La solidarité plutôt que l’austérité

Dans un contexte d’austérité, de contraintes financières et d’aggravation des inégalités, le budget 2012 de la Ville assume des choix démocratiques forts, notamment en termes de solidarité. Saint-Étienne-du-Rouvray mise sur de nouvelles recettes grâce à l’augmentation de la population. Le budget est mis au vote ce jeudi soir en conseil municipal.
L’élaboration d’un budget est le fruit de nombreuses discussions et arbitrages. Pour ce budget 2012, chaque service municipal s’est vu adresser une lettre de cadrage dans laquelle étaient inscrites les orientations politiques et financières déterminées par les élus. Sur la base de ces consignes, chacun a rendu sa copie courant septembre. Y étaient alors chiffrés dans le détail tel travaux à mener sur une route, tel matériel à acquérir, telle action à développer à destination des familles…
Puis jusqu’en novembre, de nombreux échanges avec les élus ont permis d’ajuster les choses. Avec pour obligation, l’équilibre parfait entre les recettes et les dépenses. Ce qui fait une grande différence avec le budget de l’État qui, lui, peut être en déséquilibre. Finalement, c’est le fruit de cette préparation, à l’euro prêt, qui est soumis au vote ce jeudi soir.
Bien évidemment, la construction de ce budget s’effectue dans un environnement social et économique particulièrement compliqué par l’austérité gouvernementale. La forte augmentation du chômage et de la précarité fragilise nombre d’habitants. Dans une municipalité qui place la solidarité au cœur de ses valeurs, cela nécessite de porter une attention toute particulière à ces Stéphanais fragilisés. Et donc à en tenir compte dans son futur budget. « Cela s’est notamment traduit par la mise en place, à la rentrée dernière, d’une tarification solidaire, permettant aux usagers du service public communal de payer la plupart de leurs factures en fonction de leurs revenus. Cette disposition est bien sûr reconduite », précise l’élu. C’est également, l’embauche d’une conseillère en économie sociale et familiale, capable d’accompagner les familles en difficulté dans la gestion de leur quotidien et ainsi d’éviter l’exclusion sociale. Ou encore la création d’un poste d’agent chargé de la gestion des 50 emplois aidés, recrutés par la Ville et formés, pour leur offrir, ensuite, de plus grandes possibilités d’insertion dans le monde du travail.
Pour autant, la Ville a décidé de résister aux contraintes et exigences qui lui sont imposées en cherchant à construire un « budget de confiance » comme le caractérise Joachim Moyse. Comment ? « Notamment en misant sur une hausse des recettes nouvelles par le biais de l’augmentation de la population », rappelle l’élu. Cette politique de développement urbain et d’accueil de nouveaux foyers (de l’ordre de 200 logements supplémentaires par an) commence à porter ses fruits en 2012. Selon la composition de la famille et ses revenus, un foyer fiscal rapporte en moyenne entre 1 200 et 1 500 € chaque année dans les caisses de la Ville. Sans augmenter ses taux d’imposition, la Ville projette ainsi de percevoir environ 200 000 € supplémentaires.

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