Rouen dans la galère

Le monde politique et économique profite de l’accident du camion citerne ayant mis le feu au pont Mathilde, fermé pour plusieurs mois, pour de nouveau réclamé son contournement Est A28 A13. La cause de l’accident est vraisemblablement, selon les premiers élements, du à un excès de vitesse dans[…]

Pont Mathilde : Propositions des élus communistes et républicains

actualite.pngUn accident grave s’est produit le lundi 29 octobre sur le pont Mathilde à Rouen. Un camion chargé de carburant à pris feu, heureusement sans conséquences humaines majeures .

Sans aucun doute, la structure de l’ouvrage a souffert. Les conséquences ne sont pas à ce jour encore toutes connues. Elles paraissent cependant importantes.

C’est immédiatement les coupures de communications Internet et téléphone, mais c’est surtout l’arrêt complet de circulation sur cet axe reliant les deux rives de la Seine qui marque le plus la population. En effet, la coupure du pont Mathilde, utilisé par 80 000 véhicules chaque jour, va produire de grosses difficultés de circulation dans l’agglomération. Celles-ci se trouvent aussi accrues du fait que les accès définitifs du pont Flaubert ne sont pas réalisés, il lui est donc aujourd’hui difficile de supporter une telle augmentation du trafic.

Parmi les conséquences, on peut aussi prévoir le coût des remises en service du pont à la circulation. Qui paiera? L’Etat ne pourra fermer les yeux sur ses responsabilités en la matière, en se défaussant sur les collectivités locales. En effet, depuis plus de trente ans, le contournement EST de Rouen est à l’étude.
L’exigence de sa réalisation etant de la plus grande actualité, le temps de l’action est venu.

Cette voie nouvelle de circulation reliant l’A28 et l’A13 permettra de faire passer à l’extérieur de l’agglomération rouennaise de nombreux poids lourds, notamment ceux qui aujourd’hui transitent par le centre de Rouen.

Il est primordial que son tracé respecte scrupuleusement l’intérêt des populations, le cadre, la qualité de vie, ainsi que les ressources naturelles. Il ne doit pas couper la zone d’activités Seine-Sud, zone de 800 hectares située sur les communes de Saint-Etienne du Rouvray, Oissel et Tourville-la-Rivière, ni entraver son développement potentiel.

Par ailleurs, chacun le sait, le risque zéro n’existe pas, nous venons d’en avoir la preuve. Aussi faut-il limiter au maximum la circulation du nombre de véhicules de fort tonnage sur nos routes.

Les Elus Communistes et Républicains formulent les propositions suivantes:

Le fleuve peut voir largement son trafic se développer pour le transport de marchandises.
C’est vrai aussi pour le ferroviaire, véritable outil au service du développement économique de l’agglomération rouennaise et plus généralement de la Région, avec le triage SNCF de Sotteville-lès-Rouen.

Voilà des pistes que les élus communistes et républicains veulent remettre absolument au cœur du débat sur les déplacements.

Monsieur le Préfet invite les habitants à utiliser au maximum les transports collectifs. Il a raison.
Nous proposons donc que cette période transitoire, durant les travaux de réfection du pont, soit mise à profit pour favoriser et développer une politique de gratuité des transports en commun, ce qui, au delà de l’équité sociale, permettrait de limiter la circulation automobile dans l’agglomération.
Il convient dès maintenant d’inscrire cette réflexion dans une perspective de réduction durable des trafics automobiles en améliorant l’accès, la cohérence et l’efficacité des réseaux de transports en commun.

Les élus communistes et républicains de la CREA
Les Conseillers généraux communistes de Seine-Maritime

Prison de Fresnes : les petits frères des Pauvres accompagnent les détenus gravement malades et en fin de vie

http://www.senioractu.com/Prison-de-Fresnes-les-petits-freres-des-Pauvres-accompagnent-les-detenus-gravement-malades-et-en-fin-de-vie_a15388.html

Placé sous le parrainage de Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux et ancien Président du Conseil Constitutionnel, ce 10ème anniversaire constitue l’occasion de présenter les actions menées par les petits frères des Pauvres auprès des personnes malades détenues au sein de l’Etablissement Public de Santé National de Fresnes.

