Alain Ponvert, le représentant des enseignants se dit satisfait de l'entretien au Rectorat, qu'il juge apte à permettre un retour à l'apaisement au collège Joliot-Curie.
Jeudi 13 décembre 2012, enseignants et parents d’élèves du collège Joliot-Curie, au Havre, manifestaient leur mécontentement par une action symbolique : la fermeture des portes de l’établissement par un cadenas. Ils mettaient en cause des dysfonctionnements au sein du collège. Au chapitre de leurs priorités, la nécessité, en tout premier lieu, d’obtenir un nouveau poste d’assistant d’éducation.
« Le collège avait connu une baisse d’effectifs, ce qui avait justifié le retrait d’un surveillant, expliquait alors un parent d’élève de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves). Aujourd’hui, l’effectif est de nouveau en hausse, mais le poste de surveillant n’a pas été recréé pour autant ». (Notre article)
À l’issue de ce mouvement, les contestataires du collège Joliot Curie obtenaient du Rectorat la garantie d’un rendez-vous début janvier, pour tenter de sortir de l’impasse. La rencontre a eu lieu mercredi 9 janvier. Une délégation havraise constituée d’enseignants et de parents d’élèves a pu s’entretenir avec la directeur de cabinet de la Rectrice, et le secrétaire général du Rectorat.
« Cette rencontre a été bénéfique », commente à son retour dans l’établissement havrais, le représentant des professeurs, Alain Ponvert.
Un demi-poste obtenu
Certes, la délégation n’a pas obtenu de poste supplémentaire d’assistant d’éducation.
« Il nous a été confirmé que l’enveloppe budgétaire attribuée aux emplois de vie scolaire était épuisée », explique l’enseignant havrais.
En contrepartie, le Rectorat a garanti l’attribution d’un demi-poste d’agent de prévention et de sécurité.
« La création de ce nouveau métier destiné à prévenir les violences a été annoncée officiellement le 6 septembre 2012, par le ministère de l’Éducation nationale », lit-on sur le site gouvernemental dédié.
« On peut discuter le fait que les assistants d’éducation sont nommés pour six ans alors que les agents de prévention et de sécurité sont en contrat renouvelable tous les ans », analyse Alain Ponvert, « mais quoi qu’il en soit, cette annonce demeure une bonne nouvelle même si nous continuons à défendre l’octroi d’un poste d’assistant d’éducation supplémentaire auprès du ministère ».
Une réunion « qui ramène la sérénité »
Au nom des représentants des enseignants du collège Joliot Curie, Alain Ponvert se refuse, en revanche, à tout commentaire concernant les dysfonctionnements pointés par les parents d’élèves de la direction de l’établissement.
« Je suis seulement en mesure de vous dire que nous allons vers une solution.»
Cette réunion, il le répète, « aura été parfaitement bénéfique et est en mesure de ramener la sérénité dans l’établissement ».
Une certitude partagée par la représentante des parents d’élèves, membre de la délégation, Cécile Faudais. « Nous avons été parfaitement entendus et le Rectorat, je pense, a pris conscience que Joliot Curie n’est pas un collège facile de centre-ville et qu’il faut réagir sur la problématique de l’encadrement.»
Catherine Troallic, la députée de la 8e circonscription qui avait suivi de près ce mouvement et obtenu un rendez-vous du Rectorat, le 19 décembre, pour défendre la cause des enseignants et parents d’élèves, se félicite elle aussi de cette progression. « C’est une avancée concrète susceptible d’améliorer la situation. Je salue cet effort que j’ai appelé de mes voeux. »
