Face au diesel,Ségolène Royal vante la «révolution de la voiture électrique»


Face au diesel,Ségolène Royal vante la «révolution de la voiture électrique»

La ministre de l’Ecologie préfère cette option à une augmentation de la taxation du diesel, qui pèserait trop sur le pouvoir d’achat.
AFP 9 MAI 2014 À 13:31 (MIS À JOUR : 9 MAI 2014 À 13:56)

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré vendredi que les grandes villes devaient «donner l’exemple» pour accélérer la «révolution de la voiture électrique»qui, selon elle, constitue la vraie réponse au problème du diesel.

«Mon souhait est que lorsque quelqu’un voudra changer une vieille voiture diesel, il puisse s’acheter une voiture électrique», a indiqué Ségolène Royal, en marge d’un déplacement sur les perturbateurs endocriniens, à Paris. Plutôt que de passer par une voiture essence moins polluante, «je préfère qu’on passe tout de suite à l’étape suivante», a-t-elle insisté.

Ségolène Royal s’est en effet montrée très réticente à l’idée d’augmenter la taxe sur ce carburant qui bénéficie d’un avantage fiscal. «Quand on a encouragé pendant des années le diesel, quand on a des millions de familles qui roulent au diesel, des millions de travailleurs qui vont au travail avec leurs voitures diesel, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut les punir parce qu’ils ont fait ces choix et qu’ils n’ont pas d’argent pour remplacer leurs voitures», a-t-elle dit.

«Il faut faire très attention, dans le bon équilibre des choses et dans le respect du pouvoir d’achat des gens», a-t-elle ajouté.

Pour Ségolène Royal, «la révolution de la voiture électrique se fera beaucoup plus rapidement […] si les grandes villes donnent l’exemple». Elle les a appelées à leur«donner un avantage», comme le stationnement gratuit et la possibilité de rouler dans les couloirs de bus en cas d’embouteillages, mais aussi à «aider financièrement» les taxis à acheter des véhicules électriques et convertir la flotte de bus municipaux.

«Tous les bus dans Paris devraient être électriques, a estimé la ministre. Il n’y a aucune raison que ça traîne autant.» Et de souligner que les villes n’avaient pas besoin de l’aide de l’Etat pour opérer la révolution électrique. La ministre a aussi appelé les constructeurs automobiles à faire «beaucoup plus d’efforts sur la voiture électrique pour en baisser le prix».

Ségolène Royal a indiqué étudier des pistes pour «baisser le prix des voitures électriques, donner un bonus à l’achat de voitures électriques et pourquoi pas baisser la TVA au niveau européen sur les voitures électriques?»

Ségolène Royal a présenté le programme de travail du ministère et les chantiers prioritaires


Ségolène Royal a présenté le programme de travail du ministère et les chantiers prioritaires

conférence de presse qui s’est déroulée le 25 avril.

« L’écologie relie chaque personne, dans sa vie quotidienne, aux enjeux planétaires. Le développement durable repose sur trois piliers : le progrès économique (…), le progrès social (…) et le progrès écologique », a déclaré la ministre lors du point presse.

Ségolène Royal a indiqué que l’emploi était « au cœur » de son action, « avec un objectif de 100 000 emplois créés en trois ans grâce aux travaux d’économies d’énergie et aux emplois nouveaux dans les filières de la croissance verte. »

La ministre a également indiqué que « le travail s’accélère » sur trois projets de loi, concernant la biodiversité, la transition énergétique et le code minier. « Ces chantiers seront conduits dans le dialogue environnemental, institué notamment dans le cadre du Conseil national de la transition écologique et déjà à l’œuvre en vue de l’organisation de la troisième Conférence environnementale qui se tiendra à l’automne », a-t-elle précisé.

Les principaux chantiers prioritaires qui seront engagés d’ici cet été seront conduits avec un objectif prioritaire : la croissance verte, porteuse d’activité et d’emplois.

Mettre en place un nouveau modèle énergétique et la lutte contre le changement climatique
  • Finalisation du projet de loi de transition énergétique
  • Accélération des filières d’énergie renouvelables, dont l’éolien en mer et le solaire, la biomasse et les énergies marines
  • Accélération de la rénovation énergétique des bâtiments (logements, bâtiments publics, secteur tertiaire et industriel)
  • Réforme des modes de fixation des tarifs de l’électricité
  • Organisation de la conférence bancaire et financière de la transition énergétique
  • Adoption des derniers plans de protection de l’atmosphère
  • Finalisation du projet de loi réformant le code minier
Protéger et reconquérir l’eau, la biodiversité, les paysages
  • Examen au Parlement du projet de loi sur la biodiversité
  • Lancement des travaux de création de l’agence française pour la biodiversité
  • Signature du décret redonnant au Marais Poitevin le statut de parc naturel régional
Santé environnement, prévention des risques, économie circulaire
  • Adoption de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
  • Approbation de la stratégie nationale de gestion du risque d’inondation
  • Intégration d’un volet « économie circulaire » dans le projet de loi de transition énergétique
  • Élaboration du Plan déchets 2020
  • Préparation de la négociation européenne sur les OGM
Transports
  • Signature de tous les volets « mobilité » dans les contrats de plan
  • Modalités de financement des infrastructures de transports
  • Examen au Parlement du projet de loi de réforme ferroviaire
Emplois nouveaux et croissance verte
  • Développement des filières d’avenir dans le cadre des 34 plans industriels
  • Mise en œuvre du volet « transition écologique » des Investissements d’avenir
  • Modernisation et simplification du droit de l’environnement
  • Signature de la convention FEEBAT pour la formation des artisans de la rénovation énergétique et mobilisation des filières de formation pour la transition écologique

Conférence de Ségolène Royal en direct cet après-midi sur Twitter


Conférence de Ségolène Royal en direct cet après-midi sur Twitter

25 avril 2014

Conférence de Ségolène Royal en direct cet après-midi sur Twitter

Ségolène Royal, ministre de l’écologie et de l’énergie présentera cet après-midi à 15 heures « son programme et le plan d’action sur les principaux chantiers de son ministère ». Cette conférence pourra être suivi en direct sur Twitter : @MINISTERE_DD et via #DDIRECT

Par ailleurs le cabinet de la ministre a été précisé, il est ainsi composé :

Conseiller spécial auprès de la ministre chargé des contacts nationaux et internationaux : M. Jean-Louis Bianco

Conseiller auprès de la ministre, chargé de la croissance verte et des solutions économiques et financières : M. Jean-Luc Fulachier

Conseiller auprès de la ministre, chargé de l’énergie, du mix énergétique, des transports et de la mer : M.Francis Rol-Tanguy

Directrice du cabinet : Mme Elisabeth Borne

L’écologie positive prônée par Ségolène Royal expliquée aux nuls de l’environnement

L'écologie positive prônée par Ségolène Royal expliquée aux nuls de l’environnement

 

 

Atlantico : Ségolène Royal veut que son action passe sous le signe de l’écologie positive, ses premières déclarations semblent ambiguës, de quelle écologie positive se veut-elle la promotrice ?

