Réunion publique à Dieppe, le 18 avril 2012

Contre le péril brun : résistance !

Des quartiers populaires totalement abandonnés, un harcèlement envers les fonctionnaires rétifs à l'ordre local, des pans de la population stigmatisés, le tissu associatif mis au pas, voire démantelé, une identité proclamée blanche et chrétienne : ce n'est pas seulement le rêve de militants  partisans de l'extrême droite, c'est aussi la réalité quotidienne de plusieurs municipalités encore
aujourd'hui en France.

Les années 90 et 2000 ont vu l'accession au pouvoir de candidats d'extrême droite (quelque soit leur écurie : FN, MNR, Ligue du Sud,…) dans plusieurs communes du Sud-Est. Les noms de Vitrolles, Marignane, Orange, Bollène, Toulon résonnent encore tristement à nos oreilles comme ceux de territoires gagnés à l'extrême droite. Pourtant, on ne pourrait jeter l'opprobe sur les populations de ces villes qui ont choisi comme représentants locaux des cadres du FN, sans chercher à expliquer cette situation. Plutôt que de détourner le regard, il nous faut nous pencher sur
la gestion qui a été faite de ces villes.

En effet, ces quelques municipalités ont servi de laboratoire expérimental aux politiques réactionnaires et xénophobes et à l'idéologie d'extrême droite. Elles
sont le témoin de ce que pourrait être une vague bleu Marine à plus grande échelle.

Ces mandats municipaux (parfois renouvelés, comme à Orange) ont aussi présenté d'autres avantages : servir de vitrine au FN, obtenir des moyens financiers et humains au service de l'organisation (tout comme les mandats européens ou d'autres mandats locaux) et gagner en respectabilité.

Si l'incapacité et la corruption généralisées ont eu raison de plusieurs de ces expériences effrayantes, certains édiles d'extrême droite se sont maintenus dans leur municipalité comme les époux Bompard (maires de Orange et Bollène dans le Vaucluse, sous l'étiquette Ligue du Sud).

Après plusieurs années de gestion par l'extrême droite, ces deux villes sont durablement marquées.
La préférence nationale y est plus qu'un slogan, les conflits entre communautés y sont bien réels et la stigmatisation de tout individu qui ne colle pas avec le décor bleu-blanc-rouge est passée de la parole aux actes.

L'association Ras l'front Rouen vous convie Mercredi 18 avril (19 h) à la Maison Jacques Prévert à la projection publique du documentaire de Bernard
Richard et Jean-Baptiste Malet Mains brunes sur la ville . Elle sera suivie d'une discussion.

Ce film dresse un portrait de ces municipalités brunes en questionnant les origines de cet état de fait. Pour nous, antifascistes, il nous invite à redoubler d'effort pour contrer tous les discours et agissements xénophobes. Il nous rappelle que l'extrême droite arrive généralement au pouvoir dans le sillage d'une dégradation grave de nos conditions d'existence et qu'elle ajoute aux ravages du capitalisme, les méfaits de la haine de l'autre, de l'intolérance et la répression de la contestation sociale.

Maison Jacques Prévert
Rue Montigny – Janval
76200 DIEPPE
Contacts : infos@rlfrouen.lautre.net
http://www.raslfrontrouen.com/

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