Thierry Marx" Il n’existe pas de quartiers ni de personnes faits pour l’échec"

Le chef milite pour valoriser la formation professionnelle et la cuisine de qualité, vectrice d’ascension sociale. Idée qu’il applique dans ses écoles de la seconde chance, Cuisine mode d’emploi(s). Thierry Marx : « Il n’existe pas de quartiers ni de personnes faits pour l’échec »

Photo : Olivier Coret

Vous êtes un chef atypique. En constatant que 54 000 emplois n’étaient pas pourvus en 2010 dans le milieu de la restauration, vous avez décidé d’ouvrir des formations gratuites destinées aux personnes au chômage et aux jeunes sans diplôme. Pourquoi ?

THIERRY MARX Avec cette formation, nous proposons l’apprentissage, en douze semaines, de 80 gestes de base et de 90 recettes. Et cela marche : nous avons 90 % de retour à l’emploi. Cette formation du personnel est essentielle pour la sauvegarde du métier de cuisinier. Si vous ne transmettez plus ce savoir-faire, il meurt tranquillement. Pour cela, je développe trois principes essentiels qui sont rigueur, engagement et régularité. L’engagement est une posture, pas une simple signature qui engage un individu corvéable. Mon but est d’en faire des hommes libres. Faire naître l’envie d’apprendre est au départ de tout. « Former les hommes, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu », disait Aristophane (poète grec du Ve siècle avant J.-C. – NDLR). Pour être un bon cuisinier, il faut la maîtrise du geste, du feu et du temps. Et tout commence par le respect du produit et de l’identité de chacun. Le client n’achète pas ce que fait un cuisinier mais pourquoi il le fait. Ce sont de belles et simples valeurs ouvrières que tout le monde est capable de comprendre. Les histoires de recettes, elles, sont des fantasmes de la gastronomie.

Vous défendez l’idée que la cuisine garde une fonction d’ascenseur social. Il n’existe plus beaucoup de secteurs où c’est encore le cas…

THIERRY MARX On a répété à l’envi, à toute ma génération, l’idée d’ascenseur social, qui n’a jamais existé. Dans nos cités, l’ascenseur était l’endroit le plus pourri, que nous ne prenions jamais. L’escalier social, lui, en revanche, existe. La responsabilité d’un État est de faire en sorte que les marches soient au même niveau pour tous. Personne ne demande des passe-droits. Par ailleurs, force est de constater que l’abandon de la scolarité se fait parfois à douze ans, qu’officiellement le taux d’illettrisme est de 7 %. Pourquoi ? Parce qu’à notre époque un illettré engendre un illettré. Or, du temps de mon grand-père, un illettré était embauché. De telles situations créent des quartiers qui deviennent des silos, sans perspectives, alors que ces mêmes quartiers regorgent de talents. Ces combats-là, primordiaux, sont environnementaux. Quand vous laissez des quartiers vivre dans la frustration, des poches extrêmement dangereuses se forment, prêtes à écouter n’importe quel gourou.

Vous êtes probablement le parfait exemple de cette ascension sociale…

THIERRY MARX J’ai été un échec pour l’éducation nationale à treize ans, quand j’ai quitté mon collège parce ce que je n’étais pas bon. En maîtrisant le geste avec les compagnons du Devoir, j’ai été poussé à aller chercher la connaissance pour pouvoir lire correctement les recettes. Ma grand-mère me disait « les riches ont le savoir donc ils ont le pouvoir ». C’est une des premières choses que l’on devrait dire à ces jeunes. Il ne suffit pas juste de lever le poing. Il faut s’instruire pour lutter avec les bons arguments contre des personnes qui essaient d’en exploiter d’autres. J’estime qu’il n’existe pas de quartiers ni de personnes faits pour l’échec. Amenons de l’excellence dans ces quartiers et ramenons-y la formation professionnelle. Le citoyen n’est pas seulement un apporteur de bulletin de vote. Aujourd’hui, l’État citoyen et l’état du citoyen, c’est amener des propositions et être acteur de la société.

Est-ce la même démarche quand vous tentez de redonner une place dans la société à des détenus par le biais de cours de cuisine en prison ?

THIERRY MARX La France n’est pas une dictature. Les individus rentrent en prison et en ressortent. Dans l’idéal, meilleurs qu’en y arrivant. Je ne crois pas aux zones de non-droit. Regardons les plans d’une ville : les universités se trouvent toujours loin des prisons. Là aussi, dans ces lieux confinés, il faut amener de l’instruction.

Vous mettez par ailleurs en avant le principe d’« économie de qualité ». Par quoi commence-t-elle ?

THIERRY MARX Une entreprise comme la mienne, c’est 450 emplois non délocalisables. Le luxe n’est pas une insulte à la misère mais à la médiocrité. Le low cost, littéralement « coût bas », a surtout été un « coup bas » pour les valeurs de l’artisanat. Laisser croire en permanence que le coût du travail impacte uniquement le coût de production, c’est faux. La théorie selon laquelle c’est bien parce que c’est moins cher et que tout le monde y a accès a permis de faire s’installer la médiocrité. Se fournir chez un artisan boulanger permet de former deux apprentis et d’entretenir une filière. Il faut aider les personnes à sortir de leur extraction sociale pour qu’ils aient accès à la qualité. On fait l’inverse depuis les licenciements massifs des années 1970. C’est à ce moment-là que nous aurions dû lancer des révisions sur la formation professionnelle. À la place, on a créé des emplois pour la précarité. En somme, des pansements sur des jambes de bois.

bio express
Thierry Marx grandit 
dans la cité 
du « 140 Ménilmontant » 
à Paris. Petit-fils d’un réfugié juif polonais communiste, il entre chez les compagnons du Devoir en 1978 et obtient un CAP pâtissier. Après un passage dans l’infanterie marine, puis chez les casques bleus, il deviendra commis de cuisine dans de prestigieux restaurants, chez Ledoyen, Taillevent et Robuchon. Thierry Marx obtient sa seconde étoile en 2012, à son arrivée au Mandarin oriental de Paris. Il intervient en milieu carcéral depuis douze ans pour transmettre son savoir-faire et permet 
aux détenus, depuis 2012, de passer le baccalauréat professionnel restauration. La même année, il ouvre 
à Paris sa première école, Cuisine, mode d’emploi(s), formation gratuite pour devenir commis de cuisine, destinée aux jeunes sans diplôme et aux personnes en reconversion, 
qui débouche sur un certificat de qualification professionnelle. 
Deux nouvelles formations suivront : boulangerie 
et service en salle.
 
Pour retrouver le chemin du goût, mettons-nous, tout d’abord, au fait des bonnes adresses ! Thierry Marx connaît bien Paris, 
lui qui y est né. Il nous promène ici dans les rues de la capitale à la recherche des meilleurs produits. Marchés, épiceries, petits bistrots 
de quartier, bons restos… 
il y en a pour tous 
les goûts. Au milieu de 
ces cent adresses, le chef délivre vingt recettes de cuisine. Son tour d’horizon est sublimé par les photos de Mathilde de l’Ecotais.
 
Paris Marx. Éditions 
Flammarion, décembre 2014, 208 pages, 32 euros.

Le tiers payant est un outil fondamental de justice sociale

Alors que des syndicats de médecins libéraux appellent à la grève, le Syndicat de la médecine générale (SMG) s’y refuse, ne cautionnant pas des revendications « injustes pour la population ». Pourtant, les motifs de mécontentement sont nombreux, souligne Patrick Dubreil, son secrétaire.

Les médecins libéraux sont appelés à la grève jusqu’au 31 décembre contre le projet de loi sur la santé par quatre syndicats. Mais si, parmi eux, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) rejette un « système de soins reposant sur le tout public », son concurrent MG France, premier syndicat chez les généralistes, ne partage pas ses positions, en particulier sur la généralisation du tiers payant, qu’il veut voir encadré. Le SMG a refusé de son côté de s’associer au mouvement et défend la mise en place d’un « guichet unique ».

La colère des médecins libéraux se focalise notamment sur la question du tiers payant, que le projet de loi de santé entend rendre obligatoire. Quelle est votre position à ce sujet ?

290721 Image 1Patrick Dubreil L’ensemble des syndicats a décidé de dire non au tiers payant généralisé. Il faut qu’ils prennent conscience qu’en pleine crise économique il n’est pas acceptable que ce dispositif soit attaqué, car c’est un outil fondamental de justice sociale. Surtout dans une période où le renoncement aux soins progresse. Tourner le dos à cette pratique, c’est rajouter de la violence à la violence. En tant que médecin, on ne peut pas le tolérer, d’autant que les pharmaciens et les kinés, eux, pratiquent le tiers payant sans que cela pose de problème…

Un grand nombre de vos collègues dénoncent non pas l’objectif du tiers payant, mais la lourdeur de ce système qu’ils jugent trop compliqué. Qu’en pensez-vous ?