Rémy Prud’homme : Personne ne connaît le sens exact de l’expression « écologie positive ». Ségolène Royal l’utilise pour s’opposer à l’écologie punitive qui se caractérise par des impôts conséquents qui pèsent sur les entreprises et les citoyens. Préserver l’écologie en imposant des taxes, ce n’est pas déraisonnable. L’idée d’avoir des impôts qui pénalisent certains comportements est justifiée.

Ségolène Royal va essayer d’appliquer la philosophie d’ « écologie positive » sur son premier dossier qui est l’écotaxe. Elle a le courage de s’opposer à l’écotaxe contrairement à de nombreux ministères, à la commission parlementaire, au ministre du transport. La situation des transporteurs routiers est extrêmement compliquée, toutes les semaines il y a des dizaines de dépôts de bilan, des centaines de routiers qui perdent leur emploi. Un impôt supplémentaire accélèrerait cette situation délicate. L’idée de ne pas pénaliser ce secteur est raisonnable car cela pourrait avoir des répercussions dramatiques sur l’emploi. Est-ce une réelle position ou juste pour « sauver la face » ? C’est une question qui se pose et qui trouvera sa réponse dans le temps.

L’idée de faire payer en partie les camionneurs étrangers qui effectivement font le plein de carburants dans leur pays car les impôts sont moins conséquents en Espagne ou au Portugal par exemple, est une bonne démarche. Néanmoins, cette mesure semble compliquée à mettre en place.

Si c’est cette orientation qu’elle souhaite donner à « l’écologie positive » consiste à prendre en compte toutes les dimensions des décisions environnementales y compris celles qui sont négatives pour l’économie, alors la démarche est bonne.

 

En quoi ce mouvement peut-t-il être perçu comme un moteur économique et servir l’écologie qui est souvent perçue comme un frein ?

La plupart des mesures environnementales ne sont malheureusement pas des moteurs pour l’économie. Prenons l’exemple du rejet de CO2, pour le réduire il faudrait refaire des immeubles entiers et le prix est élevé. L’idée de dire que l’écologie peut servir l’économie est une utopie. Aujourd’hui, le CO2 n’est plus au cœur du sujet écologique, les dommages causés par les particules sont mis sur le devant de la scène.

Qu’est-ce que ses dernières mesures et prises de position, nous apprennent ?

Ségolène Royal a une grande confiance dans le véhicule électrique, mais c’est assez imprudent. Le véhicule électrique n’est viable qu’avec des subventions publiques considérables. Or les coffres d’argent de l’Etat ne sont pas assez importants pour que l’on puisse prendre des milliards d’euros afin de vendre des voitures électriques. Le pari est dangereux pour les pouvoirs publics de se lancer dans le véhicule électrique.

Est-ce que la vision de l’écologie positive à la Ségolène Royal peut apporter un désir d’écologie ?

C’est une philosophie qui est de nature à mieux vendre l’écologie. Si l’écologie reste attachée à l’idée de punition, de taxes, d’augmentation des coûts, elle ne se répandra pas auprès de la population. Prenons l’exemple de l’obligation en matière d’isolation des habitations, cela a pour conséquences d’augmenter le prix du logement et donc d’aggraver la crise du logement.

Finalement, il est crucial de redorer l’image de l’écologie afin qu’elle séduise le plus grand nombre et qu’elle génère une modification des comportements.

Ségolène Royal personnalité politique préférée des français !


Ségolène Royal personnalité politique préférée des français !

Ségolène Royal fait un bond de 12 points dans un sondage

La nouvelle ministre de l’Ecologie et du Développement durable se retrouve en tête du baromètre TNS Sofres des personnalités politiques d’avenir, ex aequo avec le maire de Bordeaux Alain Juppé.

Retour en fanfare pour Ségolène Royal. L’ex candidate déchue aux élections présidentielles de 2007 qui vient de rejoindre le gouvernement Valls en tant que ministre de l’Ecologieet du Développement durable est déjà adoubée par l’opinion publique. L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes gagne 12 points au dernier baromètre d’avenir des personnalités politiques établi par TNS Sofres pour le Figaro Magazine.

Elle se retrouve ex aequo en tête du baromètre d’avenir des personnalités politiques avec Alain Juppé, l’ex-Premier ministre UMP et maire de Bordeaux gagnant 4 points. Selon cette enquête d’opinion, 40% des personnes interrogées souhaitent ainsi voir jouer au maire de Bordeaux un rôle important à l’avenir.

Troisième de ce classement, l’ex-président Nicolas Sarkozy voit sa cote inchangée à 36 %, soit deux points de plus que la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

Parmi les progressions remarquées dans ce sondage, figurent également François Bayrou, président du MoDem et nouveau maire de Pau, qui engrange 7 points à 33% et le désormais ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg,qui en rafle 9 à 32%.

Ni taxe ni impôt, Ségolène Royal prône une écologie « positive »


Ni taxe ni impôt, Ségolène Royal prône une écologie « positive »

LE MONDE | 05.04.2014 à 13h02 • Mis à jour le 05.04.2014 à 13h12 |Par Sophie Landrin

Sa nomination avait été saluée par les associations de défense de l’environnement, rassurées par son expérience, son poids politique et son envergure médiatique. Tous les acteurs concernés sont désireux de stabilité : en deux ans, l’écologie a connu trois ministres et peu de résultats.

Mais la première sortie de Ségolène Royal, jeudi 3 avril, sur ses terres poitevines a tempéré les enthousiasmes. Devant quelques journalistes, la nouvelle ministre de l’écologie a annoncé vouloir « remettre à plat l’écotaxe » poids lourds, qui avait soulevé, à l’automne 2013, la colère des Bretons et contraint le premier ministre à suspendre le dispositif sine die.

« Une bien mauvaise entrée en matière » selon les ONG. Une initiative« totalement absurde » pour Europe Ecologie-Les Verts. S’étonnant de la polémique, Ségolène Royal s’est défendue, sur son compte Twitter, d’avoir enterré le dossier, précisant que la « remise à plat » signifiait qu’elle souhaitait donner « du temps à l’écoute ».

