ ultra-droite

(source : Midi libre.fr du 8:10:2012)

Damien (1) a été, pendant quatre ans, membre d’une petite organisation politique d’extrême-droite proche du Bloc Identitaire. Originaire d’un petit village dans l’Aude, il a côtoyé pendant une dizaine d’années un groupe de militants de la région dont le but était de « réveiller les consciences nationales » comme il le dit, en agissant principalement sur internet. Rangé des voitures, il a souhaité témoigner de cette période de sa vie et de ses dérives.

Comment êtes-vous entré en politique ?

Au départ c’était par le rock. On était plusieurs jeunes du village à écouter Vae Victis, Insurrection, tout ça. Les paroles nous touchaient et en cherchant on a rencontré des militants d’Unité Radicale (UR) qui étaient à Bédarieux. Ca a tout de suite collé. Dire enfin tout haut que les étrangers venaient coloniser le pays, que les vrais Français des villages comme nous étaient des citoyens de seconde zone, tout ce qu’ils disaient semblait évident à l’époque.

Vous dites « semblez ». Vous n’êtes plus aussi certain d’avoir raison ?

Ma vie a changé. Je suis en train de terminer un master II à Montpellier et j’ai mis de l’eau dans mon vin. La façon de penser des identitaires m’a empêché d’avancer, si j’avais continué comme ça je serais resté dans mon bled à détester la terre entière.

Combien étiez-vous ?

Il y a eu pas mal de changement à UR, et le petit groupe auquel j’ai appartenu après sa dissolution revendiquait une cinquantaine de membres dans toute la France. Et sept dans l’Aude, plusieurs d’Olonzac, de Narbonne et un de Coursan. Nous nous réunissions une fois par semaine chez l’un ou chez l’autre, mais l’essentiel des messages passait par internet.

Quels étaient vos buts ?

On partait du principe que notre rôle était de « réveiller les consciences nationales », de dire la vérité aux Français, qui étaient anesthésiés par les politiques et les médias. Nous considérions que les médias mentaient tous, que nous vivions dans un Etat « ripoublicain », corrompu par des élites mondialistes, que la race blanche était en danger, tout ça. Et comme on était peu nombreux, on a surtout utilisé internet. C’était pratique pour faire passer nos messages, et ça ne coûtait pas d’argent.

Je sais qu’au Bloc (Bloc identitaire, NDLR) et au FN ils ont des méthodes analogues, l’essentiel de celles que nous utilisions venaient d’ailleurs de leur fascicules de formation des militants.

Comment procédiez-vous ?

Tout était assez codifié. Il fallait en priorité « squatter » les sites d’information générale à la recherche de toutes les informations « raciales » possibles. Monter en épingle les fais divers lorsqu’ils concernaient des étrangers, quitte à les faire « mousser » sur Facebook ou sur les forums. Les réseaux sociaux et les commentaires dans les articles de presse étaient l’idéal pour ça.

Nous avions clairement identifié l’idée qu’il fallait que nous ayons des pseudonymes « réguliers » de manière à recruter à nos idées, de manière à ce que les gens, à force de lire notre nom se disent : « Il a raison ce gars-là » et se rapprochent de nous. Il fallait aussi créer des profils « ponctuels » juste pour donner l’effet de masse, donner l’impression que c’était la « base » des gens qui pensait comme nous. Ca, c’était facile, parce que globalement les gens partagent nos idées sur les délinquants.

Mais il fallait agir subtilement. Ne jamais parler des Arabes et des Blancs en tant que tel, mais reprendre des thèmes « humanistes » en parlant par exemple des « nantis antiracistes et mondialistes qui cherchent à écraser les pauvres qui supportent le racisme antiblanc ».

Quel était votre rôle précisément ?

Mon travail consistait aussi à faire des revues de presse sur plusieurs blogs, et en ne prenant que les histoires qui mettent en scène des étrangers pour ensuite de démontrer que tout les problèmes venaient d’eux. Mais évidemment, on ne se limitait pas aux faits divers. Il était super-important aussi de prendre les articles parlant des initiatives sur la « diversité ». Ce mot est parfait pour détecter les articles de presse où il va être question d’argent public donné aux associations étrangères.