Patrick Dubreil Il est vrai qu’aujourd’hui le tiers payant est utilisé au prix d’une augmentation de la charge administrative des professionnels, d’une réduction de leur temps médical et donc de leur épuisement. À chaque fois qu’un médecin effectue un tiers payant, il lui faut vérifier à quelle caisse le patient est affilié, s’il a une mutuelle et, ensuite, contrôler s’il est bien remboursé par l’assurance maladie et par les complémentaires. Cela prend du temps. En outre, l’assurance maladie ne rembourse les frais que si le patient a déclaré un médecin traitant, y compris dans les cabinets de groupe. Personnellement, je travaille avec quatre collègues. Si je reçois le patient d’un collègue, parce que celui-ci est absent, je ne suis remboursé que 30 % de la consultation car je ne suis pas déclaré comme étant son médecin traitant. Ce qui me fait un manque à gagner de 9,20 euros.

Comment, selon vous, le tiers payant pourrait-il être généralisé sans léser les médecins ?

Patrick Dubreil Au sein du SMG, nous réclamons la création d’un guichet unique, qui serait l’assurance maladie, car c’est la seule caisse qui est solidaire et c’est aussi la moins coûteuse, qui dispenserait l’avance de frais totale du tiers payant. Celui-ci serait systématiquement proposé aux patients et aux médecins qui le souhaitent tant que le système est régi par le paiement à l’acte. Concrètement, l’assurance maladie réglerait la totalité des actes de secteur 1 aux professionnels et se ferait ensuite régler le ticket modérateur par les complémentaires santé. Les médecins seraient alors libérés de la vérification administrative de la récupération d’une partie de leurs revenus et de la contractualisation avec ces mêmes complémentaires. Il faut que l’assurance maladie comprenne que ce n’est pas en faisant payer plus les malades qu’on fera baisser les dépenses de santé…

Vous évoquez en filigrane une sortie du paiement à l’acte. Pouvez-vous expliquer quel en serait l’intérêt pour les médecins et les patients ?

Patrick Dubreil Le paiement actuel favorise la course à l’acte. Plus on fait de consultations et d’actes, plus on est payé. Au SMG, nous refusons cette logique inflationniste. Tout comme nous prônons la suppression de la prime à la performance – appelée rémunération sur objectifs de santé publique. C’est un forfait variable, qui peut aller jusqu’à 12 000 euros par médecin par an, basé sur des critères médico-économiques fixés par l’assurance maladie. Inégalitaire entre praticiens, inefficace pour réduire les inégalités, comme son application l’a montré dans de nombreux pays, elle est perverse dans son principe – individualisme, logique financière prenant le pas sur le soin, formatage des pratiques… – et coûteuse pour l’assurance maladie. Nous pensons qu’il faut développer d’autres modes de rémunération. Pour éviter les inégalités de revenus des médecins, on pourrait augmenter le forfait des patients en ALD (affection de longue durée), qui est de 40 euros seulement par an, on pourrait instaurer des forfaits pour certaines pratiques. J’ai fait hier un certificat pour coups et blessures sur une femme violentée, cela m’a pris presque une heure… Pour 23 euros ! On pourrait tout à fait forfaitiser les revenus des médecins de manière globale et non variable. Quelques améliorations ont été faites, comme le forfait de la consultation post-hospitalisation, fixé à 46 euros. Sauf que, dans le même temps, au lieu de lutter contre les dépassements d’honoraires, on les a généralisés…

Comme les autres syndicats de médecins libéraux, vous êtes très critiques vis-à-vis du projet de loi santé ?

Patrick Dubreil Cette loi met tout le monde en colère dans le monde médical mais pour des motifs différents. Marisol Touraine tourne le dos à la stratégie nationale de santé, à laquelle nous avons cru, qui jetait les bases d’un système coordonné, avec une prise en compte des besoins de la population. Le décalage entre l’exposé des motifs et les mesures envisagées est énorme : d’un côté, ce projet de loi s’appuie sur la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoires) et renforce le pouvoir de l’État sur l’ensemble du champ médico-social à travers les agences régionales de santé. De l’autre, il n’annonce aucun changement profond de l’organisation de l’offre de santé. De notre point de vue, quelques mesurettes vont dans le bon sens, comme la délégation de tâche ou les salles de shoot. Mais c’est insuffisant. Donc oui, nous sommes en colère contre ce gouvernement qui ne prend pas en compte les besoins de la population et les réalités de terrain des médecins généralistes. Mais faire grève ne résoudra rien. C’est le mouvement social dans son ensemble qui doit permettre de débattre et de faire des propositions.

Le serment d’Hypocrite

 

L’éditorial de Maud Vergnol : « Les apprentis sorciers libéraux s’entêtent à prescrire la potion amère de l’austérité pour réduire les symptômes de la dette, sans se préoccuper des effets secondaires, notamment sur la santé publique. »

Ils ont nos vies entre les mains et travaillent jusqu’à 70 heures par semaine… payées 40. Ils enchaînent des gardes de 24 heures dans des conditions indignes mais ne bénéficieront pas du futur « compte pénibilité », qui entrera en vigueur le 1er janvier. À partir d’aujourd’hui, les médecins urgentistes s’engagent dans une grève illimitée. Leurs revendications ? La stricte application des directives européennes qui préconisent que les médecins ne doivent pas travailler plus de 48 heures par semaine, et une valorisation de leurs heures supplémentaires au-delà de 39 heures.

Stress, semaines à rallonges, travail de nuit, sous pression en permanence : plus d’un urgentiste sur deux s’est déclaré en burn-out l’année dernière. Pas de quoi faire rougir de honte la cohorte ultralibérale qui continue de dénoncer le manque de « compétitivité » des travailleurs français et « la prise d’otages des malades ». Au contraire, les apprentis sorciers libéraux s’entêtent à prescrire la potion amère de l’austérité pour réduire les symptômes de la dette, sans se préoccuper des effets secondaires, notamment sur la santé publique. Et il y a fort à parier qu’ils seront bien plus indulgents envers les mobilisations des médecins libéraux, dont les plus droitiers sont vent debout contre le projet de loi de Marisol Touraine, qu’ils jugent « hospitalo-centrée », allant jusqu’à dénoncer « une bolchevisation de la santé ». Leur bête noire est la généralisation du tiers payant, qui permettrait pourtant au patient de ne plus faire l’avance de la consultation. Et pour achever de brouiller le message, les patrons des cliniques privées appellent eux aussi à une cessation d’activité de leurs établissements à partir du 5 janvier. La manipulation a beau être grossière, elle a déjà porté ses fruits. La ministre a reculé sur quelques dispositions essentielles du projet de loi et consenti au report de l’examen du texte. Le temps, pour les libéraux, de « réécrire de fond en comble » la loi santé et de la vider de sa maigre substance.

Le réveil des Anti-Castristes .

L’annonce d’un possible réchauffement des relations entre les USA et Cuba a tout de suite fait la Une de la presse , c’est effectivement un événement après plus de 50 ans d’embargo décidé par les Etats-Unis .

Il n’en fallait pas plus pour que se répande dans la presse les refrains anti-castristes les plus éculés, ils ont si peu d’imagination, ceux qui écrivent ces « papiers » que l’on pourrait le faire à leur place .

Bien entendu, le journal Libération est en pointe en titrant :

A Cuba, Internet rame encore

Entre mauvaise foi et propagande, cet article laisse supposer que tous les pays de Monde seraient égaux devant l’Internet, ainsi, sans donner d’éléments de comparaison le lecteur peut simplement croire que les équipements et les réseaux pourraient être semblables dans tous les endroits de la planète .

Une simple recherche permet de constater qu’il n’en est rien, et que pour comparer, il faut donner des éléments sur des pays proches par leur histoire, leur situation géographique, leur population .

Je me suis donc permis un commentaire sur le site de Libération signalant simplement :

Sources : Le Journal du Net

Cuba 11 270 000 habitants sur une île dans la mer des Caraïbes

  Cuba Rang Amérique Rang monde
Nombre d’internautes (2011) 2 614 226 n°13 sur 35 n°77 sur 195
Part des internautes dans la population 23,23 % n°27 sur 35 n°108 sur 195

Haïti 10 320 000 habitants sur une île dans la mer des Caraïbes

  Haïti Rang Amérique Rang monde
Nombre d’internautes (2010)  836 435 n°21 sur 35 n°109 sur 195
Part des internautes dans la population 8,37 % n°35 sur 35 n°141 sur 195

 

Comme il n’y a pas de censure à Libération, mon commentaire est en attente de « Modération » !

