Au Havre : Des programmes modestes pour améliorer l’existant

fil-fax a publié dans ses éditions datées du 11 au 15 mars, une série de de photographies du contexte politique à une semaine du premier tour des élections municipales

(fil-fax 12/03/14)

Les trois principales listes en présence aux élections municipales au Havre affichent au moins un point d’accord   : elles promettent la stabilité fiscale. Mais en réalité, les convergences vont au-delà. Toutes affichent une certaine modestie en matière de grands projets alors que le mandat précédent a été marqué par deux investissements lourds, le tramway et le stade Océane.  Du côté de la liste PS-PRG-EELV emmenée par Camille Galap, ressort le projet d’un tram-train qui desservirait les quartiers sud et la vallée de la Lézarde dans le but de de relier entre eux les grands équipements urbains. Le maire sortant UMP Edouard Philippe lui préfère, pour une desserte voisine, un téléphérique et un bus électrique en site propre. Mais il ajoute aussi dans son projet le début de la reconquête des anciens bassins qui permettrait la création d’une vaste promenade qui relierait Saint-François à Sainte-Adresse. Quant à la liste PCF-PG-Ensemble, elle va même plus loin en revendiquant l’absence de «   projets pharaoniques   » dans son programme. «   Nous en avons assez du tape-à-l’oeil  », résume Nathalie Nail tête de liste communiste en brocardant les discours des amis d’Antoine Rufenacht sur l’image de la ville.

Cette élue préfère «  rendre la ville aux citoyens  ». Elle prône le ticket de transport à un euro, des maisons médicales, des états généraux de la culture ou encore un soutien aux associations de solidarité. L’autre liste de gauche insiste sur la sécurisation des pistes cyclables, la tarification progressive des transports en commun, la création d’un centre médical avec des médecins salariés et un plan de rénovation des écoles. A droite, Edouard Philippe n’est pas en reste  : il promet un tarif social de l’eau, des places en crèche, des caméras de surveillance, des maisons pour personnes âgées dépendantes, un plan musique, un plan lecture … Mais il n’oublie pas la part de rêve en insistant sur les fêtes qui marqueront le cinquième centenaire de la ville en 2017.

Dans ces catalogues, dans une grande mesure interchangeables, figure aussi en bonne place l’emploi même si ce thème n’est pas directement de la compétence d’une municipalité. Toutes les listes promettent ainsi de faire le maximum pour que les emplois des futures usines d’éoliennes marines soient pourvus localement. Edouard Philippe parle de «  jouer la carte de l’industrie  » et Nathalie Nail dit vouloir faire de la vocation industrielle du bassin havrais «  un enjeu majeur  » du futur mandat. Tout comme Camille Galap, elle veut promouvoir les filières de déconstruction de navires et d’automobiles «  oubliées  » par la droite et se dit prête à utiliser la formule gouvernementale des emplois d’avenir. Au total  : des programmes prudents qui visent d’abord à conforter et améliorer l’existant après des années d’investissements lourds.

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