Axe Seine : la gauche gronde

(Photo : © Eric Benard - Region Haute-Normandie

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Les élus socialistes à la tête des institutions locales de Seine-Maritime et d’Île de France, se sont réunis à Rouen au début du mois de mars afin de contester le rapport sur l’’Axe Seine remis le 14 février au 1er ministre François Fillon par Antoine Rufenacht, en tant que Commissaire Général pour le développement de la Vallée De Seine.
L’Axe Seine est un grand projet d’aménagement territorial impliquant les communes traversées par la Seine. Cet espace fluvio-maritime s’étend de Paris, en passant par Rouen, le Havre le long du fleuve et passe notamment par les villes côtières de Caen, Fécamp et Cherbourg sur la façade maritime.
Les élus des départements, des villes et régions autour de cet axe peuvent ainsi porter des projets communs vecteurs d’attractivité et de compétitivité du territoire.

Informés par voie de presse
François Fillon a même déclaré qu’il considérait l’Axe Seine comme un «projet d’intérêt national et une priorité pour le gouvernement, en lien avec les collectivités concernées».
Seulement, c’est par voie de presse, que les élus socialistes explique avoir eu connaissance de ce document.
Réunis à l’Hôtel de Région, à Rouen, sous la houlette d’Alain Le Vern ils ont donc décidé de prendre la parole et plaidé pour une consultation des élus locaux et des citoyens. Unanimes, les élus voient dans les propositions de ce rapport un catalogue listant des dossiers déjà connus, comme la Ligne Nouvelle Paris Normandie. Francis Sénécal, a mis en exergue que ce rapport a été «rendu avec précipitation en raison du calendrier électoral».

«Projet inconséquent»
Le mode de gouvernance, loin de toute forme de démocratie participative, leur apparaît d’un autre âge, où le commissaire décide de tout. Et compte tenu de la situation financière de l’État, le budget de ce projet élevé à 18 milliards d’euros est considéré comme «inconséquent».
Rompu aux coopérations entre régions, Alain Le Vern a souligné que le meilleur moyen de développer ce projet d’envergure est d’utiliser la formule du «contrat interrégional» misant sur la mutualisation des ressources intellectuelles et financières des régions bordant la Seine. Ce dispositif a fait ses preuves, le Parc environnemental de Gros Jacques du pays interrégional Bresle -Yères en est l’illustration.

La fusion des 3 ports

Le Grand Port Maritime de Rouen a souhaité réagir à notre article du 29 février dernier, relatif à la fusion des 3 ports souhaitée par Antoine Ruffenacht, afin de préciser que «ni son directoire, ni ses conseils (de développement et de surveillance) ne sont favorables» «Nous serons totalement opposées à cette fusion, tant que des conséquences positives attendues d’une telle démarche n’auront pas été caractérisées (économies escomptées ou tonnages complémentaires espérés)», insiste même Philippe Dehays, le président de L’union Portuaire Rouennaise.

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