Le pape François a exhorté hier, lors de la messe de Noël, les chrétiens à montrer "tendresse" et "douceur" dans les situations "les plus dures", y compris les conflits, alors que les chrétiens d'Orient fêtent cette année la naissance du Christ sur fond de violence. Jorge Bergoglio a célébré sa deuxième messe de Noël au Vatican, dans le cadre chargé et monumental de la basilique Saint-Pierre, devant quelque 5 000 fidèles. Dans son homélie, le pape argentin a invité les 1,2 milliard de catholiques du monde à ne pas céder à la colère dans leur vie et à montrer de l'empathie pour les personnes en difficulté. Ce Noël est particulièrement difficile pour les 150 000 chrétiens déplacés d'Irak, persécutés par les djihadistes de l'Etat islamique. Ces derniers "vivent une situation tragique", sans qu'aucune solution à court terme ne leur soit proposée, a dénoncé le patriarche chaldéen Louis Sako depuis Bagdad. A Bethléem, lieu de naissance du Christ, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a présidé, selon la tradition, la grand-messe de Noël en l'église Sainte-Catherine, contiguë à la basilique de la Nativité. Le patriarche a demandé la reconstruction de Gaza et la paix pour Jérusalem, ville sainte pour les trois religions monothéistes : "Jérusalem a une vocation universelle à la paix et au bonheur. Appelez la paix pour Jérusalem !", a-t-il lancé. Les festivités étaient ternies par de nouvelles violences dans l'enclave de Gaza, ravagée durant l'été par un conflit ayant fait près de 2 200 morts côté palestinien et 73 côté israélien.