« LE TAUX DE RÉCIDIVE EST DE 16 % À BASTOY, 66 % AUX ETATS-UNIS »

http://www.6mois.fr/Le-taux-de-recidive-est-de-16-a

Dans un fjord au large d’Oslo, la capitale norvégienne, une petite île a été transformée en centre de détention. Bastoy, première « prison écologiste et humaniste du monde », n’a ni enceintes ni barreaux. Intrigué par la vie de l’île-prison, Espen Eichhöfer raconte le quotidien des détenus.

Le portfolio « L’île aux prisonniers », publié dans le numéro 4, est une plongée dans la prison ouverte norvégienne de Bastoy. John Pratt, professeur de criminologie, décrypte cette exception carcérale
Dans un fjord au large d’Oslo, en Norvège, l’île de Bastoy a été transformée en prison ouverte, sans enceintes ni barreaux. Les 150 détenus vont et viennent sur le ferry qui les relie à la terre ferme, travaillent dans des étables, des poulaillers, des épiceries ou des serres, entourés de gardiens non armés. Professeur de criminologie à Wellington, en Nouvelle-Zélande, John Pratt s’est rendu de nombreuses fois dans les pays scandinaves pour étudier leur système carcéral et le comparer à celui des pays anglophones.
6Mois/ Dans les pays scandinaves, Bastoy est-elle une prison « normale » ?
John Pratt/ Bastoy est le joyau des prisons ouvertes. L’environnement pittoresque, le ferry, les chalets, la « guesthouse »… Tout cela en fait un endroit très photogénique et un exemple particulièrement médiatisé. Mais ce parangon est aussi typique des pays scandinaves, où les prisons ouvertes concernent 20 à 30 % de la population carcérale, un chiffre énorme !
Qu’est-ce qu’une prison ouverte ?
Les barreaux et les murs sont réduits à leur minimum, tout simplement. Le concept de « prison ouverte » a été créé en Finlande, dans les années 1930, quand des détenus ont été autorisés à travailler dans des fermes. Les détenus sont payés selon le salaire en vigueur, paient des impôts, achètent leur nourriture, envoient de l’argent à leur famille ou à leurs victimes et économisent pour leur libération. Cette rémunération a longtemps eu cours en Norvège et en Suède mais aujourd’hui, les détenus n’y reçoivent plus qu’une indemnité, comme dans la plupart des prisons européennes.
Dans certaines prisons ouvertes, les détenus peuvent continuer à exercer leur ancien emploi. Près de Stockholm, il y a même un parking spécial pour les prisonniers, pour qu’ils puissent aller travailler le matin et revenir le soir. S’ils sont en retard, ils peuvent téléphoner et on leur garde un repas au chaud.
Et a contrario, les prisons fermées scandinaves ressemblent-elles aux nôtres ?
À l’extérieur, une prison fermée scandinave ressemble à n’importe quelle prison. Mais on n’y trouve pas d’ « odeur de prison », ce mélange de mauvaise hygiène, de pots de chambre, de nourriture et de fumée de cigarette. La plupart des cellules ont leurs propres toilettes et beaucoup ont une télévision. Les prisonniers peuvent aller et venir mais personne ne semble traîner pour passer le temps. Beaucoup travaillent ou suivent des cours à distance. Il y a aussi des salles communes, avec télé et/ou cuisine. La nourriture m’a semblée généreuse, en tout cas personne n’est rationné en sucre, pain ou que sais-je encore, comme cela peut être le cas dans les prisons du monde anglophones.
Autre illustration de l’incroyable qualité des prisons scandinaves : des solariums sont mis à disposition dans de nombreuses prisons, ouvertes ou fermées. Ce n’est pas si exotique que l’on pourrait l’imaginer car dans ces pays, le manque de lumière en hiver peut causer de sérieuses carences en vitamine D. Mais tout de même ! Cela prouve que les autorités ne s’intéressent pas seulement à gérer les urgences ou les cas graves, mais tentent de prévenir les problèmes de santé chroniques.
La formation du personnel pénitentiaire est-elle spécifique ?
Le ratio est d’environ un membre de l’administration carcérale pour un détenu. En Norvège, tous ont des formations universitaires et bénéficient de deux années de formation payées. Cette formation ressemble à celle qui est fournie aux contrôleurs judiciaires, pour que tous aient les mêmes bases académiques, professionnelles et éthiques. Travailler en prison semble être une option non seulement envisageable, mais beaucoup plus attractive que dans toutes les autres sociétés modernes. Pour preuve : beaucoup d’étudiants scandinaves travaillent l’été en tant que gardiens de prison !
Dans vos recherches, vous parlez d’ « exception pénale scandinave » : qu’est-ce c’est ?
Un cercle vertueux : l’État providence omniprésent garantit un faible taux de criminalité. Les prisons ne sont pas bondées et assurent aux détenus des conditions de vie décentes. Celles-ci font baisser le taux de récidive et donc, en retour, le taux de criminalité. Rendez-vous compte ! Le taux de récidive est de 66 % aux Etats-Unis, 31 % en Finlande, 30% en Suède et 20 % en Norvège. À Bastoy, il est même de 16% !
Depuis quand la criminalité fait-elle l’objet de politiques publiques ?
Dans les années 1930, les pays scandinaves considèrent le crime comme une forme de maladie qui, grâce au diagnostic d’experts et à une politique d’accompagnement, peut être éradiqué comme n’importe quelle autre maladie contagieuse. En Suède, le Code pénal indique même depuis 1945 que les prisonniers sont « des orphelins de la maison du peuple suédois » (styvbarn i det svenska folkhemmet) et que le système se doit de les réintégrer.
Dans les années 1960, le ministère suédois de la justice prédit même avec optimisme qu’il n’y aurait plus que 600 prisonniers à travers le pays d’ici 1980 ! Les détenus ne sont pas considérés comme de dangereux outsiders mais comme un simple groupe de bénéficiaires de l’Etat providence.

