C’était lors de la Fête de l’Humanité à Rouen. Le nouvel album, à titre posthume, d’Allain Leprest était présenté au public par les Amis de l’Humanité (notre photo). «C’était un projet qui lui tenait beaucoup à cœur. Il y pensait depuis longtemps».
Ses amis n’ont pas voulu trahir les envies du chanteur-poète et artiste peintre et ont donné vie à ce projet. Les voix de sept titres avaient déjà été enregistrées, mais Allain, le poète, est mort le 15 août.
En septembre, Romain Didier s’occupe de l’arrangement des chansons et le producteur d’Allain Leprest, Didier Pascalis, enregistre l’orchestre symphonique au Studio Devaux, à Paris, afin de pouvoir poser les voix disponibles dessus. Par contre il restait les chansons non enregistrées. Didier Pascalis décide alors de faire appel aux amis d’Allain. C’est ainsi que Christophe, Kent, Sanseverino, Jehan, Daniel Lavoie et Enzo Enzo donneront de leurs voix sur les titres restés jusqu’alors muets. Ultime apothéose d’un rouennais dont l’engagement poétique était sans concession.
Les Amis de l’Huma ont donc décidé de présenter ce travail en avant première, de même que de nombreuses réalisations picturales du chanteur. «il peignait aussi bien qu’il écrivait. Il avait un vrai talent dans ce domaine». Tous ceux qui l’ont connu ou qui possédaient une de ses œuvres en ont prêtées pour mettre à l’honneur ce Rimbaud du XXe siècle.
T.C.
Leprest posthume