En publiant souvent des articles sur ces sujets on pouvait ensuite facilement s’y référer pour donner l’impression que les pouvoirs publics se soucient plus du bien-être des immigrés que des « Blancs» (le mot que nous employions à l’époque pour parler de nous).

Pourtant ce genre de discours tombe facilement sous le coup de la loi contre l’incitation à la haine raciale…

Bien sûr. C’est la raison pour laquelle nous avons développé notre terminologie, en disant les choses d’une certaine manière: « être positif ». Ne pas dire « c’est la guerre civile, les Arabes ne veulent pas être intégré ». Une telle phrase fait fuir les gens qui ne sont pas engagés à nos côté, mais dire « la plus grande fermeté est nécessaire pour retrouver la paix civile ». Ca veut dire la même chose, parce que ça donne à penser qu’on est en guerre, mais ça donne l’impression qu’on est plein de sagesse.

Les gens « mordent » beaucoup plus facilement à tout ça, et finalement, ce sont eux-mêmes qui dans les commentaires vont dire ce que nous, on ne peut pas écrire.

Après tout s’enchaîne. Comme les gens répétent le même discours que nous, mais sans précautions oratoires, leurs commentaires sont censurés par les journaux « sérieux » (la loi interdit ce genre de discours et les journaux se protègent en ne les publiant pas). Il est alors extrêmement facile de les épauler en critiquant la scandaleuse censure dont font l’objet ceux qui pensent comme nous, et à parler d’une collusion entre les médias et les « antifrançais ».

Vous avez d’autres exemples ?

Je pourrais en donner pendant des heures, mais par exemple il suffit de prendre un pseudo à consonance musulmane et lancer des insultes aux Français, en prônant une République islamiste à Paris ou ce genre de choses. C’est très gros mais ça marche à chaque fois.

Vous n’aviez pas l’impression, avec ces méthodes, d’être vous même à l’origine d’une manipulation politique ?

Bien sûr que non. Puisqu’on était sûrs d’avoir raison, que les mondialistes voulaient notre peau, tout les moyens étaient bons. De toute façon, sans creuser vraiment l’actualité, c’est toujours ce qui émergeait, alors c’était facile de le mettre en avant. Défendre la « race » nous paraissait être une mission sacrée.

Bien sûr maintenant, je me rends compte que les « flots d’argent » déversés sur les associations d’immigrés sont surtout là pour gagner la paix sociale, qu’il s’agit d’initiatives bidon pour éviter une explosion des banlieues, et que souvent même l’argent annoncé n’arrive pas jusque là. Sans compter qu’il s’agit en réalité de petites sommes.

J’ai compris aussi qu’on parlait surtout de délinquance quotidienne, des petits trucs comme des vols de sac à main ou des voitures incendiées, mais qu’on ne parlait pas de certaines « grosses affaires », parce qu’elle ne concernait pas des étrangers. Et que les gros délinquants, les banquiers et les hommes d’affaires véreux, on n’en parlait jamais, sauf lorsque « par bonheur » ils étaient juifs, franc-maçon ou ce genre de chose et que donc on pouvait en tirer le fil du complot des « riches antiracistes ».

Avec le recul, je sais maintenant que le problème de la délinquance est lié à la pauvreté de certaines populations, et pas à leur origine ethnique, mais pour un rural comme je l’étais à l’époque les choses étaient différentes. Je réagissais avec mes tripes pas avec ma tête.

Avez-vous participé à la compagne pour la présidentielle du FN en 2012 ?

Non, j’avais déjà arrêté de militer depuis un bon moment. Mais j’ai collé les affiches de Le Pen en 2007.

Comment regardez-vous le discours politique de l’extrême-droite actuelle ?

