La précédente loi sur le cumul des mandats initiée par Lionel Jospin, n’a pas eu les effets escomptés. Génération
Ecologie souhaite que l’ancien premier ministre chargé d’une mission préparatoire à une nouvelle loi sur la limitation du cumul des mandats, aille cette fois ci au bout de sa
démarche.
En effet le cumul des mandats qui s’apparente à un féodalisme moderne avait pour but essentiel d’empêcher toute
concurrence de la part des leaders locaux. Certains députés ou sénateurs étaient en même temps Maires d’une grande ville et présidaient en outre aux destinées de grands organismes.
Par exemple un député de Marseille était en même temps Maire de secteur, Président d’une commission de l’Assemblée
Nationale, Président d’un établissement public de grande importance, Président d’un GIP et ainsi de suite. On peut donc se demander combien de temps il consacrait dans la semaine à chacune de ces
fonctions. ? Dans le meilleur de cas une journée seulement alors que chacune d’elles réclamaient un temps plein pour les assumer. Cela voulait dire aussi qu’il devait déléguer une partie de
ses fonctions à d’autres tout en les surveillant du coin de l’œil.
Il n’était donc pas étonnant que certaines affaires trainaient depuis des mois faute d’un investissement
complet.
Il est donc évident que le cumul des mandats était un frein non seulement au renouvellement du personnel politique mais
aussi au développement de certains organismes nationaux dirigés de très loin.
Enfin, compte tenu que la fonction de parlementaire est un travail rémunéré et à temps plein, il ne devrait pas
être permis aux élus d’exercer, même à temps partiel, une autre fonction dans des organismes privés comme par exemple des bureaux d’avocats ou des
agences de communication.
La pratique du cumul des mandats doit cesser si l’on veut avoir un Parlement moderne et efficace. Revoir le statut des
élus est une priorité.
Michel VILLENEUVE,
Porte-parole de Génération Ecologie,
Tel : 06 16 58 81 73.
