(fil-fax 04/07/12)
L’économie du tourisme en Normandie semble épargnée par la crise économique, par l’impact des parités défavorables de l’euro par rapport à la Livre sterling et au Dollar, et même par les aléas climatiques. C’est ce que constatent autant le Comité régional de tourisme (CRT) que le comité départemental (CDT) de la Seine-Maritime. Car la Normandie dans son ensemble tire profit « de la volonté des Français de séjourner en France, du dynamisme de l’Europe du Nord et des marchés émergents, ainsi que des grands événements », explique Jean-Louis Laville, directeur du CRT de Normandie.
Ce que confirme Jean-François Santais, directeur du CDT de la Seine-Maritime : « Nous avons enregistré une progression de 10% des nuitées en 2011 sans qu’il y ait d’événement majeur. Mais le plus important, c’est la durée moyenne de séjour qui passe de 3,4 à 3,9 nuitées ». Encore un dixième de point et à 4 nuitées en moyenne, la Seine-Maritime sera classée comme un “territoire de séjour“ et non plus de “court séjour“. « C’est le fruit d’un travail collectif », analyse le directeur du CDT 76. A l’échelle du comité régional qui regroupe les deux “Normandie“, on considère que la « stratégie promotionnelle volontariste » mise en œuvre depuis 2005, avec des moyens financiers accrus, a payé. La Normandie ne serait donc plus la destination bouche-trou des grands bassins de population (Ile-de-France, Benelux…) choisie par défaut.
Le Plan marketing de la Normandie 2011-2016 a pour ambition de reconquérir la clientèle anglaise qui a fait défaut pour des raisons économiques, de fidéliser des clientèles des marchés naturels (la Normandie, l’Ile de France), des marchés à gros volumes (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Japon pour certains grands sites) et sur ses segments prioritaires de clientèles (les seniors, les familles). La Normandie veut partir à la conquête
de clientèles nouvelles, sur les marchés naturels (les amateurs d’art ; les touristes d’affaires en France, les seniors des marchés lointains matures) et sur les marchés à fort potentiel. En Europe : l’Espagne, le Danemark, la Suède et sur les marchés émergents, les fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine…).
La richesse naturelle et monumentale de la Normandie n’est plus le seul argument de vente. A l’échelle des régions comme des départements, on a conscience que c’était insuffisant pour faire du tourisme un atout économique. Ainsi le Département de la Seine-Maritime a placé sa double candidature d’inscription de la Côte d’Albâtre et de la vallée de la Seine au Patrimoine de l’Unesco autant pour décrocher la distinction que pour créer une dynamique et fédérer les professionnels. La stratégie événementielle repose sur des manifestations comme Titanic 2012 à Cherbourg, la mise en place des nouvelles conditions d’accès du public au Mont-Saint-Michel, la préparation de la seconde édition du Festival Normandie impressionniste et de L’Armada à Rouen en 2013, l’ouverture de la Maison du Tourisme à Giverny, la préparation des grands événements de l’année 2014, le 70ème anniversaire du Débarquement et les Jeux Equestres mondiaux.
La présidence du CRT de Normandie est alternativement assurée par un élu de Haute et de Basse-Normandie. Actuellement, c’est Alain Le Vern qui occupe le fauteuil.
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