Après une parenthèse de plus d’un an, l’atelier urbain citoyen s’est à nouveau réuni, mercredi 17 décembre, pour faire le point sur les obstacles rencontrés, en 2013, et sur les avancées à venir. « Pourquoi le site Stradal Tarmac est-il toujours aussi inhospitalier ? », « Comment expliquer qu’il ait été occupé illégalement si longtemps ? », « Quand retrouvera-t-il un autre visage ? » Les membres de l’atelier urbain citoyen, qui sont aussi majoritairement des riverains du futur quartier Seguin, ont posé de nombreuses questions aux services municipaux.
Face à leur agacement, compréhensible, car « le site est aujourd’hui peu valorisant », a reconnu Déborah Lefrançois, la directrice de l’urbanisme a exposé les mesures prises pour nettoyer le périmètre et éviter de nouvelles occupations illégales: « Si le nouvel appel d’offres lancé aboutit, le site devrait être dégagé pour le mois de mai », a-t-elle annoncé. Prévenant, d’emblée, que cette phase de travaux serait bruyante, notamment pendant la semaine de concassage des enrobés. « C’est le prix à payer pour que nous puissions réutiliser ces matériaux sous la chaussée future », a indiqué la responsable de l’urbanisme. Une fois propre, le terrain sera alors protégé par des clôtures et des merlons. En attendant le début du chantier, qui pourrait avoir lieu dès 2016.
Des perspectives concrètes se profilent en effet: les premiers appels à projet ayant été lancés, en octobre dernier, quatre promoteurs doivent remettre, le 19 janvier, leurs propositions pour construire les 122 premiers logements du futur quartier Seguin. « En janvier, nous aurons des perspectives, en élévation, pour nous rendre compte du paysage qui pourrait prendre vie sur le site », s’est ainsi réjoui Hubert Wulfranc, le maire.
Si cette première tranche, sur l’emprise du site Stradal-Tarmac, ne concerne que 122 des 275 logements que devrait compter, à terme, le nouveau quartier, son profil est déterminant aux yeux des membres de l’atelier urbain citoyen, qui ont rappelé leur attachement aux principes élaborés collectivement en 2012-2013. Faible hauteur des bâtiments, identité architecturale dans l’esprit du bourg ancien, matériaux de qualité, niveaux de performance énergétique élevé… « Les promoteurs doivent se conformer à un cahier des charges très contraignant », a souligné Déborah Le François ; tandis que Joachim Moyse, premier adjoint au maire, chargé de l’urbanisme, expliquait aux tenants d’un quartier pavillonnaire que « le niveau de densité du quartier conditionne aussi la rentabilité de l’opération ».
« Nous allons devoir négocier avec les promoteurs, a insisté Hubert Wulfranc. Nous serons à la fois attentifs à la qualité architecturale qu’ils vont proposer, mais aussi au prix auquel ils vont nous acheter le foncier. » Si l’opération affiche pour l’instant un déficit de 1,4 million d’euros, c’est la négociation avec les promoteurs qui peut permettre qu’elle soit, au final, équilibrée, voire excédentaire, comme ce fut le cas avec l’opération des Cateliers, un projet qui avait démarré aussi, en son temps, avec un déficit.
La recherche de l’équilibre global de l’opération, intégrant les préoccupations budgétaires mais aussi la qualité et l’intégration du quartier dans la ville, s’est finalement imposée comme l’objectif commun à atteindre.
Lors de sa prochaine réunion, l’atelier urbain découvrira les offres des promoteurs et pourra donner son avis.