La chasse aux goélands sur les toits du Havre

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Habiter en bord de mer, c’est entendre le roulis des vagues, mais c’est aussi vivre avec nos amis les goélands qui, en période de nidification, se montrent très bruyants. Le volatile fait débat, comme le souligne Alain Deschandol, président d’honneur de l’association Le CHÊNE (Centre d’Hébergement et d’Étude sur la Nature et l’Environnement) : « Certains voudraient éradiquer les oiseaux, tandis que d’autres s’insurgent contre la stérilisation des œufs. Il faut trouver un juste milieu et proposer des méthodes adaptées pour empêcher le goéland de nicher. » Depuis 1994, la Ville a opté pour la stérilisation, faisant appel à des spécialistes pour intervenir sur les toits où sont localisés les nids : une émulsion de formol est injectée dans l’œuf, bouchant les pores de la coquille et empêchant l’éclosion.

 

Des passages systématiques

La campagne vise à réduire la croissance du volatile en milieu urbain. Afin de déterminer les sites d’intervention, des zones ont été définies : « La Ville intervient chaque année sur des zones systématiques. Toutefois, on peut solliciter une intervention sur une zone non-systématique. Cette opération est très attendue par les Havrais car les goélands, en période de reproduction, représentent une véritable gêne », indique Olivier Jougla, adjoint au maire. La campagne se poursuit jusqu’au 8 juin, mais elle ne concerne pas tous les goélands : « La stérilisation est effectuée sur les œufs des goélands argentés. Les goélands marins et bruns sont exclus du programme car ce sont des espèces protégées », précise Franck Morel du GON (Groupe Ornithologique Normand). Amis de la nature et citadins ont été entendus et tous peuvent jouir de la cité océane apaisée.

 

De notre correspondante S.B.

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