Quels sont ses outils pour réduire la criminalité ?
La lutte contre la drogue et l’alcool, le renforcement des services de psychiatrie et une véritable politique de l’emploi sont particulièrement efficaces. En 2006, le parti travailliste norvégien déclarait qu’ « avec des services publics adaptés, le crime et la plupart de ses motivations peuvent être éliminés. »
La politique pénale est menée par des experts, indépendamment de tout opportunisme politicien. Tout le contraire de ce qui se passe dans les pays anglophones, où le comportement des hommes politiques et des médias face aux meurtriers frise l’hystérie : souvenez-vous que pendant les émeutes de Londres, à l’été 2011, des gamins ont été envoyés en prison parce qu’ils avaient volé des bouteilles d’eau !
Est-ce que cela coûte cher ?
Le coût humain et social est bien plus important lorsque le système pénal est inefficace et les prisons bondées ! Il est bien plus rentable d’investir en amont dans l’éducation et la santé. Plus les gens sont éduqués, plus ils sont capables d’avoir un emploi et de gagner de l’argent, moins ils seront sensibles aux sirènes du crime. Une chose m’a frappé dans les prisons norvégiennes : tout le monde sait lire et écrire ! En Nouvelle-Zélande, où je travaille, on doit être à 50 % d’analphabétisme…
Ces investissements permettent réellement de limiter le taux de criminalité ?
Oui. Concernant le taux d’incarcération, c’est un peu plus subtil, car dans les pays scandinaves, les criminels ne sont pas tous aussitôt envoyés en prison. Pour éviter la surpopulation carcérale, les peines de prison peuvent être repoussées pendant plusieurs mois. Le condamné peut choisir sa date d’entrée en prison, selon ses propres impératifs… Vous imaginez ? En Norvège, le taux d’incarcération a ainsi été maintenu artificiellement bas (73 pour 100 000 habitants, contre 784 aux Etats-Unis) pour ne pas déroger au principe « un homme, une cellule ». Ainsi en 2006, il y avait une liste d’attente de 3 000 personnes qui patientaient tranquillement avant d’aller en prison…
Pourquoi n’en profitent-ils pas pour s’enfuir ?
Parce que le système pénitentiaire ne cherche ni à dégrader ni à avilir : « La prison est une simple privation de liberté », stipule la loi finlandaise. « Les prisonniers doivent être traités dans le respect de la dignité humaine », ajoute la loi suédoise, « ils doivent être traités avec la plus grande compréhension concernant les difficultés particulières liées à la vie en prison. » Le pari est le suivant : plus les conditions carcérales sont favorables, c’est-à-dire proches de la vie « dehors », plus la réintégration des prisonniers fera facile.
Est-ce trop beau pour être vrai ?
On ne doit pas oublier que quel que soit le confort matériel, les prisonniers sont toujours des prisonniers. Il y a des règles, une surveillance, des sanctions et une privation de choix qui les différencient des gens libres. L’« exception pénale scandinave » n’élimine pas la souffrance de l’incarcération mais, d’après tout ce que j’ai vu sur le terrain, elle la diminue grandement.
Propos recueillis par Marion Quillard

Avec regret, les députés du Front de Gauche ne voteront pas le budget de la sécurité sociale. Le premier plan de financement de la sécurité sociale..