J’ai énormément étudié tout ça depuis quelques années et je vois maintenant une grande confusion des genres entre un discours qui prétend défendre les petites gens, les bons Français qui travaillent honnêtement, et le fait qu’on ne parle que d’insécurité, de montée de l’islamisme etc. au moment où il faudrait surtout parler d’économie et de salaire, qui est le noeud du problème. Pour moi, pendant des années, j’ai contribué à créer l’écran de fumée qui protège ceux contre lesquels je me battais vraiment au fond de mon coeur : les profiteurs.

Comment regardez-vous, aujourd’hui, le militant que vous étiez ?

Moi et les autres on s’est laissé avoir. Il n’y avait pas de travail dans le village, on était désoeuvré, on avait l’impression d’être inutile et rejetés par la société. D’ailleurs il ne se passait jamais rien chez nous en terme de délinquance, et les seuls étrangers étaient les fils de réfugiés espagnols.

Pourquoi avez-vous demandé qu’on change votre prénom et qu’on ne présente pas votre photo dans cet article ?

Il est évident qu’il y aurait des représailles contre moi.

(1) Nom d’emprunt

Encore un effort : racisme anti-blanc + préférence nationale, et la fusion sera proche…

(source le blog du Monde  : Droites extremes)

Comment l’extrême droite a fait du « racisme anti-blanc » une arme politique

Dans son Manifeste pour une droite décomplexée, Jean-François Copé entend briser le tabou du racisme anti-blanc , notamment s’agissant des banlieues.

Jusqu’à présent, l’utilisation politique du concept de racisme anti-blanc était l’apanage quasi exclusif de l’extrême droite.

Ainsi, le FN en a fait depuis plusieurs années l’un de ses thèmes, sans que cela soit le coeur du réacteur de son programme.

Discréditer les anti-racistes

Marine Le Pen utilise souvent la notion de racisme antiblanc pour discréditer la lutte des associations antiracistes, au premier rang desquels SOS Racisme à qui elle reproche de n’avoir jamais intenté d’action sur cette base. Au mois de mai, la présidente du FN déclarait encore à propos de Christiane Taubira et du gouvernement socialiste : [Mme Taubira] est totalement incapable de lutter contre le racisme anti-blanc. Le PS est incapable de lutter contre le racisme anti-blanc tout simplement parce qu’il le nie. De la même manière je ne crois pas que l’UMP était capable de lutter contre l’explosion du racisme anti-français et du racisme anti-blanc qui fait des ravages dans les banlieues.

Dans son programme présidentiel pour 2012, Marine Le Pen retient le seul racisme anti-Français , (et non le racisme anti-blanc ), pour lequel elle souhaite l’établissement d’une circonstance aggravante lorsqu’il motive les crimes ou délits .

En 2003, son père, Jean-Marie Le Pen, avait lui estimé sur RMC qu’il y avait un racisme important dont on ne parle pas, celui du racisme anti-blanc dont sont victimes les Français de souche .

Racisme anti-blanc accolé à Français de souche : celui qui est, à l’époque, président du FN en exercice, pioche, à ce moment, dans le vocabulaire d’une famille précise de l’extrême droite, celle du courant identitaire.

L’influence du courant identitaire

Dès 2003, en effet, les Jeunesses identitaires font de la dénonciation du racisme anti-blanc l’un de leur tout principaux thèmes. Il s’agit, certes, comme le fait le FN, de démonétiser les associations antiracistes. Mais s’y ajoute une autre dimension moins tactique et plus idéologique. Très influencés par la Nouvelle Droite des années 80 et par les écrits sur une supposée guerre raciale d’un Guillaume Faye ou d’un Jean-Yves Le Gallou, les Identitaires estiment que les Européens blancs sont menacés par une immigration invasion dans un mouvement de substitution des populations sur le Vieux continent. Dans ce contexte, ils deviennent les nouveaux colonisés , et donc la minorité opprimée à défendre.

Euphémisation syntaxique

Le racisme anti- blanc permet aux Identitaires de tenir un discours racialiste blanc non explicite et suggéré, non passible de poursuites. Ils utilisent une stratégie d’euphémisation syntaxique afin de légitimer des conceptions jusque-là considérées comme extrémistes , expliquent Stéphane François et Yannick Cahuzac, respectivement politologue et sociologue spécialisés sur l’extrême droite. Il s’agit, au nom de la résistance au racisme anti-blanc de mener une lutte pour la défense de l’identité blanche , explique encore Stéphane François. Il s’agit enfin de démontrer que toute société multiculturelle est vouée à l’échec.

Les Identitaires feront d’ailleurs, à plusieurs reprises, des campagnes nationales d’autocollants sur ce thème. Et se féliciteront publiquement de l’appel contre les ratonnades anti-Blancs lancé en mars 2005 par des personnalités comme Alain Finkielkraut, Bernard Kouchner ou Jacques Julliard, suite aux violences commises lors de manifestations lycéennes. C’est encore au nom de la dénonciation du ‘racisme anti-blanc que les identitaires mèneront des actions contre le groupe de rap Sniper. L’Agrif, ou Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, présidée par Bernard Antony s’y associera par un curieux raccourci historique. L’Agrif avait en effet tenté de diffuser la notion, avec moins de succès que le Bloc identitaire.

Jeudi, le président du Bloc identitaire, Fabrice Robert, s’est réjoui sur Twitter de la dernière sortie du secrétaire général de l’UMP : Copé dénonce l’existence d’un #RacismeAntiBlanc. La stratégie d’influence des #Identitaires porte ses fruits.

Perturbations déjouées lors du Cercle de silence

Le vendredi 7 septembre se tenait, à Rouen
sur le parvis de la cathédrale, un Cercle de silence. Ces
rassemblements, silencieux et non violents, sont des manifestations de
soutien aux sans papiers, de protestation contre les conditions d’enfermement des migrants dans les centres de rétention, ou d’arrestations d’enfants à la porte des écoles.

Ils sont à l’initiative de chrétiens de
diverses obédiences : Action catholique ouvrière, la Cimade, le Comité
catholique contre la faim, la JEC, la JOC, La pastorale des migrants…

Dans de nombreuses villes de France ces
cercles de silence sont parfois l’objet de perturbations ou d’agressions, de la part d’un courant d’extrême droite plus connu sous
le nom d’Identitaires.

Remarquons qu’ il n’ est pas très courageux, de la part de ces jeunes fascistes, de s’ attaquer à ces rassemblements pacifiques.

Ce vendredi 7, un groupe d’ une quinzaine
de militant(e)s plus connu sous le nom de « Vague normande » est arrivé,
avec pancartes et mégaphone, afin de semer le trouble dans le cercle de
silence, provoquant l’indignation de la population rouennaise présente
sur la place de la cathédrale. 

Il n’avaient pas prévu , qu’en cette
belle fin de journée, se trouveraient par hasard, sur ce même lieu des
militants antifascistes, de Ras l’front et du NPA…

Très rapidement ces petites « frappes » ont
compris qu’il fallait repartir plus vite qu’ils n’étaient venus, et
ce qui à leurs yeux, devait être une glorieuse initiative s’est très
rapidement transformée en déroute, laissant sur place tracts et
pancartes. La Vague en question s’est vite transformée en vaguelette…

Ce n’ est pas encore aujourd’hui que l’extrême droite dictera sa loi dans les rues de Rouen.

En bonus, la vidéo postée sur le compte Youtube de la Vague Normande puis bizarrement supprimée lorsque nous avons commencé à parler de l’affaire… Par chance, nous l’avions sauvegardée 😉 !

http://youtu.be/9BeAQP7vro0

Profitons de l’ été pour se détendre un peu

C’ est l’ été, donc la période de l’ année où l’on peut prendre du bon temps et s’ amuser un peu. Aussi à Ras l’ front Rouen nous n’ allons pas bouder notre plaisir et prendre une bonne partie de rigolade, quoi de mieux que d’ aller faire un  tour sur les sites fachos, crypto-fachos, néo-fachos, populistes, démagos…comme on veut…

A tout seigneur, tout honneur :  FN 76 (un petit plaisir…) :

Pas terrible ce site ! On pourrait même dire assez pitoyable.

