Commémoration militante du centenaire de la mort de Jaurès le 3 décembre 2014 à Rouen

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A l’initiative de militants syndicalistes, associatifs et politiques (EELV, PS, PC, Ensemble, PG …) et de citoyens :

 

 

Commémoration militante du centenaire de la mort de Jaurès

 

Mercredi 3 Décembre 2014 de 18h à 20h30

Amphithéâtre A150 Faculté de Droit, de Sciences Economiques et de Gestion

3 avenue Pasteur à Rouen, arrêt TEOR Pasteur.

 

 

Conférence : « Jaurès et la question sociale ».

 

Jean-Numa Ducange, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Rouen. Il a notamment publié cette année une anthologie de textes de Jean Jaurès (Livre de Poche, 2014)

Député républicain, Jaurès est devenu progressivement socialiste. La découverte de la question sociale au début des années 1890 ne le quittera plus jamais jusqu’à son assassinat en 1914. Quel est son regard sur la réalité sociale de son temps ? Quelles furent ses débats avec les syndicalistes de la CGT et les autres socialistes comme Jules Guesde ? En quoi sa conception de la République sociale est-elle fondatrice d’une certaine tradition de la gauche française ? La conférence tentera d’apporter des réponses à ces questions décisives pour qui veut comprendre la trajectoire de Jean Jaurès.

 

Débat : « La gauche et Jaurès en 2014 ».

 

Vous trouverez sur le site https://www.change.org/p/citoyens-de-gauche-pour-une-commémoration-militante-du-centenaire-de-la-mort-de-jaurès quelques extraits de Jaurès « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire », Anthologie d’un inconnu célèbre publiée par Jean-Numa Ducange au Livre de poche.

 

Tribune de David Fontaine, élu socialiste : "Réorienter pour rassembler et gagner"

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Tribune de David FONTAINE, Paris-Normandie du 18 novembre 2014
Président du Groupe des élus socialistes de Saint Étienne du Rouvray
Maire-adjoint en charge des affaires scolaires
Secrétaire de section
 

 
« Réorienter pour rassembler et gagner »
 
Les socialistes sont – tous – face à leurs responsabilités. Le discours du Bourget donna corps au changement et suscita l’espoir. L’union de la Gauche permit l’élection de François Hollande et d’une large majorité à l’Assemblée. 30 mois sont passés. Trois messages électoraux clairs. Trois défaites graves. Conséquence, le Front National est entré dans bon nombre de conseils municipaux du département de Seine-Maritime et la candidate du Front est arrivée largement en tête lors des élections européennes. Les prochaines échéances départementales et régionales sont annoncées comme catastrophiques. Qu’attendons-nous ? 
Le ministre du travail a reconnu le 24 octobre, après la publication des derniers chiffres du chômage : « Soyons honnêtes : nous sommes en échec ». Certainement pas à cause d’une protection excessive des salariés français en CDI. Cela tient malheureusement à une politique macroéconomique, centrée sur l’offre, délaissant la demande, inadaptée à nos problèmes structurels : l’éducation sacrifiée pendant des années, la recherche et l’innovation à conforter, la forme de capitalisme actionnarial qui ne transforme pas les bénéfices en investissements productifs mais en dividendes. 
Face à ce constat alarmant, un taux de chômage qui progresse, la pauvreté qui s’amplifie (touchant 19% des enfants en 2012), des inégalités qui ne cessent de s’accentuer, le budget présenté par le gouvernement prévoit un plan de 21 milliards d’économies. La baisse des dotations aux collectivités locales (de 3,7 milliards) entraînera un net ralentissement de leurs dépenses d’intervention (de construction, d’entretien et d’équipement). C’est également une ponction de 10 milliards sur 3 ans des prestations sociales. Ce plan n’est ni juste socialement, ni justifié économiquement. 
Toutes ces économies étaient évitables, en faisant d’autres choix politiques, en attribuant des aides aux entreprises sur d’autres critères, en réduisant les dépenses certes mais en réformant la fiscalité pour d’autres recettes, plus justes, plus efficaces.
Nous n’avons pas été élus par la Commission Européenne, mais par des Françaises et des Français à qui nous avons promis de nous battre contre la finance et de lutter contre la dérive libérale de ces dix dernières années.
Ni radicalité ni fatalité, responsables et solidaires, notre action s’ancre dans nos valeurs. Martine Aubry l’a dit avec justesse : « On ne transforme jamais le réel en renonçant à l’idéal ». Cette ambition je la partage et c’est elle qui nous anime, nous, militants de Gauche.
Il nous faut reformuler notre projet politique qui se transforme en un socialisme gestionnaire et quitter les certitudes d’un monde qui fonctionne en vase clos. Pour relancer la croissance, réduire les inégalités, sans creuser le déficit, appliquons le programme pour lequel nous avons été élus. Il s’agit maintenant de :
– réorienter 20 milliards d’euros du CICE vers l’investissement, l’innovation et la formation ;
– réaliser cette grande réforme fiscale promise car 1% des ménages français ne peuvent posséder 20% des richesses ;
– construire un grand plan de relance sur deux secteurs clefs : l’école, par le numérique, et la transition énergétique créatrice d’emplois, en ciblant l’isolation des bâtiments publics, la diversification des productions énergétiques et le soutien aux projets locaux de transports collectifs ;
– donner à la jeunesse les moyens de réussir par une allocation autonomie ;
– refonder notre démocratie en renforçant le rôle du Parlement dans une VIème République vraiment exemplaire, restaurer la confiance avec nos électeurs en appliquant immédiatement le non-cumul des mandats et poursuivre l’exigence de transparence accompagnée de sanctions immédiates d’inéligibilité.
La réorientation commence au Parti Socialiste.
L’abstention de députés socialistes à l’Assemblée Nationale n’est pas un problème, c’est le début d’une réponse. Les députés « frondeurs », qui se rassemblent sous le drapeau de « Vive la Gauche », soutiennent le gouvernement dans cette épreuve du pouvoir mais avec des principes solides, avec l’exigence que la Gauche doit incarner le progrès social, à condition que le projet ne soit pas uniquement la réduction des déficits à court terme mais toujours celui d’une perspective collective d’avenir, que l’on vive mieux demain qu’aujourd’hui. Cela apparaît passéiste pour certains. Nous ne sommes pas réfractaires au changement. Nous n’avons pas de tabous mais des valeurs. Nous avons un totem : le poing et la rose, un nom le Parti Socialiste. Soyons en fiers.
Ne nous résignons pas à un ordre économique éloigné de notre idéal et de notre électorat. Il attend, impatiemment. Il s’abstient, massivement. Il fuit, malheureusement. Il est temps de réveiller notre droit de conscience. Ce sursaut démocratique ne peut venir que de nous-mêmes, des sections, des fédérations, de chacune et chacun d’entre nous. C’est pourquoi, avec beaucoup d’amis socialistes, j’ai plaidé pour un congrès au plus tôt. Il se tiendra au mois de juin 2015. Ce congrès devra fixer une ligne politique claire. J’y défendrai celle de 2012, celle validée par les militants, celle pour laquelle ont voté les Françaises et les Français.
Aucun socialiste ne souhaite l’échec de ce gouvernement. Il n’est pas de socialiste heureux lorsqu’il croit juste de s’abstenir. J’en appelle à la responsabilité de tous pour que notre exercice du pouvoir ne se limite pas à une parenthèse. Il n’y a pas d’alternatives crédibles, il n’y a pas de projet concurrent. La droite au pouvoir a fait la preuve de l’échec des politiques économiques libérales. Les idées mensongères de l’extrême droite – elles n’ont pas changé ! – doivent être totalement démasquées, elles sont dangereuses pour la démocratie, pour nos valeurs et pour notre futur.
Notre engagement, c’est faire vivre la Gauche. Toute la Gauche. Nous devons discuter avec nos partenaires. Nous devons respecter nos engagements. C’est notre devoir que de réussir l’union de la Gauche. A Saint Étienne du Rouvray, ville populaire, ouvrière, où j’exerce mon mandat municipal, nous faisons vivre chaque jour cette union et nous construisons un partenariat avec les amis écologistes, grâce à une équipe de militants socialistes à qui j’exprime ma fidélité en écrivant cette tribune.
Garantir l’honnêteté et la transparence, de la base jusqu’au sommet. Agir sans relâche. Réformer sans détruire. Réorienter sans tarder. Ainsi, ensemble, en 2017, nous pourrons dire « Vive la Gauche ! ».