 

Conseil CREA: le groupe Front de Gauche s’abstient sur la tarification 2015 de l’eau. La tarification solidaire tarde…

Lors de la délibération sur la tarification de l’eau 2015, Frédéric Sanchez a réaffirmé l’engagement de la CREA à s’engager dans une tarification solidaire et juste du prix de l’eau. Il a confirmé les propos qu’il a tenu lors de l’Observatoire de l’eau sur la nécessité d’investir pour préserver la ressource, pour améliorer la qualité de l’eau potable et pour améliorer le nettoyage des eaux noires rejetées en Seine.

Emmanuel Labbé, adjoint au maire de Rouen, délégué communautaire, porte parole du Front de Gauche sur le sujet prend acte des propos du président qui ont valeur d’engagements. Il a affirmé notre attitude combative et responsable.

« … profitant de ces différentes délibérations portant sur les questions de l’eau et de l’assainissement (tarification 2015, rapport annuel 2013…), le groupe Front de Gauche notera avec satisfaction qu’avec les dernières DSP (Déléguation de Service Public) qui arrivent à échéance en avril 2015 (Oissel, St Léger et des communes de la vallée de la Seine), 96,5% des abonnés seront rattachés à la régie publique de la CREA qui est devenue la plus importante de France (1).

Nous ne pouvons que nous en réjouir puisque vous le savez les élus communistes ont pesé afin que soit mis fin aux délégations de service public coûteuse pour les usagers et source de profits pour les actionnaires des compagnies privées. L’eau, bien commun de l’humanité, doit être accessible à tous notamment pour les besoins vitaux avec l’exigence de distribution d’une eau de qualité à son juste prix.

Cette approche humaniste de l’eau nous fait bien sur comprendre que la hausse des tarifs peut répondre aux nécessaires travaux de mise aux normes des stations d’épuration. Cependant, nous ne devons pas faire payer les factures aux seuls ménages ! Proportionnellement, si mon information est bonne, les gros consommateurs (certains étant même de gros gaspilleurs!) ne contribuent pas plus ! Quand je parle de ces gros consommateurs je parle bien sûr d’entreprises commerciales ou industrielles à qui on fait finalement encore un cadeau. Car proportionnellement, les simples usagers paient beaucoup plus (2).

Dans ce contexte, il nous apparaît urgent de saisir l’opportunité de la loi Brottes afin de mettre en place une tarification sociale progressive de l’eau, une tarification éco solidaire. D’autres collectivités et intercommunalités se sont déjà engagées dans cette voie. La ville de Dax par exemple a mis en place en 2014 une tarification équitable de l’eau sur son territoire instaurant une tarification progressive avec les 30 premiers m3 gratuits.

Lors de la réunion de l’Observatoire de l’eau du 8 décembre dernier, ont été présentés les premiers éléments de l’étude commandée au cabinet Calia sur la faisabilité d’une tarification sociale. Ces premiers éléments utiles permettent d’avoir une photographie de la situation actuelle en matière de tarifs et des comparaisons des structures tarifaires différentes sur les pôles de Rouen et Elbeuf (3). Des pistes d’évolution de la grille tarifaire sont proposées avec des points de vigilances sur des effets induits ainsi que des propositions d’aides ciblées préventives et curatives en direction des publics fragiles dont l’habitat collectif social abrite un grand nombre de nos citoyens. Ce travail est nécessaire mais nous considérons que cette étude mérite d’être approfondie sans a priori et sans renoncer à l’objectif premier d’une tarification progressive et solidaire concernant l’ensemble des abonnés et des ménages.

Vous avez annoncé la semaine dernière dans la presse que vous n’écartiez pas cette perspective. L’année 2015 doit nous permettre de travailler afin que les conditions soient créées pour que notre intercommunalité s’inscrive dès 2016 dans cette démarche. C’est l’exigence que nous réaffirmons ce soir. Et nous regrettons vivement, comme la loi Brottes le prévoit, que nous n’ayons pu le décider avant le 31 décembre 2014 .

En tout cas, au vue de la situation actuelle, d’un gouvernement qui semble plus se préoccuper de faire des cadeaux aux entreprises que de privilégier les collectivités et les Français dont le niveau de vie baisse depuis 5 ans, donc au regard de cette situation, le groupe Front de Gauche s’abstiendra sur les délibérations portant sur les hausses des tarifs de l’eau « .

Il sera utile que dans les prochaines semaines, le collectif « Eau publique  » qui est composée de partis dont le PCF et d’élus, de syndicats, d’associations de locataires et de consommateurs puissent se réunir afin de faire le point d’un combat qui mérite vigilance, propositions et actions.

(1) NDLR: face aux tenants du privé, un premier bilan présenté dans un Observatoire précédent a été fait et montre le bon choix politique public sur la tarification que l’organisation, l’expertise et l’amélioration du réseau.

(2) NDLR: On peut aussi s’interroger sur la ponction financière de l’Agence de l’eau sous la présidence Sarkozy qui ne permet plus un soutien contributif financier de l’Agence aux investissements liés aux engagements européens.

(3)( NDLR: on doit s’interroger sur le prix élevé à Elbeuf).

Le Parlement européen se prononce pour un Etat palestinien

Déclaration de Patrick Le Hyaric, Député au Parlement européen, Vice-président du groupe GUE/NGL :

« A la suite de plusieurs parlements nationaux dans l’Union européenne, le Parlement européen vient de voter, ce mercredi 17 décembre 2014, une résolution dite de « compromis » c’est-à-dire qu’elle est le résultat de discussions entre les différents groupes du Parlement européen. »

Dans ces débats, nous n’avons ménagé aucun effort pour obtenir la meilleure résolution possible. L’objectif est d’aider au mieux le peuple palestinien et l’autorité palestinienne dans leur combat pour qu’enfin soient reconnus leur souveraineté et leurs droits. La résolution adoptée, par 498 votes pour et 88 votes contre, est donc un pas de plus appuyant la reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967. Même si nous aurions souhaité un texte plus clair et plus précis, nous l’avons soutenu, dès lors qu’il peut constituer un point d’appui.

Ainsi, à l’article 1, il est écrit : « Le parlement européen soutient le principe de la reconnaissance d’un Etat palestinien et la solution à deux états et estime que ceci doit aller de pair avec le développement des pourparlers de paix ».

Article 2 : « Soutient les efforts du Président Abbas et du gouvernement de consensus national palestinien, souligne à nouveau l’importance de consolider l’autorité du gouvernement de consensus palestinien et son administration dans le bande de Gaza, demande un soutien constant de l’Union européenne pour le renforcement des capacités institutionnelles palestiniennes ».

Article 5 : « Réaffirme son soutien ferme à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale des deux Etats. Un Etat d’Israël dont la sécurité doit être assurée aux côtés d’un Etat palestinien, indépendant, démocratique, contigu et viable, coexistant dans la paix et la sécurité sur la base du droit à l’autodétermination et le plein respect du droit international ».

Article 60 : « Invite la haute représentante, vice-présidente de la Commission à faciliter une position commune de l’Union européenne sur ce sujet ».

Article 70 : « Décide de lancer une initiative parlementaire pour la Paix », visant à rassembler les différents partis de l’Union européenne, israéliens et le Parlement palestinien pour faire avancer un agenda pour la paix et pour compléter les efforts diplomatiques de l’Union européenne ».

Rapprochement historique entre Cuba et les Etats-Unis

 

Raul Castro et Barrack Obama s’étaient serrés la main aux obsèques de Mandela

 

 

 

Raul Castro et Barack Obama prennent conjointement la parole pour annoncer un tournant historique dans les relations entre les deux pays. Les sanctions économiques qui étranglent l’île depuis 50 ans vont s’alléger

et les relations diplomatiques vont reprendre.

C’est la libération d’Alan Gross, 65 ans, ancien contractuel de l’agence fédérale américaine pour le développement international (USAID), qui a enclenché le mouvement. Libéré en échange de trois agents cubains arrêtés en 1998 aux Etats-Unis (voir encadré), il avait été arrêté le 3 décembre 2009 à Cuba, pour avoir introduit du matériel de transmission satellitaire interdit. Depuis, Washington faisait de sa libération une condition indispensable à la levée de l’embargo qui dure depuis 1962. C’est chose faite. Les présidents Barack Obama et Raul Castro ont finalisé l’échange de prisonniers et les mesures de rapprochement entre les deux pays lors d’un long coup de téléphone mardi.

