Le montant du PSE pour les 91 Veuze est de 1,2 million d'euros. Les représentants syndicaux des Papeteries de Veuze ont trouvé un accord avec le liquidateur, Me Torelli, sur le montant de la prime de licenciement que devraient toucher les 91 salariés de l'entreprise définitivement liquidée.
Alors que les salariés avaient manifesté vendredi devant les grilles de la préfecture pour espérer 20.000 € au lieu des 6.500 € proposés jusque-là, les différentes parties se sont accordées sur un montant qui serait légèrement en dessous de 10.000 €. «On attend tout de même que tout cela soit validé par écrit, mais les discussions de ce matin [hier matin] ont été bonnes. On a l'impression d'avoir été entendus et les salariés sont satisfaits», explique Philippe Lalue de la CFDT, à l'issue de cette réunion qui a duré toute la matinée. Sur les 1,2 million d'euros de l'ensemble du Plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE), les syndicats ont obtenu ce qu'ils espéraient, c'est-à-dire «un petit bonus en plus des indemnités légales pour avoir bossé jusqu'au bout».
De son côté, Jacky Bouchaud, le président du tribunal de commerce, qui jouait hier les médiateurs, estime que «les salariés ont très bien négocié ce PSE offensif, vraiment faits pour que les gens retrouvent du boulot; ils le méritaient après tout ce qu'ils ont vécu».
La prime des salariés de Veuze en suspend
le 28/03/2011
Accompagné de ses collègues délégués syndicaux de la CGT Claude Decoux et de la CFDT Philippe Lalue, le secrétaire du CE des Papeteries de Veuze a rencontré le préfet Jacques Millon samedi matin pour faire le point sur la situation (lire CL de samedi). Une situation insatisfaisante pour les licenciés des Papeteries, qui réclament une prime de 20.000 €, alors qu'on leur en propose seulement 6.500 €, hors enveloppe de formation.
«Les élus (Michel Boutant, Jean-François Dauré, Martine Pinville et Jean-Claude Viollet) ont obtenu que l'Etat ne réclame pas ses créances, qui sont de l'ordre de 120.000 €, souligne Jacques Laurent. Mais les négociations qui restent vont être très tendues.» Les représentants syndicaux demandent, en effet, que les fournisseurs d'énergie renoncent également à leurs créances et que l'indemnité complémentaire qu'ils espèrent soit exonérée d'impôts.
«On est obligés de trouver un accord lundi [aujourd'hui], dans la mesure où la date butoir pour les primes de licenciement est mardi.» Les salariés rencontrent Me Torrelli, le mandataire judiciaire, ce matin à 8 heures, pour négocier cette hausse des primes.