18 milliards d’euros : tel est le montant des investissements préconisés par
Antoine Rufenacht, commissaire général au développement de la vallée de la Seine,
dans un rapport remis au Premier ministre le 15 février dernier.
Cinq
investissements majeurs sont décrits, qui permettraient de dynamiser
le Grand Paris jusqu’au Havre et de créer une » ville-monde » :
- la création dès que possible de la ligne ferroviaire nouvelle Paris-Normandie,
- l‘amélioration
des lignes de fret pour développer l’acheminement des marchandises par le ferroviaire
et le fluvial, - l’achèvement de l’A104 lié à la construction du port d’Achères,
- la liaison entre les autoroutes A28 et A13 avec le contournement Est de Rouen
- et enfin, l’accès direct fluviomaritime vers Port 2000 au Havre.
D’autres préconisations sont présentées par le commissaire général, parmi lesquelles :
- le rapprochement des universités de Caen, Le Havre et Rouen créant ainsi une
» université de Normandie « , - la fusion des écoles de commerce de Rouen , Caen
et Le Havre avec l’ESSEC, mais aussi - la fusion des
trois ports de Seine : Antoine Rufenacht juge en effet le récent
GIE HAROPA comme une » avancée intéressante » mais considère que cette étape
doit permettre d’aller plus loin.
Après avoir dressé les contours d’une gouvernance qui associerait des représentants de l’Etat, de collectivités et du pouvoir
économique à la réalisation de ces projets, l’ancien maire du Havre n’a pas
caché son sentiment à l’égard des prochaines échéances électorales :
« le développement
de la vallée de la Seine constitue une cause nationale, un enjeu majeur pour
la France. Aussi, quel que soit le gouvernement mis en place, il prendra en
considération ce dossier d’une manière ou d’une autre et fera en sorte qu’il
avance vite « .
Une allusion à peine voilée aux propos
du candidat Hollande qui évoquait récemment la » modernisation de la Ligne Paris-Normandie" et non de la création d’une nouvelle ligne, pourtant considérée par
A. Rufenacht comme » acte fondateur « .
