Publication du rapport 2013 de SOS Homophobie : forte hausse des témoignages de victimes

COMMUNIQUE DE PRESSE DE SOS HOMOPHOBIE

A l’occasion
de la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie et pour la 17e année consécutive, SOS homophobie publie son Rapport sur l’homophobie.
Basé sur les centaines de témoignages que l’association reçoit chaque année sur sa ligne d’écoute,
son site internet ou lors d’événements, il constitue aujourd’hui la seule publication permettant de suivre, année après année, l’évolution de l’homophobie et de la transphobie en France.

Ainsi,
l’édition 2013 atteste d’une augmentation sans précédent : près de 2000 témoignages reçus en 2012, soit 27% de plus qu’en 2011.

Si le débat
autour du projet de loi « mariage pour tou-te-s » a libéré la parole homophobe, il a tout autant libéré la parole des victimes.
En effet, 38% des témoignages reçus ont été enregistrés d’octobre à décembre 2012. Internet est le
premier secteur concerné, avec une hausse de 159 % des témoignages reçus. Néanmoins la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie virtuelles ont des conséquences bien réelles. 40%
de victimes supplémentaires nous ont fait part d’un mal-être profond dû au climat d’intolérance qui s’est répandu dans les rues de France mais aussi à l’homophobie latente dans les conversations
les plus anodines.

Le débat de
fin d’année ne doit toutefois pas occulter que l’homophobie, la biphobie et la transphobie sont des violences vécues au quotidien, toute l’année.
Ainsi, 20% des victimes souffrent d’une homophobie commise dans leur entourage familial ou dans
leur milieu professionnel. Alors que la famille doit être le premier lieu de sécurisation et de soutien et que le milieu professionnel est pourtant encadré, les formes de rejet de proches ne
diminuent pas. Enfin, il faut déplorer le maintien du nombre d’agressions physiques rapportées à SOS homophobie : 1 agression tous les 3 jours.

La masse de témoignages reçus cette année ne saurait plus masquer qu’aucune catégorie
des personnes lesbiennes, gays, bi-e-s, trans, n’est épargnée. SOS homophobie tient à prendre en compte les spécificités des violences commises à l’encontre de chaque population. C’est pourquoi,
en plus de ses chapitres dédiés à la lesbophobie et à la transphobie, le Rapport Annuel s’enrichit d’un chapitre sur la
gayphobie et d’un autre sur la biphobie.
Le premier poursuit l’analyse de l’homophobie sous le prisme du genre, les stéréotypes sexistes étant souvent à la base du rejet des
homosexuel-le-s. Le deuxième se penche sur une orientation sexuelle encore invisibilisée et victime de nombreux clichés. Il est concomitant avec la sortie des premiers résultats d’une enquête nationale sur la bisexualité que SOS homophobie a réalisé en
partenariat avec les associations Bi’Cause, le MAG Jeunes LGBT et Act-Up Paris.

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