Mois : mars 2013

Les enquêteurs sont très discrets sur les circonstances dans lesquelles Jacques et Nelly Franck ont été tués à leur domicile, probablement samedi 30 mars, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime). « L’enquête avance à grands pas », confiait une source proche du dossier ce lundi soir, et devrait déboucher rapidement sur des mises en examen dans les prochaines heures

Selon nos informations, tout semble indiquer que le couple a été froidement exécuté d’une balle dans la tempe. Le corps de Jacques Franck, médecin généraliste de 65 ans, a été découvert dans l’entrée de la demeure. Celui de son épouse dans une pièce de la maison, au bout d’un couloir.

Les corps découverts par le fils

C’est la secrétaire du praticien qui exerce au groupe médical Louis Pasteur 66, avenue de Caen à Rouen (rive gauche) qui a donné l’alerte. Inquiète de pas voir arriver son patron à son cabinet. Elle a téléphoné au fils de Jacques Franck, lui aussi praticien dans l’agglomération rouennaise. Ce dernier s’est rendu au domicile de ses parents à Grand-Quevilly, et a découvert vers 10 h 30 samedi le drame affreux.

Après avoir envisagé dans un premier temps un drame familial, un homicide suivi d’une suicide, les enquêteurs ont rapidement écarté cette hypothèse pour privilégier la piste criminelle. Aucune arme n’a été découverte sur la scène de crime, aucune effraction n’a été constatée aux différents accès de la maison. Ce qui laisse à penser que Jacques Franck a ouvert la porte au meurtrier, sans se méfier.

Beaucoup de questions

Connaissait-il la personne qui s’est présentée chez lui ? Etait-elle seule ou à plusieurs ? A quelle heure ce double crime a-t-il été commis ? Autant de questions auxquelles les enquêteurs de la division criminelle du service régional de police judiciaire de Normandie cherchent à répondre.

Un représentant du parquet de Rouen s’est rendu sur place.

Toutes les hypothèses sont examinées. Elle vont du crime crapuleux au règlement de compte (mais pourquoi?) en passant par le cambriolage qui aurait mal tourné.

Dans l’entourage du couple, personne ne connaissait d’ennemis à ce médecin généraliste qui exerçait dans l’agglomération rouennaise depuis une trentaine d’années.

Julien M., 28 ans, a été présenté ce dimanche soir à un magistrat du parquet de Rouen. Il est soupçonné d’avoir voulu incendier la voiture d’un couple domicilié rue des Hortensias, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

En toile de fond de cette affaire, un différend familial qui s’est envenimé depuis que Julien M. a été accusé – à tort clame-t-il haut et fort – d’avoir brûlé la voiture de ce couple il y a quelques mois. Rancunier il voulait cette fois le faire pour de bon.

Sauf que ses victimes étaient derrière leur fenêtre samedi 30 mars au petit matin quand Julien M. a voulu passer à l’action. Selon les plaignants, ils l’ont aperçu rôder autour du véhicule en braillant. Ils l’auraient vu aussi allumer un bout de papier. Après le départ de l’individu, le couple est descendu pour inspecter sa voiture dont un pneu a été dégonflé.

La police est prévenue et le suspect est interpellé. Ce n’est qu’au lever du jour que les victimes se rendent compte que le pare-brise du véhicule porte les stigmates d’un jet de pierre. Interrogé, l’auteur présumé finit par reconnaître qu’il a bien jeté un caillou dans l’intention de briser le pare brise et de jeter un papier enflammé à l’intérieur.

Un Havrais de 26 ans est entre la vie et la mort ce dimanche soir à l’hôpital Jacques Monod du Havre. Il a été blessé par balles dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu’il se trouvait dans un bar à chicha, le Swag, rue Aristide Briand au Havre.

Il est un peu plus de minuit. Un individu, le visage dissimulé, fait irruption dans l’établissement. Sans rien dire, il se dirige immédiatement vers une table, braque un flash ball en direction d’un consommateur et tire à deux reprises à bout touchant sur Abou K., un Havrais de 22 ans.

Pronostic vital engagé

L’agresseur arme ensuite une carabine 22 long rifle et fait feu une troisième fois en direction de la victime. Cette dernière est atteinte au ventre. Abou K. perd beaucoup de sang. Il est transporté aux urgences dans un état grave.

Selon une source proche de l’enquête, le pronostic vital est engagé.

Le tireur prend la fuite, poursuivi dans la rue par le frère de la victime. L’agresseur n’hésite pas alors à faire une nouvelle fois usage de sa carabine pour le dissuader de le suivre.

Le tireur interpellé par les CRS

Alertés, les services de police mettent en place un plan de recherches. Tout le secteur est quadrillé. C’est finalement une patrouille de la CRS 14, actuellement en mission de sécurisation au Havre, qui remarque l’individu et l’interpelle un peu plus tard. Son arme est saisie.

Le suspect est placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté urbaine. Longuement interrogé, il reconnaît les faits et explique aux enquêteurs qu’il n’avait pas l’intention de tuer. Il voulait simplement, selon lui, intimider Abou K. pour qu’il cesse de lui proférer des menaces.

Information judiciaire

Le jeune homme, originaire du quartier Mont-Gaillard, a été présenté ce dimanche 31 mars, en fin d’après-miidi à un magistrat du parquet du Havre, qui devait ouvrir une information pour tentative d’assassinat. Il appartiendra au juge des libertés et de la détention (JLD), à l’issue du débat contradictoire, de décider ou non de son placement en détention provisoire.

Des teneurs élevées en particules en suspensions sont mesurées depuis le 24 mars entraînant à nouveau aujourd’hui dimanche 31 mars le dépassement du seuil d’information et de recommandations aux personnes sensibles.

Ces poussières de petites tailles peuvent être d’origine très variée : naturelle ou liée à l’activité humaine (chauffage, industrie, trafic, agriculture…) et d’origine locale ou plus lointaine.