(©AFP / 21 septembre 2011 06h06)
PEKIN – La Chine devrait reprendre début 2012 les autorisations de nouveaux projets de centrales nucléaires, suspendus après l’accident de Fukushima au Japon en attendant des inspections de sûreté, a rapporté mercredi le Zhongguo Zhengjuan Bao (Journal des valeurs mobilières).
Les inspections se sont terminées fin août et un rapport devrait bientôt être rendu public, selon le quotidien économique.
Le journal cite des experts selon lesquels il est d’ores et déjà acquis que l’objectif d’une puissance installée de 40 gigawatts à l’horizon 2015 ne sera pas remis en question, mais l’objectif à l’horizon 2020 pourrait être révisé à la baisse.
La capacité des réacteurs actuellement en activité n’est que de 12 gigawatts.
Selon la World Nuclear Association (WNA), la Chine compte actuellement 14 réacteurs en activité. Au moment de la catastrophe de Fukushima au mois de mars, 34 projets avaient été approuvés par le gouvernement central et pour 26 d’entre eux, la construction avait débuté, précise la WNA.
En mai, la mise en œuvre de nouvelles mesures de sûreté à été annoncée et certains chantiers ont pris du retard, tandis que les travaux sur d’autres sites se sont poursuivis, rapporte encore la WNA sur son site internet.
Avant Fukushima, l’objectif de la Chine était d’arriver à une puissance installée de 86 gigawatts en 2020. Le nouvel objectif resterait toutefois supérieur à 60 gigawatts, soit cinq fois la puissance combinée de réacteurs nucléaires actuellement en activité, précise le Zhongguo Zhengjuan Bao.
Actuellement, la capacité totale des réacteurs chinois en construction est de 29 gigawatts, auxquels s’ajoutent des chantiers en attente de démarrage ou au stade préliminaire pour une puissance prévue de 16 gigawatts, ajoute le quotidien chinois.
Bien que la Chine soit le pays du monde qui construit le plus de centrales nucléaires, l’atome ne représente qu’un peu plus de 1% de son mix énergétique qui reste largement dominé par le charbon (environ 70%), suivi par l’énergie hydroélectrique (15%).
Le marché des équipements électronucléaires en Chine devrait s’élever à 400 milliards de yuans (45,7 milliards d’euros) au cours des cinq ans à venir et sera dominé par la construction de réacteurs de troisième génération comme l’EPR, du français Areva, et l’AP1000, de l’américain Westinghouse, rapporte encore le Zhongguo Zhengjuan Bao.