Chatel et la rentrée 2012 : le charcutage de l’école publique !

Chatel et la politique de la terre brûlée

Les 14 000 nouvelles suppressions de postes annoncées par Luc Chatel sont une étape supplémentaire dans la politique de destruction de l’école publique que les ministres de Sarkozy auront pratiqué pendant 5 ans.

Luc Chatel vient de faire un sacré cadeau de Noël au monde enseignant en annonçant la suppression de 14 000 nouveaux postes. Les promesses n’engagent que ceux qui croient les menteurs, pourtant Sarkozy avait promis au printemps dernier qu’il n’y aurait plus de fermetures dans le primaire. Alors que les postes de non-enseignant sont en voie de disparition et que les réseaux d’aide sont exsangues des successives suppressions de postes, il faudra que le primaire liquide 5 700 postes.

Dans les villes ce sera des classes surchargées, qui empêchent un suivi des élèves en difficulté, dans les campagnes s’ajoutera une généralisation des classes à cours multiples, rendant le métier plus contraignant pour les enseignants.

Le secondaire est aussi largement touché avec plus de 6 500 postes à rendre. Alors que la difficulté des conditions de travail et le manque de reconnaissance de la profession poussent des collègues jusqu’au
suicide, Luc Chatel n’a comme unique réponse qu’une nouvelle vague de suppressions de postes. Les seuls recrutements qu’il opère sont ceux d’Equipe Mobile de Sécurité et autres agents de sécurité, qui
participent un peu plus au climat délétère qui peut régner dans certains établissements.

Toute les académies sont touchées, même celles dont les effectifs sont
en augmentation, faisant fi de toute politique éducative. Pourtant M. Chatel nous assure que le niveau d’encadrement reste suffisant. Mais comment se fait-il que les annonces de recrutements de chômeurs sur des postes d’enseignants se multiplient dans les Pôle Emploi ? Comment se fait-il que le nombre de remplacements non-assurés augmente chaque année ?

La seule réponse est que cette politique s’inscrit bien dans la déconstruction du système éducatif, préparant ainsi la privatisation de l’enseignement.

Face à ces coups, il n’est pas question d’attendre un quelconque sauveur, au risque de se réveiller avec les mêmes liquidateurs au pouvoir.Il est temps d’en finir avec les mobilisations éparpillées qui ne nous ont menées à rien ces dernières années. La CNT rappelle que seul un mouvement fort, s’appuyant sur les décisions prises par la base sera à même de créer le rapport nécessaire à l’arrêt de ces suppressions et à la mise en place d’une politique éducative tenant compte des besoins des élèves et des personnels.

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