Raul Castro confirme le rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis

Le président cubain Raul Castro a annoncé mercredi que, avec son homologue américain Barack Obama, ils s’étaient « mis d’accord sur le rétablissement des relations diplomatiques » entre les deux pays, interrompues depuis plus d’un demi-siècle. Toutefois, « cela ne veut pas dire que le (problème) principal, l’embargo économique, ait été résolu », a-t-il ajouté dans une allocution diffusée par les médias d’Etat.

De son côté, le président Barack Obama a annoncé avoir demandé au secrétaire d’Etat John Kerry d’engager des discussions avec Cuba sur une normalisation des relations diplomatiques, qui ont été rompues en janvier 1961. Il a ajouté qu’il allait évoquer avec les membres du Congrès américain la levée de l’embargo en vigueur contre l’île. Dans une allocution télévisée, le président américain a reconnu que la politique « rigide » menée par Washington à l’égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d’impact. « Je pense que nous pouvons aider davantage les Cubains » en discutant avec le gouvernement de La Havane, a estimé Obama

Les Etats-Unis et Cuba, séparés seulement par les 150 km du détroit de Floride, n’ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961. L’embargo américain maintenu depuis 1962 étrangle l’île, malgré les condamnations, chaque année, à une écrasante majorité aux Nations unies. L’an passé, sur les 193 États qui composent l’Assemblée, 188 ont voté en faveur de la levée du blocus.

Chiffres en main, les autorités cubaines ont expliqué à l’occasion des 50 ans du blocus que l’embargo unilatéral des Etats-Unis avait coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touché tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées… Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments… Les déclarations récentes de Cuba et des Etats-Unis en vue de coopérer pour combattre le virus Ebola montraient un vrai changement d’attitude. Changement d’attitude sensible également chez la population puisque tous les derniers sondages montrent que les Américains étaient en majorité favorables à la levée de l’elmbargo.

Les 3 derniers des 5 de Miami rentrent au pays. La nouvelle a fait le tour de l’île où ces hommes sont célébrés comme des héros de la lutte anti-impérialiste et anti-terroriste. Le 12 septembre 1988, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernando Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero étaient arrêtés en Floride, aux États-Unis, puis injustement condamnés à des peines de prison allant de quinze ans à deux fois la perpétuité plus quinze ans. Ces agents de l’État cubain avaient pour tâche d’infiltrer les groupes d’extrême droite paramilitaires anticastristes afin d’empêcher qu’ils ne commettent des actes terroristes contre Cuba.

La nouvelle carte de l’Éducation prioritaire en Seine-Maritime

Mercredi 17 décembre 2014, les syndicats se réunissent à Rouen pour organiser la mobilisation face à la nouvelle carte des REP, présentée par la ministre. Elle est à découvrir ici.

La nouvelle carte des établissements classés en zones prioritaires mobilise depuis plusieurs semaines, enseignants et parents d’élèves en Seine-Maritime. Mercredi 17 décembre 2014, la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé le nouveau classement officiel des établissements. Les syndicats sont déjà sur le pied de guerre. En réaction, une réunion est prévue mercredi 17 décembre 2014, à Rouen, pour établir le plan des nouvelles mobilisations. Au Havre, un appel à la mobilisation est lancé, dans le cadre de la venue de la rectrice de l’Académie de Rouen, à l’Hôtel de Ville, le jeudi 18 décembre 2014, à 18h.

Les REP succèdent aux ZEP

La nouvelle carte comprendra 1 082 réseaux d’éducation prioritaire, incluant près de 1 000 collèges et 8 000 écoles. La ministre l’avait annoncé : l’objectif est de réduire les écarts de réussite scolaire entre les élèves du premier et du second degré. Un objectif qui nécessite la mise en place de nouveaux réseaux d’établissements (REP) qui travailleront ensemble pour assurer la réussite de leurs élèves. Mais ce projet ne séduit pas les professionnels de l’Éducation. Certains établissements, qui faisaient partie du dispositif ZEP (Zone d’éducation prioritaire), se trouvent exclus de cette nouvelle répartition et perdent les spécificités de ce dispositif : des moyens supplémentaires, moins d’élèves dans les classes (19 à 20 en moyenne contre 23 hors ZEP) et plus de soutien scolaire.
Mercredi 17 décembre, une opération « école morte » a été lancée au Havre dans les écoles maternelles Cassard, Aristide Briand et dans les écoles primaires, Zurich-Observatoire, au Havre, et Fleurville, à Harfleur., maternelle Dolto et l’école des Caraques, au Havre, le groupe scolaire Renaissance est bloqué depuis le lundi 15 décembre 2014.

Une convention d’aide pour les établissements d’Harfleur ou la conception

Chaque député, bien qu’élu dans un cadre géographique déterminé, est le représentant de la Nation tout entière.

Ainsi, à l’Assemblée nationale et dans sa circonscription, chaque député agit et parle au nom de l’intérêt général et non pas au nom d’un parti politique, d’un groupe d’intérêt ou d’une région.

bizarre du rôle d’un(e) député(e) qui négocie en douce pour « sa » circonscription !

Catherine Troallic, députée de Seine-Maritime, conseillère régionale, a annoncé que deux établissements d’Harfleur (Fleurville et André Gide ) « bénéficieraient » d’une Convention académique de priorité éducative (CAPE) – une convention permettant l’accompagnement financier des établissements dont la « tête de réseau » sortirait de ZEP.

Nous nous battons depuis octobre 2014 pour que les établissements qui sortent de ZEP puissent bénéficier d’une CAPE. Nous avons obtenu cette aide pour Harfleur, et faisons actuellement d’autres demandes auprès du ministère », explique Olivier Rabaey, attaché parlementaire de Catherine Troallic. Le système des CAPE permet d’éviter les pertes sèches de financement pour les établissements qui seraient amenés à sortir des ZEP… C’est pour cela que nous allons dans ce sens.

En charge d’environ 1/5 de l’ensemble des établissements prioritaires situés sur sa circonscription, Catherine Troallic serait actuellement en négociation avec la ministre pour proposer des CAPE aux établissements, notamment pour le groupe scolaire Renaissance (bloqué depuis le lundi 15 décembre), au Havre. Ci-dessous, le communiqué de Catherine Troallic, transmis le 15 décembre 2014, suite à l’adoption d’une CAPE pour les écoles élémentaires de Fleurville et d’André Gide, à Harfleur :

Après avoir interpellé, par courrier, Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, pour le maintien en éducation prioritaire du collège Pablo Picasso et des écoles d’Harfleur, j’ai été reçue – à deux reprises – au Ministère de l’éducation ( mardi 25 novembre et mardi 9 décembre 2014) pour plaider la cause de ces établissements auprès de la Ministre. Eu égard aux quatre indicateurs composant l’indice social (…), il s’est avéré que le collège Pablo Picasso – en comparaison de la situation d’autres collèges de Seine-Maritime – ne pouvait intégrer la nouvelle carte de l’éducation prioritaire. Par courrier reçu le 15 décembre au soir et après des échanges toute cette semaine, Madame la Ministre m’informe – comme nous le demandions – que les écoles élémentaires de Fleurville et d’André Gide vont bénéficier d’une convention académique de priorité éducative (CAPE) comme les autres écoles d’Harfleur soit depuis ma discussion avec l’Inspectrice d’Académie datée du mercredi 10 décembre : les écoles maternelles Coty, Gide, Dolto et l’école élémentaire des Caraques. C’est donc l’ensemble des écoles élémentaires et maternelles d’Harfleur qui bénéficieront d’une CAPE ! S’agissant du collège Pablo Picasso, je suivrai, en lien avec les équipes enseignantes et pédagogiques, son évolution avec la plus grande attention et plaiderai avec énergie auprès de l’académie pour que les moyens du collège puissent être préservés au meilleur niveau.

 

André Chassaigne dénonce à l’Assemblée la "bombe à Macron"

Le chef de file des députés Front de gauche André Chassaigne a dénoncé mardi le projet de loi du ministre de l’Economie comme « la bombe à Macron », une loi « extrêmement cohérente » qui « consiste à considérer que tout est une marchandise ».

