Près de 80 000 marnières en Seine-Maritime !

Le nombre estimé de marnières est de 60 000 à 80 000 en Seine-Maritime.

Le nombre estimé de marnières est de 60 000 à 80 000 en Seine-Maritime.


Les marnières ont defrayé la chronique en Seine-Maritime et dans l’Eure depuis quelques années, avec des faits divers dramatiques : en 1995, une famille de Mesnil-Panneville a juste eu le temps de sortir de sa maison avant que celle-ci ne disparaisse engloutie dans les tréfonds d’une marnière ; en 2001, c’est une personne, qui, sortant de chez ses amis, a tragiquement disparu, lors de l’effondrement soudain d’une cavité : son corps n’a jamais été retrouvé, malgré les recherches et est resté enfoui à plus de dix mètres de profondeur.

Plus récemment, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a recensé quelques effondrements notables en Seine-Maritime.

« Ces derniers mois, des effondrements de marnières se sont produits à Auppegard, à Quiberville, à Fauville-en-Caux et également à Vinnemerville. Parallèlement, les Recensements d’indices de cavités souterraines (RICS), réalisés par des bureaux d’études spécialisés, permettent de retrouver de nouvelles marnières », indiquent les agents de la DDTM.

Les recensements sont effectués pour le compte des communes, mais également lors d’études ponctuelles, souvent commandées par des particuliers. À noter que tout le plateau cauchois est concerné par la présence de marnières, mais d’une manière générale, on peut affirmer que ces cavités se retrouvent dans les zones agricoles qui datent de la fin du 19e et du début du 20e siècles. En Haute-Normandie, seuls le Pays de Bray et le fond des vallées ne sont pas concernés par la présence de marnières.

Pas de signe avant-coureur avant l’effondrement d’une marnière

En Seine-Maritime, le nombre estimé de marnières est de 60 000 à 80 000 selon l’Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie, le problème essentiel étant qu’il n’est pas toujours facile de les détecter. Il n’existe aucun signe avant-coureur prévenant de l’effondrement d’une marnière : le phénomène se produit de manière brutale et souvent la nuit.

« Il faut savoir que la pluie favorise le débourrage des puits d’accès aux carrières souterraines et aggrave le risque d’effondrement des galeries », signale toutefois la DDTM.

La marche à suivre en présence de marnières

Que faire donc, si l’on se retrouve en présence d’une marnière ? Tout d’abord, il est nécessaire de prendre contact avec un bureau d’études spécialisé, qui pourra effectivement réaliser des sondages et des visites in situ. L’étude permettra en effet de délimiter avec précision l’emprise de la cavité, qui pourra, ensuite, être éventuellement comblée avec un coulis de béton. Dans le cas où la marnière s’effondre, chez un particulier par exemple, il faut savoir que « le particulier est propriétaire de son sous-sol ».

« Le particulier est effectivement propriétaire de son sous-sol et il ne peut donc pas engager la responsabilité d’autrui. Sauf si le vendeur du terrain ou la collectivité qui a délivré l’autorisation d’urbanisme avait connaissance du risque. Mais le particulier doit néanmoins savoir que les effondrements de marnières, ou autres cavités souterraines, sont compris dans la garantie catastrophe naturelle des assurances habitations », souligne la DDTM.

Enfin, si vous êtes confrontés à un problème de marnière, le Conseil général ou l’État proposent également des subventions pour réaliser des études géotechniques.

  • Pour en savoir plus…
    Consulter le dossier Connaître pour agir, édité par l’Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie : vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir sur le sujet des marnières.
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