Luce au Trianon : ”Actuellement, je peux dire que je prends vraiment mon pied sur scène”

Dernière gagnante du télé-crochet ”Nouvelle Star” en 2010, Luce a sorti son premier album en juin dernier. La pétillante perpignanaise de 22 ans s’est donnée en spectacle hier vendredi 30 mars au Trianon Transatlantique de Sotteville-lès-Rouen.

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Côté Rouen : Tu es en tournée depuis septembre. Tu dois être rodée à l’exercice maintenant ?

Luce – C’est pas faux ! En fait, c’est vrai que j’ai moins de stress que les trois ou quatre premières dates car je connais mieux la scène maintenant. Sur les premières dates, j’avais du mal à tenir la scène dans le sens où je sors d’une émission de télé et le contact avec le public est complètement différent.

Actuellement, je peux dire que je prends vraiment mon pied sur scène. Chaque public est différent et chaque spectacle l’est aussi. Maintenant, j’appréhende moins la scène et je me laisse plus aller. Ça créé plus de magie !


Tu as beaucoup mis en scène la promo de ton album, avec les ”Jeudis de Luce”. Est-ce qu’on retrouve cet aspect théâtral dans tes concerts ?

– C’est vrai que par rapport à la promo de l’album j’ai vraiment tenu à faire des scénettes avec les ”Jeudis de Luce”. Je trouvais que c’était un lien qui était évident pour montrer aux gens qui m’avait soutenue et élue qu’il pouvait compter sur cette envie que j’avais de faire à la fois du théâtre et de la musique. Je voulais que ce soit assez détendu parce que, même si je suis une fille assez sérieuse, j’aime beaucoup rire et que si je fais de la musique, j’y vais tout doux.

Pour ce qui est de la tournée en revanche, on n’a pas fait beaucoup de promo. Mais pour les spectacles en eux-mêmes on retrouvera aussi cette théâtralité. C’est un concert, je fais de la musique, mais c’est aussi un spectacle.


On peut voir que tu aimes beaucoup jouer, être quelqu’un d’autre. Tu n’as pas envie de montrer la vraie Luce au public ?

– C’est vrai que j’adore jouer, en faire plus, pour me sentir encore plus à l’aise. Mais je suis très sincère quand je chante. Quand je vais chercher une émotion elle est toujours vraie. C’est pas quelque chose de trafiqué. Parfois j’en fais trop mais quand je chante des morceaux comme ”J’me fume’‘ ou ”La Symphonie d’Alzheimer”, que j’ai écrite pour ma grand-mère, c’est toujours juste. Parfois c’est vraiment moi mais quand j’ai vraiment envie de m’amuser ou de me préserver, je fais un petit peu plus que ce qui est donné. Ça me permet de souffler.


Qu’est-ce que ça t’a apporté de travailler avec des gens comme Philippe Katerine, OrelSan ou encore Philippe Paradis ?

– Chaque rencontre a été unique et m’a apporté des choses très différentes. Pour le premier album, c’est vrai que je ne connaissais pas ce milieu là. Travailler avec des professionnels, des gens confirmés, de ce milieu, je n’en revenais pas au début puis après je me suis dit qu’il fallait travailler avec eux et faire quelque chose de bon. C’était assez rassurant par la suite de voir qu’ils m’ont accompagnée et épaulée. J’étais un peu comme un enfant auquel on dit qu’il va rencontrer le Père Noël.


On te compare régulièrement à des artistes comme Catherine Ringer ou Olivia Ruiz. Est-ce que ça donne des idées pour d’éventuelles collaborations ?

– J’aime pas trop les comparaisons. Ça me fait super plaisir, c’est sûr, mais je m’inspire de beaucoup de choses. J’ai un parcours atypique, j’essaye d’être ce que je suis. J’ai pas de prétention à quoi que ce soit. J’essaye simplement d’être professionnelle alors qu’il y un an je ne l’étais pas.

Après les collaborations peuvent être multiples alors pourquoi pas ?


Est-ce qu’il y a un second album en projet ?

– J’ai déjà eu quelques réunions pour savoir si éventuellement il y aura un second album. On va pas se cacher, le premier n’a pas décollé. Quand on signe dans une grande maison de disque, d’autant plus quand tu sors d’une émission de télé-réalité, ça peut être assez compliqué d’être resigné si tu n’apportes pas les résultats espérés. C’est un peu comme un boulot ”normal”, si tu n’apportes pas de résultats, c’est normal de se poser la question.

J’espère néanmoins que ça va se faire parce que j’ai découvert la scène et rencontré le public. Si on me dit qu’il n’y aura pas de second album je pense que je serai vraiment triste. J’ai vu ce que c’était qu’une tournée et je suis pas prête à lâcher ça.


Il paraît aussi que tu lorgnes du côté du grand écran…

– C’est pas faux ! ( rires ) C’est Yann Coridian qui m’a donné mon premier rôle dans un film qui s’appelle ”Ouf”. J’étais super contente ! Représenter quelque chose, même un petit rôle, au sein d’un tournage a été une expérience géniale. J’ai eu la chance pendant le tournage de faire chacune de mes scènes avec Eric Elmosnino, j’aime bien ce qu’il dégage. J’étais très fière ! Le montage sera terminé fin avril mais je ne sais pas quand il sortira.


La comédie c’est un pan de ta carrière que tu voudrais développer davantage ?

Je dis toujours ”pourquoi pas ?” même si en France on a du mal avec les chanteurs qui jouent la comédie ou les comédiens qui chantent. C’est assez chiant parce qu’on nous met dans des cases. Après, je dis pourquoi pas parce que je viens du théâtre.

Mais, pour le moment, j’ai fait de la musique mon métier, c’est ma première envie. Ça paraît très bizarre mais j’ai très envie d’être chanteuse. Et pourquoi pas développer dans quelques années plus de cinéma ou une formation plus approfondie dans le théâtre.


Propos recueillis par JB

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