« C’est une loi extrêmement cohérente, derrière le caractère fourre-tout, il y a une cohérence qui consiste à considérer que tout est une marchandise », a déclaré aujourd’hui André Chassaigne poue les députés Front de gauche, au sujet de « la bombe à Macron » lors d’un point presse à l’Assemblée nationale. « On s’attaque au socle républicain, c’est la porte ouverte vers une société à l’anglo-saxonne », a ajouté André Chassaigne, pour lequel « ce texte s’inscrit dans une grande opération idéologique où il faut étendre le domaine de la marchandise ».
« Par exemple, le droit doit être une marchandise et, sous le prétexte de s’attaquer à des profession réglementées, à la rente (…) on s’attaque au socle républicain », a critiqué le député du Puy-de-Dôme. « On mesure quelles pourraient être les conséquence en terme d’inégalités d’accès au service public », selon lui. Membre de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, André Chassaigne a affirmé que ce texte « met le pied dans la porte et permet que demain la porte soit grande ouverte à une société plus libérale. Or, elle ne générera ni activité, ni emploi, ni croissance ». Pour lui, Emmanuel « Macron se prend pour Hercule nettoyant les écuries d’Augias, il n’est que le petit porteur d’eau de la Commission européenne ».
Les députés Front de gauche ont « l’intention d’en faire une grande affaire et commenceront 2015 à l’offensive » sur ce projet de loi, a prévenu leur chef de file, qui a déjà obtenu une durée accrue des débats, portée de 30 à 50 heures. Les députés commenceront à débattre dans l’hémicycle du projet de loi Macron à compter du 26 janvier.

Comme un Seigneur, il visite ses vassaux ….

…et leur prodigue la bonne parole

Pour sa cinquième visite du territoire, avant le passage en Métropole, le président de la Crea, Frédéric Sanchez, a rencontré les élus et les habitants du plateau Est, mardi dernier .

Dossier chaud évoqué en réunion publique au Casino de Bonsecours en présence de sept maires : la construction de quatre cents logements à Franqueville-Saint-Pierre, prévus sur un terrain surplombant le Val-aux-Daims et sur lequel se sont déjà produits des ruissellements en 2007.

« C’est un dossier sensible à l’initiative de la commune », a déclaré le président Sanchez. « Le temps où chacun y allait de son projet sans consulter ses voisins est terminé. C’est terminé aussi le cavalier solitaire ou clandestin. Il faut dorénavant jouer collectif et trouver un consensus. La Métropole a été alertée et mon rôle est de contribuer à l’animation. Il existe une pétition. De plus, pour le moment le dossier a reçu un avis défavorable. »

Traduction en « ENA *» Fini de jouer, la Démocratie c’est dépassée, quelle idée de laisser des dossiers si sensibles entre les mains de gens élus, qui sont soumis à la pression de leurs électeurs .

Nous revenons aux « Comtés » – Oups Métropoles et je vais règnier!

(*) Ecole Nationale d’Administration

 

Mouvements

L’éditorial de Paule Masson. « Après huit ans de crise, l’austérité n’a fait ses preuves nulle part. Les peuples décrochent. Se détournent-ils pour autant de l’aspiration à vivre dignement ? Rien n’est moins sûr. »

En cette fin d’année 2014, les bourses européennes s’enfoncent dans le rouge. La menace déflationniste se précise. Le cliquetis des courbes et des chiffres qui creusent le sillon de la récession économique est assourdissant. Après huit ans de crise, l’austérité n’a fait ses preuves nulle part. Les peuples décrochent. Se détournent-ils pour autant de l’aspiration à vivre dignement ? Rien n’est moins sûr.

Dans l’ombre d’un libéralisme qui se pense tout-­puissant, d’importants mouvements sociaux éclosent aux quatre coins de la planète, aux États-Unis pour la défense des droits civiques, au Mexique contre la ­corruption politique, en Europe aussi, pour rejeter l’austérité. 
La Belgique a connu hier une grève historique. Les raisons du courroux s’ancrent dans les reculs sociaux que le gouvernement ultraconservateur et le patronat veulent imposer : allongement de la durée du travail, retraite à soixante-sept ans, etc. L’Italie a elle-même été paralysée, vendredi, par une grève générale contre la libéralisation à marche forcée du licenciement. En Grèce, comme en Espagne, la colère bout contre l’interminable cure ­austéritaire, au point que les effervescences sociales alimentent l’éclosion d’alternatives politiques. L’influence de Podemos se répand comme une traînée de poudre en Espagne, tandis que l’hypothèse d’une victoire électorale de Syriza en Grèce se précise.

Ces mouvements ne sont pas reliés entre eux. Mais ils possèdent quelques points communs : le rejet d’une conception du pouvoir qui ne parvient plus à les représenter, le retour d’une pensée politique et sociale en lieu et place de la primauté budgétaire, l’aspiration à une société solidaire, la recherche d’issues qui parfois s’incarnent dans le « faire » plus que dans les discours, comme en témoigne la révolution des escaliers colorés en Algérie ou encore la reprise en main par la population, en Grèce, d’un système de santé à l’agonie. Le désir de changement n’a pas été emporté par la bourrasque libérale. D’ailleurs, si l’on en croit un récent sondage CSA, l’idée de révolution est une notion « positive » pour 57 % des Français.

 

Un rapport de la Cour des comptes, qui sera publié jeudi…..

Quel bonheur pour les journaux que ces rapports qui ne seront publiés que……Mais qui font déjà toutes les Unes .

Surtout si ces « Rapports » vont dans le sens de la propagande pour davantage d’austérité .

Dès lundi 15 décembre 2014 « Le Parisien » :

Retraites complémentaires : la faillite, c’est demain .

Pour lui emboîter le pas « l’Express » :

Deux rapports dessinent un avenir sombre pour les retraites complémentaires

Nous voilà prévenu ! C’est dans le rapport qui sera publié jeudi 18 décembre .

Il faut dire qu’ils ne sont pas fainéants à la Cour des Comptes, les rapports et recommandations se succèdent . C’est toujours le même diagnostic et toujours la même potion amère qui nous est servie« l’Austérité »

 

 

David Querret: "Métropole, un forum mondain avec Libé remplace la démocratie"

David Querret est conseiller municipal d’opposition de gauche à Sotteville. Enseignant dans un lycée professionnel, auteur, il est militant syndical et animateur du collectf « eau publique ». Sans appartenance politique, il s’inscrit dans la dynamique Front de Gauche avec les forces organisées du PCF, du PG, d’Ensemble.

Mardi 16 décembre, le journal Libération et Rouen-Métropole (l’ex-CREA) organisent un « forum » sur la question de la France des Métropoles. Gageons que toutes les notabilités de la ville, et quelques célébrités (on annonce Laurent Joffrin, Roland Castro et même Laurent Fabius), y seront, pour un débat mondain… loin des habitants.

Un débat mondain, chic et branché, au 106, avec France-Culture en partenariat, comme Libé aime à en organiser pour se financer. Bien sûr, demander le coût (organisation, communication) d’un tel évènement nous ferait immédiatement passer pour de grossiers personnages… Mais surtout, ce débat mondain tentera de masquer l’absence totale de consultation de la population sur la transformation de la CREA en Métropole (au 1er janvier 2015), et de masquer le recul démocratique qui en découlera. Car de quoi s’agit-il ?

 

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Compromis de Lima : maintenant c’est aux peuples d’agir !

Le compromis trouvé à Lima, entre les 195 représentants des Etats membres de l’Onu, avec plus de trente heures de retard, est loin d’être à la hauteur de l’urgence. Rappelons que l’objectif de l’accord doit permettre de limiter à 2°C le réchauffement de la planète d’ici 2100. L’accord formalise une méthode de travail pour la définition des contributions nationales que devront remettre les Etats d’ici mars 2015 (année de référence, période d’engagement, plan d’action, secteurs concernés, méthodologie retenue).

L’ensemble des engagements doit permettre une baisse globale des émissions de Gaz à Effet de Serre de 40 à 70% d’ici à 2050 ; mais c’est seulement en novembre, soit à l’ouverture de la COP21 (Paris Climat 2015), que l’Onu présentera une synthèse dans le but de vérifier qu’elles permettront de tenir l’objectif de 2°C. C’est bien tard pour parvenir à un bon accord à Paris. Les points de difficultés et de blocages majeurs concernent encore et toujours les mêmes questions essentielles :

– Refus des deux pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre ( USA et Chine) de s’engager à assumer une réduction de leurs émissions de 40 à 70 % d’ici 2050, à la hauteur de leurs responsabilités, notamment les USA qui ne s’engagent qu’à une faible réduction par rapport à leur engagement initial, non tenu, au titre du protocole de KYOTO.

– Les pays en développement et les pays les plus vulnérables veulent avoir les moyens financiers de parer les conséquences actuelles et à venir du réchauffement climatique tout en poursuivant leur projet de développement. Or les pays riches responsables historiques du haut niveau de pollution planétaire, notamment ceux du G20, continuent de s’enfermer dans leurs égoïsmes locaux. Alors que les pays capitalistes ont su trouver, lors de la crise de 2008, des centaines de milliards de dollars pour renflouer leurs banques ; l’amorce du Fonds Vert pour l’adaptation est, à ce jour, seulement doté de 10 milliards de dollars pour le climat. Rappelons que la promesse de Copenhague était de 100 milliards par an d’ici 2020. Ce faible engagement nourrit beaucoup de défiance. Sans oublier les pressions des grandes multinationales qui pèsent sur les négociations dans le but de préserver leurs profits. Marché et concurrence libérale s’opposent au développement humain durable.