Pour changer la politique du gouvernement, changeons le PS. Adhérez pour voter au prochain congrès !

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Le congrès du Parti Socialiste aura lieu les 5, 6 et 7 juin 2015. Seuls pourront voter les adhérents ayant au moins six mois d’ancienneté*.

En adhérant** ou en ré-adhérant avant jeudi 20 novembre au Parti Socialiste, vous pourrez participerer à ce congrès. L’enjeu est majeur pour la gauche et pour la fin du quinquennat. 

N’hésitez pas à partager et à diffuser les visuels que vous trouverez sur le site de Maintenant la Gauche et à encourager vos amis et camarades à participer au congrès ! 

* Article 3.1.1. des statuts du Parti Socialiste
** Adhésion à 20€ pour les primo-adhérents

Pouvoir d’achat : Augmenter les salaires et les minimas sociaux par Jean-Claude BRANCHEREAU #EGPS

Jean-Claude Branchereau

 

Pouvoir d’achat

Augmenter les salaires et les minimas sociaux

par Jean-Claude Branchereau – section de Sotteville-lès-Rouen 76

Alors que la déflation guette, que l’électorat socialiste et de gauche déserte les urnes, il est urgent d’inverser la tendance. L’Etat doit donner l’exemple en augmentant le point d’indice dans la Fonction publique. L’autre signe fort serait d’augmenter d’un euro le smic horaire ou de 10% le Smic mensuel (une hausse de 150 euros par mois). Le projet socialiste de 2011 affirmait : « Le Smic constitue un levier à court terme pour améliorer les conditions de vie des plus modestes et stimuler la consommation. La revalorisation de son pouvoir d’achat sera engagée après des années d’abandon par la droite ».

Cette hausse du Smic doit s’accompagner du plafonnement à 20 Smic des salaires les plus élevés.C’est une réponse aux contreparties à donner au pacte de compétitivité. Ce serait un formidable encouragement aux négociations annuelles obligatoires dans les entreprises privées et les branches pour augmenter les salaires. Cela permettra, enfin, de relancer la demandepour en finir avec la stagnation qui détruit des emplois.

Le nombre de femmes et d’hommes vivant en dessous du seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter. C’est intolérable dans la cinquième puissance économique du monde. La revalorisation des minima sociauxdoit être engagée en parallèle à l’augmentation du Smic.

Encadrer les loyers, construire des logements sociaux

L’insuffisance d’offre de logements pousse à la spéculation et à la hausse des loyers. Il est urgent d’inverser cette tendance. Le financement de la construction de nouveaux logements sociaux – respectant les normes environnementales – est une nécessité absolue pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est, aussi, un gisement de croissance pour le secteur du bâtiment.

Une nouvelle hausse du plafond du livret A, une juste rémunération de celui-ci, permettrait de faire progresser les encours utiles au financement de logements sociaux et à la rénovation thermique du parc actuel. Le fléchage d’une partie des 1 500 milliards d’euros de l’assurance-vie(défiscalisée) vers la satisfaction de besoins sociaux aurait la même fonction. L’aide de l’Etat à ces placements doit avoir pour contrepartie le financement de politiques publiques : la reconversion énergétique de l’habitat social, avec la baisse du coût de l’énergie et de l’empreinte carbone.

Un travail conjoint entre les forces de gauche, le mouvement associatif, les résidents, le mouvement HLM doit permettre une mobilisation des forces pour obtenir des objectifs de haut niveau concernant l’offre de logements et l’encadrement du montant des loyersafin de redonner du pouvoir d’achat aux familles comme aux jeunes.

