Jour : 3 avril 2013

Article paru dans le Havre Libre du 3 avril 2013 Lire la suite

sensible aux appels des milieux patronaux ou conservateurs, le président reste sourd à la colère larvée qui parcourt le pays. La chronique des fermetures d’usines et des vagues de licenciements est quotidienne. Le pouvoir d’achat a diminué au quatrième trimestre. La perspective de vivre plus mal demain qu’aujourd’hui se précise. Les sondages ne disent pas tout mais ils disent beaucoup. L’effondrement de la popularité de François Hollande et de l’exécutif traduit une déception considérable.

Les Français aspirent toujours à ce que les années qui viennent ne soient pas du temps perdu pour eux et leurs proches. Sans doute la petite musique du renoncement qui leur est jouée par trop d’instruments peut-elle endormir des résolutions. Mais l’appétit de changement demeure. L’espérance de plus de justice et d’égalité persiste, prête à donner de nouveaux élans. L’attachement au modèle social français reste un moteur puissant.
Une gauche bien à gauche s’est donné pour tâche de construire sans délai des rassemblements majoritaires qui permettent d’arracher des transformations, de faire reculer les ravages des politiques d’austérité, d’unir pour que le pouvoir quitte les mains des seigneurs du CAC 40. Ce chemin qu’il nous faut le construire ensemble est le meilleur pour ne pas se condamner à attendre ou à redouter le pire.

La transition énergétique est un sujet important et passionnant. Pour quatre raisons : – l’énergie est le premier marché de consommation mondial estimé à 1000 milliards de dollars par an, – les nouvelles formes d’énergie appelées à remplacer progressivement les énergies fossiles sont un[…]

Selon le syndicat, le contrat négocié actuellement entre l’État et La Poste augure de nouveaux reculs du service public.
La négociation du contrat de service public entre La Poste et l’État est mal embarquée. Pour la première fois, les organisations syndicales étaient invitées à faire des propositions sur ce contrat d’une durée de quatre ans. Jeudi, la Fapt-CGT a tenu une conférence de presse pour dénoncer la tournure que prend la négociation. Pour Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la Fapt-CGT, « on assisterait à une dégradation du service public postal, le courrier qui arrive le lendemain (J + 1) ne sera plus la règle, les recommandés seront généralisés à J + 2, c’est la porte ouverte à de nouvelles restructurations et suppressions d’emplois dans le groupe ». La veille, l’UFC-Que choisir avait pointé du doigt le fait que le timbre vert était souvent préconisé au détriment du timbre rouge. La perte des valeurs de service public, les postiers la constatent aussi du côté de La Banque postale. « Alors qu’elle est censée s’engager dans la lutte contre l’endettement, La Poste va proposer du crédit revolving ! (renouvelable – NDLR) », déplore Claude Quinquis, de la Fapt.

Lors du renouvellement du contrat de service public, les syndicats attendaient que le gouvernement se penche sur le malaise au sein du groupe, endeuillé par de nouveaux suicides ces dernières semaines. Il n’en est rien. Bernard Dupin, administrateur CGT, est éberlué par cette absence de réaction. « Il est plus que temps de remettre en cause le “plan ambition 2015”. 90 000 emplois ont été supprimés en dix ans, il faut arrêter de bafouer le service public. L’État, actionnaire majoritaire de La Poste, doit intervenir ! » La CGT ne comprend pas non plus pourquoi l’accord-cadre sur la qualité de vie au travail, signé après la commission Kaspar, se retrouve dans le contrat entre La Poste et l’État. Pour Colette Duynslaeger, « en faisant ça, le gouvernement cherche à entériner la gestion menée par la direction de La Poste ». Même malaise quand La Poste pourrait recevoir 270 millions d’euros au titre du crédit d’impôt compétitivité-emploi (Cice) pour 2013, alors qu’elle ne cesse de tailler dans ses effectifs. Les syndicalistes espèrent que l’État entendra leur appel d’ici à la fin des discussions mi-avril.