UNRPA : les retraités dénoncent la baisse de leur pouvoir d’achat

Ce jeudi 13 octobre, les retraités s’étaient donné rendez-vous à Rouen, devant le palais de Justice. Derrière les banderoles des différentes sections locales de l’UNRPA, union nationale des retraités et personnes âgées, 600 manifestants sont venus dénoncer les attaques contre leur pouvoir d’achat et le désengagement de l’État. Dans le cortège, qui s’est rendu jusqu’à la préfecture, se trouvaient quelques dizaines de Stéphanais. Tous font le même constat : les temps sont durs. Francine et Jacqueline, deux sœurs, veuves, touchent chacune une pension proche de 625 € par mois. « Heureusement que nous sommes propriétaires de notre logement, sinon ce ne serait même pas possible ! Il faut faire attention à tout, pour nous il n’y a pas de vacances et pas d’achats plaisirs. » Yvette estime pour sa part ne pas trop mal s’en sortir « parce que j’ai travaillé toute ma vie. Mais lorsqu’on est seul à payer toutes les charges quotidiennes, ce n’est malgré tout pas facile ».
Parmi les manifestants, le président national de l’UNRPA, Francisco Garcia ne dit pas autre chose. Il avance quelques chiffres pour étayer ses propos : « En quatre ans, les pensions de retraite ont augmenté de 5 %. Dans le même temps, l’inflation a été de 6 % et le coût global du panier des retraités a augmenté de 8,5 %. L’accès aux soins est de plus en plus difficile, les déremboursements de la sécurité sociale sont de plus en plus nombreux, et le transfert vers les mutuelles de plus en plus lourd, avec une répercussion sur les cotisations. Au niveau national, on observe un afflux de dossiers auprès du comité de solidarité vieillesse de notre association. La Banque de France fait état d’un accroissement du nombre de personnes âgées en situation de surendettement. Les associations caritatives accueillent de plus en plus de retraités. Cette situation est tout à fait inacceptable ! »
La secrétaire de l’association stéphanaise, Geneviève Lugat constate aussi localement que nombre de retraités sont aujourd’hui amenés à soutenir leurs petits-enfants, eux-mêmes dans la précarité. « On observe que certains adhérents ne viennent plus aux sorties et aux voyages que nous organisons, faute de moyens… » Mais pour le président, Jacques Coté, le plus préoccupant c’est encore « le renoncement aux soins que j’observe de la part de retraités autour de nous. On ne se soigne pas régulièrement à cause des coûts et on attend la dernière limite pour intervenir… à un prix évidemment encore plus fort. »
Petit sondage fait directement dans la rue auprès des manifestants : selon leur état de santé, ils estiment dépenser entre 50 et 150 € par an, uniquement au titre de la franchise sur les boîtes de médicaments (0,50 €/boîte) et de la participation forfaitaire de 1 € lors de chaque consultation.

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