 


Contributions d’Elizabeth LABAYE aux Etats Généraux du PS #EGPS

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Contributions d’Elizabeth Labaye


 

Fonction Publique

Avec le gel du point d’indice, les fonctionnaires n’ont pas été choyés par le gouvernement, même si Marylise Le Branchu fait ce qu’elle peut. Mais qu’un député radical (je n’ose dire de gauche) en rajoute m’oblige à réagir. Les fonctionnaires, ces pelés, ces galeux … absentéistes qui coûtent au pays? Certes le rapport ne dit pas les choses en ces termes, mais après la saignée sarkosyste et les agressions verbales, on pouvait espérer mieux! Rappelons que les fonctionnaires sont en première ligne pour répondre aux besoins, et c’est particulièrement difficile dans cette période. Ils s’efforcent de maintenir le lien social, d’aider les plus défavorisés, de compenser les inégalités, de permettre de se former, de se soigner, d’accéder aux services publics. Tout n’est pas parfait, il est normal de bien utiliser l’argent public, et la Fonction publique ne peut être statique. Mais elle ne l’est pas, et des négociations, parfois difficiles, peuvent permettre au fil du temps de faire progresser le service public en respectant les agents. Un fonctionnaire heureux et en bonne santé sera un agent efficace. Cela suffit d’entendre parler d’absentéisme, sans même tenir compte du % de femmes (qui induit un nombre plus élevé de congés maternité) ni de l’âge (moyenne plus élevée dans la FPT que dans le privé). C’est nier les renoncements aux soins fréquents chez les fonctionnaires territoriaux (trop de petits salaires), et qui ont une incidence sur leur état de santé. C’est refuser de reconnaître la responsabilité des employeurs (les élus) sur les conditions de travail. Qualité du travail et qualité de vie au travail: en parle- t-on dans suffisamment dans nos collectivités? Interrogeons- nous sur les causes des absences avant d’agiter le bâton du jour de carence. Quelle tristesse! Alors que nous avions bataillé (et la ministre avec nous) pour faire abroger cette décision inique, elle revient «à gauche». Et pourquoi vouloir introduire des «ruptures conventionnelles»? Certainement pas pour faciliter la mobilité des fonctionnaires! Il y a bien d’autres mesures pour la faciliter! Quant à la «boite à idées» pour faciliter la GRH… je suggère d’écouter les organisations syndicales qui ont des idées sur le sujet, de créer des espaces et des temps pour que les personnels puissent s’exprimer sur leur travail et faire des propositions. Pour l’essentiel, les préconisations de ce rapport ne prennent en compte ni les besoins des populations (on peut se demander pourquoi nos élus ont «tant» embauché -si ce n’était pas pour servir la population),ni les fonctionnaires eux-mêmes. Je me demande qui va voter pour nous en 2017(et avant…)

 

Accès aux soins

Des choses positives dans le projet de loi: mesures de prévention notamment et généralisation du tiers payant. Mais il faut plus de courage dans la lutte contre les dépassements d’honoraires, car le système mis en place est inefficace voire contre- productif. Il est urgent de revenir sur le sujet. De manière générale, le parti doit être plus offensif sur les questions de santé et d’accès aux soins. Il faut réfléchir sur la pertinence et l’efficacité de notre organisation (articulation ville/hôpital) et sur le paiement à l’acte, évidemment productiviste. Il faut mieux différencier dans notre discours et dans les mesures prises, les assurances privées et les mutuelles solidaires à but non lucratif. Alors qu’il était annoncé une généralisation de l’accès à une complémentaire, il semble que s’amorce un recul. Les renoncements aux soins risquent donc de s’accroître. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce risque. Avec l’éducation, la santé doit être une priorité dans le combat pour l’égalité.

 

Une école bienveillante pour les élèves et les personnels.

La refondation est en marche. Dans quelques années, on constatera le bénéfice des nouveaux rythmes. Le chantier de l’éducation prioritaire est en cours. Les enseignants sont consultés sur les programmes école-collège (encore faudra- t- il en tenir compte !). La question de l’évaluation des élèves a été lancée, et on parle de suppression du redoublement. Oui, il faut avancer : prof principal au collège et au lycée, je me suis battue contre les redoublements, d’ expérience très peu efficaces sauf au cas par cas avec des élèves motivés. Les élèves «sauvés» d’un redoublement forcé, ont leur bac (pas glorieusement, mais qu’aurait permis un an de plus?).Cela suppose des moyens adaptés -aide réellement individualisée, tutorat… Surtout, le regard qu’on porte sur les élèves est décisif: ils sont bien meilleurs qu’ils ne le croient! C’est à nous de le leur dire. Pour les enseignants, il faut faire plus: les conditions de travail ne s’améliorent pas, des classes surchargées en lycée, des difficultés d’organisation en écoles, un alourdissement du travail pour les directeurs/trices. Des hiérarchies intermédiaires – parfois formatées sous Sarkozy- crispent le climat scolaire. Au delà, l’école est impactée par le contexte socioéconomique; la persistance de l’échec scolaire blesse les collègues qui vivent le difficilement. Ils sont en permanence confrontés aux débats qui traversent la société (voile, genre..) Aussi, le mal-être voire la souffrance au travail se diffusent. Pour faire du bon travail, les profs surinvestissent. Et vivent douloureusement ce qu’ils perçoivent comme leur propre échec. La qualité du travail, la qualité de vie au travail passent par l ‘expression des personnels sur leur travail. Il y a urgence à agir, à valoriser ce métier, sa rémunération. Vincent Peillon a fait évoluer «le décret de 50» dans un dialogue social constructif avec les OS. Il faut continuer cette démarche: refonder l’école ne se fera pas sans les enseignants, encore moins contre eux. Or, ces métiers vont être bouleversés par l’école numérique. Les formations technologiques et professionnelles doivent s’adapter aux besoins nouveaux de l’économie et impliquent des changements de contenus et de pratiques. Parce qu’ils doivent maitriser et rendre accessibles des connaissances en mouvement, les professeurs doivent être recrutés à un haut niveau, bénéficier d’une formation initiale solide et d’une formation continue obligatoire, être encouragés aux démarches pédagogiques innovantes. Si l’on ne veut pas échouer à recruter les fameux 60000 enseignants, démontrons qu’enseigner est toujours un beau métier!

