Edouard Philippe, maire du Havre et président de l'agglo
LE HAVRE – Extension ou pas extension du territoire de la Communauté d’agglo du Havre (CODAH) ? Là est la question. À l’occasion des vœux aux élus et personnel de la CODAH, Édouard Philippe, son président a tenu à éclaircir le propos. Oui, un arrêté préfectoral a été signé en décembre dernier. « Mais ce dernier n’entérine en aucun cas l’extension du territoire vers les communautés d’agglomération que sont Caux Estuaire, (NDLR : nom donné à la communauté de communes de Saint-Romain de Colbosc) et celle de Criquetot-L’Esneval. Je tiens à lever le malentendu. Ce qui est vrai est que nous sommes engagés dans un principe de discussion qui pourra durer de 18 à 24 mois afin d’élaborer une politique de rapprochement », déclarait le président de la CODAH. « Et je le réaffirme : je suis favorable à ce rapprochement ».
Pourquoi ? Caux Estuaire, c’est l’ouverture du territoire de la CODAH à l’Est, là où se situent les zones industrielles, automobiles et portuaires. « Personne ne sait ce que seront ces industries dans 30 ans. Une certitude, tout cela va considérablement se transformer ». Au Nord, l’extension vers Criquetot-l’Esneval permettrait d’inclure dans le territoire de la CODAH, une partie de campagne, celle où nombre de Havrais font désormais le choix de vivre, tout en continuant à travailler et consommer au Havre. « Dans trente ans, toujours, que sera le coût de l’essence, celui du transport ? », interroge l’élu.
En conséquence, il est important pour Édouard Philippe « de préparer l’avenir tout en regardant le territoire bien tel qu’il est. C’est essentiel de savoir où l’enrichir de politiques publiques qui nous permettront de ne pas avoir à subir les transformations qui s’annoncent ».
Le maire et président de la CODAH veut rassurer alors même que s’exprime déjà l’hostilité d’un certain nombre d’élus des deux communautés concernées. Une hostilité qui s’exprime en large et en grand sur les ballots de paille des champs qui bordent la D39 et par sa mise en congé de l’UMP du maire de Sainneville et ancien député, Denis Merville.
« Si, au cours de ces 18 à 24 mois, il n’y a pas de large accord pour soutenir le contrat à passer entre les trois communautés, il n’y aura pas de rapprochement ».
Cette extension, rappelons-le, permettrait le regroupement de 54 communes et de 280 000 habitants.
