Les syndicats européens contre la modération salariale
La Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé jeudi l’abandon des politiques d’austérité appliquées en Europe dans les pays touchés par la crise de la dette, et a jugé inacceptable que la modération salariale devienne un facteur de convergence.
A la clôture de son 12e congrès, le CES a adopté le “Manifeste d’Athènes” dénonçant la pression à la baisse sur les salaires, les services publics, la sécurité sociale, les pensions et les conditions de travail et de vie qui affecte les pays touchés par la crise financière en Europe, à commencer par la Grèce, l’Irlande et le Portugal.
Les syndicats se sont inquiétés des conséquences jusqu’à présent négatives du renflouement des économies en détresse organisé par l’UE et le Fonds monétaire international. L’austérité imposée a aggravé la situation des pays concernés plongés dans une période prolongée de récession.
Ils ont particulièrement dénoncé le pacte Euro-plus en préparation pour la zone euro et six autres pays. Cet accord aura d’importantes implications en matière de salaires.
Le congrès a aussi adopté une résolution (cliquer) demandant aux ministres des Finances de la zone euro d’immédiatement changer d’orientation politique envers les pays en difficulté. La CES veut que leur soient accordés des prêts à taux réduits et d’une durée plus longue, sans conditionnement à des mesures antisociales.
La CES réunit 82 confédérations syndicales de 36 pays et 12 fédérations européennes
12e Congrès de la CES, Athènes
Mobilisation pour l’Europe sociale
• Tous les jours, une chronique de la délégation CGT au 12e congrès de la CES. •
Le congrès a aussi adopté une résolution