 

Conforter l’état social pour redonner du sens à l’impôt

 

Face à «l’impôt bashing» imprudemment développé y compris à la tête de l’Etat, il me semble important que soit redonné un contenu visible à l’état social, que nous devons promouvoir. La rengaine «on donne trop à l’état», ce qui enlève du «pouvoir d’achat» devrait davantage être combattue, non seulement de manière théorique mais en démontrant à quoi sert l’impôt. Ceux qui déclarent une overdose d’impôt ont-ils aussi une overdose de services publics? Ceux qui veulent plus de policiers dans leur quartier, moins d’élèves dans la classe de leur enfant, etc… font- ils la relation avec l’impôt qu’ils paient-ou non d’ailleurs? Il est urgent de remettre l’état social au coeur de notre projet, de le moderniser pour qu’il soit plus efficace, plus juste, proche des gens et utile à tous.Cela peut supposer de réorienter, de supprimer, de créer des missions de service public. Pour qu’il fonctionne, on a besoin de l’impôt. Pour que celui -ci soit supportable et accepté, il doit être payé par le plus grand nombre et progressif. C’est pourquoi il fallait une réforme fiscale (type fusion de l’IRPP et de la CSG). Aujourd’hui, les mesures prises (dans le souci louable d’aide aux plus modestes) non seulement ne redonnent pas de la progressivité, mais créent un fossé entre ceux qui estiment «payer toujours pour les autres» et ceux qui seraient «assistés». Comme le bouclier sanitaire ( proposé par Martin Hirsch il y a quelques années) portait en germe un risque pour la sécurité sociale, on voit bien aujourd’hui que se forge une sorte de bouclier social dangereux pour les solidarités. Celles-ci se délitent, chacun se dit prêt à supprimer les «acquis» qui semblent profiter à d’autres. Renoncer à l’universalité -contributive et redistributive- déstabilise le principe vertueux de la contribution; assécher les ressources publiques affaiblit l’état social et ses capacités, mécontentant alors le contribuable et renforçant son hostilité à l’impôt. Certes, il faut préserver le pouvoir d’achat individuel (c’est d’abord sur les salaires et l’emploi qu’on doit agir), mais le pouvoir d’achat collectif de biens et de services publics, durables, qui renforcent le lien social, ce n’est pas mal non plus! Pour une société respectueuse de l’environnement, moins gaspilleuse, plus partageuse, citoyenne et solidaire, construisons un pacte social pour le XXIeme siècle à partir des besoins nouveaux des personnes et des territoires. Si les objectifs sont partagés, la contribution de chacun apparaîtra légitime à tous.

Contribution d’Arnaud MOUILLARD aux Etats Généraux du PS – "Démocratie et représentation" #EGPS

 

Arnaud Mouillard

 

Démocratie et représentation

par Arnaud MOUILLARD

 

Face à la montée de l’abstention lors des élections et de la désaffection des français vis-à-vis des partis de gouvernement qui se traduit par la montée de l’extrême droite, il faut faciliter la possibilité d’être candidat à toute élection à tout citoyen.


Notre démocratie souffre à la fois d’un manque de représentativité et d’une remise en cause croissante de la légitimité des représentants politiques. Cela conduit à un l’éloignement des citoyens de la vie politique.


Comme le précise le rapport d’information sur le statut d’élu de juin 2013, les quelque 500.000 élus locaux en France ne reflètent pas la population française (davantage de retraités, de fonctionnaires et de cadres, de moins en moins d’ouvriers et de petits travailleurs indépendants) et peuvent être perçu uniquement comme des « professionnels de la politique ».


Pour améliorer la représentativité, plusieurs actions peuvent être mises en place comme la limitation des mandats dans le temps (2 mandats consécutifs dans la même fonction, voir 3 pour les maires de communes de moins de 1000 habitants), permettre à tous les candidats de pouvoir prendre un « congé pré-électoral » (durée à définir) pour se consacrer à leur campagne pour des fonctions de parlementaire ou d’exécutif local ou encore établir l’égalité entre les salariés élus du public et du privé. En effet, les élus fonctionnaires dont le mandat se termine retrouvent un poste et un salaire équivalents à ce qu’ils auraient obtenu s’ils avaient poursuivi leur carrière. Les élus du secteur privé peuvent se retrouver au chômage, d’autant qu’ils n’ont pas toujours pu exercer leur métier durant la durée de leur mandat.


Il est nécessaire qu’un statut de l’élu local soit défini.

 


Manifeste pour une alternative à gauche, ici et maintenant

Maintenant La Gauche LOGO

 

Chaque jour, la situation politique devient un peu plus confuse. Le Président de la République, le Premier ministre et le gouvernement apparaissent de plus en plus isolés. Les militants socialistes, quant à eux, sont désorientés, ne pouvant s’exprimer sur les choix politiques du gouvernement présentés comme incontournables. Ils sont invités à définir « l’identité socialiste » au cours d’états généraux, mais ces considérations, aussi intéressantes soient-elles, ne peuvent se substituer à l’indispensable débat d’un congrès.

L’essentiel aujourd’hui est en effet de permettre aux socialistes de choisir la politique concrète qui doit être menée immédiatement pour engager notre pays vers une sortie de crise, assurer le redressement dans la justice, faire reculer le chômage, la précarité, la pauvreté et les inégalités.

C’est dans cet esprit que notre courant Maintenant la gauche dépose, à l’occasion des états généraux, un manifeste pour une alternative à gauche, ici et maintenant. Car nous voulons que l’indispensable réorientation de la politique gouvernementale soit engagée au plus vite.