« CHANGER LES COMPORTEMENTS AVANT DE TAXER »

Le refus d’une « écologie punitive » qui se traduirait par des hausses d’impôts est une constante chez Ségolène Royal. Lors de la primaire socialiste en 2011, la candidate prônait déjà la révision de l’écotaxe poids lourds, en envisageant des « aides à la conversion, ou l’exonération de certaines PME en contrepartie d’efforts sur l’emploi et l’environnement, et par le renforcement du ferroutage ou du fluvial ».

Elle s’opposait à l’instauration de péages urbains aux abords des grandes villes, pour diminuer la pollution de l’air. Toujours en 2011, elle rejetait le principe de la « contribution climat-énergie » – créée en 2013 par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault –, pour ne pas pénaliser les ménages modestes et moyens.

Dans sa région Poitou-Charentes, qu’elle présente comme un laboratoire, elle assure avoir changé les comportements, par une politique de subventions aux entreprises et aux particuliers, sans augmentations d’impôts. « L’impôt supplémentaire pour régler un problème, c’est le degré zéro de la politique. Il faut avoir des convictions, expliquer et surtout mettre en place les alternatives pour permettre aux personnes de changer leurs comportements avant de les taxer », expliquait-elle au Monde en septembre 2013.

Mais sur le plan national, la ministre aura du mal à promouvoir un modèle économique plus respectueux de l’environnement par de simples incitations. L’Etat n’en a plus les moyens financiers. Le principe de l’écotaxe avait été l’une des mesures phares décidées en 2007 par le Grenelle de l’environnement. Les associations rappellent qu’il ne s’agit pas d’un impôt mais d’un péage visant les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, les plus polluants, en application du principe pollueur-payeur.

La fondation Hulot souligne que si elle n’est pas mise en place, c’est l’ensemble des contribuables qui paieront l’entretien des routes. L’Etat serait privé d’une redevance destinée à financer une partie des infrastructures de transports durables.

Lors de son bref passage au ministère de l’environnement dans le gouvernement Bérégovoy entre mars 1992 et avril 1993, Ségolène Royal avait bien imposé une taxe sur les déchets pour améliorer le recyclage et la valorisation. Mais le texte de loi avait été préparé par son prédécesseur Brice Lalonde.

POSITIONS AUDACIEUSES

A l’époque, la conscience écologique dans l’opinion était encore balbutiante, les enjeux forts différents. Le premier rapport (1990) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat venait tout juste de paraître, et le réchauffement climatique était encore mal perçu. Mme Royal s’affichait alors comme « la ministre des paysages ». Sa priorité consistait à protéger le patrimoine naturel de la France, rongé par l’urbanisation, les démembrements et l’industrialisation.

Si la nouvelle ministre bénéficie d’un préjugé favorable auprès des associations de défense de l’environnement, c’est que la candidate à la présidentielle en 2007 a soutenu des positions audacieuses, notamment sur la question de la transition énergétique.

Lire également : La revanche de Ségolène Royal

En 2011, Greenpeace, qui avait questionné l’ensemble des prétendants socialistes, lui avait décerné la meilleure note. Sortie du nucléaire à échéance de 40 ans au maximum, réduction de l’atome à 50 % de la production d’électricité dans les 20 ans, abandon du projet de stockage des déchets nucléaires sur le site de Bure (Meuse), arrêt des réacteurs EPR, interdiction de l’exploitation du gaz de schiste, tous ces dossiers figurent désormais sur son bureau de l’Hôtel de Roquemaure.

Tout en haut de la pile, il y a aussi l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce projet si cher à l’ancien premier ministre, mais honni par les défenseurs de l’environnement. En 2011, la candidate à la primaire socialiste avait demandé « une nouvelle enquête publique pour sortir de l’impasse » et s’interrogeait sur la possibilité de trouver « un site moins nuisible et moins fragile ». Sur ce dossier, les écologistes espèrent une « remise à plat ».

Assemblée générale de France Nature Environnement Intervention de Ségolène Royal,


Assemblée générale de France Nature Environnement Intervention de Ségolène Royal,

Ségolène Royal a ajouté une publication de 5 avril, 12:00 à son journal.

Aujourd’hui, à 12:00 ·

Assemblée générale de France Nature Environnement
Intervention de Ségolène Royal,
Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je suis très heureuse d’avoir pu répondre à votre aimable invitation et je vous remercie, Monsieur le Président, de vos mots de bienvenue.
Je tenais à dégager, dans un emploi du temps qui me laisse peu de répit depuis ma toute récente prise de fonction, le temps de venir vous saluer et souhaiter d’excellents travaux à votre Assemblée générale.

Nous nous connaissons de longue date.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours pu apprécier
la mobilisation citoyenne de vos associations,
le travail que vous accomplissez sur le terrain et dans les nombreuses instances nationales de concertation auxquelles vous participez,
votre capacité d’expertise, de sensibilisation et de proposition.
Et cela sur l’ensemble des sujets qui ont à voir avec la protection de l’environnement, la prévention des risques, la lutte contre les pratiques prédatrices et polluantes ainsi que, plus largement, avec l’impulsion d’autres manières de produire, de consommer, de se déplacer, d’habiter constitutives d’une mutation écologique, donc également économique et sociale, qui réponde aux urgences du temps court et aux exigences du temps long.

Car nous partageons, je crois, cette conviction :
bien sûr, il faut des politiques publiques volontaristes,
bien sûr, il faut des règles claires,
mais notre pays ne réussira pleinement sa transition écologique que si chaque citoyen et chaque citoyenne en font aussi leur affaire dans la vie de tous les jours.

I.- Un partenariat de longue date avec Poitou Charentes Nature

Dans ma région, nous y avons travaillé ensemble depuis 10 ans avec Poitou-Charentes Nature, avec ses présidents, notamment Pierre Guy que chacun connaît ici, Marie Legrand qui s’implique aujourd’hui au CESER .

Je pense, par exemple, au Plan d’action pour la préservation de la ressource en eau que nous avons élaboré et mettons en œuvre ensemble.
Je pense à la collaboration très fructueuse que nous avons nouée dans le cadre de notre Plan régional pour la biodiversité, pour la réalisation d’inventaires de la faune et de la flore, pour la protection d’espèces animales et végétales menacées, pour la reconquête de la diversité des paysages et la mise en place de la Trame verte et bleue, pour l’agriculture biologique et des terres saines sans pesticides, pour l’éducation à l’environnement des élèves de nos écoles et la sensibilisation des habitants de nos territoires, pour le soutien au Réseau partenarial des acteurs du patrimoine naturel et bien d’autres choses encore.

