Pour la deuxième année, nous assistons à un jeu de dupes : alors que la Commission a formulé une proposition budgétaire qui permet à peine de mettre en oeuvre les programmes engagés, sans les développer ni prendre en charge les compétences de Lisbonne, le Conseil -arcbouté sur le dogme de l'austérité- décide de coupes arbitraires, sur des programmes de première importance, au vu du contexte économique et social.
Notre proposition tend à mobiliser le budget de l'Union dans l'objectif de la stratégie 2020 et porte l'accent sur les programmes relatifs à la recherche, à l'emploi, à la compétitivité, à la cohésion et à l'investissement public. Une position cohérente, que nous devons à l'implication de notre rapportrice Balzani. Qu'elle en soit ici remerciée.
Mais le budget de l'Union est sous-doté, contraint par des Etats membres qui n'ont pour objectif que l'austérité, la réduction de la sphère publique, la punition des territoires -je pense à la conditionnalité macro-économique- et celle des citoyens, en commençant par les plus démunis d'entre eux -et je pense, ici, au triste et lamentable sort que le Conseil entend réserver au PEAD, le programme européen d'aide alimentaire-.
Regardons les choses en face : à ce stade, pas de ressources propres, pas de projectbonds en vue, une méthode intergouvernementale dominante et un budget dérisoire…. tout comme l'est, vraisemblablement, cette discussion, au vu des enjeux du sommet européen de ce jour et des milliards brandis par Mme Merkel et Mr Sarkozy pour rassurer les marchés financiers. Et cela ne fait pas un projet européen, malheureusement en panne d'ambition et de financement, au milieu d'une crise économique et sociale sans précédent.
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