Or pour les communistes, un accord global est possible à Paris en 2015 à condition de dégager une vision solidaire du développement humain durable à l’échelle du monde sur la base de décisions qui doivent être contraignantes pour les États mais différenciées et fondées sur des principes de solidarité et d’équité. Si Laurent Fabius fait bonne figure, le Vice-Président du GIEC, le français Jean Jouzel, exprime lui son scepticisme sur la faiblesse de l’accord de Lima.

Plus que jamais l’intervention des peuples est donc urgente et nécessaire afin de pousser les Etats à conclure un accord positif à Paris. C’est le sens de la campagne internationale, politique et citoyenne, dont le PCF a pris l’initiative avec 30 formations progressistes de toute la planète. Lors de son Conseil National du 12 décembre cette démarche solidaire a été confirmée. Cette campagne sera lancée dès janvier.

Contournement Est de Rouen : des maires poursuivent le combat

Alors que la concertation autour du contournement Est de Rouen s’est achevée le 9 juillet, l’association de communes pour un contournement Est soutenable continue son combat.

L’association de communes pour un contournement Est soutenable (A.C.C.E.S) est revenu sur le devant de la scène, jeudi 11 décembre 2014 : les maires opposés au tracé du contournement, tel qu’il est validé à ce jour, ont décidé de rédiger un courrier à la Commission nationale du débat public (CNDP). Leurs revendications tiennent en quatre points, pour lesquels ils attendent des réponses précises et ils soulignent qu’ils sont toujours prêts à engager une procédure au cas où leur position ne serait pas prise en compte.

Lire la suite de l’article sur Normandie-actu.fr

"Votre loi est une loi pour la liberté d’exploiter"

Pierre Laurent à Emmanuel Macron

Au Sénat, Pierre Laurent, sénateur de Paris, secrétaire national du PCF, a interpellé le ministre de l’Economie. Il a appelé tous les sénateurs de gauche à faire échouer la loi Macron.

C’est une journée de combat pour le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, sénateur de Paris. Après avoir tenu un face-à-face avec le président du Mdef, Pierre Gattaz à l’Humanité, il a interpellé Emmanuel Macron, ministre de l’économie au Sénat.

Pierre Laurent n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la « loi Macron » : Pourquoi une loi fourre-tout, sur laquelle d’ailleurs le Conseil d’Etat émet des réserves importantes, qui n’a en fait qu’un seul fil conducteur : la dérèglementation du code du travail et de la régulation publique. Pourquoi plus d’asservissement encore des salariés aux exigences patronales avec la généralisation du travail du soir et du dimanche, car, vous le savez bien, le volontariat c’est de la blague? Pourquoi libéraliser le transport en autocars contre le développement des petites lignes ferroviaires ? Pourquoi, alors que la rente autoroutière engraisse les grands concessionnaires du BTP depuis la privatisation, ne pas renationaliser les autoroutes ? Pourquoi privatiser les aéroports de Nice et Lyon après celui de Toulouse, et nos entreprises de défense GIAT et Nexter ? Je vous le dis, votre loi va diviser la France, les travailleurs, la gauche. Vous poursuivez sur la voie du reniement. Si vous continuez à trahir ainsi les électeurs, cela aura des conséquences graves dans tous les rendez-vous électoraux à venir.

(…) J’appelle tous les sénateurs de gauche, tous ceux qui ont l’égalité au cœur à ne pas accepter ce énième recul de civilisation. Après l’échec du CICE, du crédit impôt recherche, je vous dis arrêtez le massacre. Vous subventionnez les patrons à coup de milliards d’euros, et le MEDEF crache dans la soupe (…) Monsieur le ministre, je vous demande d’entendre la colère qui monte déjà dans toute la gauche et dans le monde syndical. Retirez votre projet de loi avant qu’il ne soit trop tard. »

Ce rapport qui réhabilite les 35 heures

La baisse du temps de travail a été «la politique de l’emploi la plus efficace et la moins coûteuse depuis les années 1970», juge un rapport parlementaire adopté mardi.

C’est un rapport qui va redonner du baume au coeur à l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, et à tous ceux qui soutiennent les 35 heures. Rédigé sous la houlette de la rapporteure Barbara Romagnan, député socialiste du Doubs, le texte a été adopté, ce mardi, par 12 voix contre 4, par la commission d’enquête «relative à l’impact sociétal, économique et financier de la réduction du temps de travail». Une commission mise en place sur proposition de l’UDI, et dont le principe a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en juin dernier. Après 37 auditions (soit près de 80 personnes), le document dresse un bilan plutôt bienveillant de la dernière grande mesure phare de la gauche au pouvoir.

Un effet positif sur l’emploi

Premier sujet polémique abordé: les 35 heures ont-elles généré des emplois? Et si oui combien? Car si la période Jospin (1997-2002) a été riche en création de postes, la difficulté est d’identifier ce qui, dans cette forte hausse de l’emploi, relève de la croissance économique (entre 3% et 4% entre 1998 et 2001) et de ce qui est dû aux 35 heures. Pour ce faire, le rapport se livre un petit calcul: la France ayant créé 2 millions d’emplois salariés dans le secteur marchand entre 1997 et 2001- niveau sans précédent depuis les années 1950 – tandis que le PIB progressait sur la période de 16 %, il y a eu une création moyenne de 125 000 emplois par point de PIB supplémentaire. «Par comparaison, la croissance économique encore soutenue entre 2004 et 2007, de 9,5 % sur les quatre ans, ne crée que 600 000 emplois marchands, donc moitié moins d’emplois par point de PIB, soit 63 000», lit-on dans le rapport.

Un effet corroboré par d’autres études, rappelées dans le rapport, et qui concluent à une fourchette de création de postes liés aux 35 heures comprise entre 320 000 (selon l’OFCE) et 350 000 (selon la Dares). Soit 18% de l’emploi total généré sur la période Jospin. Avec un bémol, cependant, selon Eric Heyer, qui note que si «les études scientifiques attestent que la réduction du temps de travail crée des emplois à court terme, c’est-à-dire dans les cinq années qui suivent sa mise en œuvre, […] le doute subsiste à moyen et long terme.»

Un faible impact sur la compétitivité

Au-delà de l’effet emploi, c’est aussi et surtout la question de l’impact sur la compétitivité des entreprises qui, ces dernières années, revient avec insistance. Avec un argument: les 35 heures sont responsables de la baisse de performance des entreprises françaises, dont les parts de marché, dans la décennie qui a suivi leur mise en place, se sont écroulées à l’international. «Ce qui détermine en effet la compétitivité d’une économie, c’est l’évolution relative des coûts et de la productivité, admet le rapport Romagnan. Or la productivité du travail a augmenté aussi rapidement que le coût salarial réel, de sorte que l’effet d’une hausse des salaires un peu plus rapide en France que dans la moyenne de la zone euro a été totalement compensé par des gains de productivité également plus rapide».

Et de citer Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee, qui valide en grande partie cette thèse, ajoutant néanmoins le coup de pouce de l’Etat : «Le coût des salaires n’a pas augmenté dans les mêmes proportions [que la réduction du temps de travail, ndlr] en raison d’une modération salariale qui peut être estimée à 1 % – le salaire horaire n’a en conséquence augmenté que de 3,5 à 4 %. Les gains de productivité horaire ayant atteint 2 à 2,5 %, le salaire horaire a donc crû un peu plus rapidement que la productivité. Cependant, si l’on tient compte des allégements de charges, on peut considérer que le coût salarial rapporté aux évolutions de la productivité est resté stable. » En témoigne une étude de l’OCDE, selon laquelle le coût salarial unitaire (coût pour une unité produite, donc intégrant la productivité) a progressé, entre 2000 et 2009, de 20,3% en France, contre 19,4% pour la zone euro.

La faute à l’euro fort ?

Autre élément mis en avant: le taux de marge «ne s’est pas dégradé pendant la période de mise en œuvre des 35 heures. [….] Il est resté stable de 1998 à 2003 alors qu’il a diminué en Allemagne jusqu’en 2001, avant de remonter ensuite». Notamment par ce que «l’introduction des 35 heures a permis d’accroître la durée d’utilisation des équipements : alors que, en 1996, ils étaient utilisés en moyenne 50 heures par semaine, ils l’étaient 55 heures en 2000, soit une augmentation de 10 %», selon Guillaume Duval, également auditionné.