Il y a 4 grandes familles d’action en collaboration entre Poitou-Charentes et la Région :

– les inventaires naturalistes (faunistiques et floristiques) : connaître pour protéger
– les actions de conservation de la nature, par exemple : les actions de conservation de l’écrevisse à pattes blanches (crustacé d’eau douce des rivières de première catégorie, espèce menacée au niveau national), les actions de conservation de plantes menacées (ex : orchidées, où Poitou-Charentes est une région intéressante sur l’ouest pour les orchidées) et deux centres de reproduction d’espèces menacées : pour l’outarde, pour le vision d’Europe.
– les actions d’éducation à l’environnement avec les écoles et les habitants
– les actions pilotes de conservation de la nature : par exemple les actions autour de l’agriculture et de la biodiversité (pendant 5 ans, les associations environnementales travaillent avec des agriculteurs bio, durables ou intensifs pour recréer de la biodiversité dans leurs exploitations), la restauration des gravières du site de St Cyr (dans la vienne) dont une partie est devenu un espace protégé, avec visites, découvertes, observations…

Poitou Charentes Nature a coordonné dans ce cadre une collecte exceptionnelle et massive de données naturalistes (1,6 millions de données) qui ont été mises en ligne sur le site de l’Observatoire régional de l’environnement afin que tous les citoyens puissent avoir accès à ces informations.

II.- Biodiversité : 1992 et 2014

La loi sur la biodiversité, qui introduit une vision dynamique des écosystèmes et la notion de solidarité écologique, va permettre d’approfondir ce travail à l’échelle nationale, avec la création d’une nouvelle instance de concertation, le Comité national de la biodiversité, d’une instance d’expertise, le Conseil national de protection de la nature, et, comme le Président de la République l’avait annoncé lors de la 1ère Conférence environnementale de 2012, de l’Agence française pour la biodiversité qui dotera la France d’un opérateur intégré.

J’étais en 1992 à Rio où fut conclue la Convention sur la diversité biologique, je me réjouis que la France s’arme de nouveaux outils pour protéger et valoriser ce bien commun qui constitue, dans l’Hexagone et dans les outre-mers, une richesse patrimoniale et un atout économique.

III.- Elaboration et évaluation des politiques écologiques publiques :
le rôle essentiel du mouvement associatif

Je sais combien France Nature Environnement est activement partie prenante du dialogue environnemental et engagée dans les travaux du Conseil national de la transition écologique.

Le temps est à l’efficacité et à la morale de l’action publique.
Le temps est à l’association des citoyens aux décisions qui les concernent. Et le rôle du mouvement associatif est ici essentiel pour la Démocratie participative.
Le temps est à l’élaboration et à l’évaluation collectives des politiques d’intérêt général.
C’est, de nos jours, la condition pour imaginer des solutions novatrices et courageuses, pour agir juste, pour rectifier ou amplifier en chemin ce qui doit l’être, et pour obtenir de vrais résultats.

Dans le domaine dont j’ai la charge et pour l’accomplissement de la mission passionnante qui vient de m’être confiée, je considère comme une chance de pouvoir compter sur votre vigilance, sur votre indépendance, sur votre engagement écologique.
Je tiens d’ailleurs à saluer ici le remarquable travail que vous accomplissez depuis bien longtemps sur la question, majeure, des relations entre la santé et l’environnement, des risques sanitaires avérés et émergents, de la qualité de l’air et de l’eau, des pollutions chimiques responsables de pathologies pour celles et ceux qui y sont exposés.
Protocole de recherche, financé par Poitou-Charentes sur les conséquences des pesticides sur la santé, un sujet qui ne doit plus l’être.

Sur tous ces sujets et bien d’autres, nous allons travailler ensemble – j’ai presqu’envie de vous dire : nous allons combattre ensemble.
Sans confusion des rôles mais avec une ambition commune : que notre pays mobilise ses intelligences, ses talents, le potentiel d’innovation qui est le sien et tout le courage dont il est capable pour réussir sa grande transformation écologique.

IV.- Le progrès humain sera écologique ou ne sera pas

Je vous le dis comme je le pense : dans l’époque qui est la nôtre, le progrès humain sera écologique ou ne sera pas.

Le progrès économique passe aujourd’hui par la croissance verte, avec des éco-industries, des éco-matériaux et des éco-procédés performants dans tous les secteurs d’activité, avec la chimie verte, les transports propres et les véhicules électriques, avec la création de nombreux emplois durables et le parti-pris d’une économie circulaire qui préfère le recyclage aux gaspillages.
La croissance prédatrice et indifférente à ses impacts négatifs sur la nature et sur les vies humaines se révèle aujourd’hui contre-productive.
Le système productiviste et financiarisé détruit des emplois et des valeurs. A nous de hâter l’avènement d’un nouveau modèle qui rééquilibre les relations entre l’activité humaine et la biosphère.

Le progrès social, c’est le droit à un environnement sain, à une eau et à un air non pollués. C’est le droit de chacun au bien-être et à la santé.
Ce sont aussi des gains de pouvoir d’achat avec les économies d’énergie qui permettent d’alléger les charges des ménages et avec ces circuits courts qui facilitent l’accès à une alimentation de qualité en mettant directement en contact les producteurs et les consommateurs locaux.

Le progrès écologique, qui valorise la sobriété énergétique et promeut activement les énergies renouvelables, c’est une conception enrichie du progrès humain pour une civilisation capable de penser et de renouer des liens équilibrés entre les activités humaines et leur milieu environnant.
C’est une conception de l’émancipation qui ne repose plus, comme ce fut longtemps le cas, sur un dualisme et même un antagonisme entre l’homme et la nature mais sur la claire conscience des relations de réciprocité qui doivent être préservées.

Ce défi écologique, vous le savez bien, vous, n’est pas une contrainte mais une chance. Il n’est pas un problème supplémentaire entravant le pays mais une partie essentielle de la solution pour aller de l’avant en mobilisant tous les savoirs et les savoir-faire de nos chercheurs, de nos innovateurs, de nos entrepreneurs, de nos territoires, toute l’énergie de citoyens qui sont parfaitement conscients des enjeux mais se sentent parfois impuissants, toute la compétence et la détermination d’associations qui sont bien plus que des lanceurs d’alerte : des acteurs et des accélérateurs des changements nécessaires.

V.- Démocratie écologique

C’est aussi une formidable occasion de revitaliser notre démocratie.
La démocratie écologique commence, pour moi, par le partage des connaissances et un partenariat actif avec les mouvements associatifs. Et un dialogue constant qui peut être rude s’il est sincère et s’il s’appuie sur des données objectives et un état des lieux partagé.

