Victimes du sarkozysme
et des banques, les collectivités locales sont asphyxiées… Rappelons que Dexia, banque historique des collectivités, évita de peu la faillite en 2008 et fut sauvé par l’État – avec quelles contreparties ? – après une décennie de stratégie financière inqualifiable. L’addition en milliards d’euros sera donc à la charge des collectivités,pour la Seine Maritime c’est pas moins de 42 millions d’euros de surcoûts, alors que de grandes banques intermédiaires, en spéculant, ont dans le même temps engrangé des centaines de millions. Une punition sonnante et trébuchante pour les collectivités, qui s’ajoute à bien d’autres… les politiques gouvernementales, ne cessent d’étrangler les régions et les départements, les communes, depuis près de dix ans, d’abord financièrement, ensuite sur le plan institutionnel, avec
la réforme des institutions votée en décembre dernier.
La suppression de la taxe professionnelle fut significative
de ce mouvement de dépossession des exécutifs locaux. Sans parler des transferts de charges non compensés par l’État ou de la décision de geler sur trois ans la dotation globale de l’État aux collectivités, au prétexte de participation à l’effort de réduction des déficits, alors que les collectivités, comme la loi les y oblige, ne peuvent voter des budgets en déséquilibre ! D’où l’effet ciseau. D’un côté, des recettes en diminution, de l’autre, des besoins, notamment sociaux, qui ne cessent de croître sous l’effet de la crise. Mais le choix de Nicolas Sarkozy de fragiliser les finances des collectivités locales n’est pas anodin. Le patron de l’« entreprise France » veut accélérer le processus de privatisation en généralisant les partenariats public-privé (PPP) pour financer des investissements aussi fondamentaux que l’éducation tout en éloignant encore un peu plus les Français des lieux
de pouvoir. Le but ? éradiquer la vivacité des démocraties locales, qui sont souvent les derniers remparts contre
les inégalités sociales dont sont victimes les citoyens…
Il faut un pôle bancaire public, un véritable service public financier, qui permettrait aux collectivités qui investissent des prêts à taux bonifier.eus financement doit être exclu des logiques de profit.
our les collectivités