Reste que sur la période 2000-2009, le coût salarial unitaire en Allemagne ne progressait, lui, que de 7%… «Le coût salarial unitaire relatif a baissé plus fortement en France qu’en Allemagne et que dans tous les autres pays de la zone euro, corrige le rapport. L’Allemagne n’est repassée devant qu’à partir de 2004 et l’écart s’est fortement accentué depuis». Et de convoquer, cette fois-ci, Jospin lui-même: «C’est au moment où les 35 heures sont détricotées, voire annulées, que la compétitivité s’affaisse.»

Et Guillaume Duval d’imputer la dégradation de la compétitivité du coût horaire de la main d’oeuvre française, dans la décennie 2000, à l’appréciation de l’euro: «Alors qu’un euro coûtait 0,9 dollar en 2000, il en valait 1,6 en 2008, juste avant la crise. Cela a été un énorme choc de compétitivité. Alors que, en 2000, le coût du travail d’un Français était inférieur de 14 % à celui d’un Américain, il est devenu supérieur de 17 % en 2010 : cela ne s’explique pas par l’évolution différente des salaires, mais par l’évolution de la parité euro/dollar».

Un coût relativement faible

Les 35 heures, enfin, pour quel coût? Si, sur le papier, la mesure, via les baisses de cotisations accordées à l’époque aux entreprises, est évaluée à quelque 13 milliards d’euros, le secouement a aussi procédé au calcul «net». C’est-à-dire en en déduisant de ce coût les cotisations sociales générées par les créations d’emploi ou les économies réalisées sur l’assurance chômage grâce à la baisse du chômage. Et d’estimer que les 35 heures n’ont, en réalité coûté «que» 2,5 milliards d’euros.

Plutôt flatteur pour la réduction du temps de travail, le rapport admet néanmoins quelques points de friction, déjà évoqués dans le passé, comme l’intensification du travail dans certains secteurs, ou la difficulté de mise en œuvre de la mesure à l’hôpital ou encore dans les PME. Mais le rapport estime toutefois qu’il s’agit de «la politique en faveur de l’emploi la plus efficace et la moins coûteuse qui ait été conduite depuis les années 1970». Et de prôner son éventuel prolongement, non pas sous forme de réduction hebdomadaire du temps de travail, mais «par exemple à partir d’un calcul du temps travaillé sur plusieurs années», permettant aux salariés «de prendre des congés plus longs pour motifs personnels (naissance d’enfants, périodes sabbatiques, parents âgés à prendre en charge), ou être utilisés à des fins professionnelles (allégement de fin de carrière, congés pour formation, gestion de transitions professionnelles)».

 

Libération du 9 décembre 2014

Université: Hollande «doit annoncer» le rétablissement de 70 millions d’euros de crédits

François Hollande «doit annoncer» vendredi le rétablissement de 70 millions d’euros de crédits aux universités supprimés par les députés dans le budget 2015, lors du dîner annuel de la Conférence des présidents d’université, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. L’annonce de cette décision intervient alors qu’étudiants, enseignants et chercheurs étaient appelés à manifester jeudi à travers la France par le collectif «Sciences en marche» et plusieurs organisations syndicales pour dénoncer les coupes budgétaires qui les frappent. Les manifestants faisaient état dans l’après-midi d’un millier de personnes présentes à Paris.

Ces organisations ont dénoncé tout particulièrement le «coup de rabot» de 136 millions d’euros sur les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur, dont 70 millions allant aux universités, adopté par l’Assemblée nationale en novembre sous la pression de Bercy. La secrétaire d’État à la Recherche, Geneviève Fioraso, «s’était engagée à maintenir le budget des universités» et elle se bat depuis plusieurs semaines en ce sens , avait affirmé son cabinet à l’AFP jeudi, peu avant l’annonce de la décision de François Hollande. «Elle a bon espoir que cela soit entendu», avait-il ajouté.

C’ est une curiosité au regard du principe de la séparation des pouvoirs : François Hollande décide d’ annuler les effets d’ un amendement voté et adopté à l’ Assemblée Nationale !

C’est sans doute ce que l’on nomme « une présidence normale ».

 

Reconnaissance de l’État palestinien : "À François Hollande d’agir" (PCF)

Aujourd’hui 11 décembre, les sénateurs français viennent à leur tour d’adopter une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine. Ce vote historique positif est une victoire de tous les partisans d’une paix juste et durable en Palestine, en Israël, en France et dans le monde. Il est conforme à la responsabilité de la France, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, d’agir pour le respect du droit international et la dignité des peuples.

Au lendemain de l’assassinat du ministre palestinien Abou Ziad tué lors d’une manifestation pacifiste contre la colonisation, ce scrutin envoie le signal d’espoir attendu de la France : un avenir de paix et de développement au Proche-Orient ne pourra s’écrire que par la reconnaissance, aux côtés d’Israël, d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Nous voulons saluer les sénateurs qui n’ont pas failli à leur mandat, en particulier les sénateurs du groupe CRC pour leur action déterminée et leur esprit de rassemblement.

La mobilisation doit s’amplifier et s’élargir. Elle pourra continuer de compter sur l’engagement du Parti communiste et de tous ses élus porteurs du respect des résolutions de l’ONU et du droit international, de la solution à deux États, de l’exigence de libération des prisonniers politiques et de la levée du blocus de Gaza.
La reconnaissance de l’État palestinien n’attend plus. À François Hollande d’agir. Et le président et l’exécutif français ne peuvent plus se dérober : ils doivent incarner la voix du peuple français qui est favorable à la reconnaissance immédiate – en première instance et sans condition – de l’État palestinien et à la fin de la colonisation israélienne.
Notre mobilisation générale et la solidarité internationale peuvent obliger les dirigeants, en particulier de la France, à appuyer à l’ONU l’initiative du président de l’Autorité palestinienne pour obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation au plus tard dans un délai de deux ans. Les parlementaires européens auront à se prononcer en décembre, à l’initiative notamment de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL).
Le Parti communiste français appelle à ce que « l’Europe » manifeste par ce vote sa détermination à agir pour la paix et le droit international, la fin de la colonisation et l’avènement d’une nouvelle ère de démocratie, de paix et de développement au Proche-Orient.

Signez la pétition pour que le gouvernement acte la reconnaissance de l’État Palestinien en cliquant sur le lien ci dessous :

https://www.change.org/p/pcf-la-france-doit-reconna%C3%AEtre-l-%C3%A9tat-palestinien?utm_source=liste+recuperee&utm_campaign=6672c5cb86-newsletter_palestinevote&utm_medium=email&utm_term=0_deb8bab217-6672c5cb86-126330309

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SNCF : Fermeture des boutiques, Casse du Fret, … un courrier de V. CHRISTOL à G. PEPY

vero mairie

Véronique CHRISTOL, écrit à Guillaume Pepy sur la casse du Fret et du triage SNCF ainsi que sur les fermetures de boutiques annoncées, dont celle de Sotteville-lès-Rouen.

Voici son courrier :

Monsieur Guillaume PEPY
Président de la SNCF
2, place aux étoiles
CS7001
93633 LA PLAINE SAINT DENIS Cedex

Sotteville-lès-Rouen, le 09 décembre 2014

Monsieur le Président,

Il y a quelques jours, nous apprenions la fermeture annoncée pour le 31 décembre 2014, des boutiques SNCF de Sotteville-lès-Rouen, de Rouen Saint-Sever et du Havre, pour ce qui concerne notre département.

La raison invoquée serait une perte de clientèle, qui utiliserait internet, qui se déplacerait facilement à la gare, de Rouen notamment … et qu’il faudra bien que chacun s’adapte aux nouvelles technologies.

Cependant, pour les personnes désirant un simple renseignement, rien ne remplacera le contact humain, toutes ne possèdent pas la maîtrise de l’outil informatique et pour les personnes âgées, qui ne sont pas les usagers qui se déplacent le moins, la boutique leur permet de prendre leur billet bien en amont de leur voyage.

La boutique SNCF de Sotteville-lès-Rouen, située à proximité du marché, des commerces et du métro-bus, a un rôle social évident dans la commune. Supprimer celle-ci, outre la perte d’emplois d’agents SNCF que cela induit, serait un véritable recul inacceptable du service public du transport ferroviaire.

Il y a un an déjà, personnels, syndicats, élus, usagers, nous avions, ensemble repoussé une première tentative de fermeture.

Il nous parait évident que cela s’inscrit dans une démarche concertée de réduction des secteurs les moins rentables. Il s’agit, en effet, de la conséquence du plan national « Vision 2015 » qui prévoit la suppression de 3000 vendeurs, ainsi qu’un nombre significatif d’agences sur l’ensemble du territoire français.