Dans un monde incertain où les choix technologiques prêtent à controverses et où asséner des certitudes arrogantes n’aide ni à réparer le présent ni à préparer l’avenir, le débat démocratique peut retrouver une nouvelle vigueur et prendre aussi de nouvelles formes.
Toutes les questions écologiques font le lien entre la vie quotidienne de chacun et les enjeux planétaires et rendent, par là-même, ces derniers plus palpables, plus compréhensibles, plus accessibles à la discussion et à la délibération démocratiques. A condition que les informations ne restent pas le monopole de quelques uns et que les conditions d’un débat équitable soient réunies, toutes choses auxquelles vous contribuez puissamment.

Agir énergiquement et mobiliser toutes les forces vives du pays pour approfondir et accélérer une transition écologique qui soit bénéfique pour tous les Français, telle est ma feuille de route.

J’ai confiance dans la capacité de la France à se réinventer avec créativité et à devenir une des premières puissances écologiques d’Europe.

Ce grand dessein a besoin de vous.

Je compte vraiment sur vous pour que nous le réussissions ensemble.

Je vous remercie et vous dis à très bientôt.

La revanche de Ségolène Royal


La revanche de Ségolène Royal

Le Monde.fr | 02.04.2014 à 11h46 • Mis à jour le 02.04.2014 à 13h45 |Par Thomas Wieder

Ségolène Royal, ministre de François Hollande. Comment ne pas sourire ? Comment ne pas penser à tout ce qu’a d’extraordinaire une telle situation ? En entendant Pierre-René Lemas, le secrétaire général de l’Elysée, annoncer mercredi 2 avril que « Madame Ségolène Royal » était nommée« ministre de l’écologie », il était évidemment impossible de rester impassible.

L’intéressée s’est dite très honorée » de cette nomination dans un« ministère majeur pour le redressement du pays ».

« En même temps je connais l’exigence que cela appelle (…) pour le redressement du pays et les créations d’emplois qui vont avec. C’est un ministère que je connais bien puisqu’en 1992 j’ai déjà été ministre de l’environnement. Et puis vous savez la façon dont la région était engagée sur l’excellence environnementale (…) Ce qui est important, c’est de lier les discours aux actes ».

Ségolène Royal, ministre de François Hollande. Oui, décidément, tout est singulier dans la réalité que décrivent ces quelques mots. Un président qui fait appel à son ex-compagne. Une ex-compagne qui avait failli être présidente. Un couple qui se reforme sur la scène politique, quelques années après s’être déchiré en privé.

Ici tout s’entremêle, et le citoyen qui assiste à ces retrouvailles si particulières ne peut qu’hésiter : suis-je dans un vaudeville ? Suis-je dans l’histoire ? Peut-être un peu dans les deux, en fait.

Lire l’ensemble de la composition du gouvernement de Manuel Valls

LOIS IMPÉRIEUSES

Imaginons que Ségolène Royal n’ait jamais partagé la vie de François Hollande. Si tel avait été le cas, son entrée au gouvernement aurait eu lieu depuis longtemps.

Dans d’autres pays, d’anciens candidats à l’élection présidentielle deviennent naturellement ministres : Hillary Clinton ou John Kerry, par exemple. Candidate malheureuse de la gauche en 2007, Ségolène Royal aurait pu être ministre de la gauche victorieuse en 2012. Politiquement, c’eût été logique.

Mais la politique, en l’occurrence, n’a pas dicté ses lois. Car d’autres lois, plus impérieuses, ont alors pris le dessus. On connaît l’histoire, inutile de la rappeler en détail.

Deux femmes qui se haïssent ; entre les deux, un président qui sait que tout geste en direction de celle avec qui il a vécu provoquera l’ire de celle avec qui il partage désormais sa vie. Un tweet dévastateur le lui prouvera.

FEUX VERTS AU RETOUR

Paradoxalement, ce fameux tweet du 12 juin 1012, dans lequel Valérie Trierweiler apportait son soutien au concurrent de Ségolène Royal à l’élection législative de La Rochelle après que cette dernière eut reçu le soutien de François Hollande, aidera à normaliser les relations entre les deux derniers en même temps qu’il distendra les liens du couple présidentiel. Mais il faudra la rupture officielle de celui-ci, en janvier 2014, pour que « les feux redeviennent verts pour le retour de Ségolène », selon un de ses proches.

Ces vingt mois d’attente, pour l’ex candidate à la présidentielle, auront d’abord été marqués par une longue dépression. Puis par une lente reconstruction. Peu à peu, après un temps d’isolement, Ségolène Royal a repris contact avec ses proches, laissant à ceux-ci, notamment Guillaume Garot et Dominique Bertinotti, tous deux ministres, d’envoyer régulièrement des signaux de son désir d’intégrer le « dispositif ». Un « dispositif » envié mais volontiers critiqué, Ségolène Royal endossant peu à peu le rôle d’alliée frondeuse, d’aiguillon d’un gouvernement dont elle n’hésite pas à fustiger les hésitations, les prudences et certaines décisions, en matière fiscale notamment.

MINISTRE POUR LA QUATRIÈME FOIS

Ces dernières semaines, son entrée prochaine au gouvernement était devenue une évidence. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, vieil ami de François Hollande, et donc de Ségolène Royal, a récemment déjeuné avec elle pour discuter de la question. Avec Manuel Valls, qui l’avait soutenue au congrès de Reims, en 2008, mais avec qui les relations s’étaient distendues depuis des années, le contact a été renoué fin 2013 après l’affaire Leonarda à l’occasion de laquelle la présidente de Poitou-Charentes avait défendu la position du ministre de l’intérieur.

A 60 ans, voici donc Ségolène Royal ministre pour la quatrième fois. Vingt deux ans jour pour jour après sa première entrée dans un gouvernement. C’était le 2 avril 1992. Ce jour-là, Ségolène Royal était nommée ministre de l’environnement dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. François Hollande, qui espérait lui aussi un portefeuille, n’en avait pas obtenu. Pas question de nommer les deux membres d’un même couple dans un même gouvernement, avait à l’époque tranché François Mitterrand.

  • Thomas Wieder
    Rédacteur au service politique, chargé du suivi de l’Elysée

Remaniement : retour royal pour Ségolène ?

Remaniement : retour royal pour Ségolène ?

FIGAROVOX – Pour Christian Delporte, l’ex-candidate à la présidentielle a pour elle sa fidélité à Hollande et le fait de ne s’être jamais ouvertement opposée au gouvernement sur les sujets clivants, tout en adoptant une ligne personnelle sur d’autres.

Christian Delporte est historien spécialiste de l’histoire des médias et de la communication politique.

Il est l’auteur de «Come-back, ou l’art de revenir en politique» (Paris, Éditions Flammarion, 2014).

FIGAROVOX: A l’occasion des rumeurs sur un éventuel remaniement, le nom de Ségolène Royal est réapparu dans les radars médiatiques et politiques. Comment expliquez-vous ce comeback?

