La Serbie et le Kosovo ont paraphé vendredi un accord historique pour normaliser leurs relations, vidant sous la pression de l’UE la dernière grande querelle territoriale subsistant sur les ruines de la Yougoslavie. Le premier ministre serbe, Ivica Dacic, ancien porte-parole du dictateur nationaliste Milosevic, et son homologue kosovar Hashim Thaci, ex-chef de guérilla au Kosovo, ont tourné la dernière page de cette saga balkanique à Bruxelles, au quartier général de l’UE et pour finir à l’Otan. L’accord voit essentiellement Belgrade reconnaître l’autorité de Pristina sur le Kosovo, en échange d’une perspective d’adhésion à l’UE. Le texte doit encore être confirmé par les deux Parlements.