LNPN : friction entre le PCF et le PS
Paris- Normandie, publié le mercredi 25 janvier 2012 à 07H27
POLITIQUE.Le député PCF du Havre, Daniel Paul, juge « inacceptable » la déclaration d’Alain Le Vern sur la façon d’aborder la future ligne à grande vitesse.
«Il faut commencer par le ferroviaire rouennais et le Mantois ». Cette déclaration d’Alain Le Vern, le président PS de la région Haute-Normandie, lundi matin dans nos colonnes à propos de la future Ligne grande vitesse Paris-Normandie, a fait sortir de ses gonds Daniel Paul.
Pour le député communiste du Havre, « cette position », qui consisterait, selon lui, à « traiter la traversée de l’Ile-de-France et le transfert de la gare de Rouen à Saint-Sever et après, on verra… », est « inacceptable ».
« Elle reviendrait, explique Daniel Paul, à améliorer la liaison entre Paris et Rouen et à reporter la prise en compte de la partie Rouen-Le Havre ».
En octobre dernier, au Havre, Daniel Paul avait « mis en garde contre cette même proposition faite par Laurent Logiou », conseiller municipal et président du groupe PS à la région. Pour le député, la ligne ferroviaire doit être traitée dans son ensemble par souci d’équilibre et d’efficacité. Daniel Paul craint, en fait, qu’Alain Vern veuille repousser le tronçon Rouen-Le Havre « aux calendes ». « Je souhaite, évidemment, qu’il rectifie sa déclaration », souligne-t-il.
S’agissant du financement du projet ferroviaire via un partenariat public-privé (PPP), Daniel Paul estime que ce n’est pas la solution. « La gauche doit rompre avec ces pratiques, dit-il. La Ligne Paris-Normandie, du Havre à Paris, est d’intérêt national. Elle doit donc être totalement financée par des fonds publics ; l’opération ne doit ni oublier une partie importante de la ligne ni servir à rentabiliser des fonds privés ».
ST. S.