Nous n’acceptons pas cette fin de non-recevoir, sans débat, sans arguments sérieux du gouvernement, alors même que s’accumulent, selon leurs propres dire, des échecs.

Nous en appelons aux militants socialistes pour qu’ils se fassent entendre. Qui peut prétendre diriger le pays au nom des socialistes sans les consulter et les écouter ? Le débat n’a de sens que si des décisions suivent. Et le vote d’orientation d’un congrès est de ce point de vue essentiel.

Bon nombre de nos propositions partent des engagements pris pendant la présidentielle devant les Français. Ils n’étaient ni révolutionnaires, ni gauchistes, ni passéistes ! Et d’ailleurs, nous avons tous mis notre énergie à combattre l’argumentaire de Sarkozy et de la droite qui les qualifiaient d’irréalistes.

Nous appelons les socialistes à être fidèles à eux-mêmes, à leur projet, qui n’a pris aucune ride en deux ans tant notre environnement, la dégradation de la situation mondiale et européenne conforte l’exigence de changement et de justice que nous avons chevillée au cœur.

Face à la vague libérale qui déferle depuis 30 ans et aux idées réactionnaires voir fascisantes qui montent en écho, la réussite d’un gouvernement tient aussi à la mobilisation de ses soutiens, pour défendre et porter le changement. Le rassemblement, l’unité sont les talismans indispensables à la conquête comme à l’exercice du pouvoir à gauche. C’est un combat que « Maintenant la gauche » mène depuis sa création.

Nous vous demandons de diffuser largement ces propositions, de lancer des débats localement pour les populariser et pour montrer qu’un autre chemin est possible, qu’il est réaliste et concret.

Manifeste pour une alternative à gauche, ici & maintenant

 

Gérard Filoche "Il vaut mieux s’attaquer au chômage qu’aux chômeurs !"

 

Gérard Filoche, a donné sur http://www.linfo.re son avis sur la ligne politique actuelle du gouvernement et fait part de sa vision pour créer de l’emploi.

 

Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, ex-inspecteur du travail, évoque le travail du gouvernement et les récentes déclarations du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron.


Pour Filoche « Il vaut mieux s’attaquer au chômage qu’aux chômeursIl ne sait pas qu’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé. Il sait ce que c’est de chômer ? Il sait ce que c’est de vivre avec quelques centaines d’euros ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’il veut retirer encore des allocations que les chômeurs reçoivent ? » s’interroge-t-il.


Il souligne alors : « les allocations des chômeurs, c’est un dû. Ils ont côtisé. C’est une assurance, ce n’est pas une aumône. C’est une réparation, ils sont victimes, ils n’ont plus de travail. Monsieur Macron n’est pas capable de leur en donner. »


Le membre du bureau national du PS évoque des solutions. « Pour lutter contre le chômage de masse, il faut partager le travail, réduire la durée du travail, relancer l’activité économique, faut pas faire l’austérité ou donner l’argent au banquier« , lance-t-il avant de continuer, « il faut pas donner 41 milliards au Medef, il faut le donner à ceux qui en ont besoin pour bosser !« 


Gérard Filoche critique la ligne du chef du gouvernement : « le choix serait de s’orienter à gauche et non pas de continuer à avoir une politique de type néo-libérale. » Il ajoute : « Quand monsieur Valls dit qu’il aime le business, les entreprises, mais les entreprises c’est les salariés. Ce sont les salariés qui crééent les richesses et qui n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent.« 

 

 

 

Les militants de la section PS de Pavilly demandent un Congrès de mi-mandat comme le prévoient les statuts

Les militants ne se satisfont pas de la seule tenue d’Etats-Généraux du Parti socialiste. Ils demandent un peu partout la tenue d’un congrès. Ci-dessous une motion adoptée par une section socialiste dans la Seine-Maritime,en en attendant d’autres. Nous relayons cette motion.

 

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Les militants de la section PS de Pavilly demandent un Congrès de mi-mandat comme le prévoient les statuts

Les militants doivent se faire entendre et être entendus. Les États Généraux sont l’occasion de réaffirmer notre identité Socialiste mais ils doivent déboucher sur la tenue d’un congrès des socialistes dans les meilleurs délais.

Les statuts de notre parti (article 3.2.1) prévoient un congrès à mi-mandat présidentiel. Notre prochain congrès devrait donc avoir lieu selon nos statuts en novembre 2014 soit dans un mois !

La gravité de la situation, les graves échecs électoraux et la perspective des nouveaux scrutins légitiment plus encore que les militants puissent s’exprimer et faire des choix, en lien avec les attentes de nos concitoyens.

Il faut un congrès socialiste fin 2014 ou dans le premier semestre 2015 mais en aucun cas repoussé en 2016 comme cela semble être envisagé.

(Voté à l’unanimité lors de la réunion de section du 19 Septembre 2014 à Pavilly)

 

 

source : http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article3309

Succès du banquet républicain à Saint-Étienne-du-Rouvray #ViveLaGauche

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PAR STÉPHANE ALLIÈS dans MEDIAPART

 

L’initiative “Vive la gauche”, lancée par les députés “frondeurs” fin août, se prolonge localement. À Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), à côté de la circonscription ouvrière de Laurent Fabius, plus de deux cents militants se sont réunis pour demander à leur tour un changement de cap au gouvernement, et un congrès à la direction du PS.

 

Au milieu des assiettes de couscous et d’une chorale gospel chantant Bella ciao, la « salle festive » de Saint-Étienne-du-Rouvray a accueilli jeudi soir une des premières répliques de la fronde socialiste, qui n’agitait jusqu’ici que le groupe socialiste de l’Assemblée nationale. Dans cette ville de l’agglomération rouennaise, administrée par des communistes alliés au PS, la petite centaine de militants de la section locale a fait de son traditionnel banquet républicain annuel un rendez-vous labellisé « Vive la gauche », du nom de ce collectif militant créé lors des dernières universités de La Rochelle (lire ici) par les députés de « l’Appel des cent ». Alors que ceux-ci n’ont plus été que trente-trois à s’abstenir lors du vote de confiance au gouvernement Valls 2 (lire ici), le 16 septembre dernier, leur initiative se relaie peu à peu sur le territoire.