Christian Delporte: Plusieurs facteurs justifient son retour. D’abord, elle en a envie: elle le fait savoir par des opérations médiatiques téléguidées par son entourage, qui communique sur son «désir d’avenir».

Ensuite elle un atout: elle est toujours restée fidèle à Hollande, et ne s’est jamais ouvertement opposé au gouvernement sur les sujets clivants, même si elle a su adopter une ligne personnelle sur la famille et le genre.

Ségolène Royal a plusieurs atouts: son dynamisme, son franc-parler. Moins que sa ligne personnelle, Hollande cherchera en elle sa caution de gauche. Elle a cette image de la vierge de gauche intacte de compromissions qui plait aux sympathisants.

Si un nouveau gouvernement se constitue, ce sera sans doute le dernier du quinquennat. Cela doit donc être un gouvernement de combat, très resserré et fortement politisé. Hollande aura besoin de poids lourds pour assumer la dernière ligne droite et préparer 2017. Il vaut toujours mieux avoir un poids lourd à l’intérieur du gouvernement où la parole est contrôlée, qu’à l’extérieur où il pourrait s’opposer frontalement aux réformes.

Comme il est peu vraisemblable que Martine Aubry revienne compte tenu de ses différents avec l’actuel Président, et qu’Arnaud Montebourg a de fortes chances d’être remercié, Ségolène Royal peut devenir la caution de gauche du gouvernement.

Peut-elle revenir au centre de la vie politique?

Un finaliste à la présidentielle reste toujours incontournable dans la vie politique, c’est dans la logique même de la Vème République. Elle a su garder des fidèles au PS et elle a grimpé dans les sondages ces derniers mois à une vitesse fulgurante.

. Elle a réussi à se poser en recours moral d’une gauche déboussolée

On se souvient de ses larmes à la primaire socialiste de 2011. Vous qui êtes un spécialiste des come-back politiques, trouvez-vous qu’elle a réussi sa traversée du désert? Quels conseils lui donneriez-vous pour réussir son retour?

Sa traversée du désert ne fut que médiatique: elle est quand même présidente d’une grande région! C’est vrai qu’elle part de loin: elle avait fait 7% à la primaire et était complètement sur la touche. Mais elle a réussi à faire parler d’elle et à montrer qu’elle était incontournable. Elle a une alchimie très subtile entre sa ligne personnelle (sur la théorie du genre notamment) et sa fidélité inconditionnelle à François Hollande. Elle a réussi à se poser en recours moral d’une gauche déboussolée en gardant une image de gauche qui est une carte utile pour le président.

On pourrait sans doute lui conseiller de conserver ce dosage entre ligne personnelle et fidélité. Et surtout il faut qu’elle laisse parler les autres de son retour, sans afficher bruyamment son ambition.

Selon un sondage IFOP, les Français la verraient bien ministre de l’Intérieur. Dans quel ministère la verriez-vous?

Si elle revient-et je crois que ce sera le cas- elle aura forcément un grand portefeuille, sans doute régalien. Malgré sa ligne originale sur le genre, je ne la vois pas à la Famille: d’abord, c’est trop petit, ensuite cette polémique est derrière nous, les réformes sont passés, et les débats futurs risquent de porter sur des sujets différents: l’insécurité et le chômage figurent parmi les principales préoccupations des français. Elle ira là où

Plus vraisemblable que l’Intérieur, son retour à la Justice me paraitrait logique

elle sera la plus utile: à l’Intérieur si Valls s’en va (sa ligne sécuritaire rendrait cohérente un tel choix), peut être à l’éducation nationale, où bien dans un portefeuille qui mettrait en avant son expérience sur le plan industriel.

Plus vraisemblable que l’Intérieur, son retour à la Justice me paraitrait logique: après le passage de Taubira qui a déchainé les passions, elle pourrait contribuer à décliver les questions de justice notamment sur le droit de la famille et la sécurité.

Ce retour sur la scène politique a-t-il selon vous un lien avec l’éviction de Valérie Trierweiler? Pensez-vous que les liens passés entre elle et le Président puisse poser un problème à l’opinion publique, qui pourrait trouver étrange qu’un président nomme la mère de ses enfants à un ministère…

La vraie question qu’il faut se poser c’est: pourquoi elle n’était pas au gouvernement, dès le début? Il y avait deux raisons. Une politique: son ambition était d’avoir le perchoir à l’Assemblée, qui finalement échu à Claude Bartelone. L’autre personnelle, que nous connaissons tous: l’animosité évident que lui vouait l’ex Première dame.

Sa nomination ne serait pas problématique. On ne voit pas en elle l’ancienne compagne du président mais l’ancienne candidate à la présidentielle.

Ségolène Royal retrouve un Désir d’avenir


Ségolène Royal retrouve un Désir d'avenir

Par Fabienne Cosnay et Caroline Roux

Publié le 7 février 2014 à 15h38

L’INFO POLITIQUE – 29 % des Français souhaitent qu’elle joue un rôle à l’avenir. Elle s’y voit depuis des mois.

Hollande chute, Royal grimpe. Pour la première fois depuis son élection, la cote de confiance de François Hollande est tombée sous la barre des 20%, selon le baromètre de février TNS Sofres/Sopra Group/Le Figaro Magazine publié jeudi. Dans ce même baromètre, une ancienne candidate à la présidentielle fait une progression remarquée : Ségolène Royal. Avec 8 points gagnés à gauche et 3 à droite, la présidente de Poitou-Charentes fait un carton. 29 % des Français souhaitent désormais qu’elle joue un rôle à l’avenir, derrière Manuel Valls, Martine Aubry, et Christiane Taubira

Y a-t-il eu un effet Gayet ? Ségolène Royal profite t-elle d’une certaine bienveillance dans l’opinion depuis que la vie sentimentale chaotique de François Hollande s’est étalée en Une de tous les journaux ? Pour l’institut de sondages TNS Sofres, la réponse est oui. Il faut dire que Ségolène Royal a tout fait pour ne pas être abimée dans cette affaire. « Je ne veux pas m’abaisser à cela », a-t-elle confiée. En plein Closergate, celle qui garde un mauvais souvenir du tweet assasin de Valérie Trierweiler, annulait toutes les émissions politiques qu’elle avait programmées pour ne pas se retrouver à commenter la vie sentimentale du père de ses quatre enfants.

« François l’écoute ». D’ailleurs, avec François Hollande, les relations sont redevenues fluides. Le président et Ségolène Royal se parlent très souvent au téléphone. « Depuis le tweet de Valérie Trierweiler, ils avaient repris contact mais désormais, ils sont redevenus ce qu’ils ont toujours été, des partenaires politiques », décrypte un fidèle. « François l’écoute elle aussi », ajoute ce proche de l’ex-couple.