Le premier plan de financement de la sécurité sociale présenté par le nouveau gouvernement, est très préoccupant parce qu’il ne contient pas de mesure permettant d’engager les réformes
structurelles nécessaires au financement équilibré et durable d’une protection sociale de qualité pour tous.Le nombre grandissant de malades obligés marc-dolez-assemblee-nationale-2de différer ou de renoncer à des
soins aurait dû conduire à des mesures fortes pour enrayer ce processus. De même, la situation extrêmement dégradée des hôpitaux publics aurait exigé des mesures immédiates en leur direction.Les
propositions du gouvernement ne contiennent aucune mesure ambitieuse permettant de dégager les moyens d’un financement à la hauteur des besoins.Le gouvernement a refusé tous les amendements du
Front de Gauche,  visant à la fois, des recettes nouvelles pour la sécurité sociale, davantage de justice, des investissements utiles et une lutte résolue contre la spéculation financière,
en nous renvoyant systématiquement à une grande réforme du financement de la protection sociale.

Le gouvernement refuse de mettre à contribution les revenus des placements financiers des banques et des entreprises qui spéculent ; en revanche et
en dehors de tout cadre, il instaure au 1er Avril 2013, une nouvelle contribution de 0,3% de solidarité pour l’autonomie dont devront s’acquitter les retraités imposables ! (donc avec plus de
1100€ mensuel de retraite)Evidemment, sans moyens financiers nouveaux, pas de possibilité de redresser la situation désastreuse laissée par les gouvernements précédents et encore moins
d’instaurer de nouveaux droits.Ce renoncement sur le fond, face aux puissances d’argent, conduit à renoncer aux mesures courageuses et indispensables pour avancer.

C’est ainsi que l’objectif de dépenses d’assurance maladie consacré aux hôpitaux pour 2013 reste encore cette année, très inférieur à ce qui aurait été
nécessaire ne serait ce que pour maintenir l’existant !
Il ne permettra pas d’enrayer la dégradation importante des conditions de travail des soignants, de l’ensemble du personnel et de
l’accueil des patients. Les difficultés vont donc s’aggraver.De même, le gouvernement et sa majorité (PS, EELV) renonce à remettre en cause les franchises médicales et autres forfaits qui pèsent
d’abord sur les plus modestes et plus globalement sur l’accès aux soins de nos concitoyens. Et ce n’est pas le contenu de l’accord sous la pression des syndicats médicaux et sans la présence des
représentants des usagers, qui remettra en cause les dépassements d’honoraires à la charge des patients. Au contraire, il les entérine et le risque est grand de les voir se multiplier.La majorité
gouvernementale (PS, EELV) renonce également à revenir sur le jour de carence imposé aux agents de la fonction publique, sur la révision des indemnités journalières en cas de maladie, pas même
sur la scandaleuse fiscalisation des indemnités d’accident du travail contre laquelle ils se sont portant indignés avant d’être au pouvoir.place au peuble-copie-2

Ce texte contient seulement quelques mesures positives que les députés FDG ont bien sûr votées, comme par exemple le remboursement à 100% de l’IVG pour toutes les femmes qui y ont
recours, l’annonce de la réintroduction dans les textes de la notion de service public hospitalier, ou celle de la fin de la convergence tarifaire. Mais le manque de moyens et la logique
comptable restent à l’œuvre et n’envoie aucun signe de rupture résolue avec les dogmes précédents.

Ce budget s’ inscrit dans une perspective de déficit chronique envisagé jusqu’en 2017, avec de surcroit, des prévisions de croissance et de masse
salariale qui ont hélas bien peu de chance d’être atteintes (augmentation du chômage) et viendront aggraver la situation.affiche partage des richesses

Le Front de Gauche ne peut accepter ces choix qui ont été si massivement rejetés par nos concitoyens. Ces derniers se sont majoritairement prononcé pour le
changement et vous leur avez dit « c’est maintenant »

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