Les rendez-vous d’octobre de la CGT

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Les rendez-vous d’octobre de la CGT

Bernard Thibault rencontrait hier à Montpellier les salariés en vue des mobilisations d’octobre :

le 11 par la grève et dans la rue contre l’austérité et le 20 pour les élections dans la fonction publique.

«Je visite deux ou trois départements par semaine », confie Bernard Thibault, qui a passé, hier, la journée à Montpellier à l’invitation de l’UD CGT de l’Hérault. Les élections professionnelles dans la fonction publique et la journée de mobilisation interprofessionnelle du 11 octobre étaient dans sa ligne de mire. Il a donc rencontré les personnels de France Télécom, des finances, des chercheurs et du CHU pour prendre le pouls social et convaincre. Au centre des finances, une cinquantaine de sympathisants engagent le dialogue : « Ce gouvernement nous parle sans cesse de dépenses publiques mais nous, nous préférons parler de recettes », explique une syndicaliste qui dit n’avoir « plus les moyens de faire rentrer les recettes fiscales ». Un collègue enchaîne : « On nous demande de faire un travail dégradé et de maquiller les statistiques, on nous donne même des cours pour ça ! » Bernard Thibault, qui compte sur cette expertise de terrain pour livrer ensuite son argumentation au niveau confédéral, leur répond : « Nous avons des choses à dire sur comment l’argent public doit être utilisé », pointant là les trop nombreuses exonérations de cotisations. « Et l’un des grands maquillages a été la situation de la Grèce, dit-il, on en voit les résultats. »

Avant de s’entretenir avec le personnel du CHU, il a visité deux laboratoires de recherche à l’université des sciences de Montpellier (UM2). À l’entrée du restaurant universitaire, les militants ont monté un barnum pour sensibiliser les personnels à l’élection professionnelle mais aussi pour les appeler à se mobiliser le 11 octobre. Hervé Landas, secrétaire général CGT de l’UM2, constate : « La précarité est importante, certains services fonctionnent même à 100 % avec des contractuels ! » « Ce que je constate, c’est qu’il y a beaucoup de souffrance au travail, et c’est là qu’il faut qu’on amène nos arguments », explique Bernard Thibault, rappelant que, cette année pour la première fois, les contractuels vont prendre part au vote. « Il est aberrant de tirer sur la corde de ceux qui travaillent », poursuit-il en dénonçant l’augmentation des travailleurs pauvres, le chômage de masse et les heures supplémentaires « où nous donnons de l’argent public équivalant à 400 000 emplois sur une année ». Le secrétaire général de la CGT en reste alors aux fondamentaux pour décrire la situation : « La France a cette caractéristique de faire travailler les 30-50 ans. L’âge moyen pour avoir un CDI est de 27 ans et il y avait 300 000 chômeurs de plus de 50 ans en 2008. » À quoi il ajoute que le plan d’austérité du gouvernement « va amplifier la crise dans le domaine social ». Même s’il déplore le manque d’unité syndicale pour la journée du 11 octobre, il tient à rappeler que la CGT est unitaire par essence : « C’est dans ses gènes ! » martèle-t-il. la recette de la CGT est qu’« il n’y a pas de fatalité à cette souffrance. La seule solution est d’engager le rapport de forces » ! « Il faut qu’on fasse bouger ça tous ensemble ! » conclut-il en évoquant les mobilisations qui se multiplient aux quatre coins de l’Europe.

Des élections hors-normes 

Les élections professionnelles du 20 octobre prochain 
dans la fonction publique 
sont qualifiées 
d’« hors-normes » par Bernard Thibault. Avec le nouveau mode de scrutin, plus de deux millions de personnes 
sont appelées aux urnes, 
dont de nombreux contractuels qui peuvent désormais participer. « Ce scrutin important sera une boussole sociale pour la suite », 
assure-t-il, avant de rappeler que « le vote CGT est le signal syndical le plus clair qui soit ».

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