Terra Nova est un think tank progressiste indépendant qui a pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, en France et en Europe.
Objectifs avoués : favoriser la rénovation intellectuelle de la social-démocratie et contribuer à la refondation de la « matrice idéologique » de la gauche progressiste et à la promotion de ses idéaux.
Le 28 septembre dernier, Terra Nova a publié un article de Jacques Donzelot sur les Hauts de Rouen. Elle y consacre notamment un passage sur l’épisode de feu la Médiathèque de Rouen.
Un passage qui ne devrait pas faire plaisir au Maire de Rouen et à son adjoint à la lecture publique, à l’heure où la crise s’installe dans le réseau des bibliothèques de Rouen, et que les agents municipaux, courageux, parlent de souffrance, de coupes budgétaires, et d’un réseau R’n’Bi fait de bric et de broc, plus axé sur la communication que sur l’efficacité.
On y lit notamment :
« Si les jeunes de ces quartiers ne peuvent pas facilement accéder aux activités culturelles du centre-ville, pourquoi ne ferait-on pas en sorte que ce soit la culture qui aille à eux ? Tel fut bien, en tout cas, l’intention qui présida à l’initiative la plus audacieuse des promoteurs de ce grand projet Ville de Rouen lorsqu’ils décidèrent la construction d’une grande médiathèque donnant sur un superbe parc dans le quartier de Grammont qui n’avait guère, jusqu’alors, connu d’autre activité que celle des abattoirs, à présent démolis. Ce fut, du moins, le projet de la précédente équipe municipale, de droite, qui décida de transférer dans ce quartier une partie des ressources culturelles de la ville afin de les disposer dans un local attractif par son espace, le parc environnant, et, de surcroît, le nom donné à cet édifice, celui de Simone de Beauvoir, cette résidente illustre de la ville où elle enseigna un temps. Ce choix fut toutefois remis en question par la nouvelle et actuelle équipe municipale, socialiste, qui estima qu’une pareille délocalisation des richesses livresques de la ville ne pourrait que déplaire à ses électeurs. Elle envisagea même un moment de détruire ladite médiathèque puis trouva un compromis grâce à la proposition du conseil général d’y loger ses archives pour garnir une partie du local et maintenir ainsi l’établissement. De sorte que ce somptueux édifice servira surtout aux gamins du coin pour s’approvisionner en bandes dessinées mais ne disposera guère de quoi attirer les élites du centre-ville dans ce quartier. »
Une preuve supplémentaire s’il en faut de l’archaisme et de la suffisance des socialistes rouennais aujourd’hui aux commandes de la Ville sûrs de leur bon droit et de leur supériorité intellectuelle.
L’article complet sur http://www.tnova.fr/note/les-hauts-de-rouen-du-quartier-village-la-ville-largie