« Elle a suffisamment payé ». Depuis des mois, Ségolène Royal entretient l’idée qu’elle peut retrouver un rôle de premier plan, un ministère de préférence. Une amie de toujours traduit son impatience et son désir de revanche : « Elle a suffisamment payé d’être l’ex de Hollande, non ? Alors, maintenant, il faut qu’elle rentre ». « Comme si il y a avait une forme d’injustice à ce qu’elle en soit privée pour de mauvaises raisons », analyse l’éditorialiste politique d’Europe 1 Caroline Roux.

Ministre mais pour quoi faire ? Aujourd’hui, plus aucune raison « personnelle » ne s’oppose à ce que Ségolène Royal intègre le « dispositif » de François Hollande. Pour autant, l’ancienne candidate à la présidentielle doit accepter « d’enterrer la candidate », estime Caroline Roux. Car depuis l’élection de François Hollande, Ségolène Royal cogne et donne des leçons à tous et sur tout : le mariage pour tous, la loi sur la prostitution, le matraquage fiscal, l’amateurisme des ministres, le besoin d’accélérer dans les réformes. Une façon de dire à tous qu’elle aurait fait mieux si on lui avait donné les clés en 2007.

L’année 2013 : les fondations du progrès vers l’Égalité Femmes-Hommes


L’année 2013 : les fondations du progrès vers l’Égalité Femmes-Hommes

Publié le 24 décembre 2013

« La Liberté et la dignité des femmes. Ce n’est pas l’engagement d’une journée. Ce n’est pas même celui d’une année. C’est celui de tout mandat exercé au nom du peuple français. »

C’est ainsi que le Président François Hollande, dans son discours du 7 mars 2013, rappelait son engagement et celui de l’ensemble du gouvernement pour faire, jour après jour, progresser les Droits des femmes vers l’égalité réelle.

L’engagement a été tenu par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui aura consacré l’année 2013 à établir les fondations d’une société de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Après avoir répondu aux grandes urgences en 2012 et après avoir installé une méthode impliquant tous les pans de la société et toutes les forces de nos institutions, l’année 2013 a permis à la ministre des Droits des femmes de construire et de déployer les outils de son approche intégrée de l’égalité femmes-hommes.
S’appuyant sur la feuille de route établie sous l’égide du Premier ministre lors du comité interministériel aux droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a ainsi enclenché un mouvement qui s’attaque à l’ensemble des inégalités.
Égalité professionnelle et salariale, éducation, lutte contre les violences, droit à disposer de son corps, diplomatie des droits des femmes, retrouvez les 12 moments clés cette année 2013.

Le 7 Mars, le président dit son exigence de progrès pour les droits des femmes

L’ouverture par le président de la République, François Hollande, de la soirée de mobilisation pour les Droits des femmes : « Le 8 Mars C’est toute l’année ». Cette mobilisation illustre la volonté du président de la République et du gouvernement de faire de l’égalité une réalité : pas un jour par an, mais toute l’année!

9 Avril : 16 conventions pour l’accès des femmes aux responsabilités

Ce mardi 9 avril, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, réunit 16 dirigeants de grands groupes français et 600 actrices et acteurs de l’Égalité professionnelle au Palais Brongniart, à Paris pour une conférence et des engagements contre le Plafond de verre.
Depuis ce sont 27 grandes entreprises qui ont signé des conventions visant à un meilleur accès des femmes aux postes de responsabilité, notamment dans les Comités Exécutifs et Comité directeurs des entreprises.

25 Avril : 2 premières sanctions contre les entreprises ne respectant la loi

Le 25 avril 2013, pour la première fois, 2 entreprises ont été sanctionnées, après mise en demeure, pour non respect de la loi sur l’Égalité professionnelle. En passant désormais d’un contrôle aléatoire et sur place à un contrôle systématique et sur pièces, l’égalité professionnelle devient pour les entreprises de plus 50 salariés une véritable obligation.

8 Juillet : Intensification de la lutte contre les mariages forcés et les mutilations

Afin de lutter contre les mariages forcés et les mutilations sexuelles féminines, la France a transposé dans la loi du 5 aout 2013 la convention d’Istanbul et prévu la répression des actes de contrainte au mariage et d’incitation à subir une mutilation génitale. Suite à la saisine de la Commission nationale consultative des droits de l’homme sur ce sujet, le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes a été enrichi de dispositions permettant d’éviter la reconnaissance en droit français de mariages forcés contractés à l’étranger.

12 Septembre : Union pour la Méditerranée, Union de projets pour les Droits des femmes

43 pays, 25 ministres. Ils ont été nombreux à répondre à l’invitation de la France ce 12 septembre à Paris. Réunir à nouveau l’Union pour la Méditerranée, cela n’avait rien d’évident.
Le faire autour du renforcement du rôle des femmes c’était une évidence tant la question des femmes, de leur mobilisation pendant les printemps arabes, de leur quasi absence des transitions politiques qui ont suivi, des violences qui leur sont faites de toutes parts de l’euro-méditerranée, s’impose.

18 Septembre : le Sénat adopte à une large majorité la loi pour l’Égalité F-H

En première lecture, le Sénat a adopté à une large majorité du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La ministre avait appelé à « faire bloc pour que l’égalité ne soit plus la revendication de quelques unes mais l’exigence partagée, et vécue, de la véritable universalité républicaine ». Les conditions d’examen de ce projet de loi ont répondu à cette attente et le travail du Sénat a enrichi le texte d’importantes avancées.

27 Septembre : ivg.gouv.fr, enfin un site officiel d’information sur l’avortement

Najat Vallaud-Belkacem a présenté lors d’une visite au Planning Familial le nouveau site d’informationhttp://ivg.gouv.fr. L’ouverture au public de ce site, veille de la journée de mobilisation internationale pour le droit à un avortement légal et sûr, manifeste l’attachement du Gouvernement à garantir le libre choix des femmes, à veiller au respect de leur droit essentiel à disposer de leur corps et au droit à l’interruption volontaire de grossesse.

3 Octobre : Lancement des ABCD de l’Égalité

Amener dès le plus jeune âge les élèves à s’interroger sur leurs représentations du monde, les freins qu’ils s’imposent à eux-mêmes parce que filles, parce que garçons, le respect qu’ils se portent, etc… Prévenir très tôt les phénomènes d’auto-censure comme ceux de violence, donner confiance en eux, aux filles comme aux garçons. Tels sont les objectifs des ABCD de l’Égalité.

