Vive la coloniale
La France vient de se voir infliger par l’Assemblée générale de l’ONU un sérieux camouflet. Le vendredi 17 mai 2013, la Polynésie française a
été inscrite sur la liste des territoires à décoloniser avec l’injonction d’y redonner l’autonomie administrative et l’indépendance. Elle rejoint entre autres les Malouines et la
Nouvelle-Calédonie.
Selon la définition de l’ONU, il resterait dans le Monde 2 millions de personnes
vivant dans ce reliquat colonial. Pour la France ces territoires éloignés représentent un enjeu stratégique et économique dans le Pacifique. C’est
5 000 000 kilomètres carrés de domaine maritime, mais c’est avant tout plus de 30 pour cent des terres rares de la planète. Une matière
primordiale dans la fabrication des produits porteurs de nouvelles technologies. La qualification sévère de l’ONU n’est pas « une ingérence flagrante » mais bien un état de
fait. La France est un État colonial et ce ne sont pas quelques gesticulations de circonstance qui pourront effacer un lourd héritage en la matière.
C’est dans cet esprit que les autonomistes corses empoisonnent la vie politique française depuis plus de cinquante ans. Pourquoi jouer les
vierges effarouchées et ne pas comme les anglais assumer cette posture ? Peut-être pour ne pas avoir à rayer des manuels de Morale en préparation le refrain de la patrie des Droits de
l’homme. La France, colonie des terres rares… C’est un autre registre.
Igor Deperraz