Dans le même temps, est faite l’annonce, lors d’une réunion avec les personnels « Fret », de la suppression dans les mois à venir de 50 % des effectifs du personnel dédié au transport ferroviaire de marchandises.

Cette décision s’inscrit, quant à elle, dans le plan « Ambition Fret SNCF en Normandie ».

Avec ce genre de mesure, on s’éloigne encore un peu plus du « Grenelle de l’environnement » car chaque train de fret supprimé, faute d’infrastructures et de personnel, ce sont des camions en plus sur nos routes.

Le triage de Sotteville-lès-Rouen, l’un des plus performants d’Europe il y a encore quelques années, est aujourd’hui quasiment à l’abandon, comme le montre la présence de plusieurs centaines de machines et de wagons sur ses voies. Or ce triage était, et pourrait le redevenir s’il y en existe la volonté, une plaque tournante entre la région parisienne, le nord et l’ouest du pays.

Ces deux mesures, fermeture des boutiques et casse du fret, toucheraient notre commune et constitueraient un recul du service public du transport ferroviaire tant des personnes que du fret.

Il est clair aussi qu’elles sont la conséquence de la loi « portant réforme ferroviaire » promulguée le 4 août 2014, non votée par les parlementaires du Front de Gauche.

Si cette loi devait unifier les deux EPIC, SNCF et RFF, force est de constater qu’elle les maintient, tout en les faisant « chapeauter » par un troisième EPIC, une sorte de tutelle.

De plus, cette loi ne contient aucun volet financier permettant de réponde aux besoins.

Une réforme des structures qui ne règle pas la question de la dette ne peut qu’aller dans le sens inverse à un véritable service public de qualité du transport ferroviaire, tant des personnes que des marchandises.

Aussi, Monsieur le Président, je vous demande de revoir le projet de fermeture des boutiques et d’abroger le plan  » Ambition Fret SNCF en Normandie ».

Espérant que ce courrier retienne votre intention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Véronique CHRISTOL

La vague libérale n’emporte pas toute la gauche

Alors que les annonces officielles sont attendues aujourd’hui sur le projet de loi « croissance et activité » d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie a eu du mal à convaincre l’ensemble de sa majorité, hier. Principal point de discorde : le travail du dimanche.

«Élargir les conditions d’ouverture des magasins le dimanche, (…) c’est de la croissance pour vos commerces, c’est de l’emploi pour les Français, (…) le renforcement de l’attractivité touristique pour que la France soit forte. » Cette déclaration n’est ni celle de François Hollande, ni de Manuel Valls, ni d’Emmanuel Macron. C’est celle du président Nicolas Sarkozy que Frédéric Lefebvre, alors l’un de ses secrétaires d’État, a livré en son nom, en février 2012, aux états généraux du commerce à Bercy. Pourtant, c’est bien ce qu’assume le projet de loi du ministre socialiste de l’Économie présenté aujourd’hui en Conseil des ministres, entre autres mesures telles les cessions pour 5 à 6 milliards d’euros d’actifs de l’État, les attaques contre les prud’hommes (lire notre enquête), la libéralisation des professions réglementées. Exit la référence au « pouvoir d’achat » que contenait initialement l’intitulé du projet lorsque Arnaud Montebourg était à la manœuvre. Depuis, le texte est devenu un projet de loi « pour la croissance et l’activité ».

Avant les annonces officielles aujourd’hui, le ministre Macron s’est évertué, hier matin, à convaincre les députés socialistes de leur bien-fondé. Et là, rabâcher les antiennes technocratiques et libérales ne suffit pas toujours, d’autant qu’à vouloir balayer large, le texte du ministre prend le risque d’ouvrir autant de fronts.

Le gouvernement prêt à sacrifier le repos dominical

Un projet qui « va probablement être un marqueur de ce quinquennat (et) qui va à l’encontre de la volonté exprimée par les Français en 2012 lors de l’élection de François Hollande », a d’ores et déjà prédit le député Marc Dolez (Front de gauche). De ce point de vue, au collectif Cohérence socialiste, fondé autour de députés tels que Karine Berger, Yann Galut, ou la rapporteure générale de la commission des Finances Valérie Rabault, on estime le projet « mou du genou ». Non que ces députés souhaitent libéraliser plus encore. Au contraire, il s’agit de pointer le fait que ce texte ne permettra pas d’améliorer sensiblement la croissance. La libéralisation des transports par autocars ? Elle ne générera qu’un « chiffre d’affaires équivalent à six heures de travail supplémentaires de la SNCF par an », estime Karine Berger. « Ça ne me gêne pas qu’il y ait des lois fourre-tout si ça peut permettre de régler tous les problèmes, estime le frondeur Jean-Marc Germain. Il y a quelques bons articles, comme ceux qui permettent à chacun d’accéder à la profession de notaire. Mais en revanche il y a des régressions sociales contraires aux intérêts économiques et à l’emploi. » Au premier plan de ces « régressions », le travail du dimanche (lire ci-contre). Le gouvernement prêt à sacrifier le repos dominical sur l’autel de la compétitivité – en particulier en autorisant jusqu’à 12 ouvertures par an (contre 5 aujourd’hui) et en créant des « zones touristiques internationales » – voudrait jeter du même coup aux orties les arguments que le PS défendait hier encore d’une même voix. Sans doute voudrait-il voir enterré ce communiqué de 2009 dans lequel le PS affirmait que « le travail du dimanche est inefficace sur le plan économique, dangereux pour les salariés, néfaste pour la vie sociale », alors que la droite s’apprêtait à élargir les possibilités d’ouverture des magasins ce jour-là avec la loi Mallié. Ou encore celui de 2008 dans lequel, alors qu’un certain François Hollande était encore premier secrétaire, son bureau national estimait que « laisser entendre, comme le fait la majorité (de droite – NDLR), que l’extension du travail le dimanche peut être une réponse aux problèmes des Français en matière d’emploi et de pouvoir d’achat est une escroquerie ».

« En 2008, on avait fait une belle tribune intitulée “Yes week-end” »

Mais certains socialistes n’ont pas la mémoire si courte. Si, dès octobre, les Jeunes socialistes ont souhaité voir « une plus grande cohérence entre les combats menés par la gauche dans l’opposition et une fois arrivée au pouvoir », hier, des députés se sont faits plus tranchants encore. « Mon objectif de député de gauche, ce n’est pas de voter toutes les mesures que M. Sarkozy n’avait pas réussi à faire voter et qu’on avait combattues dans l’opposition », a déclaré Pascal Cherki, de l’aile gauche du PS. Jean-Marc Germain n’a pas oublié non plus : « En 2008, tous les socialistes défendaient le repos dominical. On avait même fait une très belle tribune intitulée “Yes week-end” », rappelle le député, pour qui cette dérogation « finira par être une obligation » et signifiera aussi « laisser ses enfants seuls toute une journée le dimanche ». L’efficacité économique de la mesure ne convainc d’ailleurs pas plus aujourd’hui qu’hier. « Autoriser le travail des commerces du quartier Haussmann (celui des grands magasins à Paris) tous les dimanches de l’année ne générerait qu’un chiffre d’affaires équivalent à celui du centre commercial d’Évry », a calculé Karine Berger.

Si d’autres dispositions initialement inscrites dans le projet Macron – réforme de la médecine du travail, des seuils sociaux… – devraient disparaître des annonces d’aujourd’hui, le gouvernement ne renonce pas pour autant à imposer la totalité de sa vague libérale. Non seulement ces mesures ne sont pas abandonnées, mais le gouvernement se montre plus que jamais déterminé à se plier aux desiderata du patronat. Le secrétaire d’État Thierry Mandon a annoncé sur France Info qu’à l’avenir un groupe de chefs d’entreprise et d’experts se réunirait pour évaluer l’impact des nouvelles lois sur les entreprises, avant que le Parlement ne les examine. Rien que ça !

Les professions réglementées, dans la rue aujourd’hui. Avec son projet fourre-tout, Emmanuel Macron pourra se vanter d’avoir provoqué une mobilisation tous azimuts. Alors que les syndicats de salariés appellent à une journée d’action le 16 décembre contre le travail du dimanche, les professions réglementées, peu habituées des cortèges, annoncent 50 000 manifestants dans la rue cet après-midi. Huissiers, notaires, avocats, greffiers des tribunaux de commerce, commissaires-priseurs, administrateurs et mandataires judiciaires dénoncent la libéralisation de leurs métiers qui, selon eux, pourrait provoquer une hausse des tarifs et des déserts juridiques par la libre installation.

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