 

Le lieu de la soirée n’est pas anodin. A proximité du fief de Laurent Fabius (à quelques encablures de sa ville historique du Grand-Quevilly), dans une fédération de Seine-Maritime « tenue » depuis une quarantaine d’années par l’actuel n° 2 du gouvernement, et votant au canon, congrès après congrès, pour le courant fabiusien ou celui qu’il soutient. Le ministre des affaires étrangères et ses proches et relais au niveau fédéral ne sont pas là, rares sont les élus présents, d’ailleurs. Tout juste aperçoit-on quelques conseillers généraux et régionaux, ainsi que la députée Estelle Grelier (pourtant pas une frondeuse), au milieu des 220 militants présents, venus de tout le département, dont un « petit tiers » de l’aile gauche du parti, assure un bon connaisseur local.

 

En guise d’apéritif, les interventions des socialistes et écologistes invités tirent toutes dans le même sens, celui d’un quinquennat qui n’est pas fini, d’un souhait que le gouvernement ne soit pas en échec, mais aussi d’une nécessité de rompre avec l’idée qu’il n’y aurait qu’une politique possible. Pour le jeune secrétaire de la section stéphanaise, David Fontaine, les militants présents sont « singuliers, car fidèles à (leurs) valeurs, le discours du Bourget et les soixante engagements de François Hollande ». Lui ne semble pas séduit par les états-généraux du PS (« C’est d’un congrès dont nous avons besoin ! ») lancés par Jean-Christophe Cambadélis et sa volonté de « changer la carte d’identité du parti », car « nous ne voulons ni changer notre identité, le socialisme, ni de pays, la gauche », dit Fontaine.

 

À sa gauche, l’écologiste David Cormand (président de groupe à la région de Haute-Normandie, et n° 2 d’EELV au plan national) embraye : « La compétitivité, ça passe par le renouvellement d’un modèle, pas par la baisse des droits sociaux. Jusqu’ici, la différence entre la gauche et la droite se faisait sur la redistribution de quelques points de croissance. Désormais, comment fait-on la différence quand il n’y a plus de croissance ? »

 

Autre « locale de l’étape », Laura Slimani, présidente du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et adjointe au maire de Rouen, a elle plaidé pour « le rassemblement de la gauche face au sectarisme », allusion aux punitions ayant sanctionné les députés frondeurs (lire ici). Avant d’estimer, devant un auditoire qui assiste à la montée du FN dans un département populaire où la droite républicaine est très faible, que « c’est quand la gauche va sur le terrain de la droite qu’elle favorise la montée du FN ».

 

Un message vidéo de Jérôme Guedj plus tard, où le président du conseil général de l’Essonne et figure de l’aile gauche du PS note que « les sujets qui divisent sont précisément ceux qui ont été débattus en amont et collectivement », et l’invité de la soirée, Gérard Filoche, autre figure de l’aile gauche du PS, conclura les prises de parole, avec le mérite de résumer les désarrois. « Comment s’est-on retrouvé dans une situation où toute la gauche se dit “ce n’est pas notre politique qui est menée” ? », lâche l’inspecteur du travail à la retraite et membre du bureau national du parti. Avant de répondre lui-même à sa question : « Parce qu’on ne veut pas prendre l’argent où il est, parce qu’on ne veut pas taxer les 440 milliards des 500 familles les plus riches du pays, ni récupérer les 600 milliards d’évasion fiscale. »

 

Dans la salle, beaucoup de cheveux blancs acquiescent, les yeux parfois dans le vide, comme incapables de s’avouer qu’ils ne se reconnaissent plus dans un parti pour lequel ils militent depuis si longtemps. « On ne sait pas bien si les abstentions des frondeurs servent à quelque chose, explique un vieux militant rouennais, mais cela permet aux militants de s’accrocher, de ne pas partir. » Un autre, la trentaine, est plus désabusé : « Notre dernière réunion de section était une succession de monologues sur la situation de sa rue, de son boulot, des discussions au marché… Il n’y a plus de réflexion collective, c’est comme si on avait appuyé sur le bouton « pause », sans savoir si on réappuierait dessus. »

 

Jacques, agriculteur à la barbe foisonnante, est tout aussi consterné. « Aujourd’hui, les élus encalminent le parti avec leur carrière politique, sans savoir de quoi est fait le quotidien des gens et de leurs intérêts, se désole-t-il. Ici, les maires sont désignés, les cadres du parti sont interchangeables. On est arrivé à une situation où être socialiste est devenu un métier, où cadres, élus et conseillers ne travaillent plus qu’au parti. C’est normal qu’il y ait des permanents, mais c’est comme s’il n’y avait plus que cela parmi ceux qui nous représentent. » Un autre, Patrick, délégué syndical CFDT, espère toutefois que « ce type de soirée permettra d’adresser un message à nos dirigeants ». Il l’explicite : « On ne demande même pas de coup de barre à gauche, juste qu’on redresse la barre et qu’on reprenne les promesses de François Hollande. »

 

Sur le parking de la salle des fêtes, Léa se réjouit de l’affluence nombreuse de la soirée. « On voulait montrer la base et sa colère, dit cette doctorante en histoire de 23 ans. Sans nous, il n’y a plus d’élus, il n’y a plus rien. Nous, on milite, on croit en ce qu’on fait, et il faut nous écouter. » À La Rochelle, elle dit avoir crié son exaspération : « « J’aime les entreprises, j’aime les entreprises… » C’est compliqué de dire, une fois, j’aime les salariés ?! » Ce jeudi soir, à Saint-Étienne-du-Rouvray, elle lâche un dernier soupir, avant de quitter la fête. « Quand des électeurs et des sympathisants viennent me demander ce que je pense de la situation, ils me disent toujours après ma réponse : « Ouf, je suis pas tout seul. » J’ai les boules quand je revois les amis que j’ai convaincus de ne pas voter Mélenchon… »

 

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Plus de 220 militants socialistes à Saint-Etienne du Rouvray pour que Vive La Gauche ! #ViveLaGauche

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Plus de 220 militants socialistes de Haute-Normandie étaient réunis le 2 octobre à Saint-Etienne du Rouvray à l’invitation du secrétaire de section David Fontaine au banquet republicain de rassemblement de la gauche pour que vive la gauche.

