Accord sur la sécurisation de l’emploi

emploi
A l’issue d’un semestre de négociation, les partenaires sociaux ont conclu hier soir un accord à la portée majeure.
Les salariés seront mieux protégés face à la crise qui n’est pas un simple aléa de conjoncture, mais un bouleversement du monde qui exige que de nouvelles réponses complètent et consolident notre modèle social. Prévention accrue des licenciements économiques, notamment par le recours encadré à l’activité partielle pour favoriser le maintien dans l’emploi ; négociation annuelle sur les plans de formation ; taxation des contrats courts et encouragement aux embauches en CDI au profit d’exonérations de cotisations pour les employeurs ; renforcement de la couverture chômage et de la complémentaire salariés – ces avancées sont décisives.
Cet accord conforte également la stratégie bâtie par le Gouvernement pour que la France affronte la crise et en sorte renforcée. Il est l’indispensable levier social d’une mobilisation engagée sur tous les fronts : le front européen avec le pacte de croissance négocié par la France avec nos partenaires ; le front de l’investissement avec la politique de compétitivité et la Banque publique d’investissement pour que les entreprises puissent embaucher, innover, exporter ; le front du soutien à l’emploi avec les emplois d’avenir et les contrats de génération. Voilà désormais le front de la sécurisation sociale du travail : des salariés protégés dans la crise, c’est un devoir autant qu’un atout dans la crise et pour les entreprises.
Enfin, cet accord illustre un double respect. Le respect de la démocratie sociale, d’abord, dans le prolongement de la conférence nationale qui s’était tenue en juillet dernier : le Parti socialiste croit plus que jamais au respect des corps intermédiaires pour relever les défis de la mondialisation et faire front face à la finance. Respect aussi de la parole donnée aux Français lors de l’élection présidentielle. Cet accord, son contenu et sa méthode, concrétisent trois engagements majeurs du Président Hollande : “je lutterai contre la précarité” (n°24), “je mettrai en place, en concertation avec les partenaires sociaux, la sécurisation des parcours professionnels” (n°35), “je permettrai la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration des grandes entreprises” (n°55). La confiance dans la puissance publique est aussi une réponse indispensable à la crise.

Guillaume Bachelay, Karine Berger

Posts created 219

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut