COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 16 juin 2010
Une réforme des retraites injuste, un suicide politique pour la majorité
La réforme des retraites présentée ce matin par le ministre du Travail est tellement injuste qu’elle ne peut qu’aller dans le mur : pourtant prêts à l’effort, les Français ne peuvent qu’être révoltés tant elle pénalise les salariés, notamment les plus modestes, et épargne autant les plus aisés que les revenus du CAC 40. L’adopter en l’état serait un véritable suicide pour la majorité.
Cette réforme est très injuste car elle pénalise gravement les salariés aux carrières longues et éprouvantes, qui vont essuyer de plein fouet le relèvement de l’âge du taux plein de 65 à 67 ans, sans que la pénibilité des métiers soit réellement prise en compte. Ainsi, ce sera bel et bien aux classes moyennes et populaires que le fardeau sera infligé. Les prélèvements supplémentaires créés pour les très hauts revenus sont symboliques et indécents : il n’y a ni suppression du bouclier fiscal, ni création d’une tranche supplémentaire de l’Impôt sur le Revenu !
Injuste, cette réforme est aussi inefficace car elle ne couvrira pas l’ensemble des besoins à venir. Elle les couvrira d’autant moins qu’elle est bâtie sur des prévisions de croissance et d’emploi totalement fantaisistes au regard des handicaps structurels (euro, libre échange, déflation) qui pénalisent fortement notre économie. A cet égard, l’idée que le taux d’activité des seniors augmentera mécaniquement avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite relève de la pure incantation, d’une irresponsable politique du « yakafaucon ». La création d’une aide symbolique pour leur maintien en activité n’y changera strictement rien.
Ainsi que ne cesse de le répéter Debout la République depuis plusieurs années, il n’est pas possible de refonder durablement le système de retraites sans retrouver la croissance et l’emploi. Cela implique donc de bousculer les tabous économiques et fiscaux qui minent notre pays, et de révolutionner l’assiette des prélèvements avec le basculement dans la TVA sociale pour financer la dépendance et surmonter le défi de la mondialisation.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président du rassemblement gaulliste Debout la République