L’ancien député et Président du Département de l’Essonne Jérôme Guedj retenu pour les prochaines élections sur son territoire s’est adressé à nous via un petit film dont le message principal était le rassemblement de la gauche.

Présence et beau discours de Laura Slimani, Présidente des MJS. Discours tout aussi rassembleur de David Cormand (EELV). Puis discours optimiste de Gérard Filoche pour une alternative à la politique de l offre.

Il y a des choix différents possibles. Des militants nombreux s’expriment en disant qu ils ne changeraient pas une virgule à son discours. Un moment politique et convivial pour que la gauche soit réunis et qu ensemble nous puissions gagner la bataille contre le chômage. Qu’enfin les richesses soient mieux redistribuées pour redonner espoir aux françaises et aux français.

 

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Déclaration de #ViveLaGauche suite au #DPG de Manuel Valls

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Nous publions ci-dessous la déclaration des députés socialistes qui ont refusé de voter la confiance. Le débat qu’ils portent concerne tous les socialistes, et au delà toute la gauche parce qu’il est un des éléments de l’inflexion et du changement de cap que nous demandons à Maintenant la Gauche depuis des mois.

 

 

Déclaration de politique générale du Gouvernement

Notre déclaration du 16 septembre


Notre vote exprime des désaccords devant une politique économique et sociale qui ne réussit pas. Membres de la majorité, nous exprimons par notre abstention l’urgence de réorienter des choix essentiels. Ni efficaces, ni justes, ils s’éloignent des engagements pris devant le pays, et souvent, ces dernières semaines, des principes qui fondent notre ambition socialiste.

Un vote de confiance n’est pas l’appréciation des qualités d’un homme ou d’un discours, mais l’assentiment donné au gouvernement sur la mise en œuvre concrète de sa politique. Assumée depuis l’annonce du « pacte de responsabilité » amplifiant le CICE, confirmée malgré les sanctions électorales, cette politique se trouve encore rigidifiée depuis l’été. Le remaniement récent a rétréci les bases politiques du gouvernement.

La politique de baisse massive et sans contrepartie de la fiscalité des entreprises va d’abord provoquer des effets d’aubaine importants et des augmentations insupportables de la rémunération des actionnaires. Cette politique, financée par des hausses de TVA et des baisses de dotations aux collectivités locales, n’est pas adaptée à la situation des entreprises qui souffrent d’abord de la faiblesse de leur carnet de commandes. Nous soutenons les efforts entrepris pour desserrer le carcan européen, mais nous considérons que le gouvernement ne doit pas s’enfermer dans une politique de contraction excessive des dépenses qui affaiblit la croissance et entretient le déficit.

L’érosion du pouvoir d’achat des catégories populaires et moyennes a compromis le « redressement dans la justice ». Nous constatons, comme de nombreux Français, que les corrections apportées restent insuffisantes. La fonction historique de la gauche est d’initier des réformes innovantes et justes pour réduire les inégalités, en refusant clairement les réponses libérales dépassées.

Nos propositions ne portent pas sur des détails, mais sur l’équilibre et le sens d’une politique. Les « petits gestes » et les improvisations n’offrent pas une stratégie à la hauteur de la crise. Nous défendons un autre chemin, parfaitement réaliste et possible. Nous proposons de cibler les aides sur les entreprises qui investissent et créent vraiment des emplois, et de libérer les milliards d’euros correspondants pour un plan d’urgence soutenant la consommation, le logement et l’investissement des collectivités locales. La remise en chantier de la réforme fiscale et de la loi bancaire renouerait avec notre programme.

Seul un changement de politique peut redonner confiance aux Français, ressouder notre majorité et rassembler la gauche. Etre responsables et utiles à la France est la seule raison d’être de la démarche démocratique que nous poursuivrons au Parlement, à travers les débats budgétaires, et au-delà avec le collectif « Vive la Gauche ! ».

 

http://www.vivelagauche.fr

 


L’appel de la Rochelle "Pour que vive la gauche" #ViveLaGauche

Vive La Gauche

 

L’appel de la Rochelle

Pour que Vive la gauche

 

L’heure n’est plus à la déception ou à l’alerte, mais à un puissant sursaut collectif.

Plusieurs crises s’additionnent et n’en finissent pas. La durée et la profondeur de la récession minent le quotidien des Français et la confiance en un destin collectif. Privées d’une amélioration de leurs conditions de vie, les classes populaires et moyennes ont exprimé leur colère. Le vote majoritaire d’un sombre dimanche en faveur de l’extrême-droite a été le révélateur insupportable d’une société sous tension.

Nous devons retrouver notre force collective pour orienter le présent et permettre un avenir de progrès. Il y a urgence à redonner justice et efficacité à des politiques enlisées, sans résultats ni perspectives.

La vocation de la gauche, c’est de porter l’espoir, non pas de risquer un renoncement continu, ou de s’excuser sans cesse de ce que nous sommes. A s’écarter de leurs engagements, les socialistes se divisent. A les oublier, nous nous perdrons. Les applaudissements du Medef ne seront jamais le critère de notre réussite.

Nous choisissons de ne pas subir une suite d’événements qui préparent d’amers lendemains. Nous avons une conviction bien ancrée : pour se réinventer, la France a besoin d’une gauche fière d’elle-même et de ses valeurs.

L’idéal progressiste est notre ressort, comme il est celui de millions de gens. Au lendemain des élections municipales et européennes, deux défaites sans précédent, des parlementaires de notre majorité ont choisi de s’exprimer dans l’Appel des 100 et d’agir, conscients des enjeux et responsables du mandat qui leur a été confié. Nous leur apportons notre soutien pour les choix décisifs des prochaines semaines au Parlement.