14 Octobre : La France lève ses réserves sur la Convention de l’ONU pour les droits des femmes

Dès sa prise de fonction comme Ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a fait de la levée des réserves de la France sur la convention CEDEF une priorité. Parce que l’égalité entre les femmes et les hommes doit être une réalité partout dans le monde. Parce que cette égalité doit être inconditionnelle. Parce que la France en la matière se devait d’être exemplaire.
C’est chose faite depuis le 14 octobre 2013, date à laquelle la ministre a remis au Secrétariat Général des Nations Unies la notification par la France de la levée de ses réserves.

17 Octobre : 1er palmarès de la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises

La ministre des Droits des femmes dévoile un palmarès inédit, qui distingue les entreprises du SBF 120 selon la place qu’elles donnent aux femmes dans leurs instances dirigeantes : Conseil d’administration, en application de la loi, mais aussi Comité directeur ou exécutif (COMEX), en dehors de tout encadrement légal.

22 Novembre : Un plan de lutte contre les violences aux moyens doublés

La ministre des Droits des femmes dévoile un plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes qui prévoit un doublement des moyens avec 1650 places d’hébergement d’urgence nouvelles d’ici 2017, 350 intervenants sociaux en commissariat et en brigade de gendarmerie, l’ouverture 7 jours sur 7 d’un numéro unique pour les victimes, le 3919 …

4 Décembre : Système prostitutionnel, l’Assemblée Nationale refuse la fatalité

Après un débat qui a fait honneur à notre démocratie, la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel a été adoptée à une très large majorité.
« Merci, parce que le chemin a été long pour aboutir à ce vote, il a été semé d’embûches, à chaque pas. Je vous remercie d’avoir cru à ce texte, d’avoir refusé de céder à la fatalité.
Je vous remercie d’avoir accepté de regarder la prostitution telle qu’elle est et non telle qu’on la rêve. Je vous remercie de nous donner les moyens de lutter efficacement contre les réseaux. » déclare Najat Vallaud-Belkacem dans l’hémicycle.

Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, s’est rendue ce jeudi sur le site d’Alstom à Aytré (17)


Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, s’est rendue ce jeudi sur le site d’Alstom à Aytré (17)

Le nouveau tramway Alstom bientôt livré à Aubagne, le savoir-faire régional à l’honneur pour un transport public propre

Alstom avec le tramway Citadis Compact

Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, s’est rendue ce jeudi sur le site d’Alstom à Aytré (17), à l’occasion de la présentation du premier Tramway Citadis Compact à la Communauté d’Agglomération d’Aubagne, en présence de Daniel Fontaine, Maire d’Aubagne et de Jérôme Wallut, Directeur Général d’Alstom Transport France.

Ce dernier a salué « le rôle déterminant et visionnaire » de Ségolène Royal dans cette réussite industrielle, rappelant que la Région Poitou-Charentes était à l’initiative de l’appel à projets pour un tramway compact, à coût maîtrisé, particulièrement adapté pour les villes moyennes.

Fleuron de l’industrie des transports, cette entreprise de renommée internationale qui compte 1 321 salariés et secondée par 800 sous-traitants, conçoit un tramway à coût maîtrisé pour offrir des solutions de transport public et propre à des communes de taille moyenne.

La Présidente de Région a quant à elle salué la qualité du savoir-faire des ouvriers et l’inventivité d’Alstom ainsi que la créativité artistique de Hervé Di Rossa, artistre-peintre qui a habillé ce nouveau tramway avec les enfants des écoles d’Aubagne, félicitant au passage les salariés et les dirigeants de l’entreprise pour cet « outil extraordinaire de développement de transports propres ». Elle a également loué « cette vision du développement durable » qui naît sur les territoires et qui permet d’entrevoir « l’émergence de nouveaux modes de transport et de nouveaux comportements », « un véritable projet de civilisation », a-t-elle conclu.

Un appel à projet régional décisif

Comme l’a rappelé Jérôme Wallut, Directeur Général d’Alstom Transport France, cette initiative a vu le jour, grâce notamment à l’appel à projets « Conception, industrialisation et commercialisation d’un tramway à coût maîtrisé » lancé par la Région en 2011 et auquel avait répondu Alstom.

Ce tramway est destiné à équiper les villes ou agglomérations de taille moyenne, et répond aux principales caractéristiques suivantes :

  • adaptation à la situation urbaine des villes moyennes : faible emprise au sol et possibilité de circuler sur des infrastructures simplifiées,
  • accessibilité aux personnes à mobilité réduite, aux cycles voire aux motocyclettes et poussettes…,
  • qualité du véhicule pour les usagers et les agents (poste de conduite ergonomique),
  • visibilité et circulation aisée sur toute la longueur du tramway.

Un savoir-faire régional exemplaire pour un transport propre

  • éco-conçu et fabriqué en Poitou-Charentes, il contribue au développement économique et social du territoire,
  • il favorise le désenclavement de certains quartiers,
  • il est un levier de développement économique des villes.
  • la capacité : il peut accueillir 130 passagers circulant de manière fluide grâce à son couloir – le plus large du marché- et ses portes doubles ;
  • la simplicité : la maintenance est allégée grâce à la standardisation systématique des composants (portes, baies, pare-brise….) et à une accessibilité facilitée (climatisation) ;
  • la technologie : l’utilisation de moteurs à aimants permanents permet de réduire la consommation d’énergie.

Le Tramway CITADIS Compact livré à Aubagne en février 2014

La communauté urbaine d’Aubagne est la première à opter pour le nouveau tramway.

Le Citadis Compact d’Aubagne est le fruit d’un travail collaboratif entre le département Design&Styling d’Alstom Transport et l’artiste contemporain Hervé Di Rosa. L’intervention d’Hervé di Rosa en fait un tramway unique au monde arborant un habillage chaud, coloré et résolument humain.

Commandée en octobre 2011, les habitants d’Aubagne pourront découvrir CITADIS en février 2014, date à laquelle la première des 8 rames sera livrée.

Longtemps resté l’apanage des grandes villes, le tramway, tel que produit par Alstom, en Poitou-Charentes, a vocation par ses atouts, à se déployer dans les Villes et Agglomérations moyennes. Alstom vient d’ailleurs de remporter le marché du tramway à Avignon.

La Région soutient le développement du transport public propre, à l’image du CITADIS Compact, produit en Poitou-Charentes par Alstom, qui a sur mettre son savoir-faire au service de la mobilité durable au cœur des priorités régionales.

De son côté, le Maire d’Aubagne a tenu à remercier particulièrement Ségolène Royal, saluant «la capacité d’anticipation de la Région » et faisant part de sa grande fierté face à cette belle réussite industrielle.

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