Ce site ne propose que de vidéos, bien entendu de leurs dirigeants Marine le Pen et parfois Nicolas Bay (le transfuge du MNR), mais à venir n ‘en doutons pas  les interventions à l’ Assemblée nationale de Gilbert Collard et de Marinette Maréchal-Le Pen.

En attendant on ne nous propose en boucle que des vidéos des compagnons de route du FN, c’ est à dire le pseudo-humoriste, imitateur, et très doitier Gerra. Le nouvel intellectuel Robert Ménard réabilitateur des races et de la peine de mort.

Et enfin Eric Zemmour le nouveau porte-parole officieux du FN.

Ce que nous ne dit pas le site FN 76 (et pour cause)  c’est que Eric Zemmour vient de perdre un procès.

Rappellons les faits : En 2009, le rappeur Youssoupha (ça fait peur un pareil nom pour le FN…) ponctuait une de ses chansons par : je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’ Eric Zemmour . Le journaliste avait porté plainte pour injure et diffamation.

Le tribunal correctionnel de Paris lui avait donné raison en condamnant le chanteur à 800 euros d’amende avec sursis. La cour d’ appel est revenue sur cette décision, jugeant Youssoupha non coupable , estimant que le passage incriminé n ‘excédait pas les limites admissibles en matière de liberté d’ expression artistique ajoutant que le rap est un style artistique permettantr un recours possible à une certaine dose d’ exagération . Un camouflet pour celui qui précisément décrit le rap comme une sous-culture d’ analphabètes .

Le site du FN 76 nous en informera-t-il ? 

La ligue du Sud  (info cette fois pas drôle du tout…) : la réalité de la gestion d’ une ville par l’ extrême droite !

Deux commmunes du Vaucluse, Orange et Bollène, sont gérées par l’ extrême droite, la ligue du sud, transfuges du FN (Ras l’ front Rouen avait organisé ce dernières semaines la projection du documentaire Mains brunes sur le ville gestions d’Orange et Bollène, aux cinémas Melville de Rouen  et le Drakkar d’ Yvetôt).

Le 18 juin dernier Marie-Claude Bompard la maire de Bollène a dépêché la police municipale pour dégager manu militari d’ anciens résistants et de dangereux gauchistes .

Leur crime ? Avoir entonné le chant des partisans lors de la cérémonie de commémoration de l’ appel de Londres.

Le vol noir des corbeaux continue de menacer les plaines du Vaucluse…

Revenons sur les sites d’ extrême droite normands, mais on vous prévient, ça devient de plus en plus minuscule.

3ème voie Normandie ( désopilant…) : 

Sur ce site, d’une laideur indéfinissable, animé paradoxalement par un adepte de la philosophie bouddiste (Stéphane AR, transfuge d ‘Egalité et Réconciliation de Soral), on tombe dans le dur, le lourd. ..Et qu ‘y apprend -t-on ? que ce groupuscule (3ème voie) vient de se renforcer par l ‘arrivée un micro-groupuscule le Mouvement national-bochévique français ! (arrêtez de rire …). Ce mouvement de tendance néo-nazi-bochévick est animé par un certain Hubert Wolfen, on y croise des mots comme nazibolism , le tout associé avec la faucille et le marteau…

On vous avait prévenu que c ‘était du lourd…

Fac libre 76  (hilarant…) :

Là on tape dans le plus en plus lourd et dans le plus en plus insignifiant, d’ autant qu’ il s’ agit d’ un clone de 3ème voie…leur dernier message  en date du 7 mai  s’intitulait la première usine qu’ il faut faire en France, c’ est une usine à couilles .

Ras l’ front Rouen a vraiment à faire là, à des penseurs et  à des intellectuels cette fois-ci de haut niveau. Trop fort !

La dissidence :   rien à dire, le néant, difficile de tomber plus bas…

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