Aujourd’hui, alors qu’elle dirige le pays, la gauche a une obligation de fidélité à ses engagements et un devoir d’audace pour proposer des solutions modernes. Devant les inégalités qui déstructurent la société, les chocs climatiques, les excès financiers ou les drames du chômage, nos réponses ne sont pas celles de la droite.

Nous préférons les réformes de fond, avec des choix clairs, aux audaces de surface : une réforme fiscale conforme à nos engagements, une seconde loi bancaire utile à l’économie réelle, les bases d’un nouveau modèle de développement social, écologique et numérique.

Contre la récession, nous proposons un plan d’urgence alliant un soutien ciblé aux entreprises, du pouvoir d’achat supplémentaire pour les familles et un maintien des capacités d’investissement local. Opposer facticement l’offre et la demande est une vision dépassée. La gauche du 21ème siècle doit aider l’offre par une demande soutenue, soutenir la demande par une offre adaptée. C’est le bon chemin.

Contre l’épuisement démocratique et la colère qui s’expriment, nous devons dépasser les institutions asphyxiantes de cette Vème République corsetée. Pour permettre à la gauche de rassembler durablement une majorité sociale et politique, nous devons changer les modes de représentation et de délibération de notre pays et les adapter aux temps présents.

Ni conformismes, ni tabous, mais des principes ! La gauche se doit à sa mission de transformation, avec la justice et l’égalité comme boussoles. Face au risque de délitement, il faut recréer les conditions d’une démarche commune rassemblant la gauche, sans laquelle rien ne peut réussir.

Nous sommes socialistes. Notre parti, porté par ses militants, peut encore proposer un avenir à une gauche française orpheline de ses ambitions. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent se réapproprier l’espoir commun, à se retrouver pour agir ensemble. Et pour que vive la gauche !

 

Je soutiens l’appel de Vive la gauche !

http://www.vivelagauche.fr

L’avenir de la gauche se joue maintenant et surtout au PS

 

Le gouvernement Valls 1 a échoué par sa politique d’austérité. Une politique que 40 % du BN du PS avait désapprouvée, le 18 février dernier, que 100 parlementaires avaient rejetée dès avril et que plusieurs ministres viennent de condamner.

La « panne » est évidente

Continuer la même politique avec un gouvernement Valls 2 c’est poursuivre la chute et conduire le Parti socialiste vers les 5 %. Cette politique d’austérité a conduit la gauche au désastre des municipales, le 30 mars, et pire encore lors des européennes du 25 mai. Jamais le gouvernement Valls 1 n’aurait dû être formé sur cette orientation : il fallait tenir compte des électeurs et choisir un cap à gauche. Ce gouvernement reposait sur une tête d’épingle, il ne rassemblait ni les socialistes ni la gauche. Il n’était pas assuré d’une majorité à l’Assemblée nationale pour le budget 2015. Il était minoritaire dans le pays, dans la gauche, et largement dans le Parti socialiste. 
La crise politique maintenant ouverte est saine et salutaire si elle donne l’occasion de reprendre un cap à gauche. Mais si l’exécutif s’entête, Valls étant reconduit, à poursuivre la MÊME orientation avec une équipe encore plus étriquée, la crise politique va rebondir et l’exécutif imploser. Ne pas changer une orientation qui perd, qui est « en panne » , tous feux rouges allumés, est suicidaire. 

Gouvernement rose-rouge-vert, gauche unie !

Le Parlement doit l’emporter sur l’exécutif, sur le gouvernement et le président. C’est une exigence démocratique. C’est aux députés de faire entendre leur voix. Le Parlement doit s’imposer : sa majorité rouge-rose-verte est issue de la victoire des législatives de mai-juin 2012. Elle a mandat pour agir à gauche et rompre avec les choix néolibéraux des dix années précédentes, alors que le président est dans une impasse. Il ne peut pas gouverner sans majorité législative et, s’il dissolvait l’Assemblée, il en serait la première victime. La droite et l’extrême-droite refuseraient toute cohabitation et auraient sans problème, avec 20 ou 30 députés PS, le rapport de forces pour imposer le départ de François Hollande. 
L’austérité doit être mise en minorité, et un gouvernement de la gauche unie doit être constitué. Il s’agit ainsi de sauver la gauche. Les parlementaires de toute la gauche doivent se réunir : ils sont légitimes. Leur travail en commun pour obtenir la formation d’un gouvernement qui respecte leur majorité, sauvera la gauche. Plus que jamais, le Parti socialiste doit réagir, débattre et affirmer ses positions de façon indépendante. Cap à gauche ou cap suicide ! 

Non à la baisse du coût du travail, haussons les salaires, baissons les dividendes ! 

Le Parti socialiste n’a jamais voté la politique de l’offre, la politique de baisse du coût du travail, il n’a jamais choisi la politique d’austérité. Le projet adopté par le Parti socialiste se retrouvait dans le discours du Bourget, il se retrouvait dans la campagne des législatives de mai-juin 2012, dans les attentes des électeurs de gauche. Ce n’était pas le cas de l’orientation du gouvernement Valls 1 et ce sera encore moins le cas avec le gouvernement Valls 2. L’austérité est une impasse éprouvée. 
À peine mis en place, le gouvernement de Manuel Valls 2 vient de donner deux signes forts d’un approfondissement du reniement du discours du Bourget. Un ancien Banquier d’affaire devient ministre de l’Économie et se prononce aussitôt pour la remise en cause des 35 heures. La « standing ovation » saluant Manuel Valls et sa déclaration d’amour au patronat lors de l’Université du Medef est un autre symbole de ce reniement.

Pour un congrès du Parti socialiste, vite !

C’est pourquoi il faut convoquer un congrès extraordinaire du Parti socialiste. Il devait avoir lieu vite. Il a été repoussé. Il doit être remis à l’ordre du jour au plus vite. Démocratie ! Les militants doivent avoir la parole, débattre et choisir. L’avenir de la gauche se joue, avant tout, au Parti socialiste.

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