Rouen joue les pionnières dans la réforme des rythmes scolaires

(fil-fax 04/09/13)

La ville de Rouen où « la rentrée se déroule bien » selon son maire Yvon Robert (PS), a choisi d’appliquer dès cette année la réforme des rythmes scolaires voulue par le Gouvernement.  Celle-ci fait passer de quatre à cinq le nombre de matinées de « travail efficace », s’est félicité mardi matin le maire. La municipalité met en avant ces « 20% de temps supplémentaire d’apprentissage » pour les enfants en jugeant « paradoxale » que l’attention générale soit focalisée uniquement sur les activités périscolaires mis en place par la réforme. « Pour être équitable », souligne l’adjointe aux affaires scolaires et à la petite enfance Christine Argelès ces ateliers d’une heure sont organisés sur la pause méridienne alors que 75% des jeunes Rouennais sont demi-pensionnaires. L’adoption du changement de rythmes scolaires en primaire a un coût pour la ville qui accueille sur son territoire 6.754 élèves répartis dans les 295 classes des 53 écoles élémentaire et maternelle. Il avoisine selon l’adjointe quelque 700.000 € à la charge de la ville hors compensation du fonds d’amorçage.

L’adoption de la réforme a entraîné le recrutement de 300 agents dont 25 animateurs référents à temps complets (contre 16 en 2012) et la mise en place de 56.000 heures supplémentaires. Mais fait valoir le syndicat CGT des agents territoriaux de Seine-Maritime, dans le même temps, quelque 70 contrats de travail à durée indéterminée n’ont pas été reconduits dans d’autres secteur. « Les agents en scolaires vont devoir travailler plus sans compensation avec des semaines de 40 à 42 heures », s’inquiète Isabelle Morin, la secrétaire du syndicat.

Un préavis de grève a été déposé pour la journée de la rentrée dans les cantines de la ville. Le taux de gréviste n’était pas connu à la mi-journée. L’opposition municipale n’a pas manqué de le souligner. « Nous avons découvert à lʼécole élémentaire Marthe Corneille qu’il nʼy aurait pas de cantine comme l’indique un mot sur la porte de lʼétablissement », a regretté mardi matin le conseiller municipal centriste Nicolas Zuili. « La ville droit dans ses bottes  a annoncé dix agents grévistes », a-t-il encore ironisé tout en demandant des réunions de travail « en urgence » avec les partenaires sociaux.

Des cantines de plus en plus bio

La régie de restauration collective de la ville entame sa troisième rentrée avec comme fil conducteur « un travail de fond » avec les filières locales et biologiques, a souligné Christine Argelès. Sur l’ensemble des repas, 80% des produits sont frais dont 67% issus d’une culture biologique. La viande de bœuf vient de Normandie. La viande de porc, « élevé au lin donc riche en Oméga3 », provient cette année d’élevages de la région dieppoise. Pour la municipalité, il s’agit d’une « vraie » performance. « Il faut se rappeler que la ville est partie de zéro en 2011 à l’exception du pain qui était biologique », a rappelé l’adjointe.

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