A Rouen, avec les Petroplus

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Cet après-midi, j’étais a Rouen avec les salariés de Petroplus pour l’audience du Tribunal de Commerce.
Il s’agissait d’une étape supplémentaire dans le long chemin pour garantir l’avenir de la raffinerie. Que de chemin parcouru par les 550 salariés du site de Petit-Couronne.

L’acte I, ce fut en janvier, après l’annonce du gel de la ligne de crédit le 27 décembre, la mobilisation pour maintenir les stocks de produits finis sur le site. C’est grâce a ce “trésor de guerre” préservé d’entrée de jeu que le combat a pu commencer, que le mot d’ordre a été donne : “Petit Couronne doit vivre”.


L’acte II, ce fut la mobilisation inlassable pour rendre possibles l’élaboration, puis la mise en place du contrat de processing avec Shell. Il était indispensable, même limité en montant financier et en volumes de production, même ponctuel dans le temps – il doit se poursuivre jusqu’au début de l’automne prochain -, pour que redémarre l’activité et que l’usine reste performante et attractive pour tout investisseur.


Précisément, il y eut l’acte III du combat : le redémarrage de la raffinerie – ce fut l’enjeu de mai et juin. Tous les salariés, a tous les postes de travail, ont démontré leurs compétences et leur parfaite connaissance de l’outil industriel. Ce fut une première : jamais une raffinerie dont l’activité avait été stoppée n’avait été reenclenchée  en Europe.


Et puis voici l’acte IV, a Rouen, ce mardi sous un chaud soleil devant le greffe du tribunal de commerce. Salariés, élus, media étaient présents. Après quatre heures d’attente, le jugement fut rendu : prolongation de la période d’observation jusqu’au 24 août, puis décision le 4 septembre. Le temps de parachever les offres de reprise qui se sont faites connaître officiellement. Celles que le tribunal a entendues sont globales (elles concernent l’ensemble du site), industrielles (elles visent a préserver et développer l’activité productive en Seine-Maritime), sociales (les deux éventuels repreneurs s’engagent a préserver les effectifs). Reste donc un mois pour transformer l’essai et répondre a l’ensemble des procédures fixées dans le droit et assurer la capacité technique et financière des projets. Pouvoirs publics, salariés, direction du site de Petit-Couronne,
administrateurs, tout le monde est mobilise, sur le pont, pour satisfaire ces demandes et ce calendrier.

Officiellement député de la 4eme circonscription de Seine-Maritime depuis hier, ma première journée a l’assemblée nationale s’est déroulée sur le terrain, près des salarie-e-s que je soutiens et pour lesquels j’agis depuis octobre dernier, quand les premières menaces furent connues a propos de l’unité d’huiles du site. Je l’avais dit avant le scrutin : je serai avant tout et toujours un élu local. Et j’aurai a coeur, dans les prochains jours, de mobiliser le Gouvernement et le ministre de Redressement productif pour mettre a profit le délai accordé par le tribunal pour garantir l’avenir industriel de Petroplus et, dans les prochains mois, notamment lors de la discussion de la loi de finances pour 2013, de porter dans l’hémicycle des propositions pour sauvegarder et protéger l’activité du raffinage en France et en Europe, activité de souveraineté par excellence. Le combat continue, il vaut la peine d’être mené.

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